Bonjour mes petits sorciers, et bienvenue dans ma tête (et quelques fois dans celle de mon copain). Je poste enfin la toute première fanfiction que j'ai écrite il y a plusieurs années maintenant. C'est la première fois que j'aime autant une de mes réécritures en 3 ans, j'espère donc qu'elle va vous plaire également. DISCLAMER: Seule l'histoire m'appartient, le reste est à notre queen Rowling. J'espère recevoir de nombreux avis afin de m'améliorer encore. Je vous souhaite à tous une très bonne lecture tout en espérant que vous prenez bien en compte qu'il y a trois/quatre ans certains cliché ne l'étaient pas encore.
Merci à ma correctrice.
Pour Mathilde qui ne cesse de croire en moi jours après jours,
et pour Arthur qui lira cette histoire de la première ligne à la dernière.
CHAPITRE UN
La fin du mois d'août avait été annoncée comme resplendissante, et c'est exactement ce qui est arrivé. Les beaux jours bleus ne manquaient pas de soleil, les oiseaux qui volaient d'arbres en arbres ne cessaient de chanter de merveilleuses mélodies. À vrai dire, c'était la première fois depuis l'été de sa quatrième année qu'Hermione n'avait jamais eu aussi chaud. Le temps réchauffait les cœurs détruits par la guerre qui s'est déroulée quelques mois plutôt.
Cette guerre a fait des ravages, et même si les gens s'en remettent petit à petit, il arrive encore à d'autres d'en faire d'affreux cauchemars. Les mangemorts sont enfermés à Azkaban même si certains sont encore en fuite. Harry a peut-être mis fin au plus grand mage noir de tous les temps, mais pour Hermione, c'est le côté obscure qui l'a emporté.
Vous savez qui a laissé tellement de cœurs vides, brisés derrière lui. Il a laissé un monde triste et dévasté. Les Weasley ont perdu Fred, Teddy grandira sans connaître ses parents. Le professeur Rogue ne pourra plus retrouver sa Lily à travers le regard bleu d'Harry. L'école a été complètement détruite, laissant derrière elle de nombreuses ruines. Le sang a coulé et les mangemorts se sont amusés. Et toute cette pagaille ne date pas que de ce mois de mai.
Harry a été élevé par les deux pires personnes qui soient, il a été privé de rencontrer ses parents. Tout comme Neville qui a perdu Franck et Alice, car même s'ils ne sont pas morts, leurs esprits le sont. Deux ans après avoir retrouvé la seule famille qui lui restait, on a arraché à Harry son parrain. Amos Diggory a perdu l'être qu'il aimait le plus au monde, son fils. L'ange gardien d'Harry, ce petit elfe qui aimait la vie autant qu'il aimait l'élu, n'est plus. Alastor Maugrey n'a pas non plus échappé à la mort
Alors oui, peut-être que vous savez qui est vaincu, cela n'empêche pas sa victoire, il a causé beaucoup trop de mal et ce pendant trop d'années.
En ce beau matin du 28 août, Hermione dort paisiblement dans son lit. Quelques jours auparavant, Ron l'a accompagné en Australie pour retirer le sortilège d'amnésie à ses parents. C'était un super beau moment très émouvant. Jeanne et Matthieu ont été très vexés du geste de leur fille, mais d'un autre côté, ils ont compris qu'elle ne faisait que les protéger.
Lorsqu'elle entendit un petit hululement de hiboux, Hermione laisse échapper un petit grognement avant de se tourner dans l'autre sens. La veille au soir, elle s'était couchée assez tard, trop plongée dans un livre qu'elle trouvait fascinant. Le volatile s'impatiente en donnant des petits coups de bec contre la vitre. La jeune femme se lève, non sans souffler. Sur le chemin vers sa fenêtre, elle se prend les pieds dans sa couette qui est tombée au sol pendant la nuit.
Elle jure un bon petit moment contre cette dernière, ainsi que contre Ron ou Harry qui ont osé lui envoyer un hibou à cette heure-ci. Elle est donc surprise de voir que le grand-duc noir face à elle n'a aucun trait de ressemblance avec Hedwige ou Errol. C'est les cheveux en bataille, et encore fatiguée qu'elle redresse le petit lien qui lui sert de bretelle à son débardeur jaune pâle, sur son épaule. Elle choppe un élastique qui se trouve sur son bureau pour attacher sa tignasse en chignon décoiffé. L'oiseau à une enveloppe dans son bec, elle se demande bien qui a pu lui écrire. Elle saisit l'enveloppe avant de donner un croq'hibou qui se trouve dans le petit pot sur son bureau. Même si la Gryffondor n'a pas de chouette, elle aime bien en donner un quand Errol et Hedwige lui apportent quelque chose.
