Bon commençons par le commencement : Eh, non ! ce n'est pas une autre fic sur Katekyo hitman reborn ! pour cela je m'excuse auprès des petits lecteurs qui me suivait simplement pour ça. Mon excuse ? euh ... je suis volatile ?
Bien ensuite :
Titre : Hors du corps.
Résumé : Stiles dors de plus en plus mal, la cause à des cauchemars récurrents où il se voit assister aux meurtres commis à Beacon Hills ... ne suis pas la saison 3 !
Disclaimer : Aucun perso ne m'appartient sauf des petits louloups et un autre perso.
Pairing : Derek et Stiles ! 3
Alors cette fic me trottait dans la tête quelques temps avant la diffusion de la saison trois, voir même après avoir visionné la saison 2 (je sens que si ma meilleure amie passe par là je vais plus avoir de tête -'). Je sais que je peux avoir des raté et faire des actions OOC, mais bon !
Je fais maintenant ma BA et vous laisse lire :p
Chapitre 1 :
Les rêves sont des portes sur un autre monde,
Observer, écouter et vous saurez.
O=*=O
- Stiles ?
Le jeune homme brun perdu dans ses pensées sursauta et se secoua pour tenter tant bien que mal de se reconcentrer sur la femme en face de lui, l'observant avec calme et douceur.
- Comment pouvez-vous être si patiente ? Interrogea-t-il en réalisant trop tard que sa bouche était allée encore une fois plus vite que son cerveau.
- Restons concentrés s'il te plaît, répondit-elle. Ma question était : est-ce que tu vois quelqu'un ?
Stiles déglutit et passa sa langue sur ses lèvres. Il ne comprenait même pas lui même pourquoi il est si nerveux.
- Dans quel sens ? Parce que si c'est « voir » comme le verbe rattaché a la vision alors oui je vois quelqu'un : vous.
Un regard appuyé lui montra qu'elle avait très bien compris son petit manège ou il disait tout et n'importe quoi pour ne pas révéler la vérité.
Pas qu'il y ait une vérité, loin de là. Lydia le regardait toujours avec le même regard hautain et désintéressé que d'habitude, quoi qu'elle semblait se rapprocher de lui depuis le « break » de Jackson partit nul sait où, mais pas la moindre trace de relation sentimentale. Juste une amitié grandissante. Et finalement ça ne le dérangeait pas, les choses lui allaient telles quelles. Non, vraiment il n'avait rien à cacher à propos de ses relations avec Lydia. Mais alors pourquoi tant de chipotage ?
Simplement parque autre chose le chamboulait plus que d'habitude et en parler à la psy n'aurait pas été une très bonne idée …
- Stiles ? Un soupir vint de la psy. Ce n'est pas grave je ne t'oblige à rien, j'avais juste l'impression que tu était mal.
L'étudiant déglutit, il ne voulait pas parler de lui, de ce qu'il ressentait en général parce qu'il sentait qu'il pourrait tout lâcher et de fil en aiguille, guidé par une profonde fatigue dû à des insomnies à répétition, il aurait dérivé sur les loups-garous et puis sur ses rêves étranges.
Alors il avait parlé de ses difficultés d'attention en cours, de la dureté de l'entraînement de Crosse. Évitant soigneusement de parler de lui, trop fébrile et exténué pour contrôler ses flots de paroles.
- Non, répondit Stiles. Enfin, non je ne vois personnes … mais je me pose des questions.
- Et ? Veut-tu m'en parler ?
- Parfois...commença le garçon. Parfois quand je suis avec S...-il se ravisa, ne préférant pas donner de noms précis- avec certains euh...amis ? J'ai l'impression de savoir à l'avance leur parole ou leur gestes. J'ai fait des recherches et certaines personnes sont aussi capable de ça. On appel ça la voyance, la clairvoyance ou la prescience. Enfin, tant de mots pour dire qu'on voit l'avenir. Peut-être que si je m'entraîne suffisamment je pourrais voir les réponses des contrôles avant de les faire ! Pas que ce soit mon but hein ! Quoi que ça serait vachement cool. Mais je verrais aussi à l'avance mes mauvaises notes, les mauvaises nouvelles, moins cool ça … et je serais une sorte de monstre aussi! Je …
- Stop Stiles, coupa la femme. Je ne pense pas que tu puisse voir l'avenir.
