Auteur : Dawnstorm101, qui m'a permit de traduire son histoire
Disclaimer : Je ne possède ni Star Trek, ni l'histoire.
Résumé : La mère de Jim vient à bord de l'Enterprise, à son plus grand malheur. Bones et Spock peuvent-ils le convaincre de réparer leur relation durement endommagée ?
Cette histoire comporte onze chapitres, et je posterais tous les dimanches !
Bonne lecture ! :)
« Qui est-ce qui monte à bord ? » demanda Spock.
Jim haussa les épaules. « Je ne sais pas. Même Pike ne m'a rien dit cette fois. »
« Cela n'a aucun sens. Pourquoi enverraient-ils quelqu'un sur le vaisseau amiral de Starfleet sans dire qui au Capitaine ? » protesta Leonard.
« C'est exactement ce que j'ai pensé, Bones. »
Les trois hommes entrèrent dans la salle de téléportation, où Scotty attendait aux contrôles. « Elle est prête à la téléportation, Capitaine. »
« Téléportez-la à bord, Scotty. » ordonna Jim en se redressant.
« Eh bien, au moins on connaît son genre. » marmonna Leonard. Il tira sur le col de son uniforme, essayant de ne pas être irrité de la facilité avec laquelle le gobelin semblait professionnel. Il eut seulement à attendre quelques minutes avant que les lumières blanches du téléporteur prennent forme en une silhouette d'une femme d'âge mûr, mais alors que la silhouette se faisait plus claire, il ne fit que devenir plus confus.
Elle avait de longs cheveux blonds bouclés qui tiraient sur le gris. Ses yeux étaient bruns, mais leur forme semblait incroyablement familière. En fait, c'était la façon dont elle se comportait – grande, confiante, mais semblant sur la défensive. En la voyant, Jim se raidit, ses pieds se déplaçant d'eux-mêmes vers la porte, une douleur horriblement familière passant dans ses yeux bleus brillants – et soudainement, Leonard sût qui elle était.
« Donc c'est pour cela que Pike ne m'a pas dit qui tu étais. » déduisit Jim froidement. « Il savait que je ne t'aurais jamais laissé monter sur mon vaisseau. »
Une lueur de peine traversa ses yeux. « Jim… »
« Capitaine. » la coupa-t-il.
« Cela fait des années, mon ché – »
« Tu ne vas pas m'appeler comme ça. Je le souhaitais quand j'avais cinq ans, mais plus maintenant. »
Jamais, jamais Leonard n'avait entendu Jim parler si froidement. Pas même avec Khan, pas même avec quelqu'un qui l'avait insulté ou qui avait insulté un de ses proches. Il y avait toujours des émotions dans sa voix, peu importe combien elles étaient enfouis, peu importe combien il essayait de ne pas s'en soucier… Mais là, il n'y avait rien. Sa voix n'était que froideur pure, et c'était mauvais à tellement de niveaux.
« Écoute, Jim, je sais que je ne suis guère la meilleure mère – »
« La meilleure ? Tu n'étais pas une mère. Tu me regardais à peine. Tu n'étais jamais à la maison. Tu… Tu m'as laissé avec lui. Tu m'as envoyé là-bas. »
Maintenant il y avait des émotions. Colère, sentiment d'abandon, peine… terreur. Le cœur de Leonard sombra. Jim avait finalement appris à faire confiance à nouveau, à partager son fardeau avec son équipage, sa famille – et toutes les émotions qu'il avait finalement laissées derrière était à présent en train de remonter à la surface. Et qu'est-ce que « lui » et « là-bas » voulaient dire ?
« Je ne pourrais jamais m'excuser assez – »
Jim fit un pas en avant, ses poings se serrant de chaque côté de son corps. « Tu n'as même pas essayé ! » cria-t-il. « Je ne t'ai pas vu depuis que tu m'as envoyé au loin, ce qui est plutôt pathétique en considérant ce qui est arrivé ! Pas un mot, rien, en seize ans. »
« J'ai une semaine pour réparer ça. » proposa-t-elle calmement.
