Une histoire où Bella est un vampire, un vampire sanglant, un vampire qui ignore tout des Cullen, tout de ce qui concerne un autre régime alimentaire. Elle n'a plus souvenirs de sa vie d'avant. Mais certains points ressemblent à l'histoire originelles. Bella à 17 ans, vit à Forks, meurt à Forks, s'efface pour laisser de la place. Bref, un personnage qui ressemble plutôt pas mal à la Bella originelle, de Stephenie Meyer. Un Edward différent de celui du livre, moins parfait.


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Chapitre 1

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Bella

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Forêt de Forks, Mai 2004

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Le monde est souffrance, le monde est douleur. Mon corps était en fusion, les flammes de l'Enfer léchaient ma moindre parcelle de peau. Il n'y avait que le feu, puissant, insatiable et inexorable. J'entendais mon cœur battre dans ma poitrine, lui qui livrait un vain combat contre la mort. Il battait plus douloureusement et difficilement à chaque seconde. Mon rythme cardiaque ralentissait, la douleur ne s'amoindrissait pourtant pas. Je ne savais pas pourquoi je brûlais vive, je ne savais même plus mon nom. Qui étais-je ? Je tentais de reprendre le contrôle de mon esprit. Mais tout n'était que douleur. Les pensées cohérentes s'envolèrent, et j'hurlais. Tout était en train de s'accélérer. Les battements se firent d'un seul coup plus rapide, la douleur atteint des summums et les flammes se concentrèrent dans ma poitrine. J'avais l'impression que mon cœur voulait s'échapper de ma cage thoracique. Une dernière pulsation, et ce fut la fin.

Ou plutôt le début. Je restais immobile, puis une voix à la fois puissante et délicate s'éleva. Une voix qui m'aurait donné des frissons. Si je n'étais pas morte. L'étais-je ?

« Tu dois te demander ce qui t'arrive.. » entama-t-il, puisque sa voix était clairement masculine, de même que la fragrance sucrée qui m'arrivait aux narines. Les morts ont-ils encore leurs cinq sens ? « Et je vais t'aider. Je t'ai transformé. En quoi ? En vampire. V A M P I R E. Je ne te raconte pas des cracks, t'inquiète pas. Non, en fait, je te trouvais trop jolie pour terminer à la morgue. Ou enterrée par mes propres soins. Alors j'ai pris sur moi, et j'ai décidé de faire de toi mon premier essai. »

Comment auriez-vous réagit à cette révélation ? Qu'auriez vu eu à répondre ? Pour ma part, je me souviens avoir ouvert les yeux, croisé son regard rubis et lui avoir sauté à la gorge en le traitant de tous les noms. Je me souviens l'avoir mordu à pleine dent, laissant sur lui une trace indélébile de ma dentition. Je me souviens qu'il a tenté de me maîtriser, mais qu'il n'y est pas arrivé. Ma gorge m'irritait, et je ne savais pas ce que c'était. J'avais envie de… sang, de violence, de cruauté. Alors je l'ai lâché et je me suis mise à courir.

Je n'entendis qu'un seul de ses cris, alors qu'il se relevait péniblement. « Bella ! Reviens ! ». J'en conclus que ce devait être mon nom. Mais en fait, je ne réfléchis pas trop, je couru. Puis je pris le temps de regarder le monde. Je le trouvais beau, magnifiquement même, très coloré. J'ai regardé l'astre qui dominait ce monde, et je me souvins qu'il s'appelait 'Soleil'. Il était magnifique, divisé en tas de rayons de différentes couleurs. Je ne sus pas pourquoi, mais je chuchotai « Bonjour, Soleil ». Je trouvais que ma voix était belle. Je regardai aussi les feuilles, les arbres et tout le reste de la forêt. Les mouvements étaient incessants, plein de vie, en dehors de mon passage. La vie semblait se figer lorsque je m'approchais d'un arbre. C'était bizarre.

