Saaaaalut mes p'tits chous ! Me revoilà avec une nouvelle fanfic (environ trois ans que je bosse dessus, j'en peux plus!) sur Harry Potter. Tous les détails sont plus bas. Je n'ai pas encore de calendrier précis pour les updates, si je trouve un rythme régulier vous le saurez. J'espère que ça vous plaira.
Bonne lecture !
L'Ange et le Dragon
Résumé complet : Elle était, comme Harry et Hermione, une « pièce rapportée » dans le clan Weasley. Il l'avait vue grandir, de loin, mais plus le temps passait et moins il la considérait comme une petite sœur. Elle le regardait depuis toujours avec admiration et l'aimait comme un grand frère, mais à partir de sa sixième année, elle commença à se rendre compte que ça dépassait peut-être l'amour fraternel. De courts moments partagés entrecoupant de longs mois de solitude. Puis une guerre qui menacera tout ce qu'ils aiment.
Charlie W.-OC ; quelques touches de Fred W.-Hermione G.
Rating M pour scènes explicites, violence, langage… Mais pas trop hardcore non plus, soyez rassurés.
Disclaimer : Les personnages à l'exception de mon OC (mes OC en fait…), les lieux, etc. appartiennent à J. K. Rowling, seule cette histoire m'appartient.
Cette fiction sera majoritairement basée sur les films Harry Potter, les détails dont on n'a connaissance qu'en lisant les livres ne seront pas tous présents. J'espère que l'histoire vous plaira. Bonne lecture !
Chapitre 1 – Une histoire de Charlie
Ça y est, la deuxième année se terminait déjà ! Enfin, deuxième année… Première année pour elle. Elle avait terminé de faire sa malle, et attendait avec ses affaires dans la salle commune des Gryffondor. Elle étouffa un bâillement, pensant qu'il était inhumain de se lever si tôt, regarda sa montre moldue, rassurée de voir qu'ils n'étaient pas en retard, pas encore. Elle avait tellement hâte de grimper dans le train et de commencer les vacances d'été ! Elle fut tirée de ses pensées par un bruit dans l'escalier, suivi d'un « aïe ! » puis d'un « Aaaaaah ! » et enfin d'un vacarme assourdissant. Elle soupira en fermant les yeux, incapable de retenir son sourire. Elle passa sa légendaire sacoche en bandoulière et alla jusqu'au pied de l'escalier.
-Un problème avec ta malle, Fred ? demanda-t-elle avec un regard pétillant.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, grommela le rouquin en repoussant tant bien que mal la malle qui l'écrasait à moitié.
La jeune fille sortit sa baguette et fit léviter la malle pour aider son ami. Elle déposa le paquetage à côté du sien et empoigna Fred par les bras pour le remettre sur pieds.
-George, descends, on va être en retard ! cria-t-elle dans l'escalier pendant que Fred ramassait sa dignité et le reste de ses affaires.
-Me voilà ! fit une voix. J'arr-aaaaah !
Avec autant de fracas que son frère, George Weasley, suivi de sa malle, dégringola l'escalier jusqu'au pieds de son amie. Elle leva les yeux au ciel mais l'aida comme elle avait aidé son frère. Les deux jumeaux pestaient en essayant tant bien que mal de tasser leurs affaires dans leurs malles, si bien qu'ils relevèrent la tête en même temps avec le même air étonné quand ils entendirent comme une porte qui claque.
Exaspérée, elle était partie avec ses affaires dans la cour, s'asseyant sur sa malle un peu à l'écart du troupeau des autres deuxièmes années.
Les jumeaux se regardèrent, hochèrent la tête en même temps et finirent leurs malles à toute vitesse avant de courir dans la cour, se précipitant vers leur amie. Leur meilleure amie.
-Laureen ! cria George en l'apercevant. Laureen, pourquoi tu ne nous as pas attendus ?
-C'est vrai Lau', renchérit Fred. On a fait quelque chose de mal ?
Laureen les regarda avec des yeux ronds. Ils étaient idiots ou ils le faisaient exprès ? Avec ces deux-là ça pouvait très bien être l'une ou l'autre de ces deux options… Voire même les deux ! Cela l'agaçait un peu et la chiffonnait qu'ils aient oublié, mais elle n'allait pas se laisser abattre pour si peu. Elle leur sourit comme si de rien n'était et donna gentiment un coup dans l'épaule de George.
-Mais non, j'en avais juste marre de vous deux, qu'est-ce que tu crois petit roux ?
Elle ébouriffa affectueusement les cheveux de Fred.
