Hello! Je vous préviens tout de suite, c'est ma toute première fic sur Bones. De plus, je n'en ai jamais lue une seule en français, donc quelques expressions sont probablement plus proches de la traduction depuis l'anglais. (Malheureusement, je ne suis pas assez douée dans la langue de Shakespeare pour pouvoir les écrire en anglais). J'ai fait au mieux.

Tout avis constructif est le bienvenue.

Oh, et ça risque d'être long, donc n'hésitez pas à encourager (ou décourager. Lol)

Bien entendu, Bones ne m'appartient pas... etc.

Miroir de sang

Prologue

Je vois encore mes yeux. Je les vois plus clairement même. Comme si tout ce sang qui glisse sur le verre ne faisait qu'accentuer le vert et bleu et de mes iris. Le liquide pourpre marbre la fluidité du matériau de stries régulières, comme tracées là à dessein en une peinture macabre.

Est-ce là le tableau de mes pensées ? Est-ce là le seul film de ma vie que je verrai jamais avant de mourir ?

Je porte mes doigts sur les formes presque graphiques qui continuent de couler lentement mais sûrement sur la paroi glacée du miroir en une danse irréelle. Et je me rends compte que je n'ai plus froid à présent. Non. J'ai chaud, horriblement chaud. Je bous de l'intérieur; je sens ma respiration s'accélérer, mon sang filtrer aux travers de mes veines comme un magma brûlant, mes sens s'agitent, mon sang cogne contre mes tempes, mes doigts se contractent, mes musclent se bandent, quelques gouttes de sueur perlent au creux de mon décolleté pour se perdre sous ma chemise. Pourtant j'ai la sensation que ces quelques gouttes s'écrasent sur le sol, lentement, tellement lentement. Je les vois s'assombrir, rougir comme de l'eau sous un soleil couchant pour finir par s'égarer dans une marre de sang.

Ce sang... Tout ce sang...

Chapitre I

Je soupirai; expirant une vapeur blanchâtre. DC n'était pas ce qu'on pouvait appeler la ville la plus chaude du monde. Et encore moins en plein mois de décembre. Les lumières et les décorations de fins d'années pouvaient bien éclairer tout ce qu'elles voulaient, il n'en restait pas moins qu'il faisait aussi froid qu'à l'extérieur d'un igloo, et que j'étais en train de geler jusqu'aux os -sans mauvais jeux de mots- tout en maudissant encore et encore mon partenaire, l'impossible et arrogant Seeley Booth agent du FBI. Oh oui, je le maudissais et prenais un plaisir malsain à l'imaginer rôtir en Enfer.

A cette pensée, je tapai du pied sur le sol, comme une enfant, frustrée de même dans mes pensées accorder à cet homme non seulement une place à ce Dieu -en Qui, non merci, je ne croyais toujours pas- mais en plus de lui offrir la chaleur que je désirais tant. L'Enfer... voilà un endroit où il devait faire chaud. Aussitôt, je plissai le front. Il faudrait que je touche deux mots à Booth de ces multiples 'conversations' que nous avions eu. Elles avaient visiblement une influence néfaste sur ma capacité à ne pas mêler certains mythes bibliques au quotidien. Je secouai la tête, vraiment, mon objectivité de tous les instants n'était plus ce qu'elle était.

Et une seule personne était responsable de cela: Seeley Booth.

Je plaçai mes mains en coupe soufflant dans mes paumes en sautillant sur place, par intermittence, tentant tant bien que mal de gagner quelques degrés.

- Bones!

Ce n'eut été le sobriquet dont il m'avait affublée il y avait maintenant un bout de temps, j'aurais tout de même reconnu son pas énergique et son parfum envoûtant... Énervant! Énervant! voulais-je...penser, tout aussi rapidement.

- Pourquoi n'êtes-vous pas venue m'attendre à l'intérieur? Vous allez vous transformer en esquimau géant à cette allure, déclara-t-il, les yeux écarquillés d'innocence.

- Vous aviez dit que vous mettriez deux minutes. Mais devinez quoi? Ajoutez un zéro et le compte est bon! Qu'est-ce qui vous a retenu si longtemps, Booth?