Les sons aussi étaient beaux, surtout les rythmes réguliers de cœur qui bat. Cela accentuait la brûlure de ma gorge. J'en déduisis que j'avais soif de cœur qui bat. Cela me paraissait incohérent, mais je ne savais pas pourquoi. En fait, j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose. Je m'arrêtais devant un cours d'eau. Ce fut à cet instant que j'aperçus mon reflet. J'étais, sans me vanter, magnifique. Sauf mes habits, qui étaient inconditionnellement laid. Mon accoutrement ressemblait à un pyjama, c'en était peut-être un. Il était constitué d'un T-shirt Bleu trop vaste et d'un short jaune. Le bleu et le jaune n'allaient pas ensemble, c'était bien connu. J'avais de mauvais goût.

Puis il y eût une odeur, porté de l'Est par le vent. Elle était chaude, douce et terriblement attirante. Mon corps se lança à sa poursuite, décidée à en connaître la source. J'entendis d'abord un rire enfantin, et deux battements de cœur. La brûlure de ma gorge m'évoqua la Douleur, celle de ma mort. Puis entre deux buissons, je plongeai d'un geste vite et précis. La douleur s'apaisa, tandis qu'un liquide divin coulait dans mon œsophage. Il y eut un cri strident. Et je me rendis compte qu'il n'y avait plus de liquide. Je fis un autre bond, faisant taire le cri, tandis qu'une masse tombait sur le sol, faisant vibrer l'herbe.

Une fois la source tarit, j'ouvris les yeux. Et j'eus envie de mourir. Bien que dans un sens, je l'étais déjà. Je venais de briser le paradis, de détruire l'Eden. Au milieu d'une petite clairière de la forêt, gisaient deux corps inertes d'enfants, entouré par du sang que j'eus subitement envie de lécher. Le mot « Vampire » venait de prendre tout son sens. Et je l'assimilais rapidement à « Monstre ». Je me dégoûtais qu'une part de moi-même se réjouisse de la scène. Quelque part au fond de moi-même, un vieil instinct me dit qu'il fallait protéger les enfants, pas les vider de leur sang. Mais ils étaient particulièrement délicieux. Et ce fut un combat contre moi-même qui se lança, tandis que je léchais mes doigts.

Puis finalement en bruissement de feuilles me fit sursauter. Se tenait maintenant, je le reconnus à son odeur, la personne qui avait provoqué ce changement. Je ne lâchais pas du regard mes deux innocentes victimes, mon repas. Puis j'entendis un rire qui me semblait sensiblement déplacé par rapport à la situation. Je décidais donc de me tourner vers mon interlocuteur. Ses cheveux noirs retombait sur ses magnifiques iris pourpres, aussi sanglantes que les miennes. Son visage semblait taillé dans du marbre par un artiste, tout comme le reste de son corps. Il portait des vêtements simples, mais qui lui seyait à merveille. Je n'avais pas cherché à le détailler, précédemment, aveuglé par la soif de sang. Il me regarda intensément.

« Tu as beaucoup à apprendre, petite Bella. Mais c'est un bon début. »

Je restais immobile, une légère brise du Nord caressait ma peau diaphane. J'attendais qu'il reprenne la parole, parce que je ne savais pas ce que je devais lui dire. Mais il m'observait, silencieux, me détaillant lentement. Son regard croisa le mien. Puis la parole lui revint.

« Je m'appelle Benjamin. Et je suis ton créateur. »

Il me tendit sa main. Je l'observais, ne sachant pas quoi en faire. Je fronçai les sourcils, je ne comprenais pas. Mais j'avais envie de le toucher, savoir si sa peau était aussi douce que celles des enfants. Son odeur était si différente, elle n'était pas douloureuse, juste agréablement sucré. Ma main toucha la sienne. Elle parut ridiculement petite à côté, et imperceptiblement plus pâle. Ma réaction le fit sourire. Sa peau était si fine et délicate, qu'elle avait quelque chose d'irréelle.

« Bella la Silencieuse. Tu parlais autant quand tu étais humaine ? »

Je l'observai à nouveau. Il était grand temps que je m'exprime.

« Humaine ? »

Ma voix ressemblait à un carillon. C'était agréable à l'oreille. Il sourit à nouveau. Puis haussa les sourcils.