-Bah, tu dis ça tous les jours depuis le premier jour, rit Fred en remettant de l'ordre dans sa tignasse.
Laureen et George rirent également, se rappelant le premier jour.
Elle avait les yeux rougis et gonflés, mais ne pleurait plus.
Les professeurs McGonagall et Dumbledore étaient venus la veille à l'orphelinat, lui avaient expliqué pourquoi, lorsque ses émotions prenaient le dessus, des objets pouvaient éclater, s'enflammer… Pourquoi elle était « bizarre » si on pouvait dire. Elle avait des pouvoirs magiques. Comme plein d'autres personnes. Le monsieur, très gentil, lui avait dit que sa mère avait des pouvoirs elle aussi, qu'il la connaissait. Elle avait alors demandé pourquoi elle n'était pas là.
Elle n'avait que douze ans, et toute l'innocence et la naïveté de son âge, sans être bête. Elle écouta attentivement l'homme quand il lui expliqua que sa mère était une sorcière bonne et généreuse, et qu'elle combattait les forces du mal aux côtés d'autres grands sorciers. Puis il lui prit la main, et lui dit qu'un mage noir, qui avait de puissants alliés, avait commencé à faire beaucoup de mal. Alors les « gentils » sorciers, dont sa mère, s'étaient dressés contre lui et ses complices. Elle avait été tuée dans un affrontement contre des complices de ce mage noir.
Elle avait penché la tête, ouvrant très grands ses yeux. Elle avait compris qu'elle ne viendrait pas la chercher. L'homme avait ensuite parlé d'une école où on lui apprendrait à maîtriser ses pouvoirs, où on lui enseignerait la sorcellerie. Un grand château qui s'appelait Poudlard. Lorsqu'il lui avait demandé si elle voulait y aller, elle avait dit oui, machinalement. Alors il lui avait dit de prendre ses affaires. Elle avait enfourné quelques babioles dans une sacoche qui ne la quittait jamais, et le reste de ses maigres possessions dans un sac, et les avait suivis. Elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, mais ils étaient gentils avec elle et ils étaient des amis de sa mère.
La dame l'emmena acheter une baguette, et tout le nécessaire pour aller en cours. Il s'avéra que sa mère avait pensé à mettre de côté et lui avait laissé un petit héritage, suffisant pour payer tout ce qu'il lui fallait plus quelques extras pendant toute sa scolarité. Elle s'amusa comme une folle dans le Chemin de Traverse, à l'orphelinat ils ne sortaient presque jamais. Elle s'acheta en dernier un bel hibou gris. Quand elle l'avait vu depuis l'extérieur, elle était tombée littéralement amoureuse, et avait supplié le professeur McGonagall de la laisser l'acheter. Minerva avait eu un sourire attendri, bien qu'elle reprît très vite son visage sévère. C'était bien la fille de sa mère. Elle avait donc laissé la petite fille acheter le hibou.
Une fois les emplettes terminées, elle était fatiguée. Le professeur Dumbledore avait réservé une chambre dans une auberge pour la jeune fille. Hagrid devait venir la chercher le lendemain pour l'emmener au train. La procédure était certes très inhabituelle mais comme toujours, le professeur Dumbledore avait ses raisons.
Le lendemain elle avait souri en voyant le géant pour la première fois. Elle avait glissé sa petite main dans la sienne, immense, et il l'avait laissé sur le quai de la gare, seule avec son chariot, après lui avoir souri.
C'était lui qui avait tenté de venir au secours de sa mère quand… quand… Enfin. Elle était morte dans ses bras après lui avoir fait jurer de veiller à ce que la petite soit en sécurité. Seulement ils avaient mis plus longtemps que prévu à retrouver la petite. Douze ans.
Elle était restée plantée là plusieurs minutes, incertaine. Puis quelqu'un lui avait gentiment tapoté l'épaule. Elle s'était retournée en sursautant. Elle était une petite fille seule et perdue dans une grande gare pleine d'inconnus.
Elle vit d'abord un sourire, surmonté de deux yeux d'un marron foncé où pétillait la malice mais aussi la gentillesse et peut-être une pointe de timidité. Puis elle vit la même chose, à côté du premier sourire. Deux visages identiques, deux expressions similaires surmontées de la même tignasse rousse. Des jumeaux ? Elle se recula d'un pas en clignant des yeux, avant de sourire nerveusement.
-Tu cherches la voie neuf trois-quarts ? demanda un des jumeaux.
-Oui, c'est ce qui est écrit sur le billet, mais je ne sais pas trop où je dois aller, répondit-elle en agitant le ticket dans sa main.