Avant qu'une réponse ne put sortir de sa bouche entrouverte, une petite tête blonde sortit de derrière son dos, un sourire à la fois timide et enjôleur aux lèvres. Je plissai doucement les yeux, faisant une évaluation rapide, même si c'était quelques chose que j'avais effectué à plusieurs reprises, je trouvais toujours fascinant -même si inquiétant- de pouvoir observer un si petit spécimen de l'être humain. Après tout l'occasion ne se présentait pas tous les jours; et Parker avait un quelque chose d'hypnotisant. Oui, il avait des boucles blondes qui lui auréolaient le front, mais pour le reste, il était vraiment la copie plus que fidèle de son père: les traits fins mais laissant deviner une mâchoire déterminée, des pommettes saillantes, une moue confiante et amicale tout à fois, et bien sûr, ce regard pétillant de malice et de bonté. Yep, portrait craché, je crois bien que c'était l'expression.

- Bonjour, Bones, salua gentiment l'enfant.

Je pressai mes lèvres l'une contre l'autre en direction du père, indiquant tacitement que j'aurais aimé être tenue au courant de la présence d'un invité surprise, avant de diriger mon regard vers le plus petits des deux Booth, esquissant un sourire que j'espérais au minimum avenant.

- Eh, Parker.

- Rebecca me l'a déposé au bureau à l'improviste, je n'ai pas eu le temps de...

Je stoppai son explication d'une main.

- Ce n'est pas grave, fis-je, amollie. Mais Angela va être énervée qu'on soit en retard.

A cela, il haussa le front.

- Êtes-vous bien certaine que nous parlions de la même Angela? Sourire constant sur les lèvres, un crayon perpétuellement à la main, longs cheveux noirs? Cette Angela?

- Oui, oui ça va. Allons-y, sinon je vais effectivement me transformer en Sibérien.

- C'est "esquimau", Bones...

- Peu importe le pays pourvu qu'il y fasse froid...

- C'est une expression... comme mieux vaut tard que jamais.

- Je ne vois pas ce que ça veut dire.


Je regardai une énième fois ma montre. Je lorgnai ensuite une fois de plus vers la porte, espérant vainement l'arrivée de Brennan. Cette fois, je vais la tuer, pensais-je. Affaire ou pas affaire, crâne du deuxième siècle avant Jésus Christ ou ossements du bébé Lindberg ou non, cette fois c'est sûr, je vais la tuer. Elle avait promis, juré même, d'arriver à l'heure!

Je soupirai bruyamment, l'homme d'une trentaine d'années qui avait déjà essayé d'engager la conversation à peine une demie-heure auparavant semblant revigoré par le fait que j'étais seule depuis tout ce temps. Alors quoi? Une femme ne pouvait pas s'accouder au bar d'un restaurant sans s'attendre à se faire draguer par le premier venu? Je plissai les lèvres. Ok, je savais la réponse à cette question.

Je fis claquer ma langue et, croisant les bras devant moi sévèrement, lui jetai le regard le plus agressif que j'avais en réserve.

- Écoute, mon grand, je ne suis plus sur le marché, alors si ça ne t'ennuie pas trop...

- Quelle déception. Une telle femme qui n'est plus célibataire?... Et où est-donc l'homme le plus chanceux de la terre?

En train de disséquer un verre de terre, j'parie.

Je levai les yeux au ciel.

- Ok ! j'agitai rapidement un doigt entre lui et moi, sa table beaucoup trop proche à mon goût. Toi et moi? Ça n'arrivera pas. Jamais. Capisce? Tu veux un 5 à 7? Va là où tous les paumés vont. J'ai entendu parler d'une boîte pour les gars comme toi, c'est pas si loin.


- Ange!

Cette dernière fit volte face, mains sur les hanches.

- Oh, oh, ça ne présage rien de bon, fis-je, Parker dans les bras.

Bones grimaça. Cette fois-ci elle n'y était pour rien. Elle pourrait tout me mettre sur le dos sans le moindre remord. Et j'étais certain qu'elle le ferait.