« Pas si je ne te vois pas. » rétorqua Jim, sa voix redevenant froide. « Spock, vous savez ce qu'il faut faire. Le tour, les quartiers, le mess, peu importe. Et gardez-là loin de moi. »
Sans rien ajouter, Jim tourna les talons et quitta la pièce d'un pas vif. Leonard partagea un regard impuissant avec Scotty pendant que Spock restait dans un silence stupéfait, probablement dépassé par ce nouveau niveau de relations humaines illogiques. Leonard évalua la femme restée sur les plots, notant qu'elle n'avait pas l'air aussi navrée qu'il l'avait escompté – il savait qu'il serait dévasté si Joanna lui avait dit quelque chose de vaguement similaire. Elle n'avait pas non plus l'air indifférente, mais elle n'avait pas l'air de s'en soucier assez.
Spock retrouva sa voix en premier. « Winona Kirk, je présume ? »
Elle fit un sourire qui était à la fois navré et amer. « Swan. J'ai laissé tomber Kirk il y a des années. »
« C'était avant ou après que vous ne blessiez Jim ? » claqua Leonard. Elle ouvrit la bouche pour se défendre, mais il suivit Jim avant qu'elle ne puisse.
-LLAP-
Spock regarda McCoy partir, probablement pour poursuivre Jim. Swan eu l'air effondrée, mais seulement momentanément – comme son fils, il semblerait qu'elle ait la faculté de prétendre que rien ne l'affectait. Elle descendit des plots, son expression redevenue professionnelle. Elle leva sa main dans un salut traditionnel Vulcain que Spock retourna avec une demi-seconde de retard.
« Commander Spock, j'imagine ? »
« Correct. » confirma Spock, remettant ses mains derrière son dos. « Où voudriez-vous aller en premier ? »
Elle considéra la question un moment. « Mes quartiers, je vous prie. J'ai besoin de… rassembler mes pensées. »
« Bien sûr. Par ici. » Spock fit exprès de prendre le chemin opposé à McCoy et Jim. Même s'il n'avait pas vraiment compris l'hostilité que Jim avait montrée à sa mère, il savait qu'il avait reçu un ordre, et il allait le suivre – pour l'instant.
« Chris m'a dit que vous et Jim êtes plutôt proches. » entama Swan après un moment.
Spock hocha la tête avec raideur.
« Je suppose qu'on ne se connaît pas assez bien pour que je vous demande une faveur, mais il est mon fils, et je veux connaître l'homme qu'il est devenu. J'ai juste… Je ne peux pas faire ça seule. J'ai perdu sa confiance il y a longtemps. »
Spock ne pouvait détecter aucun mensonge dans son ton ou son langage corporel, mais la façon dont Jim avait réagi… « Vous savez que je ne peux rien garantir. »
« Je sais. Vous pourriez juste essayer ? »
Il s'arrêta sur le pas de la porte. « Je ne sais pas ce que l'Amiral Pike vous a dit, mais Jim a fait de l'Enterprise sa maison. Il est satisfait ici, malgré un début difficile. Si je trouve cela convenable, je ferais ce que vous demandez, mais je ne permettrais pas que quelque chose ruine ce qu'il a accompli, même si cet obstacle est sa propre mère. Est-ce clair ? »
Il était certain de n'avoir rien dit d'amusant, mais elle sourit quand même. « Chris a dit que vous seriez incroyablement protecteur. Oui, Commander, vous avez rendu les choses clairs. »
Spock attendit un peu avant d'acquiescer. « Nous sommes arrivés à vos quartiers, Mme Swan. »
« Merci, Commander. »
« Si vous avez besoin de quoi que ce soit, contactez le Lieutenant Uhura – elle enverra le membre d'équipage approprié. »
Elle acquiesça et disparut dans ses quartiers. Spock, techniquement plus en service pour encore une heure et vingt minutes, partit à la recherche de Jim.
-LLAP-
Leonard réussi à trouver Jim après quelques minutes, le localisant dans le salon d'observation privée. Il était recroquevillé contre le mur, ses genoux remontés contre sa poitrine et ses bras enroulés autour d'eux, sa main libre tenant un verre de bière. Il continua de regarder les étoiles, mais il n'avait pas besoin de regarder autour de lui pour savoir que Leonard était arrivé derrière lui.
« Comment m'as-tu trouvé ? » grinça-t-il.