Elle glisse l'enveloppe entre ses lèvres tout en faisant en sorte de ne pas la mouiller, pour pouvoir accrocher ses volets pour que le soleil rentre dans la pièce grâce à ses fenêtres encore ouvertes. Elle profite également d'avoir les mains libres pour faire son lit. L'adolescente envisage de s'asseoir sur ce dernier pour découvrir ce qu'on lui a écrit, ainsi que ce que l'enveloppe contient, car en la mettant
à ses lèvres, la Gryffondor a sentie quelque chose de plus imposant qu'un morceau de parchemin. Seulement, elle s'y abstient en pensant qu'une fois la lettre lue, la fatigue aura raison d'elle, alors elle se recouchera.
Elle décide donc de la lire sur le chemin qui la sépare de son petit-déjeuner. Lorsqu'elle retourne l'enveloppe pour l'ouvrir, elle est surprise de voir que c'est grâce au blason de Poudlard fait de cire rouge, que l'enveloppe de parchemin tient correctement fermée.
« COLLEGE DE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE.
Directrice : Minerva McGonagall
Cher Miss Granger,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard l'école de sorcellerie, pour une année supplémentaire, donc en l'occurrence une huitième année au château.
Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 août au plus tard.
Cette année, tout le monde redouble, le nombre des premières années va donc augmenter. C'est pourquoi nous avons besoins de deux préfets-en-chef exemplaires. Veuillez croire, Cher Miss Granger, en l'expression de nos sentiments distingués. Filius Flitwick
Directeur-adjoint.»
C'est le sourire aux lèvres, ainsi qu'un sentiment de bonheur qu'elle n'avait pas connu depuis très longtemps qui prend possession de son corps. Elle entre dans la cuisine, un sourire aux lèvres. Son père qui est appuyé contre le plan de travail en bois, une tasse de café à la main, chope de sa deuxième main, la lettre que Hermione vient de recevoir. Ça fait six longues années que la jeune femme fait tout son possible pour obtenir ce poste dont elle rêve tant. Préfète-en-chef, elle a enfin atteint son but.
Elle connaît les énormes responsabilités de ce statut, elle sait que ce n'est pas facile, qu'il nécessite une grande force mentale, mais justement elle s'en sent capable.
« Préfète-en-chef, c'est ce que tu voulais non ? »
À cette entente, Jeanne se dirige à l'épaule de son mari pour lire en même temps que lui.
« Je suis tellement fière de toi ma chouquette. » dit-elle en écartant ses bras pour que sa fille vienne s'y loger.
Hermione se blottit dans les bras de sa mère et la remercie, toujours ce sourire cousu à son magnifique minois. Seulement s'était trop beau pour être vrai, la Gryffondor le savait.
« Il est hors de question qu'elle remette ne serait-ce qu'un pied là-bas. »
« Matthieu… » dit Jeanne d'un air plutôt surpris.
« Nous avons déjà failli la perdre un nombre incalculable de fois, il est hors de question que ça se reproduise !» s'exclame-t-il en direction de sa femme.
Il plante ses yeux chocolat dans ceux d'Hermione avant de reprendre.
« Je t'aime Hermione, mais je suis ton père, c'est de mon devoir de te protéger. »
« Mais papa, je suis suffisamment grande pour me protéger toute seule. »
Il s'approche de sa fille, il pose sa main sur le cuir chevelu châtain de la lionne.
« Je suis sincèrement désolé, mais c'est comme ça et pas autrement. »
Mr Granger embrasse sa fille sur le front avant de prendre sa veste accrochée au porte manteau, pour filer au cabinet sans même écouter ce que Hermione a à dire pour sa défense. D'ailleurs que pourrait-elle dire? Elle est debout, elle n'ose même plus bouger tellement que les larmes qui germent aux coins de ses yeux la menacent de couler si elle fait ne serait-ce qu'un pied en avant. Tout son monde vient de s'écraser sous ses pieds, encore une fois. Comment va-t-elle avouer à ses amis qu'elle ne sera pas à leurs côtés pour cette dernière année ?
Elle avait enfin la chance de pouvoir repasser ses ASPIC, et elle la voit s'envoler à la première à droite dans le ciel bleu. La jeune femme sombrait petit à petit dans un questionnement de douleur et de tristesse, mais sa mère intervint.
« Certes, il est ton père, mais moi, je reste ta mère. Tu iras à Poudlard ma choupette. Je te le promets.