Nous prîmes tous les trois place à un table un peu en retrait.

- Qu'est-ce qui vous a pris si longtemps? J'ai failli finir dans un duel au soleil avec vos visions bizarre des horaires!

- Je ne...

- Je sais, Brennan! Ok? Je sais que tu ne sais pas ce que ça veut dire. Moi ce que je voudrais savoir c'est ton excuse pour m'avoir encore pausé un lapin.

- Je...

- Désolé pour le retard, c'est ma faute, coupai-je en lui décrochant mon sourire le plus désolé, tout en installant Parker juste à côté de moi.

Angela agita rapidement la main comme pour accepter mes excuses. A cela, Bonnes fronça les sourcils comme je savais qu'elle le ferait.

- Comment se fait-il que lui tu acceptes ses excuses aussi rapidement et que moi...

Angela sourit gentiment.

- Ne le prend pas pour toi, ma chérie. C'est le côté ancien sniper-beau-gosse-dans un costume du FBI- et super papa en même temps qui a fait le truc...

- Le... truc? demanda-t-elle.

A cela elle tourna son attention vers moi, pendant que j'aidais Parker à enlever sa veste et lui coinçai une serviette en papier dans le col de son pull. Sentant son regard sur moi, celui qu'elle avait quand elle étudiait des ossements, je relevai la tête et agitai mes sourcils, le visage fendu d'un sourire.

Et je n'en étais pas certain mais je croyais avoir entendu quelques mots sortir de ses lèvres: Impossible... arrogant.

Ça faisait quelques semaines que nous n'avions pas eu d'affaire, je savais bien que je lui avais manqué.

- Je n'ai pas de liquide sur moi, je vais aller au comptoir, dis-je une fois que nous avions terminé.

- Booth, ne soyez pas ridicule, il y a une file d'attente d'au moins un kilomètre. Je vais régler la note.

- On fait de l'ironie, Bones? Je suis impressionné. Je coupai court à tout ce qu'elle aurait pu m'envoyer comme répartie, je la connaissais trop bien, on ne décollerais jamais d'ici si je la laissais s'engager sur ce terrain là. Oubliez-ça, je vous dois bien ça. Je paye, fin de la discussion.

Je m'en allais vers le comptoir, percevant toutefois quelques bribes de la conversation de Bones et Angela.

- Wao, sexy!

- Ange! Est-ce que tu pourrais t'abstenir de ce genres de remarques, siffla Bones.

- C'est quoi, sexy? Questionna mon naïf, bien qu'adorable, fils.

A ces quatre mots un silence inconfortable joignit la table et faillit me faire éclater de rire.

Au bout de dix minutes, je sentis un tiraillement sur la manche de ma veste, souriant automatiquement quand j'aperçus Parker.

- Eh, buddy.

- Papa, on peut s'en aller?

- Il faut que je règle l'addition d'abord.

- Mais Bones et Angela s'en vont elles, déclara-t-il en les désignant du doigt, pendant qu'elles ajustaient leurs écharpes et gants, tout en se dirigeant vers moi.

- Où allez-vous?

- Je dois passer à la banque et Brennan aussi. Ca fait des jours qu'ils nous harcèlent de coups de fils au sujet de je ne sais quel don qu'on a fait au musée... C'est juste à deux rues d'ici.

- Quoi, ils font un prix de gros pour les fouines?

- Désopilant, Booth. Amusez-vous bien pendant ce temps, sourit Bones.

Elles étaient déjà en train de s'éclipser quand Parker courut vers elles, tellement vite qu'il ne parvint pas à s'arrêter à temps et percuta les jambes de ma partenaire. A cela elle se tourna vers ce qui lui avait causé un léger déséquilibre.

- Je peux venir avec vous, Bones? S'il te plaît!

Je vis Bones pâlir et commencer à agiter les mains en tout sens. Ça aurait été comique si ce n'avait été pour cette air de panique clairement lisible sur son visage.

- Parker... commençai-je.

- S'il te plaît, insista-t-il, toujours vers Brennan. Je veux pas rester ici, on s'ennuie.