« Tu regardes toujours les étoiles quand ton enfance est mentionnée. J'ai vécu avec toi à l'Académie et sur le vaisseau, pour un total de six ans, Jim – je pense que je connais tes habitudes, maintenant. »
Jim avala plusieurs gorgées de sa bière. « Magnifique. »
Leonard s'installa sur le sol à ses côtés. « Je suis trop vieux pour ça. » murmura-t-il.
« Tu n'as que 35 ans, Bones. »
« Eh bien, je t'ai gardé en forme pendant six ans. »
Jim grogna. « Vrai. »
Leonard prit une lampée de la bière de Jim, ignorant les protestations du gamin. « Je voulais être sûr qu'elle n'était pas trop forte, parce que tu dois travailler dans une heure. »
Jim la récupéra. « Je sais. Je peux rester en paix jusque-là ? »
« Nope. »
« Bones – »
« Jim, on va traverser ça. Tu n'es pas seul, et on veut seulement t'aider à surmonter ton passé, spécialement quand il te revient en pleine face comme ça. »
« Je ne vois pas de 'on'. »
« Tu sais que le gobelin sera là une fois qu'il aura suivi tes ordres. Il est plus humain qu'il ne l'admet – tout comme toi. »
Jim le regarde comme s'il lui avait poussé une seconde tête. « Je suis pleinement humain. »
Leonard résista à l'envie de lever les yeux au ciel. « Tu vois ce que je veux dire, Jim. Tout le monde à ses squelettes dans son placard, leurs propres démons à affronter. Je sais que tu sais que tu peux nous faire confiance, et on t'aidera autant qu'on le pourra, mais tu dois nous laisser faire. »
Jim secoua la tête. « Pas cette fois. » murmura-t-il.
Leonard récupéra son verre, le déposant plus loin. Jim ne protesta pas. « On sait que ton passé est mauvais, mais le premier pas pour le surmonter est d'admettre que c'est arrivé. C'est comme ça que tu t'es sorti de ton attaque de panique après ta mort, tu te souviens ? »
« Je ne veux pas me souvenir. » claqua Jim, mais c'était presque une plainte. « Et tu ne veux pas savoir. »
La porte s'ouvrit à nouveau. « Au contraire, Jim. »
Jim grogna. « Je te l'avais dit. » annonça triomphalement Leonard. Le Capitaine et le Premier Officier braquèrent tous les deux leurs regards sur lui, il fit donc en sorte de cacher sa satisfaction.
« Vous ne voulez vraiment pas. » insista Jim.
« Nous en avons besoin pour t'aider à le surmonter. » rétorqua Spock. Il s'assit en un seul mouvement gracieux, jetant un demi-regard au verre de bière.
« Je te l'avais dit. »
Spock serra ses mains l'une contre l'autre. « Elle est ta mère, Jim, que tu apprécies ce fait ou non. »
« Elle m'a donné naissance, mais sinon, elle n'est pas ma mère. » grogna Jim, jetant un regard furieux à Spock.
De se façon très vulcaine, le regard de Spock sur Jim resta chaleureux. « Ne sois pas idiot, Jim. Il n'y a rien que je ne donnerais pas pour avoir une journée avec ma mère, aussi illogique que cette idée puisse paraître. Tu as cette chance – ne la laisse pas tomber à cause d'erreurs faites il y a seize ans. »
Jim dessoûla légèrement à la mention de la mère de Spock – une plaie facile à rouvrir, même trois ans après – mais sa colère revint avec force. « Ce sont bien plus que des erreurs. Frank m'a pratiquement tué, et en retour elle m'a envoyé sur Tarsus-putain-de-IV ! »
Les trois hommes frissonnèrent avec horreur – Jim pour en avoir trop dit, Leonard et Spock en comprenant les implications de ses mots.
Tarsus IV. Dieu, pas là-bas. Tant de gens sont morts… Et seulement neuf enfants pourraient témoigner de ce meurtre de masses. Jim pourrait-il… ? Mieux valait le savoir en commençant par le début.
« Qui était Frank ? » demanda calmement – patiemment – Leonard.