C'est la première fois depuis sa petite existence qu'Hermione voit sa mère aller contre les principes de son père. Jeanne s'avance vers sa fille pour qu'elle se calme parce que voir sa fille dans un moment de panique, ça n'arrive pas tous les jours. Elle la prend dans ses bras et la sert tout contre elle.
« Merci ! » murmure Hermione dans l'oreille de sa mère.
Jeanne sourit, elle se retire de son étreinte pour aller chercher un verre ainsi que la brique de jus de pomme qui se trouve dans le frigidaire. Elle sert sa fille tout en la regardant avec compassion. Hermione décide de boire une gorgée avant de le poser sur la table. Sa mère l'a rassurée, elle va donc maintenant pouvoir se servir à manger.
Une fois son petit-déjeuner engloutis et son ventre rassasié, Hermione court jusqu'à sa chambre pour prendre des vêtements propres avant d'aller prendre sa douche. Elle s'est tellement précipitée qu'elle chute contre un paquet de vêtements au sol. Décidément, aujourd'hui, ce n'est pas sa journée. Finalement, elle change d'avis et pioche dans le tas de vêtements propres sans faire attention à ce qu'elle saisit, puis elle se jette dans sa douche telle une lionne sur un morceau de viande.
L'eau coule tranquillement le long du corps de la Gryffondor. De la musique résonne de sa douche, parfois les technologies moldus ont du bon. Si Malfoy pouvait connaître, ne serait-ce que les douches avec de la musique intégrée, il pourrait devenir facilement accroc à ce monde-là.
Une fois propre, Hermione prend son peignoir qui est accroché pas loin de la douche familiale. Elle prend également une serviette pour y enrouler ses cheveux châtains. Elle enfile son pull noir trop large, ainsi que son jean délavé, elle sèche ses cheveux tout en étouffant de chaud. Une fois sèche, elle attache sa tignasse en une tresse basse qu'elle laisse pendre derrière elle. Elle se pensait prête, seulement lorsqu'elle passe devant le miroir sur pied, elle se dit qu'elle n'est finalement pas prête. Elle retire son gros pull noir pour enfiler un simple débardeur noir ainsi que sa veste en jean.
Elle décide d'aller faire un tour sur le chemin de traverse pour aller acheter ses fournitures scolaires. Elle enfile ses ballerines noires avant d'aller prendre quelques pièces de monnaie et sa baguette magique.
« Bon, j'y vais, à ce soir ! » s'exprime-t-elle avant de sortir de sa maison.
Une fois, dehors, elle respire afin de sentir l'air frais entrer dans ses poumons. Elle s'empare discrètement de sa baguette afin de ne pas être repérée par un quelconque moldu qui passerait dans le coin. Quelques secondes après, le magicobus apparaît. Hermione sort six mornilles de sa poche. À sa montée dans le bus, elle donne à Stan ses mornilles tout en lui indiquant qu'elle aimerait se rendre sur le chemin de traverse.
Le nombre de personne qui se servaient du magicobus pour se promener a bien diminué par rapport à quelques années passées. Tous savent que le contrôleur du bus a servi vous savez qui, et malgré le fait qu'il était sous les effets de l'imperium, le tatouage qui est sur son bras ne s'enlèvera jamais. Ledit Stan Rocade encaisse les mornilles d'Hermione avant de lui donner son ticket. Elle va ensuite s'asseoir sur un lit disponible en attendant sa destination.
Après une conduite qui pourrait être qualifiée de secouante, le magicobus dépose la jeune femme à l'entrée du chaudron baveur. Elle rentre à l'intérieur de l'auberge, elle fait un signe de main à Tom en guise de bonjour, il lui rend son salut avec un grand sourire. Il ne pouvait pas faire un signe de main, car elles étaient déjà occupées à essuyer une chope de bière.
Hermione se dirige directement au mur de briques pour taper sur ces dernières avec sa baguette magique qu'elle tient toujours dans ses mains. La Gryffondor n'est pas retournée sur le chemin de traverse depuis la guerre, elle est donc très surprise de voir à quel point il a été reconstruit en si peu de temps. Cependant, elle n'est pas surprise de voir que l'ambiance, elle, a bien changée. Le monde a diminué, c'est comme-ci les sorciers et sorcières ont peur de voir un mangemort sortir de n'importe quel coin de rue. Et ils n'auraient pas tords. Il reste encore quelques mangemorts en liberté, ce qui a le don d'effrayer beaucoup de monde, même si le ministère est à fond sur cette histoire.