Si Angela souriait d'une oreille à l'autre, sa meilleure amie semblait faire une crise aiguë du syndrome de la peur "Bonesienne", à savoir: aucun enfant dans son périmètre à moins de cinquante mètres et sous la surveillance d'un autre adulte.

J'esquissai l'ombre d'un sourire.

- Ok, Parker, acquiesçai-je, mais tu restes bien avec le Docteur Bones, promis?

J'entendis cette dernière déglutir et m'empêchai d'éclater de rire.

- Promis, Papa. A tout à l'heure.

Parker saisit la main de Bones et l'attirait déjà vers l'extérieur quand je croisai son regard, haussant les épaules.

- Amusez-vous.

- Vous ne l'emporterez pas au Paradis, murmura-t-elle, me foudroyant du regard.

- Vous ne croyez pas au Paradis.

- Mais vous, si.

- Est-ce qu'on a pas déjà eu cette conversation?! lançai-je alors qu'elle se faisait presque littéralement tirer dehors.

Je sautillai presque sur place. La journée commençait sur les chapeaux de roues.


- Non, non, Parker, pas par là! Soupirai-je pour la dixième fois.

J'en vins à me demander comment Booth parvenait à mener de front sa carrière au FBI, ses multiples histoires amoureuses et sa vie en tant que parent. Il apparaissait qu'un enfant de 5 ans avait plus d'endurance et d'énergie que tout ce que j'avais pu observer auparavant. Cet enfant avait par deux fois tenté de traverser la route sans Angela ou moi sur le chemin jusqu'ici, avait manqué de tomber trois ou quatre fois en courant dans tous les sens et était parvenu à se servir du marbre impeccablement lisse de la banque comme d'une patinoire. Apparemment, les autres clients n'étaient pas plus enclins que ça à trouver l'action naturelle puisque plusieurs avaient émis quelques mots de protestations lorsqu'ils avaient entendu les cris de joie de Parker.

Personnellement, à part l'attention un peu trop présente que cela nous accordait je ne voyais pas trop où était le mal. Mais j'étais épuisée rien qu'à l'observer. Non vraiment je me demandais comment Booth faisait.

Soudain j'entendis un bruit sourd et aperçus Parker s'écrouler, les mains au sol à quelques mètres de moi, au pied d'un homme couvert d'un long imperméable gris.

Il pleurait à chaude larmes, sans que personne ne fasse un geste vers lui. Je me précipitai, un genou à terre et le relevai un peu maladroitement.

-Parker, tu t'es fait mal quelque part?

Il agita le chef et vint immédiatement se blottir contre moi. Un réflexe conditionné tendant à démontrer ce que je savais déjà: les êtres humains les plus vulnérables cherchaient toujours la protection d'un être connu capable de leur accorder ladite protection.

Je le fis se détacher de moi doucement afin de discerner si oui ou non il souffrait d'une quelconque blessure. Booth m'en voudrait jusqu'à la fin des temps pour ça. Voyant que tout allait bien, qu'il n'était blessé que dans sa fierté et distinguant quelques traits significatifs de fatigue, je l'ajustai sur ma hanche, comme j'avais vu certaine mères le faire, et me relevai péniblement.

L'inconnu à l'imperméable me toisa froidement, un regard indéchiffrable et impénétrable dissimulé grossièrement derrière le col de son manteau de pluie.

- Vous feriez bien de tenir votre gamin en laisse, M'dame, cracha-t-il.

Je jetai mon menton d'un air hautain et le fusillai du regard.

- Si quelqu'un a besoin d'une laisse ici, c'est le seul animal présent, assurai-je en le fixant.

Je réajustai Parker contre moi, murmurai un dernier i "abruti" /i à l'attention du dit abruti et m'éloignai déjà vers le comptoir où se trouvait Angela en train de finir de plaider son cas. Apparemment, que ce soit pour elle ou pour moi, il y avait eut un problème de communication entre l'Institut Jeffersionan et la Banque Berkeley & Stein. Quelque chose en rapport avec un zéro supplémentaire ajouté sur nos dons respectifs au Musée et à l'Institut. Rien de trop dommageable, mais nous avions été forcées de venir en personne pour régler la questionAngela acheva finalement ses divers virements et dépôts, puis acquiesça avec approbation à mon attention.

