Bonjour !
Voici ma nouvelle Fanfiction qui se penche sur un de mes nouveaux couples fétiches: Chérik de l'univers X-men.
Evidemment je ne détiens aucun droit, ni propriété intellectuelle sur cet univers.
C'est un contenu Mature avec des relations homosexuelles ( Oui! ).
J'espère que la lecture vous plaira et si c'est le cas, n'hésitez pas à me laisser un petit message !
Je place mon histoire à la fin du dernier film de la nouvelle trilogie.
Enjoy it !
Quand tout cela avait commencé ?
Sur la plage.
Cuba.
C'est là qu'il avait sur avec certitude, ce qu'il n'avait fait que soupçonner. En le voyant au sol blessé, tout avait était limpide. Après que c'était-il passé ? La rage, la vengeance avaient pris le dessus sur tout. Les enjeux étaient devenus trop grands pour penser à autre chose. Il avait été littéralement avalé par la Cause, ravageant au passage ce qu'il avait établi avec… lui.
Maintenant il était en fugue. Une fuite perpétuelle en avant. L'Europe de l'Est. Il avait quitté son identité, son passé… Tout. Le monde était à sa recherche. Le monde entier, sauf une personne : Charles Xavier.
Il ne le voyait plus qu'en souvenir… des souvenirs tous tintée d'amertume … de colère – pour changer. Il n'en voulait pas à Charles, non, comment aurait-il pu savoir ? Il s'en voulait à lui. Lui seul était le responsable de ce gâchis. Le dernier regard échangé le hantait. Qu'avait-il lu ? Epouvante ? Peur ? Déception ? Il n'en saurait jamais rien. Plus jamais il ne pourra s'autoriser à le revoir. Charles serait en danger.
Alors il se terrait au fin fond de la Pologne, travaillant dans une usine de fonderie métallurgique. Il se fond dans la masse. Il joue le parfait voisin, le respectable travailleur, l'honnête ami. Il camouffle ses sentiments, étouffe sa rage, range ses espoirs brisés. Il se trouve une femme. Elle est douce, compréhensive, par bien des aspects elle lui évoque Charles… elle lui fait une fille. Son trésor. Une note de bonheur dans une vie rongée par la haine et la perte. Son existence avec cette étrange petite créature, part de lui-même, devient plus tendre. Il la voit grandir, elle apaise ses tourments. Parfois il arrive à oublier, à l'oublier lui…
Il a suffi d'une erreur – un geste de bonté - pour que tout ce qui s'était évertué à construire ne meure dans ses bras. Sa femme, sa fille, son nom d'emprunt. Le chaos refait surface. Les ténèbres tapies depuis trop longtemps rejaillissent du plus profond de son être. Alors qu'il s'apprête à redevenir qui il a toujours été, ce monstre sans âme, son monde bascule encore.
Une offre. Irrefusable tant il est aiguillonnée par la haine et la colère. Sans autre volonté que tout détruire, il le suit. Ce mutant si puissant, tout puissant. Il se laisse non pas convaincre, mais entraîner. Rien ne le retient plus. Rien…
« Erik. »
Il s'immobilise. Ses os se glacent. Cette voix dans sa tête, cette présence. Charles !
« Erik, je suis mortifié, je peux ressentir en toi la peine et le deuil. »
Sa gorge se noue. Dix ans sans l'entendre. Sa voix est restée la même.
- Qu'est-ce que tu me veux Charles ?
- Qui est avec toi ? interroge le mutant surpuissant.
- Le monde va changer Charles…
La communication se coupe aussi net qu'un téléphone que l'on raccroche. Apocalypse prend la main. Il prend le contrôle de Charles. Erik est déchiré entre la rage et une peur sourde pour Charles. L'instant d'après le mutant les transporte dans les sous-sols de l'institut. Le couloir face au Cerebro. Erik retrouve avec angoisse Charles inconscient dans son fauteuil. Ce fauteuil c'est sa faute. Raven est là aussi, ainsi que d'autres qu'il ne prend pas le temps de reconnaître. Apocalypse lui demande d'attirer Charles à eux. Il s'exécute. Ils changent d'endroit à nouveau.