« Comme les enfants. »

Mon regard se porta sur les deux corps inertes. La première pensée qui me percuta, c'est qu'un jour, j'avais été une proie. J'étais devenue prédateur. Je m'approchai des enfants. Ils étaient imparfaits. Certains détails brisaient leurs harmonies. Surtout des tâches de sang. Sang à la fragrance hors du commun.

« Je ne sais pas. »

Je l'entendis bouger, posé sa main sur son épaule. Mon instinct me poussa à me retourner, on ne tournait pas le dos à un ennemi. Et ma raison me signala que s'il avait voulu me tuer, je serais dans le même état que mes deux victimes depuis longtemps. Il soupira. Il sortit un papier de la poche de son pantalon. Une carte plastifiée. Il me la déposa dans les mains. Un visage, le mien, en moins jolie. Puis un nom. « Isabella Marie Swan ». C'était une 'Carte d'identité nationale'. Mon moi humain étais né le 13 septembre 1986, à Forks. Je mesurais 1m65 et c'était tout. Tout ce que je ne saurais jamais, tout ce que j'avais à savoir.

« En plus de t'apprendre à être vampire, il va même falloir t'expliquer comment fonctionne les humains. Tu sais que tu ne me simplifies pas la vie, Bella ? »

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Avenue des Champs Elysée, Paris, Novembre 2007

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« Benjamin ! Que penses-tu de la blonde et son petit-ami ? »

J'avais parlé juste assez bas pour que les tables voisines ne m'entendent pas. Mais Benjamin, si. Il soupira devant mon impatience. Nous étions dans l'un des restaurants les plus chics de Paris. Assis sur cette terrasse, avec une vue incroyable sur les Champs Elysée, nous avions l'air d'un couple de jeunes mariés ordinaires. Sauf que nous n'étions ni un couple, ni ordinaire. Comme tous les clients, nous étions à la recherche d'un met de choix. Mais pas sur la carte. La soif des nouveau-nés s'était apaisé, je pouvais maintenant côtoyés les humains sans provoquer de massacre. Mais j'avais tout de même besoin de chasser. Et ce couple avait une odeur particulièrement prenante. Il se regardait avec des yeux doux, se chuchotant des mots d'amour à l'oreille. A vomir. C'était peut-être pour briser leur nuage que je les voulais. Peut-être pour leur montrer que le monde n'était pas rose.

Benjamin observa le couple, lui aussi. Puis quelque chose changea dans son regard. Je ne compris pas. Je ne lui avait jamais vu cette expression. Il avait une lueur étrange dans les yeux. Une étincelle. Il ne lâchait la blonde du regard. Une fille banale en soit, avec des yeux gris assez ternes. Elle portait une tenue greffée, de chez Chanel. Une magnifique robe grise, assortis à ses yeux. Elle était peut-être assez mignonne. Benjamin ne faisait plus attention à moi.

« Bella, notre petite fratrie va s'agrandir. Il me faut cette fille. »

Ce fut un choc pour moi. Benjamin n'avait jamais porté d'intérêt à la gente féminine, humaine comme vampire. J'étais devenue un peu comme sa petite sœur, sa fille et sa meilleure amie. Je n'aurais pas dû être jalouse. Mais le fait qu'il s'intéresse à quelqu'un d'autre que moi me fit voir rouge. Je ne ma voyais pas le partager. Je regrettais instantanément de lui avoir fait porté attention à cette fille. Benjamin perçut mon trouble. Il était d'ailleurs le seul qui percevait quelque chose chez moi. Il me connaissait mieux que moi-même.

« Bella, je sens que cette fille est spéciale. Elle est magnifique, et… Je ne sais pas, mais il me la faut.

