Auteur : Vive les Unas
Genre Sequel à l'épisode Sunday, donc OS triste, deathfic, encore un machin McBeck un peu poétique.
Saison : 3 ! Spoilers pour Sunday.
Résumé : Aux origines du mot « désir », il y a le latin « desiderare », « regretter l'astre perdu ». Aux origines du désir, il y a donc l'absence, et Rodney en fait douloureusement l'expérience.
Disclaimer : Rien ne m'appartient, malheureusement. Sinon j'aurais changé le destin de mes personnages préférés.
Notes de l'auteur : Ayant été profondément traumatisée par la mort de Carson, j'ai décidé premièrement de faire des créas dessus (machins sur photo filtre, dessins, projet de clip et donc fanfic) et d'utiliser pour cet OS mes cours de philo, que j'adore partiellement, merci à mon professeur Je suis tombée au début de l'année sur l'étymologie du mot « désir », et je l'ai trouvé d'une beauté douloureusement réaliste. Et puis à la fin de Sunday, la scène de la digue était tellement euh…romantique et triste qu'entre deux crises de larmes, j'ai décidé de faire comme quand je suis pas bien, donc j'ai décidé d'écrire un truc bizarre, gnangnan et cliché, comme je les aime.
Desiderare, regretter l'astre perdu
S'allonger sur le dos, la tête face aux étoiles
Le chercher inlassablement
Croire l'apercevoir et finalement se résigner
Desiderare, contempler l'étoile absente
L'attendre des heures sans pouvoir le toucher
L'attendre chaque heure, chaque minute, chaque seconde
Et finalement se dire qu'il est peut être boudeur
Desiderare, sentir son cœur vide
Espérer le remplir par la présence de l'astre
Se rendre compte qu'on est ridicule
Frissonner, fermer les yeux et rentrer
Desiderare, sentir les larmes couler
Le long des joues rougies par l'air trop frais
L'envie irrésistible de le tenir contre soi
Et le désespoir quand on sait que ça n'arrivera pas
Desiderare, le vouloir plus fort
Fermer les yeux jusqu'à la douleur
Vouloir se réveiller de ce cauchemar sans fin
Constater l'impossibilité du monde réel.
Desiderare, chaque nuit c'est pareil
Marcher jusqu'au bord de la digue,
S'allonger
Espérer qu'il arrive en croisant les doigts
Desiderare, chaque matin c'est pareil
S'être endormi sans l'avoir vu
Sentir la douleur compacte et tellement lourde
Revenir à la vie sans le vouloir vraiment.
Desiderare, contempler l'astre perdu
Perdu par sa faute, perdu pour tout jour
Pour toute nuit aussi, perdu pour tout le temps
Perdu pour toujours.
Desiderare, peur de l'avenir
S'en vouloir encore et ne plus souhaiter
Connaître demain, le futur
Dans l'absence, le futur infernal.
Desiderare, ce poids au fond du cœur
Qui ne veut pas s'en aller, qui fait mal
L'impression de porter la mort sur ses épaules
L'impression écrasante d'un reproche absent.
Desiderare, se sentir coupable
Coupable d'égoïsme, un poids sur le cœur
Coupable de n'avoir pas voulu lui faire plaisir
Une culpabilité qui ne s'atténuera jamais.
Desiderare, avoir tué un homme
Non, pire, avoir tué son meilleur ami
Celui qu'on croyait aimer comme un frère
Celui qu'on aime maintenant plus que soi.
Desiderare, chantonner Yesterday
Sa chanson préférée, un peu comme un appât
Pour le faire revenir, pour le faire revivre
Mais personne ne vient et la digue est vide.
Desiderare, regretter l'astre perdu
Se souvenir de ses yeux,
Comme deux étoiles de méthane
Se dire qu'il a brûlé et qu'il n'est plus là.
Desiderare, ne pas vouloir y croire
Vouloir encore le serrer dans ses bras
Vouloir plus que ce qui n'est jamais arrivé
Vouloir plus que de l'amitié
Desiderare, aimer tout recommencer
Table rase, à zéro, remettre les conteurs
Leurs histoires d'enterrement ne font même plus peur
Espérer le revoir, ne pas croire à la mort.
Desiderare, espérer sécher ses larmes
Un jour peut être, refaire sa vie
Mais sans lui c'est impossible
Le futur est douloureux.
Desiderare, crier son prénom
A l'océan, aux vagues, aux cétacés
Son prénom qui s'étrangle dans la gorge
Il ne vient pas, il ne viendra plus jamais.
Desiderare, ne pas s'être fait d'idées
Ces regards, ces allusions
Ces touchés pleins de tendresse
En y réfléchissant…
Desiderare, l'envie devient incontrôlable
Le besoin de le serrer fort
D'enfouir sa tête au creux de son épaule
De sentir son odeur, de l'avoir là, vivant.
Desiderare, volonté d'aimer
D'aimer comme jamais, d'aimer plus fort encore
De rendre heureux, de caresser, d'embrasser même peut être
Volonté de finir ses jours avec lui.
Desiderare, se dire qu'on a été con
Con de refouler tout ce qu'on ressentait pour lui
Con de ne pas croire au bonheur
Con d'atteindre le trop tard pour désirer enfin.
Désirer ses yeux, désirer son corps
Sa bouche, ses cheveux, ses mains larges et tendres
Les battements de son cœur une main posée sur sa poitrine
Les baisés plus intimes à mesure que le temps passe.
Désirer ses lèvres, qui semblaient l'appeler
Désirer son sourire après une nuit d'amour
Désirer le revoir, plus fort, plus que tout
Désirer, désirer, comme assoiffé de lui.
Desiderare, maintenant c'est trop tard
Des invitations discrètes il ne reste plus rien
Desiderare, regretter l'astre perdu
Les « je t'aime » en pagaille n'existerons jamais.
Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets…
Voilà, je crois que je vais faire d'autres choses sur la mort de Carson, mais là je voulais insister sur le sentiment de tristesse, de culpabilité et sur les regrets de Rodney, qui selon moi, a perdu non seulement son meilleur ami, mais en plus la seule personne qu'il aurait été capable d'aimer vraiment.
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