Le Remède
SPOILER ALERT : Ceci est une « suite » de l'épisode 17 de la saison 2 « Le Miroir Se Brisa ». Donc ne lisez pas si vous ne voulez pas vous faire joliment spoiler ! Bisous sur vos nez !
Le Commissaire Laurence s'était discrètement éclipsé du restaurant lorsqu'il avait remarqué que Marlène était en train de tomber sous le charme de Tim Glissant. Cela non pas car il était jaloux, mais parce qu'il n'avait aucune envie de tenir la chandelle et qu'il ne cessait de penser à Maillol. Swan gara sa voiture devant son immeuble et en sortit la tête basse, l'âme en peine. Dire qu'il avait failli la demander en mariage. Elle lui aurait probablement ri au nez, mais elle aurait finalement accepté, il en était sûr. Après tout, si elle avait été dans cet avion, c'était pour revenir à lui, alors tout était possible. Malheureusement, Laurence n'aurait jamais sa réponse. Euphrasie n'était plus de ce monde, et il s'en sentait affreusement responsable. Cela lui faisait du mal de l'admettre, mais sans l'aide d'Avril et Marlène, il serait probablement allé la rejoindre depuis un bon bout de temps dans l'au-delà. Il avait pourtant été odieux avec ses deux amies qui l'avaient aidé à se relever et à résoudre l'enquête, alors qu'il était au plus bas. Il monta lentement l'escalier qui menait à son appartement en laissant traîner sa main sur la rampe. Il n'avait pas tellement envie de s'y retrouver seul, noyé dans son désespoir et sa solitude. Lorsqu'il fut arrivé en haut, du bruit l'extirpa des ses pensées et il reconnut la chevelure rousse appartenant à la femme qui tambourinait à sa porte.
« Allez, Laurence, ouvrez !
- Avril ? Qu'est-ce que vous foutez là ? »
Elle sursauta en entendant la voix derrière son dos puis se retourna et bredouilla, se demandant s'il l'avait entendue l'insulter parce qu'il n'ouvrait pas.
« Euh, je… Je venais voir si tout allait bien. Si vous n'aviez besoin de rien, tout ça…
- Vous n'êtes pas avec votre Fred ? Elle vous a déjà plaquée ? » fit-il avec un sourire et un ton sadiques, tout en sortant les clés de sa poche et en se dirigeant vers la porte d'entrée.
« Bah, en fait… 'Fin, on n'était pas vraiment ensemble, hein. Je lui ai dit que j'voulais pas d'une relation avec elle et…
- Écoutez, Avril. Tout ceci ne me regarde pas. Je suis fatigué, j'aimerais pouvoir aller me coucher, alors s'il vous plaît : rentrez chez vous et foutez-moi la paix. »
Il ouvrit et s'engouffra à l'intérieur de l'appartement, espérant avoir été assez rapide pour empêcher la petite rousse de rentrer à son tour. Raté. Il leva les yeux au ciel, priant tous les saints en lesquels il ne croyait pourtant pas pour qu'elle s'en aille au plus vite.
« Avril, qu'est-ce que vous me voulez, encore ? »
Elle baissa la tête, honteuse de ce qu'elle s'apprêtait à demander. Elle tapait les bouts de ses doigts les uns contre les autres en essayant de trouver une formulation à son propos, sans grand succès. Sentant Laurence qui s'impatientait, elle inspira un grand coup, releva la tête et se lança enfin.
« Quand vous avez appris que je… Enfin que Fred et moi… Enfin…
- Avril, accouchez nom d'un chien.
- Ce que vous avez dit, vous le pensiez vraiment ? »
Il leva un sourcil et la regarda d'un air interrogateur, ne voyant pas vraiment où elle voulait en venir.
« Que c'était une relation contre-nature ? Oui, je le pensais.
- Non, j'parle pas ça.