-Fred, George, qui est cette jeune fille ? intervint une dame, probablement leur mère, elle avait aussi les cheveux roux et les mêmes yeux.
-Elle cherche la voie du Poudlard Express aussi maman, répondit Fred.
-Oh, tu entres en première année ? sourit la dame en s'adressant directement à elle.
-Pas vraiment. C'est ma première année mais j'entre directement en deuxième année.
-Ah, curieux. Mais où sont tes parents ? Ils ne t'ont quand même pas abandonnée dans la gare ?
-N-non, répondit-elle en baissant les yeux. Mes parents sont morts quand j'étais un bébé. Le professeur Dumbledore est venu me chercher, et c'est Hagrid qui m'a emmenée ici, mais il ne m'a pas dit où était le train.
Les jumeaux baissèrent les yeux, gênés. Leur mère s'approcha de la jeune fille et la prit doucement dans ses bras, comme n'importe quelle mère le ferait. Elle se raidit, n'étant pas habituée à ce genre d'effusion et d'amour maternel. Mais bien vite elle se laissa un peu aller. Ça faisait du bien, les étreintes. Elle ne savait pas que ça faisait du bien.
-Dis-moi ma grande, reprit la dame gentiment. Comment t'appelles-tu ?
-Laureen O'Neil.
Laureen vit la dame écarquiller les yeux mais se reprendre très vite. Elle lui offrit un sourire rassurant, un de ceux qui faisait chaud au cœur.
-Enchantée Laureen. Je m'appelle Molly Weasley et voici deux de mes enfants, Fred et George. Eux aussi entrent à Poudlard en deuxième année.
Les jumeaux lui servirent à nouveau un sourire tout mignon. Elle leur sourit également. Un grand sourire sincère. Elle ne savait pas sourire autrement de toute façon.
-Allez les garçons, et Laureen, il est l'heure d'y aller.
Chacun des jumeaux se plaça de part et d'autre de la jeune fille, avec leurs chariots.
-Vas-y avec les garçons, je m'occupe de ton chariot, lui dit Molly Weasley. C'est toujours impressionnant la première fois.
Fred prit son chariot de la main gauche et tendit sa main droite à Laureen. George lui tendit sa main gauche et tenait son chariot de la droite. Ils lui firent un sourire et se mirent à courir, alors elle les suivit. Elle faillit paniquer quand elle remarqua qu'ils fonçaient dans un mur, elle ferma les yeux et voulut s'arrêter mais les jumeaux l'entraînaient avec eux. D'un coup elle fut sur un quai, avec d'autres enfants accompagnés de leurs parents, tous avec des chariots similaires au sien. Molly arriva près d'elle et lui remit son chariot.
-Allons les enfants, pressons-nous, le train part dans quelques minutes !
Elle les houspilla gentiment comme n'importe quelle mère le ferait. Laureen restait silencieuse, et suivit les deux rouquins dans le train. Ils étaient parmi les derniers, mais réussirent à trouver une cabine vide où ils s'installèrent tous les trois. Laureen n'avait toujours pas parlé depuis qu'ils avaient traversé le mur de la gare de Londres. Elle s'assit sur la banquette en ramenant sa sacoche sur ses genoux.
-Tu ne parles pas beaucoup, dit George.
-Tu ne te sens pas bien ? demanda Fred.
-Si, je vais bien, dit-elle en remettant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille.
Elle était un peu nerveuse, mais les jumeaux étaient vraiment gentils, la faisaient rire. A partir de ces premières minutes dans le Poudlard Express, ils ne se quittèrent plus jamais.
Laureen sentit qu'on la secouait. Elle grogna et chercha à se retourner, mais on la secoua encore plus fort.
-Grrhmmmhh… grogna-t-elle.
-Lau' ! Lau' réveille-toi, on arrive ! Et tu baves sur ma chemise !
Cela acheva de la réveiller et elle sursauta aux derniers mots, cherchant à se relever précipitamment. Elle tomba par terre en râlant et grommelant, et faillit arracher le bras de Fred en tirant dessus pour se mettre debout.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? bâilla-t-elle en s'étirant.
-Tu bougeais dans ton sommeil et tu t'es roulée en boule sur les genoux de George, résuma Fred.
-Quoi ? s'empourpra la jeune fille. Je suis désolée George je ne savais pas… Tu aurais dû me réveiller je me serais enlevée tout de suite !
-Non, non, ce n'est pas grave, rit George. Tu n'as rien manqué de toute façon, le trajet était ennuyeux à mourir.
-Le train arrive en gare, remarqua Fred. On ferait mieux de se préparer.