- Vous ne croyez pas à ces choses là ? Interrogea-t-il le cœur battant, il coexistait avec une meute de loups-garous et une meute d'Alpha mais il avait besoin d'entendre que voir l'avenir n'existait pas pour se rassurer même si cela devait venir d'une personne qui n'avait jamais vu de loups-garous, il vivait dans le mensonge et ça lui convenait.
- Ce n'est pas le problème -Stiles se renfonça dans son siège, mécontent-, je pense que cela veut juste dire que tu fais attention à tes amis, que tu les connais au point de savoir ce qu'ils vont faire ou dire. Rien de plus. Mais si tu m'avais dit voir qui gagnera au prochain championnat de handball et que tu avais juste je l'aurais peut-être cru avant de t'embaucher pour savoir sur qui parier.
Elle rigola, visiblement elle avait essayer de détendre l'atmosphère et Stiles hocha lentement la tête, il n'avait pas eu sa réponse mais en même temps il n'avait pas tout dit. Présentant qu'il aurait dérivé inconsciemment vers les loups-garous, et si la psy ne l'aurait pas crut elle l'aurait prit pour un déséquilibré et aurait signé à l'instant la feuille d'incarcération en asile psychiatrique.
Quoique … il se demandait depuis quelques semaines si effectivement il ne devenait pas fou.
Cette idée comme quoi il devinait les prochaines actions de ses proche n'était pas un mensonge, mais ce n'était pas ce qui l'angoissait. Il avait toujours eu un don pour analyser et deviner, il étonnait encore son père parfois lorsqu'ils regardaient un film ensemble et que Stiles sortait la prochaine réplique d'un personnage avant qu'il l'ait dite. Mais ce n'était rien de plus qu'un travail d'analyse.
Le problème venait de ces morts … de ces quatre meurtres arrivés en moins de trois semaines et que les policiers commençaient à peine à comprendre avec horreur que ce n'était pas dû à une bête sauvage. Ce n'était pas les meurtres en eux-même le problème, il écoutait toujours la station radio de la police et arrivait sur les lieux avant tout les curieux. Ce n'était pas non plus les cadavres affreusement mutilés, il savait que cela était dû aux Alpha qui rodaient dans le coin. Le problème venait de l'heure approximative des meurtres. Toujours la nuit, en plein milieu des heures ou la fatigue de Stiles réussissait à vaincre son hyperactivité et qu'il s'endormait. Le problème venait du fait qu'il rêvait puis se réveillait en sursaut, la peur lui nouant les tripes, le cœur battant sourdement, une étrange envie de vomir le prenant et des larmes séchées sur ses joues.
Et, a partir du deuxième rêve du genre il se levait alors en tremblant et allumait la lumière, assis sur le bord du lit il attrapait sa petite radio pour écouter les appels de la police jusqu'à l'entendre. Cette info qui le faisait frémir. Il se levait alors et arrivait sur les lieux du crime que les policiers commençaient tout juste à quadriller, restant loin parmi les curieux qui s'amassaient.
Stiles envoyait alors un message à Scott ou Derek, dont il avait tiré le numéro a force de babillage et questions agaçantes. Il attendait en silence parmi la foule qui s'agrandissait, observait de loin la scène de carnage des Alpha. Et le problème était là, dans cette impression de déjà vu qui le dévorait plus puissante que tout ce qu'il avait déjà expérimenté habituellement. Il revoyait le dernier décor de son rêve et le dernier décor vu par les morts à leur dernier souffle, il savait que ce corps était sans bras alors qu'il ne voyait rien de sa place. Il savait que cet autre corps avait son portable dans la main, le numéro de sa mère en dernier dans la mémoire de l'appareil.
Et le jeune homme reconnaissait les décors, les lieux comme s'il avait été présent lors de l'attaque. Stiles sentait la peur et la mort empuantir l'air et bloquer ses veines et son cerveau, il avait l'impression que s'était lui qu'on avait chassé.
- Stiles ?
L'étudiant reporta son attention sur la femme qui soupira acceptant qu'il n'arriverait pas a se concentrer réellement vu sa façon de se perdre dans ses pensées, même si ça n'avait pas durée plus d'une minute elle savait qu'elle n'obtiendrait plus rien de lui s'il se mettait à s'enfermer dans ses pensées en faisant des liens entre des choses improbables. Stiles jeta un coup d'œil à l'horloge murale et sursauta comme piqué par un insecte.
- Je peux y aller ? C'est pas que vous m'ennuyer, dit-il précipitamment en voyant son regard. C'est que j'ai entraînement de Crosse exceptionnellement ce soir et je ne veut pas être en retard.