Dans un premier temps Hermione se rend dans l'animalerie magique, sa boule de poile rousse n'a pas de croquette. Par la suite, elle se dirige dans la boutique de chaudron car, son chaudron a malheureusement laissé sa vie pendant la bataille de Poudlard. Elle va ensuite chez madame Guipure pour racheter l'uniforme de Poudlard comme sa cape, son écharpe et toute la tenue complète qui a, elle aussi terminée comme le chaudron. Elle va dans absolument tous les magasins qui contiennent ce qu'elle a besoin.
La Gryffondor a bien besoin d'une pause. La chaleur et la fatigue commencent à lui taper sur le système. Elle décide donc de s'arrêter prendre une petite glace dans la boutique «Les glaces de Florian Fortarôme ». Elle regarde les différents parfums mis à disposition pour au final ne pas changer de parfum.
« Bonjour Florian »
Le marchand de glaces relève la tête du comptoir, il n'a pas eu de clientèle depuis un moment, comme chaque boutiques présentes.
« Oh bonjour Hermione ! Je te prépare la même que d'habitude ? » demande-t-il un sourire accroché à ses lèvres.
« Oui s'il te plaît » répond-elle surprise qu'il s'en souvienne encore.
Elle dépose des mornilles dans la main de Florian. Il encaisse avant de préparer une glace à la vanille et au chocolat. Il donne la glace à Hermione qui l'emmène jusqu'à la terrasse, espérant ramener du monde au pauvre marchand.
« Alors, quoi de neuf, ça fait un moment que je ne t'ai pas vu ici, c'est dommage » dit-il en s'assaillant en face de Hermione.
« Ça va faire deux ans » Argumente la Gryffondor. « Mais pourtant tu te souviens de mon parfum de glace préféré. »
« Très bien, je suis grillé » annonce-t-il.
Hermione le regarde avec un air interrogateur.
« Tu faisais partie de mes clientes les plus fidèles, tu es donc sur la liste avec ton parfum préféré. »
Hermione rit, elle est curieuse de savoir qui pourrait bien se trouver sur la liste, mais elle n'ose pas demander.
« Alors que vas-tu faire cette année ? »
« Je retourne à Poudlard »
Florian a l'air plutôt choqué.
« En effet ils nous laissent l'occasion de redoubler notre… »
« Oui ça je m'en doute bien » la coupe-t-il. « Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est comment tu peux faire pour retourner à Poudlard après tout ce que vous avez vécu là-bas. Je ne t'ai pas vu depuis la mort de Dumbledore, ni même depuis la bataille de Poudlard. Je n'étais pas là, mais je sais que c'était affreusement catastrophique. Rien qu'avec ce que les journaux nous ont annoncés, où même quand tu-sais-qui a pris possession du chemin de traverse, je n'ai pas pu m'empêcher de m'inquiéter pour toi et tous les élèves. »
« Merci c'est gentil » la Gryffondor est réellement touchée. « Mais maintenant c'est du passé, nous allons de l'avant. Et le seul responsable de la misère c'était Voldemort et Harry l'a tué. »
« Je vois. Mais, tu n'es quand même pas préoccupée par la rentré ? » se renseigne-t-il.
« Non pas tellement, les seules choses qui me préoccupent vraiment c'est de savoir qui va être mon homologue de préfet-en-chef. »
« Oh tu es préfète-en-chef de Gryffondor ? »
La Gryffondor acquiesce.
« C'est génial ! » s'exclame-t-il.
Le marchand et la Gryffondor continuent de parler pendant un bon moment. Pour terminer sa matinée, elle va dans son magasin préféré, Fleury et Bott. Elle prend tous les livres inscrits sur la liste, ainsi que deux ou trois livres de lectures, bien que la bibliothèque de Poudlard soit déjà bien remplis. La jeune femme se fait également le petit plaisir de s'acheter un carnet de cuir noir.
Aussitôt après, la Gryffondor décide de faire plaisir aux deux gars qui lui sont le plus chère sur cette terre. Ils ont toujours été présents pour elle, et même si elle est également toujours présente pour eux, elle se doit de les remercier. Elle se dirige donc dans le rayon consacré aux sports magiques. A peine avoir fait un pas de plus qu'un magasine attire son attention.
La dernière fois qu'un match de quidditch a été joué à Poudlard, la victoire était pour les Gryffondor. Ils font donc la couverture du magazine « Le quidditch à Poudlard ».