-On doit retrouver qui en premier, PBC ou votre mère ? demanda Laureen en rangeant soigneusement sa robe de sorcière dans sa sacoche.
-Maman, répondit Fred. Percy, et ne l'appelle pas PBC devant lui, nous retrouvera à la maison, il a dit qu'il devait passer au Chemin de Traverse d'abord.
Laureen haussa les épaules et les suivit hors du train. Elle avait passé toutes ses vacances scolaires à Poudlard puisqu'elle n'avait nulle part où aller, alors quelle ne fut pas sa surprise le jour où elle reçut la lettre de Molly Weasley.
Ils étaient assis comme à leur habitude vers le centre de la table des Gryffondor, George et Laureen côte à côte, Fred face à eux. Ils prenaient leur petit-déjeuner tranquillement en se racontant des blagues, comme d'habitude. Puis vint le moment du courrier. Les jumeaux reçurent une lettre de leur mère ainsi qu'un petit colis de friandises. Molly écrivait toujours quelques mots à l'attention de Laureen en bas de ses lettres, et le colis était évidemment destiné aux trois, avec de lourdes représailles qui planaient au-dessus de la tête des jumeaux s'ils ne partageaient pas avec leur meilleure amie. Non pas que cela soit nécessaire, mais Molly se méfiait de ses deux garnements, avec raison d'ailleurs, ils étaient de vrais petits diables. Laureen n'était pas mieux, en fait ils formaient un genre de trio infernal.
Mais aujourd'hui Laureen eut une lettre de Molly rien que pour elle, contrairement à d'habitude. Elle l'ouvrit et la lut rapidement. Elle sautillait sur le banc, surexcitée. George et Fred la harcelaient de questions, mais ses yeux restaient fixés sur le parchemin. Elle poussa un petit cri de victoire et se tourna vers ses jumeaux favoris.
-Je passe l'été chez vous ! Votre mère a demandé la permission à Dumbledore avant de me le proposer, et là elle me dit que si je veux, et évidemment que je veux, je peux passer l'été au Terrier avec vous !
-Ouais ! crièrent les garçons.
-Il faut que je lui réponde ! Fred, du parchemin et de l'encre s'il-te-plaît, vite ! J'irais donner la lettre à mon hibou après déjeuner.
Elle saisit le matériel que lui tendit Fred et rédigea sa réponse.
-Chère Madame Weasley, relut-elle. Je vous remercie d'avoir fait tant d'efforts pour moi, et je serai ravie de passer l'été avec votre famille. Puisque les vacances sont dans une semaine, pourriez-vous garder mon hibou chez vous ? Je sais qu'il n'aime pas trop voler quand il fait aussi chaud. A bientôt, Laureen O'Neil.
-Parfait, approuva George.
Elle engloutit son dessert, et avec les garçons – ils ne se quittaient JAMAIS sauf pour dormir, et encore – elle courut à la volière, où son cher hibou résidait à plein temps. Elle lui fit mille cajoleries avant de lui confier la lettre.
-Allez mon bébé d'amour, attends-moi chez les Weasley. Juste une petite semaine, tu verras ce ne sera pas long et je serai vite là.
Fred et George plaisantait souvent en disant que Laureen se mariera à son hibou plus tard. Il est vrai qu'elle était dingue de cet animal, ça avait été un coup de foudre.
Laureen descendit du train sur le dos de George, qui avait perdu un pari et devait la porter jusqu'à la maison. Elle riait, et George la portait de bon cœur, même s'il râlait pour la forme, car elle n'était pas lourde. Fred avait empilé de manière aléatoire leurs bagages dans un équilibre précaire sur un seul chariot qu'il peinait à pousser. Ils retrouvèrent rapidement Molly qui les attendait sur le quai. Les retrouvailles furent joyeuses, et rapidement ils arrivèrent au Terrier. Laureen admira le jardin alors que les jumeaux – dont son porteur – marchaient vers l'intérieur. A peine George avait-il passé la porte en prenant garde à son précieux chargement que le chargement en question se laissa tomber au sol avec un cri de joie.
-Charlie, mon amour ! Tu m'as tellement manqué !
Charlie Weasley avait posé ses congés pour les deux mois de vacances pour passer un peu de temps avec sa famille, après environ un an au loin. Lorsqu'il était arrivé à la maison, Bill jouait avec Ginny et Ron à l'étage, leur père Arthur lisait dans le salon, et les autres n'étaient pas là. Il apprit que Percy était au Chemin de Traverse et que Molly était partie chercher les jumeaux à la gare. Aussi fut-il extrêmement surpris et décontenancé lorsque, penché dans un placard de la cuisine dans l'espoir de trouver des biscuits, il entendit une fille crier « Charlie, mon amour ! Tu m'as tellement manqué ! ». Il se cogna la tête en ressortant précipitamment du placard, pour voir un éclair châtain clair passer à toute vitesse dans la cuisine et se précipiter vers un hibou inconnu.