La femme hocha la tête et le fils du shérif bondit sur ses jambes et se précipita dehors courant dans les couloirs malgré les interdictions. S'il arrivait en retard son tortionnaire de coach lui ferait faire le double de tour de terrain de que ses camarades. Et il ni tenait pas tant que ça.
- Tout en marmonnant dans sa barbe, maudissant les tendances sadiques du coach qui l'obligeaient aujourd'hui à courir, il se dépêcha vers les vestiaires.
Alors qu'il glissait plus qu'il ne tournait à l'angle d'un couloir il percuta quelqu'un, emporté par son élan il tournoya cherchant à se stabiliser. Apercevant une bannière de cheveux blonds vénitien caractéristiques d'un geste vif il attrapa le poignet de la jeune fille qu'il venait de heurter tout en s'excusant.
- Ce n'est rien, répliqua la fille en lui jetant un rapide coup d'œil.
Stiles resta bouche bée comme un idiot sans la lâcher, il était pourtant sur que c'était Lydia ! Les cheveux avaient la même teinte quoique qu'ils soient lissent et plus court, elle avait la même démarche sûre et hautaine comme si aucun obstacles ne pouvaient se dresser contre elle, la même taille, enfin seulement avec des bottines alors que Lydia était toujours en talon aiguille.
Stiles quitta enfin son corps pour poser ses yeux sur son visage où des yeux d'un bleu céruléen étrangement pailletés d'or observèrent son manège avec amusement, ou bien de l'agacement. C'était difficile à dire vu son visage fermé comme si elle se fichait de tout.
Et là subitement il se claqua mentalement pour avoir confondu cette fille avec Lydia. Son regard indéfinissable et perçant ressemblait davantage à Derek et puis cela lui donnait un air terriblement mystérieux, comme Derek. Ajouté à sa façon de s'habiller oscillant entre le rock chic et le preppy elle n'avait rien du coté aguicheur de Lydia.
Elle se racla la gorge et ses yeux se posèrent sur la main toujours accrochée à son poignet que Stiles lâcha immédiatement, gêné, et mit ses paumes tournés vers elle en signe d'excuse. Sa façon de se faire comprendre juste par le regard, sans mots, semblait tout droit sortit de l'école Derek-Hale-Grand-Méchant-Alpha-Grognon-de-Beacon-H ills.
- Arielle euh... Anrgel, tenta Stiles alors qu'elle haussait un sourcils interrogateur.
- Loupé, Asriel Argantael, répondit-elle.
- Ah...je voulais pas te bousculer tu sais, je suis en retard à mon entraînement et je risque de faire trois fois le tour du terrain sur les mains si le coach le décide !
Elle haussa à nouveau un sourcil en pausant une question élémentaire.
- Alors qu'est-ce que tu fais encore là ?
- Ah ? Euh...ouais, pardon, j'y vais, dit Stiles d'une traite.
Il lui jeta un dernier coup d'œil, elle n'avait pas bougé l'observant en silence le visage n'exprimant rien de ses pensées au contraire de son Scotty. Involontairement il se dit qu'elle avait plus qu'un air de ressemblance avec Derek, dans son attitude elle pourrait être sa sœur, en plus des yeux bleu.
Asriel Anrgantael, elle était arrivée depuis plus de deux semaines, elle marchaient toujours avec un incroyable silence, silencieuse et totalement secrète. Il ne l'avait jamais vu plus d'une fois avec le même groupe de personne, elle s'adaptait bien mais ne s'intégrait pas totalement. Cette fille était un vrai mystère avec son silence impensable pour Stiles, et ses yeux trop bleu qui semblaient tout analyser comme un rapace. Il réalisa qu'il ne savait rien d'elle, il en savait même plus sur la meute d'Alpha. D'ailleurs peut-être en faisait-elle partit ? Il secoua la tête en continuant sa course, Scott ou Isaac l'auraient sentit. L'étudiant se mordit la lèvre, mais alors qui était-elle pour faire tant de secrets ? Il poserait la question à Lydia, elle savait tout sur tout le monde dans Beacon Hills, et en bon fils de shérif il se devait de se tenir a la page et Foi de Stiles il en saurait plus d'ici la fin de la semaine.
Mais pour l'instant il devait survivre à la colère du coach...