La Gryffondor feuillette vite fait le magasine avec sa seule main de libre. On peut y trouver le prénom des joueurs avec leurs rôles dans l'équipe et ce pour chacune des maisons. On peut y voir le nombre de match gagné par équipe depuis le commencement du quidditch au château. Il y a une biographie de madame Bibine, la professeur de vol à Poudlard. Il y a également un quizz qui permet de connaître quelle est la place attribuée de la personne si elle était dans une équipe. Il y a aussi des posters des meilleurs joueurs de quidditch que Poudlard ai connu, et bien évidemment Harry y figure. Il y a bien d'autres rubriques, la jeune femme est donc fière et contente de sa trouvaille.
Hermione en prend donc deux exemplaires. Elle se retourne entreprenante de se rendre payer à la caisse, mais prise dans son élan, elle bouscule la dernière personne qu'elle aurait aimé bousculer.
Point de vue de Draco
Alors que le soleil brille dans le ciel, le Serpentard est tranquillement allongé sur son lit, à fixer le plafond. Il a eu tellement de chance de ne pas aller avec sa mère et son père croupir à Azkaban. Potter lui avait sauvé la mise pendant son audience en le défendant du mieux qu'il pouvait et il déteste vraiment avoir ce sentiment de devoir à Potter un service en échange. Même si Potter et ses amis miteux l'ont aidé à s'en sortir, ça ne fait pas de Draco une personne suffisamment reconnaissante pour changer. Le blondinet déteste toujours autant ce saint Potter, son ami Weasmoche et leur sale sang-de-bourbe de Granger.
Parmi les trois, elle est vraiment celle qu'il déteste le plus. Son abominable coté de miss je sais tout l'insupporte. Il a vraiment horreur de voir qu'une sang impure -et en plus à Gryffondor- est meilleure que lui dans la plupart des matières. Il n'en peut plus de son caractère qui veut toujours tout contrôler, toujours avoir raison, toujours se rendre intéressante aux yeux des autres. Néanmoins, il est content que Potter et Weasley l'aient dans les pattes, car le Serpentard est persuadé qu'elle est vraiment impossible à vivre au quotidien.
Enfin, mis à part ses trois ennemies de toujours, Draco pendait un peu à tout et rien. Il était simplement allongé après avoir passé une très courte nuit de sommeil dû à d'affreux cauchemars. Et oui même le grand Draco Malfoy peut faire des cauchemars à ne plus en dormir la nuit. En même temps, après les récents événements, qui n'en ferait pas ? Ses parents et lui ont fui, ils ont fui la guerre, seulement Lucius et Narcissa n'ont pas échappés à la prison contrairement à leur fils.
A ce jour, le manoir Malfoy est complètement vide, il y vie seul avec pour seule compagnie Troy l'elfe de maison qui a remplacé Dobby. Malheureusement pour lui, les tableaux des ancêtres de la famille Malfoy sont également présents. Ils ne cessent de rabaisser Draco par rapport au fait qu'il n'a pas réussi à tuer Dumbledore. Il arrive également très souvent à Abraxas de lui rappeler sa lâcheté.
Le blondinet se lève enfin de son lit. Il appelle Troy qui apparaît dans la minute qui suit. Il lui ordonne de faire son lit et de ranger un peu, tout en montrant les nombreuses bouteilles de bières qui ornent le tapis vert émeraude. L'elfe de maison s'exécute juste après lui avoir donné une lettre qu'un grand hibou venait de jeter à la boite au lettre insérée sur la portière.
Il arrache la lettre des mains de l'elfe, il ne prend même pas la peine d'y jeter un coup d'œil, ou même de voir d'où la lettre provient, qu'il la jette dans la corbeille la plus proche. Puis sous le regard navré de Troy, Draco se dirige dans l'immense salle de bain qui est en général est gardé par un mot de passe puisque seuls Lucius et Narcissa avaient le pouvoir d'y entrer. Il décide de prendre un bon bain bouillant, il fait couler chaque robinets en tête de sirènes.
Malgré tout ce qui a bien pu se passer, malgré son cœur de pierre, s'il y a bien quelque chose qui lui manque, c'est Poudlard. Pour lui le château a toujours été comme une deuxième maison, car même s'il ne le montrait pas, il était content d'être avec ses amis. Il avait une popularité plutôt élevé ce qui faisait que chaque soir une étudiante différente squattait son lit. Même si Poudlard était son école, il avait de bonnes notes sans forcément apprendre, sans forcément réviser. Il avait une équipe pour jouer au quidditch, il pouvait fuir l'éducation sévère de son père, et en plus il avait une sang-de-bourbe à martyriser.