Erik prend Charles dans ses bras et l'allonge sur une pierre plate. Il s'assure rapidement qu'il va bien, il respire, Erik est soulagé. Il ne regarde pas où il se trouve, il s'en fiche. Tout ce qui compte pour lui c'est Charles. Il a mûrit, pas vieillit. Ses traits sont plus fermes, ses bras musclés à force de se tracter sur son fichu fauteuil. Charles a l'air épuisé. Lorsqu'il reprend enfin connaissance, Erik est soulagé. Il ne laisse rien paraître. Les yeux de Charles se posent à nouveau sur lui. Il donnerait tout pour être à nouveau sur cette maudite plage à Cuba. Effacer les années perdues, les erreurs. Trouver les mots pour convaincre Charles de le suivre, ne pas l'abandonner…
Rapidement Erik est envoyé pour broyer et réduire à néant toutes constructions métalliques de la Terre. Il laisse Charles entre les mains du mutant, la rage est plus forte. Engloutir ce monde sous les gravats ne le soulage pas autant qu'il le voudrait. Ses pensées le ramènent sans cesse sur Charles. Il se demande ce qu'Apocalypse lui veut ? Il n'en a rien dit. Erik ressent de l'inquiétude au milieu du chaos de la vengeance. Finalement Raven, accompagnée d'un gamin – celui qui l'a sorti de sa prison du Pentagone - viennent perturber son travail de titan. Le temps presse Erik doit choisir… Soit la mort et le pouvoir avec Apocalypse, soit au contraire le calme, les non-dits et la peur… et Charles… Sa décision est prise. Il se fiche de la Cause. Si tout ce qu'il fait signifie la disparition de la seule chose qui compte encore en ce monde… alors tout cela ne sert à rien ! Il choisit Charles. Il combat avec ses anciens alliés Apocalypse. Une fois le mutant réduit au néant, il se précipite vers Charles. Lorsqu'il le retrouve son cœur chute d'un milliard d'étages. Allongé, chauve, blessé, embrassant l'agent de la CIA… S'il avait eu un semblant d'espoir Erik s'en détourne.
Il retrouve avec une certaine nostalgie le manoir, transformé en école pour jeune mutants. Il erre dans les couloirs, taciturne. Les autres le fuient, le craignent. Beaucoup on l'image de Magneto lors de son attaque à Washington. Les élèves se reculent devant lui. Erik se sent tel un paria au milieu de ses semblables. Il se demande pourquoi il reste encore ici, qui ou quoi le retient ? Il a été gracié pour l'aide fournis à la destruction d'Apocalypse, le monde s'offre à nouveau à lui… pourtant il reste accroché au manoir… tandis que Charles passe son temps entre ses cours, ses « X-men » et Moïra… Erik n'en peux plus. Il souhaite se retirer. Disparaître encore. Oublier.
- Charles ?
- Erik ! Tu descends rarement dans les sous-sols. Quel plaisir. Tu viens assister aux entraînements des X-mens ?
- Je ne suis pas là pour ça.
- Ah ?
Charles est dans son fauteuil, ceinturé dans son costume bleu, chauve, ses cheveux ne reviendront plus. Erik lui sourit, malgré tout, il reste beau, plus encore si cela est possible.
- Je pars Charles.
Charles pince ses lèvres.
- Je me demandais quand tu finirais par nous quitter mon vieil ami.
- Tu vas mieux, je peux partir.
- Tu ne me dis pas tout Erik.
Erik fronce les sourcils, aurait-il laissé ses émotions remonter à la surface. A-t-il était découvert par le télépathe ?
- Comment cela ?
- Toi et Raven ?
Erik esquisse un pâle sourire. Lui et la jeune Mystique ? Peut-être aurait-il pu l'envisager à une autre époque. Il s'était bien laissé tenter certains soirs trop sombres avec la délicieuse mutante à la peau bleue, mais c'était du passé.
- Il n'y a rien entre nous…
- Je pense que pour elle il y a …
Erik s'agace. Il n'a pas envie d'entendre Charles l'encourager vers Mystique, ou quiconque d'autre d'ailleurs.
- Je t'ai blessé ? C'est trop tôt encore… pardonnes-moi.
- Non, ce n'est pas ça.
- Quoi donc ?
- Rien et ne t'avises surtout pas à venir fouiller ici, indique Erik en désignant sa tempe gauche.
- Tu sais bien que je ne…
- Au revoir, coupe court Charles.
Charles soupire de résignation. Il lui tend la main en souriant doucement. Erik considère cette main. C'est déjà suffisamment pénible de le quitter, alors le toucher…
- Je ne vais pas te mordre, s'amuse Charles devant l'hésitation prolongée d'Erik.
- Toi non.
Ils se regardent franchement. Erik grave les grands yeux bleus de Charles dans son esprit. Ils sont infinis. Le sourire de Charles se fige. Il a lu, non pas une pensée d'Erik, mais son expression. Une expression d'un homme désespéré, perdu. Il s'inquiète c'est plus fort que lui.
- Tu es bien certain que tout va pour le mieux ? demande-t-il à nouveau.
- Oui, répond Erik le visage fermé. Au revoir Charles.