Oo-*-oO
Stiles observa ses amis avec un air mi-déçut mi-soulagé de pouvoir leur dire qu'il ne venait pas assister à la réunion de meute ce soir en pouvant aisément prendre pour excuse la fatigue dû à l'entraînement de Crosse. Les deux loups ne partirent pas dans un débat, déjà que Derek était de moins en moins content que Stiles s'incruste à leur entraînement, il ne souhaitait pas qu'on puisse attaquer Stiles parce qu'il portait l'odeur de la meute entière sur lui quoiqu'il préférait grogner et rétorquer qu'il était agaçant quand on lui demandait, et puis l'étudiant en question paraissait vraiment fatigué ce qui n'était pas dur à remarquer même pour un humain.
Mais ce qu'il ne se doutait pas ce fut que le surlendemain quand il se présenta pour un entraînement en meute Derek le jeta sans ménagement en lui grondant après comme le loup qu'il était avant même qu'il ait posé un pied hors de sa Jeep. Ils se firent un combat de regard avant que l'humain ne parte vaincu ressentant une anxiété grandissante et une certaine culpabilité venant de l'Alpha.
Comme on était mercredi il rentra directement chez lui pour tenter de faire un repas équilibré pour son père.
Oo-*-oO
Stiles marchait à coté de quelqu'un, ils étaient dans une ruelle mal éclairée, un raccourci, et depuis quelques secondes l'autre ne cessait d'augmenter la vitesse et de jeter des coups d'œil inquiet derrière elle, ses cheveux bruns au carré ébouriffés par sa marche rapide. Elle ne remarquait pas la présence du garçon juste à coté d'elle, Stiles savait qu'elle n'avait pas conscience ou même l'idée rocambolesque que quelqu'un se tenait près d'elle.
Alors qu'elle tournait à l'angle d'une rue glauque à quelques centaines de mètres de la forêt elle percuta quelqu'un. Un homme de grande taille rasé de près et couvert de tatouage tribaux. Stiles le connaissait … enfin l'avait déjà vu au court une même expérience.
La fille recula en tremblant, sa gorge étouffant un cri. Elle se détourna pour fuir dans l'autre sens mais la rue était bloquée par un second homme.
Ses jambes flageolante, elle resserra sa prise sur son sac et prit son courage à deux mains.
- Si … si vous voulez mon argent, prenez le, dit-elle et elle jeta le sac devant l'homme tatoué qui ne fit qu'esquisser une sourire carnassier.
Stiles aurait voulu lui dire que cela ne servait à rien mais il se retint, elle ne l'aurait pas entendu de toute façon.
- Tu as cinq minutes, susurra le tatoué.
La fille sursauta et porta la main à sa poche où se trouvait son portable. Un grognement sourd monta de la gorge du tatoué et sans plu tergiverser la brunette se mit à courir à toute jambe, vers la forêt, le seul chemin disponible.
Les loups-garous ne la suivirent pas de suite, respectant les cinq minutes offertes.
Au bout d'un moment, voyant que personne ne la suivait elle ralentit le pas en cherchant son portable. Stiles sentait la peur suinter d'elle et l'adrénaline le prit alors qu'il savait qu'il ne risquait rien, il dit à haute voix.
- Ne t'arrête pas, cours, souffla-t-il l'inquiétude lui nouant les tripes et espérant être entendu même si les quatre autre n'avaient pas entendu ses paroles et ses cris.
Pourtant, après un frisson qui remonta le long de sa colonne, que Stiles vit, et des coups d'œils frénétiques aux alentours elle se remit en route. Mais même avec sa rapide lucidité Stiles entendit rapidement les bruits de courses derrière elle. La fille dû l'entendre aussi car un cri mourut dans sa gorge et son cœur battit frénétiquement.
La peur coulait dans ses veines et obscurcissait sûrement ses pensées et ses gestes, elle jeta un regard derrière elle mais cela l'empêcha de voir la racine sortant de terre pareil à une main squelettique sur laquelle elle trébucha, s'écorchant les mains au sol en tentant de se rattraper. Des sanglots spasmodique la fessait trembler. Et Stiles par réflexe voulut l'aider à se relever mais comme les quatre fois précédente ses mains se dissipèrent comme un nuage de minuscule particules de poussières brillantes.
- Allez, grinça-t-il entre ses dents. Debout !
Un instant il crut que le regard de la brune se posait sur lui mais ils se secoua, ce n'était pas possible, personne ne le voyait.
Elle se reprit finalement continuant sa course alors que des perles gelées glissaient sur ses joues.