Poudlard lui manque, ses amis lui manquent. IL n'a pas eu de nouvelles de Goyle, depuis la mort de Crabbe son acolyte, il s'est renfermé sur lui-même, il a perdu le goût des mauvaises blagues. IL n'a pas eu non plus de nouvelle de Nott, mais à vrai dire il ne lui a rien envoyé non plus. Il a simplement reçus un hibou de Blaise, et trois de Pansy. D'après leurs lettres, ses amis vont bien, même si Pansy a également du mal à se remettre de la mort de Crabbe. C'est une fille après tout, les filles ont plus de facilité à montrer leurs sentiments.
Une fois son bain relaxant terminé, il enroule une serviette au tour de sa taille avant de sécher ses cheveux d'un coup de baguette magique. Face au miroir, il passe sa main dans ses cheveux afin de les coiffer correctement sur le côté. Vite fait agacé par cette coupe de fils à papa qu'il a porté durant toutes ces années, il passe finalement sa main sans ses cheveux pour les laisser tomber légèrement sur son front.
Il va donc ensuite en direction de son dressing pour chercher de quoi s'habiller. Il enfile un caleçon avant de sélectionner un costume noir très simple. Il est peut-être très sombre, et dehors il fait peut-être chaud, mais il est hors de question pour le jeune homme que ses bras soient dévoilés aux yeux de tous.
Il regrette tellement cette maudite marque noire qui bouge sans cesse et qui ne partira jamais. La marque des ténèbres n'est pas seulement un tatouage qui regroupe les mangemorts, pour Draco. Non pour lui c'est bien plus que ça. C'est la marque qui lui rappelle au quotidien à quel point il a merdé, et tout ça pour rendre son père fière de lui, pour être couvert de gloire. Il a accepté de travailler pour le maître des ténèbres et dieu qu'il le regrettait. Maintenant il est condamné à tout jamais à vivre avec du regret et du dégoût pour lui-même.
C'est au moment où il allait transplaner pour se rendre sur le chemin de traverse, que Troy apparaît dans la pièce où se trouve Draco. Il lui tend une seconde fois la lettre qu'il a été chercher dans la poubelle de son maître. Ses pauvres petits doigts sont recouverts d'un bandage blanc qui est tout chaud. Draco prend la lettre, la plie en deux et la glisse dans la poche de son pantalon.
« Ce n'était pas la peine de te repasser les mains! » dit-il à la créature d'un ton plutôt sec.
Puis dans un claquement sonore, le Serpentard disparaît. Il réapparaît seulement quelques secondes plus tard dans une petite ruelle sombre du chemin de traverse. Il marche un peu avant d'entrée dans son pub préféré. L'ambiance est plutôt miteuse. Il ne saurait dire si c'est à cause de l'odeur ou bien des toiles d'araignées qui ornent le plafond. Néanmoins, il s'assoit à la même place que d'habitude en attendant que la serveuse lui ramène une bouteille de Whisky-pur-feux avec un verre, comme elle a l'habitude de faire.
Et oui, la seule façon que Draco a trouvé pour surmonter tout ça, c'est de noyer son chagrin à travers l'alcool. Heureusement pour lui, aucun journaliste ne vient traîner dans ce coin-là de l'allée des embrumes donc au moins il est sûr d'être tranquille, et que son nouveau statut d'adolescent alcoolique ne deviennent pas des rumeurs publiques.
La jeune barmaid du pub se dirige donc vers Draco, la bouteille à la main, le verre dans l'autre. Il est seul assit à sa table, à regarder les belles formes de la blonde. Elle a des cheveux attaché par deux élastiques, une couette de chaque cotés. Elle porte un mini short, avec un haut rouge et blanc légèrement déchiré. Draco la trouve très attirante, et plus d'une fois ils ont tous les deux finis dans les toilettes du pub. Mais si le blondinet avait quelques connaissances moldu, il aurait vite remarqué que cette barmaid cracmole se croirait tout droit sortie d'un marvel. Et avec ce genre de connaissances, il la trouverait tout de suite moins attirante.
Elle passe ses mains dans les cheveux de Draco sensuellement. Comparé aux fois précédente, il n'est pas vraiment coiffé et d'après la blondasse il est bien plus sexy comme ça. Avant qu'elle ne retourne à son poste, elle dépose brièvement ses lèvres dans le cou du Serpentard tandis qu'il lui donne une petite tape sur les fesses de la barmaid. Elle lui fait un petit sourire coquin avant de retourner derrière le bar.
Au bout de deux verres de Whisky-pur-feux engloutis, la porte du pub s'ouvre à nouveau. Draco ne se retourne pas, habitué à la petite sonnette déraillé qui prévient lorsque la porte faite en planche de bois s'ouvre quand quelqu'un entre. La personne qui vient d'entrer marche jusqu'au bar. Le Serpentard sent sa présence passer à côté de lui, mais il ne relève pas la tête pour autant. Quelques secondes plus tard, Draco ne se retrouve plus face à face avec les fantômes de son passé, mais avec son meilleur ami.