- Avril, je n'étais pas dans mon état normal, alors je ne me souviens plus tellement de ce que j'ai pu dire ces derniers jours.
- Quand vous avez dit que je vous faisais honte… C'était vrai ? »
Laurence ne se rappelait plus avoir dit ça, mais il voyait combien cela faisait souffrir la jeune journaliste. Elle était en recherche constante d'approbation, elle détestait le décevoir et il le savait bien. Il aurait pu se montrer horrible comme il le faisait souvent et lui affirmer qu'il pensait chaque mot qu'il avait prononcé, mais après tout ce qu'elle avait fait pour lui, elle avait bien le droit à un peu de répit.
« À chaque fois que je l'ai dit Avril, je le pensais. Mais je parlais du fait que vous me suivez en permanence comme un toutou, avec votre dégaine de camionneur famélique, votre parfum de jockey et votre manie de toujours vous fourrer dans le pétrin. Je ne pensais en aucun cas à la relation prohibée que vous avez entretenue avec cette femme. Enfin, si on peut la qualifier de femme.
- C'est vrai ? »
Elle avait une drôle de lueur dans les yeux, comme de l'espoir. Il était tenté de lui répondre par la négative mais préféra être un tant soit peu bienveillant et honnête, autant vis-à-vis d'elle, que de lui-même.
« Ça ne m'a pas fait honte, Avril. Ça m'a plutôt… Déçu. »
Il fut à peu près sûr d'avoir entendu le cœur d'Alice se briser à ce moment-là. Il reprit rapidement son propos avant qu'elle ne décide de s'enfuir sans le laisser finir.
« Ce que je veux dire, c'est que je pensais que vous aimiez les hommes, et non les femmes. Vous ne me décevez pas, c'est juste ce point qui me déçoit… Un peu.
- Mais j'aime les hommes, Laurence ! »
Comme d'habitude, elle n'avait pas vraiment écouté. Ou plutôt, elle avait répondu trop vite, ne comprenant qu'après coup le sous-entendu du Commissaire.
« J'ai eu cette aventure avec Fred, mais ça voulait rien dire, vous savez. C'était comme une expérience ou un truc du genre, quoi. 'Fin j'sais pas trop comment vous dire Laurence, mais j'aime les hommes, et j'veux vraiment que vous le sachiez parce que…
- Parce que… ? »
Elle baissa la tête et dansa sur ses deux pieds. Elle en avait trop dit ou pas assez, comme très souvent. Elle se détestait pour parler plus vite qu'elle ne pensait.
« Parce que si je suis venue vous voir, c'était pour vous le dire… »
Il la regarda d'un air suspicieux. Il voyait bien qu'elle ne lui disait pas tout et qu'elle était plus que mal à l'aise.
« Et pourquoi c'était si important pour vous, Avril ? »
Elle redressa sa tête d'un coup, prit une grande inspiration et ferma les yeux pour ne pas voir sa réaction lorsqu'il entendrait ce qu'elle lui dirait.
« Parce que vous êtes important pour moi, et qu'à cause de cette importance, vous ne devez pas penser que je ne suis pas capable d'aimer et de désirer un homme, même si c'est un homme comme vous, même si c'est absolument n'importe quoi, parce qu'on sait très bien tous les deux, que nous deux, bah ça mènerait à rien du tout donc pourquoi même essayer ou y penser, puisque ça ne rime à rien et que… »
Elle fut interrompue dans sa tirade en apnée par l'index que Laurence venait de déposer sur sa bouche. Elle releva les yeux et se rendit compte de la proximité de leurs deux corps, elle ne l'avait pas entendu s'approcher ainsi. Elle déglutit difficilement et frissonna. Elle avait peur de la réaction du Commissaire, qui n'avait toujours pas retiré son doigt de ses lèvres.