- Evidemment, et c'est à ce moment-là que tu commences à parler de coup de foudre, que tu poses un genou à terre et que tu la demandes en mariage ? »

Il leva les yeux au ciel. Il me fixa de ses yeux noircis par la soif. Puis il sourit. Il savait qu'il avait gagné. Je ne pouvais rien refuser à ces caprices, je l'appréciais trop. C'était mon protecteur, mon grand frère. Je ne savais pas ce que j'aurais fait sans lui. Ah si, j'aurais continué de vivre mon existence humaine, tellement banale et pitoyable que je ne m'en souvenais pas. Enfin, ça c'était ce dont j'essayais de me persuader. Il m'arrivait parfois, au moment du crépuscule, de regretter de n'avoir pas pu vivre parmi les humains. Parfois, j'avais envie d'être faible et laide, mortel et mourante, juste pour vois ce que j'avais loupé. Parfois, je revoyais danser devant mes yeux, le visage de tous ceux que j'avais achevé. Leur visage apeuré, qui reflétait le monstre que j'étais. Benjamin m'avait un jour dit, qu'il n'y pas d'alternative, à sa connaissance. Et qu'il valait mieux se nourrir car les trop grande soif libérait mes instincts les plus primaires.

Alors je tuais. Et aujourd'hui, c'était un peu plus facile. J'essayais de me dire que les humains étaient de toute façon stupides et laids. Mais ça n'enlevait malheureusement pas la culpabilité. Je me haïssais pour ce que je faisais, et c'est cette haine qui déchaînait le monstre en moi. Paradoxe. Je plongeai mon regard dans celui de Benjamin. Il s'était attaché à cette humaine en un seul regard. Je soupirai, puis je souris.

« Tu te sentiras en minorité face à la puissance féminine. »

Plus tard dans la soirée, nous étions face à deux plats identiques, que nous avions fait semblant de grignoter. La nourriture humaine n'avait aucun goût. Le sang cuit des steaks saignants avait un léger goût amer, mais c'était tout. Benjamin déposa deux gros billets sur la table et nous nous levâmes d'un seul geste. Le couple s'était levé quelques minutes plus tard. Nous avions appris qu'elle s'appelait Maya Vallet, et qu'elle n'aimait pas le chocolat. Ils avaient prévus de se marier cet hiver. Et nous avions eu droit à toute la programmation. De la couleur des serviettes au nom des invités, jusqu'à l'origine du champagne. Pitoyable. Lui s'appelait Loïc, et il avait un peu trop bu. L'alcool donnait à son sang une odeur peu agréable. Mais j'avais trop soif maintenant. Nous appliquions le schéma habituel.

Je m'approchais furtivement d'eux, interpellais l'homme. Evidemment, il restait sans voix devant ma beauté. Je lui demandais une direction à prendre. Si possible un lieu désert. Je faisais abstraction de la fille accroché à son bras. Evidemment, il me demandait s'il pouvait me raccompagner. Il le faisait, la fille l'accompagnait, de peur de perdre son fiancé. Quelques ruelles plus loin, Benjamin attendait dans l'ombre.

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Chapelle Saint Joseph, près de Moscou, décembre 2008

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Aujourd'hui, dans cette petite chapelle russe, je m'étais transformé en pasteur. Maya avait insisté pour se marier en hiver. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour tomber dans les bras de Benjamin. Ils étaient tellement complémentaires, que ça en était déprimant. Evidemment, elle avait tout d'abord était en colère. Et ça se comprenait. Mais avec la soif qui s'est apaisé, et sa personnalité qui est ressorti, elle n'a pas pu s'empêcher de céder aux avances de Benjamin. Et maintenant, je me sentais seule, et frustrée. Je n'avais jamais souvenir d'avoir profité des plaisirs de la chair, et la tension sexuelle qu'il y avait entre eux me rendait folle. Maya était sympathique, sauf avec moi. Elle était persuadée que j'étais une menace pour son couple. C'est pourquoi, aujourd'hui, c'était le dernier jour où je faisais route avec eux.

Benjamin m'avait demandé une dernière faveur avant mon départ. Son mariage. C'était étrange qu'ils s'attachent tous les deux à une tradition humaine comme celle-ci. D'ailleurs, nous n'avions jamais fêté Noël, Pâques ou quoique se soit d'autre. Juste le mariage. Nous étions trois vampires, dans une chapelle au milieu de nulle part, avec deux alliances. Je récitais un texte que j'avais appris dans un film stupide.