« Blaise ? Qu'est-ce que tu fais là ? » demande Draco plutôt surpris, d'un ton également assez sec.
« Ravis de voir que ma présence te fait plaisir » plaisante le brun.
Au début Draco pensait voir son meilleur pote à cause des effets de l'alcool, mais ayant bu que deux verres seulement il trouvait vraiment ça bizarre.
« C'est bien toi ? » demande le blondinet pour s'assurer qu'il ne rêve pas.
Blaise hausse un sourcil. Il regarde Draco d'un air incompris, comme-ci son ami devenait fou.
« Bien sûr que c'est moi ! » répond le basané avec évidence avant de se servir un verre dans la bouteille de Draco. « Et comme je suis un ami charitable, je ne t'en veux pas de n'avoir jamais répondu à mon courrier. »
En effet, Draco n'avait jamais répondu à la lettre Blaise, ni à celle de Pansy d'ailleurs. Son ami était mal à cause de cette fameuse guerre, il était triste et faible pour un type comme lui. Il avait écrit une super lettre à son meilleur ami où il disait tout ce qu'il avait sur le cœur. Et Draco ne se voyait pas lui répondre sans être faible à son tour. Le jeune homme, lui, il ne sait jamais confié à qui que ce soit, alors il ne savait pas quoi répondre.
« Je suis désolé ! » dit-il.
Blaise pose sa main sur le front de son meilleur ami.
« T'es sûr que ça va ? Tu m'as l'air malade ! » rit le basané.
Draco le regarde avec un regard interrogateur pour pousser Blaise à parler.
« Ce n'est pas tous les jours que tu t'excuses. »
Le blond lève les yeux au ciel. Son meilleur ami dévie amicalement sa main sur l'épaule de Draco, car oui même s'ils ne se sont pas vus pendant trois longs mois, l'amitié qu'il y a entre eux est bien de trop forte pour se briser à cause des vacances d'été. Ils finissent leurs verres cul sec puis ils décident de s'éclipser pour avoir une discussion normale sans avoir un petit coup dans le nez. Draco laisse quelques mornilles sur le bar tout en faisant un clin d'œil à la serveuse.
« Au fait vieux, tu as reçu ta lettre de Poudlard ?
« Quelle lettre ? »
Draco regarde son ami assez étrangement.
« La lettre qui est arrivée ce matin, pour notre septième année ! »
Le regard de Draco semble perdu, comme-ci il n'était au courant de rien. Blaise est surpris de la réaction de son ami. Blaise sait que Draco ne montre plus son contentement autant qu'avant, mais il pensait quand même voir du bonheur dans les yeux gris du Serpentard et non de l'incompréhension. Mais le basané est intelligent, il a très vite compris, même si tout le monde avait la capacité de comprendre la réaction de Draco.
« Tu ne l'as pas lu... » dit Blaise.
Le vert et argent ressort de sa poche le morceau de parchemin froissé que son elfe de maison a insisté pour qu'il la lise.
« Mais enfin Draco voyons… »
« Je ne savais pas qu'elle venait de Poudlard ! » se défend-il en coupant son ami.
Lorsqu'il la regarde, il voit bien l'écusson de Poudlard fait de cire rouge. Il sort la lettre et donne l'enveloppe à Blaise pour qu'il l'a tienne.
« COLLEGE DE POUDLARD, ECOLE DE SORCELLERIE. Directrice : Minerva McGonagall Cher Mr Malfoy,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard l'école de sorcellerie, pour une année supplémentaire, donc en l'occurrence une huitième année au château. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité. La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendons votre hibou le 31 août au plus tard.
Cette année, tout le monde redouble, le nombre des premières années va donc augmenter. C'est pourquoi nous avons besoin de deux préfets-en-chef exemplaires. Veuillez croire, cher Mr Malfoy, en l'expression de nos sentiments distingués.
Filius Flitwick Directeur-adjoint. »
Il lève les yeux du parchemin pour regarder son ami qui lui, tient le blason du préfet-en-chef de leur maison.
« Moi, préfet-en-chef, il doit y avoir une erreur, je suis la personne la moins organisée de cette planète. »
Blaise rit. « Et en plus tu es loin d'être exemplaire » continue Zabini en l'enfonçant un peu plus.
« Merci vieux » dit Draco avec un sourire ironique.