Erik le regarde une seconde encore, puis il se détourne d'un pas rapide et élancé. Il grimpe dans l'ascenseur en fermant les yeux. Il doit s'éloigner d'ici au plus vite. Partir loin pour ne pas être tenté de revenir. Pour ne pas gâcher. Gâcher l'histoire entre Charles et Moïra ? Ou son amitié avec Charles ?
Erik sait qu'il n'est pas un homme bon, il en est même l'exact opposé. Il finirait par détruire Charles… Il l'a déjà rendu infirme, drogué et chauve…
Une fois dehors Erik marche d'un pas sûr et déterminé. Il saisit au passage son sac de voyage, qui l'attendait sagement dans le hall. Il n'a pris que le nécessaire. Il ne sait pas encore où ses pas vont le mener, ni où il va dormir ce soir. Il a la mâchoire durement fermée par les émotions qui éclatent en lui. C'est sans doute la chose la plus difficile qu'il n'a jamais fait. Mais il en a déjà trop fait. Charles n'est pas…
- Erik !
La voix est lointaine, mais il reconnait Charles. Erik ne s'arrête pas pour autant, il accélère. Si jamais Charles le rattrape ou le retient, il va exploser. Il en est sûr.
- Erik ! appelle à nouveau Charles. Erik attends !
- Fiches-moi la paix ! rage Erik entre ses dents.
« Erik attends, attends-moi » l'interpelle la voix de Charles dans son esprit.
- Arrêtes de faire ça !
« Ne te sauves pas dans ce cas ! »
- Si ! cri Erik en commençant à courir vers la grille où de l'autre côté l'attend un taxi.
« Erik parles-moi ! »
Erik s'immobilise devant la grille entrouverte. Il se retourne vaincu vers Charles. La gorge nouée, il regarde Charles approcher essoufflé d'avoir dû dévaler toute l'allée dans son fauteuil qui ne dispose pas de batterie.
- Mais qu'as-tu à la fin ?
- Il y a que… je te fuis toi. Oui, toi, Charles ! lâche Erik en laissant tomber son sac au sol.
Charles est surprit, il s'attendait à tout sauf à ça. Il arrive à la hauteur de son ami.
- Pourquoi cela, Est-ce que j'aurais fait quelque chose qui t'a…
Erik n'y teint plus. Il conserve ce secret depuis trop d'année. Il le ronge de l'intérieur comme la rouille dévorant le métal. Il sait qu'il va tout avouer, s'en est trop pour lui. Beaucoup trop. Une vie à prétendre être un autre. Il est épuisé. -
- Parce que Charles je te désire. Je te désire plus que tout dans ce monde. La moindre partie de mon âme te réclame, t'implore. Depuis que l'on se connait, depuis tellement longtemps. Alors je fuis, je fuis ce que je ressens, car c'est trop fort, trop dangereux. Je t'ai déjà fait trop de mal. Je ne veux plus recommencer.
Charles reste interdit entendant la révélation d'Erik. Soudain tout lui semble plus clair, plus cohérent. Il considère Erik sous un nouveau jour. Les décisions qu'il a prises, les chemins empruntées, ses paroles échangées. Lui-même s'interroge.
Erik a vidé son cœur sur le sol. Il est épuisé. Il attend une réaction qui ne vient pas. Des larmes arrivent à ses joues. A quoi s'attendait-il au juste ?
- Je ne savais pas, j'ignorais tout, articule Charles encore sous le choc.
Erik ne répond pas. Il ramasse son sac, dans son dos il ouvre en grand la grille. Erik regarde le cœur lourd Charles. Il s'est mis à nu, il a tout avoué, tout donné. Il n'en peut plus. Il doit partir. Ce silence, cette pression, ce sang qui bat dans son corps… le chauffeur de taxi baisse sa vitre et le hèle.
- Adieu Charles.
Il n'y aura pas de retour possible. Erik se détourne et s'engouffre dans le véhicule. Charles cherches encore des mots. La voiture s'éloigne, Erik referme les grilles d'un geste de la main, bloquant Charles dans sa propriété. Erik est dévasté, sa peine est terrible, abyssale.
Le bruit du moteur s'éloigne. Charles respire rapidement, intensément. Il est à un carrefour de sa vie. Faire demi-tour rentrer dans son école et mettre de côté ce qui vient d'être dit ou… Charles se remémore la plage. Erik le tenant serré contre lui, la panique dans son regard, le suppliant de le suivre. Il remonte plus loin. Leurs rires, leur entraînement, leur première rencontre. Cet esprit belliqueux et ce pouvoir si intense. Leurs longues conversations nocturnes, les parties d'échecs, les sourires… soudain Charles se souvient ce que c'est dix ans sans voir Erik. Dix ans d'incertitude. Dix ans… Et si ?
Charles fige le temps, le taxi prend la pause à une centaine de mètres. Charles s'approche du portail et tente vainement de l'ouvrir. Erik sort du taxi. Il a compris le petit jeu de Charles.