« Benjamin Hadley, accepté vous de prendre pour épouse Maya Vallet ici présente ? »

J'avais essayé de ne pas prendre de voix nasillarde en prononçant cette phrase affreusement cliché. Il me regarda, me sourit, et regarda la pimbêche en puissance en souriant encore plus. J'avais perdu mon frère dans ce restaurant parisien, l'année précédente. Et c'était encore assez douloureux. Mais il était heureux, et c'était le principale, n'est-ce pas ? Je ne me serais jamais permise d'interférer entre eux deux.

« Oui, je le veux. »

Le visage de Maya s'éclaira encore un peu plus. Elle planait à des kilomètres de là. Sur un nuage avec Benjamin. Elle était une accro des histoires d'amour à l'eau de rose, peut-être était-ce une raison de plus pour qu'elle me tape autant sur les nerfs. Elle adorait aussi les enfants. Et elle adorait le sang des enfants aussi. Comment faisait-elle pour ne pas se dégoûter de ce qu'elle faisait ? J'aurais aimé être comme elle et Benjamin. Mais quelque chose en moi m'en empêchait. Benjamin m'avait une fois dit que mes réactions étaient étrangement humaines. On en avait conclu que j'essayais d'être humaine parce que je ne l'avais jamais été.

« Maya Vallet, accepté vous de prendre pour époux Benjamin Hadley ici présent ? »

Elle me regarda, puis me sourit. Je crois qu'elle venait de comprendre qu'il n'y avait aucun risque que je lui vole Benji. Elle en avait mis du temps. Je lui souris légèrement, parce que de toute façon, elle savait que je ne laissais jamais beaucoup transparaître mes émotions. C'est vrai, j'étais très peu bavarde, et je ne riais presque jamais. Un sourire était déjà beaucoup. Il n'y avait que Benjamin qui savait reconnaître mes différents états d'âmes. Mais cette dernière année, il n'y avait pas prêté attention. Maya accaparait toute son âme, et je m'étais effacé. Il était heureux, en paix et rayonnant. C'est tout ce que je lui avais souhaité. Maya se tourna vers Benjamin, et elle acquiesça solennellement. Ils s'embrassèrent ensuite tendrement, et je me sentis réellement de trop. La solitude n'allait pas me peser tant que ça, pendant le début de mon éternité. Et ce n'est pas comme si je ne les reverrais jamais. Nous avions tellement de temps devant nous pour nous revoir. Mais ils allaient me manquer. Benjamin, parce que je n'avais jamais souvenir d'avoir vécu sans lui, et Maya aussi, parce qu'elle était le seul vampire autre que Benjamin que j'avais rencontré. Il m'avait dit que j'en rencontrerais d'autre, que je pourrais peut-être me faire des amis.

J'avais ordre, par contre, d'éviter les Volturis, les vampires italiens. C'était plutôt une recommandation. D'après Benji, ils avaient les chevilles enflées, et on ne pouvait rien leur refuser. Mieux valait s'en méfier. Je n'irais jamais en Italie, je lui avais promis. Benjamin m'avait proposé de se rendre en Egypte, où se trouvait sûrement son créateur. Il n'en parlait pas beaucoup, parce qu'il ne l'avait transformé que pour son don. Benjamin avait un don puissant, il contrôlait les éléments. Il ne s'en servait que très rarement, sauf peut-être le feu, pour brûler les cadavres.

Je les regardais, perché sur leur nuage amoureux. Puis je décidais qu'il était temps que je m'éclipse. Mon frère, mon père, mon meilleur ami, Benjamin, me regarda de ses yeux bordeaux. Il me tendit une main et je la touchais délicatement. Comme au premier jour et dernier jour de mon éternité. Maya observait l'échange, circonspecte.

« Au revoir, Isabella Marie Swan. Et bonne chance. »

J'eus envie de pleurer tant cela sonnait comme un adieu, mais je ne pouvais plus. Il n'y avait plus de larmes dans mon corps depuis longtemps.

« Au revoir, Benjamin Guy-André Hadley. Tous mes vœux de bonheurs. »

J'échangeai un regard avec Maya, et quittait la chapelle, laissant le bonheur s'épanouir derrière moi. Sans moi.

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Prochain Chapitre ? L'histoire d'Edward, ou peut-être la suite de l'épopée de Bella. J'hésite.