- Quoi?

- Bien joué, Bren. Cet idiot ne l'avait pas vu venir. J'eus à peine le temps de jeter un coup d'oeil dans la direction de l'idiot en question et de me dire que quelque chose clochait dans la façon dont il se tenait -son imperméable beaucoup trop large pour lui et pourtant ajusté à certains endroits- que Angela enchaîna: Il faut que j'aille aux toilettes avant qu'on y aille. Booth n'a pas téléphoné?

- Ange, on est dans une banque, pas dans un bar. Et non, Booth n'a pas téléphoné.

- Je sais, mais il faut vraiment que j'y aille.

- Tu sais quoi? Que Booth n'a pas téléphoné ou bien... Commençai-je, confuse.

- Tu sais quoi ma chérie, laisse tomber.

- Ange...

- Personne n'empêchera Angela Montenegro d'utiliser des toilettes si elle en a besoin. S'il le faut, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil, en se dirigeant vers un couloir adjacent, je ferai du charme à l'agent de la sécurité.

- Bien sûr que tu le feras, répondis-je sans qu'elle m'entende pourtant.

Je baissai les yeux vers Parker, dont le visage reposait contre mon épaule. Il ne dormait pas encore mais le came qui s'était emparé de lui était un signe suffisant pour moi. Je caressai aussi doucement que faire se peut ses boucles blondes.

- Tu es fatigué? chuchotai-je presque, ayant peur de l'agiter à nouveau.

Il hocha presque imperceptiblement la tête sans toutefois bouger de sa position.

J'en profitai pour exercer mes talents d'anthropologue et observer le mini cocon que formait l'enceinte des murs de la banque.

Il n'y avait pas tant de monde que ça, considérant que les fêtes de Noël approchaient. En comptant l'agent de la sécurité que j'avais vu à l'entrée, celui qui discutait avec la seule caissière présente, le directeur qui devait être dans un des bureaux du fond, l'homme à l'imperméable, le jeune couple, le couple octogénaire et les deux autres hommes d'une trentaine ou quarantaine d'années au plus, nous étions treize au total.

Un nombre qui aurait certainement été qualifié signe de malchance par Angela ou Booth. Encore que je doutais que les catholiques puissent évoquer la chance sans avoir peur du 'courroux de Dieu'. Bizarre, pour quelqu'un qui avait pour mauvaise habitude d'avoir une addiction au jeux.

Il était amusant de constater qu'un endroit tel qu'une banque pouvait représenter un quelconque intérêt scientifique, mais les faits étaient là: l'agent qui fleuretait avec la guichetière en une parade digne de n'importe quel animal cherchant inconsciemment à perpétuer l'espèce; le jeune couple qui avait déjà atteint cet aspect de l'évolution normale de toute espèce; le couple en fin de vie qui pouvait pratiquement représenter le futur du couple précédent. Je caressai une nouvelle fois, sans vraiment m'en rendre compte, les mèches blondes du petit garçon. Et bien sûr, Parker. Signe inégalable de ce que l'évolution fait de mieux: un petit garçon plein d'énergie et de vitalité protégé inconsciemment par ses pairs; quand bien même fut-ce moi qui en eu la charge.

Notre inconscient génétique avait parfois une façon bien à lui de nous dicter sa loi. Aujourd'hui il avait décidé que je devais jouer la protectrice, au moins temporaire, du fils de Booth.

Et en cet instant-là, je ne savais pas encore à quel point ces mots allaient se révéler justes.

Il fallut que je sente un frisson me parcourir l'échine, mon sang se glacer dans mes veines et que je fisse volte face pour que je comprenne que mon engagement tacite ne serait peut-être pas si temporaire que ça.

Le déclic caractéristique que je connaissais trop bien raisonna trop fort, trop sèchement dans l'air froid et à présent silencieux de la pièce pour que je puisse l'ignorer. Un tremblement effroyable fit flageoler mes jambes avant que je réalise tout à fait que je faisais maintenant face au canon d'une arme à feu.

A suivre...