- Reviens !
Les poings d'Erik se serrent compulsivement.
- Non, impossible !
- Reviens ! implore presque Charles.
- Pourquoi ?
Le cœur de Charles bat si fort qu'il en a la nausée, celui d'Erik est mort. Erik sait que son ami veut juste le retenir. Il n'a pas de temps à perdre, c'est déjà suffisamment compliqué.
- … Tu n'es pas le seul à ressentir des choses.
Erik rive ses yeux sur la forme de Charles dissimulée à moitié par les grilles en fer noir.
Se pourrait-il ?
- Erik reviens ! Parce que sinon, on ne saura jamais ! On ne saura jamais ce qui pourrait se passer entre nous !
Une étincelle s'embrase dans la poitrine d'Erik. Charles ressent instantanément le changement dans l'esprit d'Erik. Un sourire naît sur ses lèvres. Il est presque euphorique. Il ne doit pas le laisser partir, le laisser lui échapper à jamais. Il y est presque.
- Erik, reviens.
- Et Moïra ?
Charles serre les dents. Moïra ? Sa douceur, son sourire, ses bras… et Erik ? Il prend la décision en moins d'une seconde. Il éclate :
- Erik, c'est toi que je veux !
L'étincelle devient un feu de brousse. Erik avance, puis il court, il sprint vers le portail qu'il ouvre en grand, brutalement d'un large geste des bras. Charles rit, recule devant la poussée des grilles. Erik arrive devant lui. Les deux hommes se regardent, le rire de Charles meurt, sous le regard intense d'Erik.
- C'est vraiment ce que tu veux ? demande Erik d'une voix plus grave qu'à l'ordinaire.
Charles le regarde. Il entend son propre cœur battre. Il n'avait jamais envisagé Erik autrement qu'en ami – ennemi. Maintenant il s'offre à lui comme amant. Charles n'a jamais été attiré par un homme, mais Erik n'est pas n'importe quel homme. Charles se sonde lui-même. Il sait, il en est certain.
- Oui.
Erik s'accroupit face à Charles, leurs regards lourds se dévorent. Erik ne teint plus, il dépose ses lèvres bouillantes sur celles charnues de Charles. Au début c'est un pieu baiser, presque chaste, tendre. Ils se découvrent autrement. Charles s'enhardit, il passes un bras autour d'Erik et l'attire encore plus près de lui. Erik hoquette de bonheur. Tout s'intensifie. La chaleur de leur corps, la pression de leurs bouches soudées, l'appétit de leurs langues qui s'affrontent langoureusement, la fièvre de leurs mains. Charles donnerait tout pour se tenir debout en ce moment et capturer le corps entier d'Erik contre le sien. Sa bouche en demande plus, Erik l'insatiable répond.
Au loin le taxi reprend sa course comme s'il ne s'était jamais arrêté.
Erik laisse sa passion dévorante s'exprimer enfin, ses lèvres vont cueillir le parfum du cou de Charles, ses mains s'accaparent de son dos. Charles n'a jamais connu de baiser aussi dévastateur, incendiaire. Il n'a plus de questions, juste des réponses. Leurs soufflent s'échangent, leur cœur battent à une vitesse folle. Le monde tourne autour d'eux.
Soudain l'esprit de Charles, légèrement embué de désir perçoit un appel provenant du manoir. Bien malgré lui il met un terme à leur premier parfait baiser.
- C'est Scott. Il s'est blessé durant l'entrainement.
Erik décontenancé, soupire de mécontentement. Etre obligé d'interrompre un moment si fort à cause d'une chose aussi triviale qu'un petit bobo ne l'enchante guère.
- Je vais aller voir de quoi il en retourne.
- Tu n'as rien d'autre à me dire ? s'impatiente Erik.
Charles sourit doucement sans quitter des yeux les lèvres gonflées d'Erik.
- Si… Le chauffeur va s'arrêter pour déposer ton sac.
Erik esquisse à son tour un sourire.
- Je ne parlais pas de ça.
- Je sais…
- Alors ?
- Nous en discuterons ce soir, après dîner. Dans ma chambre, sourit à nouveau Charles tout en pivotant pour remonter l'allée.
Erik sourit franchement. Le matin même il n'aurait jamais osé espérer autant. Le soleil chauffe sa peau. Il ne s'est pas senti aussi heureux et vivant depuis bien longtemps. Dans sa poitrine une vie nouvelle résonne. Ses lèvres portent encore le goût de Charles, ses mains tremblent d'avoir frôlé sa peau, son nez encore enivré du parfum du professeur, tout l'enchante, tout l'enthousiasme. Le bonheur est envisageable.
Très prochainement la suite !