Le corps perméable de Stiles sentit un frisson proche du haut le cœur alors qu'une masse rapide passait au travers lui pour venir percuter violemment la fille. Un cri déchira les bruits habituels de la forêt. Stiles se « téléporta » vers la fille allongée sur le sol humide.
Le second homme de la ruelle, un grand blond glacial, se tenait face à elle, les genoux pliés dans une posture évoquant un combattant prêt à attaquer son adversaire, ou plutôt un chasseur prêt à sauter sur sa proie. La brunette recula précipitamment, ses mains s'écorchant un peu plus, et aiguisant l'envi de mordre des loups.
- Alors fini de courir ma belle ?
- Laissez moi tranquille, pleura-t-elle.
Un grognement sourd sortit de la bouche du blond et le tatoué apparut derrière elle. Elle gémit de peur et le fantôme de Stiles se posa près d'elle alors qu'ils se jetaient sur elle tout crocs dehors.
L'étudiant ferma les yeux une seconde mais il entendit parfaitement les bruits, des bruits d'horreur qu'il ne pouvait empêcher. Ses yeux se tournèrent vers le ciel qu'on apercevait au centre de cette minuscule clairière, les étoiles était aussi brillante que le monde était noir entre les troncs de la forêt.
Ils la frappaient et la mordaient sans la tuer, ils s'amusaient.
Lorsqu'il rouvrit les yeux la fille pleine de sang se traînait à la force de ses bras, ses jambes aussi molles que du beurre, mi criant mi gémissant, pour s'éloigner des deux loups-garous qui se pourléchaient les lèvres. Le fils du shérif s'accroupit près d'elle alors qu'elle se tournait sur le dos, épuisée et résignée. Encore une fois il eut l'impression qu'elle le fixait. Un sanglot lui fit hoqueter, du sang coula entre ses lèvres qui s'étirèrent en un triste sourire. La peur pourtant se voilà d'une émotion que Stiles ne comprit pas jusqu'à qu'elle prononce quelques mots, ses derniers mots.
- Merci, souffla-t-elle et cette fois Stiles ne douta pas un instant que ses yeux fixé dans les siens, le voyait.
Il voulut répondre quelque chose, n'importe quoi, mais le tatoué sauta sur sa fragile proie cette fois il ne détourna pas les yeux.
Oo-*-oO
Stiles se réveilla en sursaut, le cœur battant un rythme épouvanté, ses yeux humide étaient ouvert sur un plafond qu'ils ne voyaient pas, totalement choqué. Elle l'avait vue, la fille de son rêve l'avait vue !
Elle est la première, la seule ! Se répéta-t-il comme un mantra en se souvenant de ses derniers « rêves ».
La toute première fois que ça lui était arrivé il était totalement persuadé que c'était un mauvais rêve, de la même importance et le même sadisme de l'inconscient que ceux où on ne peut courir pour échapper à son poursuivant ou que l'on arrive pas à nager pour sortir de l'eau alors que l'on se noie. Alors il s'était simplement recouché espérant que le sommeil reviendrait et au matin il ne s'était pas sentit différent d'un autre jour. Il était descendu, avait saluer son père. Déjeunant tranquillement avant de remarquer que son père était plutôt nerveux. Il l'avait tout naturellement questionné.
- Un lycéen a été retrouvé mort près de la cabane aux chasseurs.
Stiles avait failli recracher ses céréales et s'était senti mal à l'aise, son rêve glauque avait porté sur un membre du club journalisme avec qui il avait parfois parlé et il était mort, éventré, devant la cabane aux chasseurs. Dans son rêve Davis, un sexagénaire qui passait la moitié de son temps dehors depuis la mort de sa femme, était arrivé s'accroupissant près du lycéen alors qu'il rendait son dernier souffle.
- Et ? C'est Davis qui la trouvé ? Interrogea innocemment Stiles d'une toute petite voix, espérant avoir tort.
- Oui, répondit le shérif en ne se doutant pas du trouble ainsi provoqué chez son fils. Il est arrivé juste avant que le gosse meurt. Il semblerait qu'une nouvelle bête sauvage traîne dans les environs, alors fait attention à toi et ne sort pas dans la forêt avec Scott. Ok Stiles ?
Celui-ci avait hoché la tête avant de s'éclipser sans mot dire à la stupéfaction de son père qui avait pensé qu'il lui demanderait au moins le nom du garçon tué sans se douter qu'il le connaissait déjà.