Cela prit une minute, mais Jim parla finalement avec hésitation « Il… C'était le frère de mon père. Winona… Ma mère l'a épousé quelques années… après. Les choses étaient… biens, au début, même si elle et mon frère ne pouvaient pas me regarder sans penser à mon père. Après… Frank est devenu violent. J'avais, euh, onze ans la première fois qu'il m'a frappé, je crois. Wi – ma mère n'a jamais su, elle n'était pas souvent sur Terre. Quand j'ai eu treize ans, mon frère est parti. J'ai conduit l'antique Corvette de mon père dans un fossé, et Frank… a craqué. J'ai été hospitalisé pendant deux semaines, et quand j'ai été assez fort, elle m'a envoyé chez ma tante – de son côté – sur Tarsus IV. C'était la dernière fois que je l'avais vu jusqu'à maintenant. Je me suis senti comme un gosse normal pour la première fois dans ma vie… Et Kodos est arrivé. Je n'étais pas sur la liste des condamnés, mais ma tante, mon oncle et ma cousine l'étaient, et je suis allé avec eux quand même. Quand les tirs ont commencés, j'ai attrapé ma cousine et je me suis enfui. On en a trouvé quelques autres – j'étais le plus vieux, et ma cousine de cinq ans la plus jeune. On a vécu dans la forêt, à toujours bouger, survivant à peine pendant des moins avant que Kodos ne nous trouve. Plusieurs de mes gamins – parce que c'était ce qu'ils étaient pour moi – sont mort dans l'exécution, quelques-uns sont morts dans la poursuite, dont ma cousine. J'y suis retourné, donc les autres ont pu s'échapper, et Kodos m'a presque tué. Trois mois d'hospitalisation, et ils ont séparés les neuf d'entre nous qui avaient survécus à la seconde où ils nous ont trouvés, et mon frère et ma mère ne sont jamais venus me voir. J'ai été déplacé de famille d'accueil en famille d'accueil pour un moment avant que je parte, et, eh bien, vous connaissez la suite. »
Jim effaça vicieusement les larmes qui lui avaient échappées, regardant longuement sa bière. Leonard la glissa loin de lui, ne sachant pas quoi faire d'autre.
Etonnamment, Spock sut. Il parla doucement, prudemment, pour ne pas se mettre Jim à dos à nouveau. « Elle a fait des erreurs. Les conséquences ont été terribles, pour ne pas dire plus, mais elle pensait qu'elle faisait ce qui était le mieux. Elle a probablement épousé Frank pour te donner à toi et ton frère un père, et elle t'a envoyé sur Tarsus IV pour que tu puisses être heureux. Mais sa violence, les actions de Kodos – ce n'est pas de sa faute à elle. »
« Alors pourquoi elle m'a abandonnée ? » demanda Jim. Il sonnait exactement comme l'enfant perdu, blessé et solitaire qu'il avait été. Leonard le rapprocha, enroulant son bras autour de lui.
« Tu devrais le lui demander à elle. » fit remarquer Spock. « Mais tu ne peux pas faire ça si tu refuses de lui parler. Maintenant tu as une semaine pour faire ça en sécurité sur ton vaisseau – ta maison – entouré de ton équipage. Elle semble sincère dans son désir de vouloir te connaître. Saisis l'opportunité que je n'ai pas eu, Jim – passe du temps avec ta mère. »
Jim laissa tomber sa tête sur l'épaule de Leonard. « Peut-être après notre quart. » murmura-t-il.
Leonard frotta son bras de façon rassurante. « D'accord. »
« Pouvez-vous… Pouvez-vous venir avec moi ? »
« Tout ce que tu veux. » promit Spock. Leonard acquiesça, immédiatement d'accord avec le gobelin pour une fois.
« Quand tu voudras. » ajouta-t-il.
-LLAP-
Huit heures plus tard, ils s'installèrent dans le mess privé du Capitaine. Winona sourit à travers ses larmes, cherchant à saisir la main de son fils. Il s'assit de l'autre côté de la table, Spock et McCoy de chaque côté comme des grands-frères protecteurs.
« Je suis prêt à écouter. » murmura-t-il.
Note de la traductrice : Tout d'abord, j'espère que ce premier chapitre vous a plu (personnellement, j'aime les Hurt!Jim, mais c'est peut-être mon côté sadique xD Ensuite, le vouvoiement/tutoiement, surtout entre Spock et les deux autres, a été un peu difficile à gérer, donc cela dépend de la situation ! J'espère que cela ne vous dérangera pas trop au niveau de la lecture !
On se retrouve la semaine prochaine pour la suite !
SauleMarron19427, pour vous servir !