-Charlie ! s'écria une autre voix, bien connue celle-ci.
Les jumeaux se précipitèrent vers leur grand frère, tout contents. Il rit en leur ébouriffant affectueusement les cheveux. Puis il se tourna vers l'éclair châtain, qui s'avéra être une fille, en fronçant les sourcils. George suivit le regard de son grand frère et sourit.
-Lau' ! appela-t-il.
La jeune fille releva la tête avec un grand sourire. Charlie sourit instantanément en la voyant. Qui n'aurait pas souri face à la jeune fille souriante et toute mignonne ? Elle était plus petite que les jumeaux. Sa peau était claire, et son visage était encore marqué des rondeurs de l'enfance. Ses lèvres roses et boudeuses dessinaient un grand sourire. Des taches de rousseur parsemaient ses pommettes et son nez. Au-dessus brillaient deux yeux d'un vert émeraude intense et frappant. Son visage doux était encadré de longues boucles, d'un auburn flamboyant aux reflets roux dans le soleil, qui flottaient jusqu'en-dessous de ses omoplates. Un foulard noué, vert comme ses yeux, les retenait en arrière. Charlie fut tiré de sa contemplation par George qui alla prendre la jeune fille par la main pour la ramener vers eux.
-Laureen, voici notre grand frère Charlie. Charlie, je te présente Laureen, notre meilleure amie.
Charlie se pencha – il était bien plus grand qu'elle – et lui fit la bise, ce qui fit rougir la jeune fille.
-Alors c'est toi la gamine qui fait les quatre cents coups à Poudlard avec mes frères ? demanda-t-il avec un sourire en coin.
-Je ne suis pas une gamine ! protesta Laureen avec véhémence.
-Oulah, elle a du tempérament en plus ! s'esclaffa Charlie.
-Fais attention Charlie, lança Fred.
-Elle est pire que tes dragons, renchérit George.
Laureen leva les yeux au ciel et alla s'occuper de son hibou.
-Pourquoi elle a crié mon prénom en entrant ? demanda alors le grand aux jumeaux.
Fred éclata de rire, comprenant le malentendu, et George dut se retenir d'imiter son jumeau pour pouvoir répondre à son frère.
-Laureen est amoureuse de son hibou, expliqua-t-il, hilare. Et son hibou s'appelle Charlie.
Les deux jumeaux s'écroulèrent par terre tellement ils riaient. Laureen, qui avait tout entendu, devint rouge comme une tomate. Elle se tourna vers Charlie, très embarrassée.
-Je… je suis désolée, je…
-Ce n'est pas grave, rit Charlie. Au moins je suis rassuré, ce n'est pas moi que tu appelais « mon amour » en arrivant.
Laureen devint encore plus rouge et voulait disparaître. Elle fut sauvée par une petite voix.
-Charlie a une amoureuse ?
Charlie se tourna, attendri, vers sa petite sœur qui était descendue, et la prit dans ses bras en la chatouillant.
-Non, je n'ai pas d'amoureuse, tu es la seule femme de ma vie, dit-il pour la faire rire, ce qui fonctionna. Gin, voici Laureen, une amie de Fred et George.
Ginny se resserra timidement contre son grand frère.
-Dis-lui bonjour, l'encouragea doucement le grand rouquin.
-B-bonjour Laureen, bredouilla Ginny.
-Bonjour Ginny, répondit Laureen avec un sourire. Fred et George m'ont beaucoup parlé de toi. Il paraît que tu sais coudre et que tu fais plein de coussins et de peluches.
Le visage de la petite rousse s'éclaira.
-Oui ! dit-elle avec beaucoup plus d'aplomb, sautant des bras de son frère. Tu veux les voir ?
-Bien sûr, répondit Laureen.
Ginny saisit la main de sa nouvelle amie et l'entraîna à l'étage.
-Eh, mais c'est notre meilleure amie, protesta Fred en insistant sur le « notre ».
-Laisse, fit Charlie. Elle a le droit de faire connaissance avec Ginny quand même, personne ne va vous la voler.
Fred et George échangèrent un regard boudeur. En un sourire elle avait fait fondre Charlie, et en une phrase elle s'était mis Ginny dans la poche ! Ils avaient l'impression d'être abandonnés de leur meilleure amie, qui ne les quittait pourtant JAMAIS.