Revenant au présent Stiles roula sur le coté pour attraper son portable et vérifier l'heure quand quelqu'un toqua à sa fenêtre. L'inopportun n'attendit pas de réponse et pénétra dans la pièce sombre en se cognant à un meuble au passage, lâchant une flopée de juron pour faire bonne mesure.
- Stiles ? Appela la voix. Tu es réveillé ?
- Si ce n'était pas le cas avant avec le boucan que tu as fait je le serais, répondit le petit brun en allumant la lumière. Qu'est-ce que tu fiche ici ? Tu viens encore pleurer Allison dans les jupes de maman ?
Le loup grogna et ne répondit rien au sarcastique lycéen, il préféra fouiller dans ses affaires et lui jeter un jean et un tee-shirt.
- Mets ça, Derek nous attends.
Stiles fronça les sourcils mais se leva pour enfiler ce que Scott lui avait jeter et prendre une veste au passage. Il n'était pas frileux mais par rapport aux loups-garous il était véritablement une petite nature.
- Et ? Depuis quand tu joues au gentil chien-chien quand le Grand-Méchant-Alpha te demande de rappliquer ?
Scott ne répondit pas au sarcasme, ça ne servait à rien Stiles connaissait parfaitement la réponse. Scotty s'était rapproché d'Isaac, qu'avec mauvaise foi le fils du shérif continuait à ignorer parce qu'il lui volait une partie de l'exclusivité de Scott, même si c'était de plus en plus dur de le détester à mesure qu'il apprenait à le connaître, c'était un chic type. Enfin depuis qu'ils devenaient amis Scott en voulait moins à Derek et accordait au moins de l'écouter sans grogner à chaque mots.
- Où on va ? Demanda Stiles alors qu'il descendait par la fenêtre, Scott attendant en bas. Pourquoi Derek nous attends ? Tu as encore fais une connerie ? Je pari que c'est ça.
Le loup soupira en faisant une moue vexée.
- Ce n'est pas toujours moi qui fait des bourdes !
Le fils du shérif lui lança un regard qui en disait long, c'est lui qui subissait les erreurs et l'humeur massacrante de l'Alpha aux yeux bleu, Scott soupira à nouveau.
L'étudiant suivit son ami lupin alors qu'ils avaient abandonné sa bonne vieille Jeep dans son allée, elle aurait réveillé son père.
A l'orée de la forêt Peter attendait, posté contre un arbre il leur lança un sourire mi-amical mi-carnassier. Stiles dégoutté se demanda pour la millième fois comment Derek avait pu accepter qu'il reste. Mais il connaissait la réponse : avec la disparition de Boyd et Erica la meute était déjà fragilisée mais avec le départ de Jackson et l'indécision de Scott à intégrer la meute celle-ci était en réelle infériorité et déséquilibrée, ce qui n'était déjà pas très bon en temps normal mais avec une meute d'Alpha affamée aux alentour c'était suicidaire de refuser l'aide de Peter.
- Derek voulait un avis extérieur et Deaton ne semble pas prêt à jouer le bon petit soldat et rappliquer dès que notre cher Alpha le veut, dit Peter. Alors il ne reste plus que l'avorton.
Scott lui jeta un regard noir pendant que Stiles passait à coté de lui sans un regard la mâchoire pourtant crispée que Peter aperçut, un sourire amusé lui monta aux lèvres.
L'ancien Alpha les mena jusqu'à une petite clairière et dès qu'ils posèrent le pieds à l'intérieur l'humain se sentit assaillit par une nausée persistante, il ravala pourtant la bile qui lui montait et s'avança. Derek se tenait du coté opposé, près du corps, les mains perdues dans les poches de sa veste en cuir, il avait l'air morose encore plus que d'habitude et Isaac, se balançant d'une jambe à l'autre, s'était éloigné.
Le blond s'avança d'ailleurs vers Stiles pour le saluer, mais il ne fut pas dupe qu'il fesait ça pour s'écarter un peu plus du corps.
- Alors qu'est-ce que tu me veux ? Interrogea Stiles directement en se tenant au centre du cercle vide d'arbre, ne jetant pas un regard au corps, il savait déjà se qu'il verrait.
- Je trouve qu'il y a quelque chose de bizarre, répondit simplement l'Alpha. Ils l'ont traqué cette fois.