« Avec plaisir » finit le basané en lui donnant un coup dans le dos.
Draco échappe un rire. A vrai dire il ne savait plus ce que c'était que rire. Ça faisait tellement longtemps qu'un rire ne s'était pas échappé. Et ça lui fait du bien parce qu'il est heureux de retourner à Poudlard, mais il est plus particulièrement heureux de retrouver son ami, mais bien évidemment, il ne le montre pas.
Les deux amis décident de profiter d'être au niveau du chemin de traverse pour aller faire quelques courses. Ils vont donc à Gringotts chercher de l'argent parce que la liste est plutôt longue pour payer avec une dizaine de mornilles seulement.
Après quelques minutes à cavaler dans tous les rayons de chaque boutique, ils décident de terminer par Fleury et Bott. Tout ce que Draco espère c'est de ne pas croiser le rat de bibliothèque. Une fois les livres pour les cours sélectionnés, ils se dirigent chacun de leurs côtés. Blaise va au rayon cuisine, son elfe de maison lui a appris à cuisiner, et c'est maintenant un passe-temps dont il ne peut plus se passer. Draco quant à lui, il va du côté des sports magiques. Il tombe sur un livre nommé « Le noble sport des sorciers » où qu'il décide d'en prendre un exemplaire pour le feuilleter légèrement quand il sent quelqu'un le bousculer. Le gros documentaire de Quintius Umfraville tombe sur les doigts de pieds du Serpentard avant d'atteindre le sol.
« Vous ne pouvez pas faire attention ! » s'exclame-t-il.
Draco a prononcé cette phrase avec une voix élevée et un ton glacial, le même ton qu'il prend quand il est énervé et qu'il est sur le point de commettre un acte regrettable. Il se retourne vers la personne, prêt à lui lancer son venin.
« Tiens donc, Granger » reprend-il plus calmement. « Malfoy » prononce-t-elle avec dégoût.
Sa voix est nettement descendue d'un cran, mais elle ne se fait pas douce pour autant. Elle est toujours aussi froide qu'à chaque fois qu'il a rabaissé la Gryffondor, et pour ne pas changer ses bonnes vieilles habitudes, il recommence.
« Le quidditch ? » demande-t-il en regardant les magazines que la Gryffondor tient en main. « Je suis désolé de t'apprendre que les sang-de-bourbe de ton genre utilisent le balais uniquement pour le ménage.
Il regarde Granger avec son fameux sourire en coin légendaire. Celui qui fait tomber toutes les filles de Poudlard, toutes, toutes sauf Granger.
La Gryffondor veut lui renvoyer l'ascenseur, seulement elle n'en a pas le temps, puisqu'il est déjà repartit loin devant. La seule et dernière phrase qu'il avait prononcée tout en se retournant vers la brune avant de s'éclipser a le don de l'agacer encore plus. Le « Au non plaisir de t'avoir revue Granger! » turlupine dans sa tête de rouge et or.
Il retrouve Blaise, puis ils vont ensemble payer à la caisse. Les deux adolescents sortent de la librairie. Ils prennent la direction d'une petite ruelle pour pouvoir transplaner jusqu'au manoir Malfoy.
« Tu ne devineras jamais qui j'ai vu ! » lâche le Serpentard. « Toi non plus ! » reprend Blaise.
Draco s'en fout légèrement de la personne qui a croisé le chemin de Blaise, il a simplement envie de raconter qui il a vu lui comme il est persuadé que dans tous les cas sa nouvelle est mieux que celle du basané.
« J'ai vu Granger »
« Mais non ? » s'exclame Zabini, déçu de ne pas avoir été là pour la rabaisser avec son meilleur pote.
« Si je t'assure ! Et toi tu as vu qui ? »
« Brown »
« Brown ? Lavande Brown ? Mais on s'en fout d'elle! »
« Parce qu'on ne s'en fout pas de Granger ? » demande Blaise pour taquiner son ami.
Draco lève les yeux en l'air.
« Bien sûr qu'on s'en fout d'elle aussi, elles sont toutes les deux aussi inutiles ! »
Blaise rit tout en donnant un coup de coude dans les côtes du blondinet. Il allait rappliquer afin d'en rajouter une couche, mais Draco lui tient le bras, l'emmenant dans un tourbillon de transplannage.
Quelques secondes plus tard, les voilà devant le manoir de Draco. Mis à part Draco c'est la première fois que quelqu'un de 100% humain y remet les pieds depuis l'arrestation de Lucius et Narcissa. Blaise envoie une lettre à sa maman avec le hibou de Draco pour lui signaler qu'il reste dormir au manoir ce soir.