« Avril, Avril… Vous parlez beaucoup trop. »
Elle acquiesça mais ne bougea pas d'un pouce, comme hypnotisée par Swan, son parfum, la chaleur que son corps dégageait et cette proximité à laquelle elle n'était pas habituée. Il avait ce quelque chose dans le regard qu'elle n'avait jamais vu auparavant lorsqu'il avait les yeux posés sur elle. Elle ne le saurait jamais, mais en ce moment-même, il faisait face à une tempête intérieure qui lui hurlait de l'embrasser. Depuis qu'il l'avait vue sur le palier, il ne pensait plus à Maillol, comme si Avril était un remède à sa douleur, une nouvelle drogue qui pourrait apaiser sa peine sans risque d'overdose.
Alice avait chaud, très chaud. Elle sentait un immense désir l'envahir et savait qu'elle était en train de rougir. Elle avait du mal à se l'avouer, mais elle avait envie de lui et depuis bien longtemps. Elle sentait le souffle brûlant de Swan sur son visage tant ils étaient proches. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression que tout le quartier pouvait l'entendre. Laurence retira son index des lèvres de la jolie rousse pour lui caresser la joue il souriait, comme jamais il n'avait souri face à elle. Au diable ses principes, leurs disputes incessantes et la fatigue. Ce soir, si la voix d'Alice Avril devait de nouveau se faire entendre ici, ce serait dans un cri de plaisir.
Il la regarda intensément l'espace de quelques secondes, tout en plongeant sa main dans sa chevelure de feu. D'un geste, il l'attira à lui et l'embrassa passionnément. Avril entoura le corps du Commissaire de ses bras, tandis que la main gauche de ce dernier se glissait sous le pull qu'elle portait. Le contact de leurs peaux créa une nouvelle vague de frissons chez la journaliste qui décida d'approfondir leur baiser déjà brûlant et électrique. Elle passa ses doigts dans la chevelure de Laurence et enroula ses jambes autour de lui. Sans quitter les lèvres de la jolie rousse, il la plaqua contre le mur et la débarrassa de son pull. Elle pouvait sentir physiquement le désir qu'il avait pour elle, et cela la fit sourire, ravie et fière de lui faire autant d'effet. Elle lui arracha sa chemise d'un seul geste, faisant voler tous les boutons, et parcourut de ses mains le corps musclé de son partenaire. Il la découvrait passionnée, animale et il adorait ça. Il quitta sa bouche, tout en lui enlevant son soutien-gorge, et déposa des baisers brûlant sur sa nuque, puis descendit lentement vers ses seins. De sa main libre, il s'insinua dans l'intimité d'Avril et ses doigts commencèrent une danse qui la fit immédiatement chavirer. Elle émit des cris de plaisir à en réveiller les voisins il savait parfaitement ce qu'il faisait, où l'embrasser et où la caresser pour la faire s'envoler. Elle avait un corps absolument parfait pour lui, elle était magnifique, et son désir qui se manifestait à chacun de ses mouvements, chacune de ses respirations, ne la rendait que plus belle et enivrante encore. À son tour, elle passa sa main sous la ceinture du Commissaire et entreprit de lui faire autant de bien qu'il lui en faisait. Elle sentit les doigts de Laurence se crisper sur son dos tandis qu'il émettait de longs soupirs de plaisir.
« Alice… »
Entendre son prénom dans de telles circonstances excita encore plus la jolie rousse, si cela était encore possible. Elle n'y tenait plus, elle avait besoin de lui maintenant, sans attendre. De sa main gauche, elle força Laurence à relever la tête et à la regarder dans les yeux.
« Fais-moi l'amour Swan. »
Boooon, j'espère que ce chapitre 1 vous a plu et que vous n'êtes pas trop désappointé.e.s par ma façon d'écrire. C'est ma première fic LPMAC donc dites-moi ce que vous en pensez, histoire que je change ce qui ne va pas et que j'accentue ce qui va bien !
La suite bientôt ! J
SWALICE VAINCRA !