- Et ? Qu'est-ce que je dois faire ? Et j'espère que tu as une bonne raison pour m'avoir fait sortir de mon lit douillet pour une ballade glauque en forêt qui finit sur la vision magnifique d'un corps à moitié bouffé par tes petits amis à poil !
Derek haussa un sourcil face à la réaction décalée de Stiles, normalement il aurait sauté de joie qu'on lui demande son aide.
- Nous sommes tous des loups-garous sauf toi, nous on est assailli par des informations comme l'odeur de la peur, du sang, des pleurs, répondit Isaac. Toi tu pourrais remarquer quelque chose de plus.
- Moi ?! L'humain qui verrait quelque chose que les grands loups n'ont pas pu trouver sans mon aide oh combien précieuse !
- Stiles … murmura Scott en posant un main apaisante sur l'épaule de son ami qui se détendit légèrement.
- Ouais ouais, je vais voir …
L'humain s'avança vers le corps, ses pieds touchaient presque ceux de la victime, il la regarda. Son ventre béant laissait apercevoir quelques cotes et ses yeux marrons qui s'étaient posées sur lui pendant son rêve étaient aussi noirs que l'ombre des arbres.
Il s'accroupit en réalisant quelque chose, dans son premier rêve il avait juste vu le garçon marchant sur un chemin de forêt pour tenter d'aller prendre en photo des petites créatures nocturnes et il s'était fait percuter par un des loups-garous, le tatoué, toujours présent, avec un roux.
Cette fois là il n'y avait pas eu d'échanges de paroles, juste un meurtre rapide. Mais les fois suivante les loups Alpha avaient commencé à traquer la proie plus avant, augmentant de plus en plus la peur que les victimes ressentaient et l'amusement grandissait en conséquence pour eux. Et pour la brunette ils lui avaient même donné quelque minutes d'avance pour pimenté la chasse, lui offrant une infime chance de réussir à leur échapper.
- Ils s'amusent de plus en plus, grogna Stiles.
- Comment ça ? Interrogea Isaac.
- La première fois vous avez dit que les Alpha étaient sûrement tombés par hasard sur le lycéen, dit Stiles espérant juste qu'ils avaient bien dit ça. Et cette fois ils l'ont chassé pendant de longues minutes, leur dose d'adrénaline et de plaisir doit augmenter à chaque fois alors ils augmentent la donne.
- Ils se permettent de lui laisser la possibilité de s'échapper, dit Peter en s'approchant. Hum...bien pensé, ça colle à la personnalité de personnages dominant.
- Et détraqués, ajouta Scott. Ils faut arrêter ça !
- Et comment tu veux qu'on si prennent ? Questionna Derek. Ils sont sept d'après nos informations et nous sommes cinq.
Soit dit en passant nous ne sommes même pas sûr du nombre exact d'Alpha et puis nous sommes quatre loups et un humain, précisa Peter. Ce n'est pas avec cette meute qu'ont pourra écraser autant d'Alpha.
- Si on retrouvait Boyd et Erica nous serions moins déséquilibré, argua Isaac toujours loin du corps.
Sa remarque fit rire Peter aux éclats et il sembla rétrécir sur place, sa tête rentrée dans les épaules. L'hyperactif ne supportant plus l'odeur du sang cumulée à son immobilité se recula, même pour ses sens humains s'étaient difficile à vivre, il tapota l'épaule du blond et fit le tour de la clairière. Cet endroit était parfaitement rond et étrangement il ressentait qu'il n'avait pas été choisit au hasard. Parce que oui, il ressentait que les loups avaient amené la brunette jusqu'ici.
Un éclat métallique le fit s'arrêter, il se pencha pour attraper une pièce rectangulaire, cela ressemblant à l'écran d'un portable mais l'un des coté semblait arraché.
- C'est quoi ? Interrogea Scott arrivé derrière lui en voyant qu'il avait trouvé quelque chose.
- Hum...ça pourrait être un portable mais un coté paraît arraché, répondit le petit brun alors que les autres loups-garous s'approchaient. Comme si on avait brisé le clapet, mais en fait ça ressemble plus à l'écran d'une caméra. Quoique je sais pas à quoi aurait bien pu servir une caméra à un groupe de bête à poil dégénérés mentaux ! Ils devaient peut-être …
Stiles se stoppa au plein milieu de sa phrase en réalisant quelque chose. Son père avait trouvé deux traces près du premier corps et trois traces de chaussures auprès des trois derniers corps hors il n'avait jamais vu que deux hommes pourchasser les victimes.
- Combien y a-t-il d'empreintes de chaussures ? Demanda Stiles.
- Trois, répondit Isaac. Pourquoi ?
- Et combien de loups-garous ont croqués dans la chair ?
- Il n'y en a que deux, dit Peter en fronçant les sourcils.
Derek grogna, il n'aimait visiblement pas ce qui se cachait là-dessous même sans tout comprendre, il ressentait une anomalie malsaine.
- Ils ont filmés, souffla Stiles choqué en réalisant l'horreur de ce qu'il disait en même tant qu'il prononçait les paroles, il jeta l'écran de camera toujours dans ses mains comme s'il s'était ébouillanté. Oh putain !
Scott jeta un regard interloqué au corps.
- Qui pourrait avoir envi de faire une chose pareille ? Demanda le bêta de Derek avec une moue dégoûtée en posant la question que se posait Scott.
- Une meute d'Alpha frappadingue, répondit flegmatiquement Peter.
- Ouha la dernière fois que j'ai entendu quelqu'un utiliser cette expression je devais encore me faire les dents sur mon hochet ! S'exclama Stiles en répondant à son horreur par du sarcasme.
- Bon, tout le monde rentre, ordonna Derek en voyant que Peter avait quelques envi de meurtre. Et chacun efface ses traces. Les policiers ne tarderont pas.
- Oui, chef ! Répondit le fils du shérif au garde à vous alors que le loups répondait par un regard noir et un grognement sourd qui ne faisait plus peur à Stiles … enfin plus trop.
Isaac et Scott se décidèrent à ramener Stiles quand il se stoppa à l'orée de la forêt.
- Effacer ? Dit-il à haute voix mais comme une question qu'il se posait à lui-même. Pourquoi les Alpha n'ont pas effacés leurs traces si c'est possible ?
- Parce qu'ils n'en avaient pas envi, répondit Derek en voyant que personne ne répondait à l'hyperactif.
- Mais pourquoi ?
- Je n'en sais rien … souffla avec agacement l'Alpha.
- Mais enfin, ça vous paraît pas complètement débile à vous ? Interrogea l'humain en jetant des regards à tous les loups présents qui ne semblaient pas plus choqués que ça. Enfin, c'est élémentaire, si tu veux faire un meurtre parfait il faut effacer toutes ses traces !
Derek haussa les épaules et Peter lui rendit un regard blasé. Isaac secoua la tête et Scott … Scott ne comprenait pas pourquoi son ami en faisait tout un foin.
- Les loups-garous n'ont pas besoin d'un meurtre parfait, ils tuent et disparaissent, dit enfin Peter.
- Mais justement ils ne disparaissent pas là ! S'exclama l'étudiant en levant les bras au ciel. C'est mettre en danger leur meute ! Sauf s'ils veulent se faire remarquer, par tout le monde, pas juste par la meute de Beacon Hills ! Et c'est pour ça qu'ils se sont filmés, pour poster ça sur internet et faire peur aux policiers, et un policiers qui à peur resserre l'étau, devient plus sévère sur les règlements et est toujours aux aguets ! C'est le …
- Stiles !
Le fils du shérif fut subitement coupé par un Derek mécontent.
- Arrête de tourner autour du pot. Pourquoi ils veulent ça selon toi.
L'étudiant resta bouche bée un instant, le grand Derek Hale lui demandait gentiment son avis sans essayer de le tuer ou de le menacer. Oh, Miracle !
Je ne sais pas, dit enfin Stiles. C'est tout autant dangereux pour eux que les policiers soient plus méfiant … et la famille d'Argent aussi. Même si ont est pas sur qu'ils sachent qu'ils sont ici.
Un silence tendu plana un instant jusqu'à que Derek ne se redresse un peu et tourne la tête vers la droite, comme un chien au aguets pensa Stiles qui porta sa main à sa bouche pour s'empêcher d'éclater de rire.
- Tout le monde décampe, chantonna Peter en se mettant en route.
Derek observa Stiles un instant et ouvrit la bouche pour lui demander quelque chose mais il se ravisa et repartit par le chemin prit par Peter. Stiles se renfrogna déçu pour une raison qu'il ignorait, c'est pas comme s'il attendait que l'Alpha lui montre qu'il était important pour la meute, il n'en avait pas besoin il le savait même si personne ne le disait.
O=*=O
En espérant avoir égayé votre curiosité !
A bientôt, Noiraudeur.
