Comment une Carrière de dix-huit ans en est-elle venue à vouloir défier un monde tout entier ?

Bonjour à tous ! Je suis heureuse de vous présenter ma toute nouvelle fanfiction, qui traitera de sujets plus rudes et plus profonds que les sujets légers dont j'ai l'habitude... c'est donc pour cela que j'espère avoir de nombreux conseils sur ce premier chapitre, car ce style d'écriture est nouveau pour moi ! Alors si vous avez quelque chose à dire, que cela soit du bon ou du mauvais, n'hésitez pas à m'en faire part !

Crédits : L'univers appartient à Suzanne Collins mais les personnages sont de mon invention.


CHAPITRE 1

«Le malheur ne sortira jamais de la maison de celui qui rend le mal pour le bien.»

- Jean Baptiste Blanchard


Opale Wayland a tout d'une vie parfaite à Panem. Elle habite au District 1, le District producteur de diamants et de pierres précieuses -c'est d'ailleurs de là que lui vint son prénom- mais aussi le District le plus riche du pays. Tout ici est pure abondance, que ce soit tant bien dans la nourriture, que dans l'accès illimité à l'eau potable, aux vêtements, aux soins... c'est un El Dorado. Mais ce qu'on y trouve de beaucoup plus important : ce sont les camps d'entraînements qui forment les Carrières des Hunger Games. Opale Wayland était d'ailleurs une grande amatrice de ces camps, elle y passe tout son temps à s'entraîner... c'est comme une question de ''Vie ou de Mort''. Enfin dans son cas, cette figure n'est pas seulement hyperbolique.

Vous voyez, Opale Wayland a tout d'une vie parfaite. Seulement en apparence. Vous vous demandez sûrement comment peut-on avoir une vie déplorable lorsque nous vivons dans une Utopie parfaite, avec une mère et un beau-père qui vous aime ? Et bien quand votre beau-père en question, vous aime un peu trop...

Vous ne comprenez toujours pas ? Où peut-être vous ne voulez tout simplement pas comprendre. Vous voulez un dessin, et bien je suis là pour vous l'apporter.

Opale avait huit ans, lorsque son beau-père la toucha pour la première fois.


C'était une belle journée de printemps, comme on en a souvent au District. Opale se rendait au marché hebdomadaire, main dans la main avec Astrid -sa mère- et Jake -son beau-père-.

Tout en déambulant entre les pacificateurs venant chercher de la marchandise à fournir au Capitole et entre les plus belles étoffes et robes du District, Jake et Opale s'arrêtèrent net devant une sublime robe couleur émeraude, incrustée de diamants. Sa lumière et son éclat éblouissait toute la Grand-Place.

Imaginez combien la petite fille de huit ans fut heureuse lorsque son beau-père adoré lui offrit cette magnifique parure.

Enfin, passons les détails.

Une fois rentrés chez eux en fin de journée, la petite famille se retrouva autour d'un bon festin, comme chaque Dimanche soir, tout en regardant une animation de Tobias Flickerman, humoriste et présentateur des Hunger Games.

Le repas finit, Astrid monta à l'étage se coucher alors que Jake, comme tous les soirs, accompagnait Opale au lit pour la border. Mais cette fois-ci, alors que la jeune fille s'apprêtait à se glisser sous les couvertures de soie, son beau-père la retint avec un sourire malicieux, et se rapprocha lentement de son oreille, si bien que son souffle caressait la nuque de sa précieuse belle-fille :

- Va mettre ta jolie robe pour moi, lui susurra-t-il tout en replaçant une des mèches de feu de la petite derrière son oreille.

Cette dernière, toute excitée et flattée de se pavaner avec sa nouvelle robe, ne se fit pas prier.

Ah, ce qu'elle était mignonne et irrésistible dans cette sublime robe émeraude... le rouge de ses cheveux s'accordait parfaitement avec ce vert si... profond. Et ce petit rire coquin qu'elle lâchait tout en tourbillonnant sur elle-même... ! Les poils de Jake s'hérissaient de plus en plus sur son corps, au fur et à mesure que la petite bougeait dans sa robe.

C'est à ce moment que Jake, décida qu'il était l'heure de mettre son pyjama. Il dit à l'enfant de venir s'approcher de lui, tandis qu'il lui retirait son vêtement. Malheureusement, oups ! Sa large main moite trébucha une première fois sur la poitrine encore non-formée d'Opale. Et oups ! Ce qui devait arriver arriva, et sa main dériva une seconde fois un peu plus bas.


Opale, ne pouvait pas comprendre ce qu'il se passait. Dans sa tête de petite fille de huit ans, son beau-père l'aidait seulement à la mettre au lit ! Mais au bout de plusieurs années, la petite fille devint adolescente, puis femme, et compris ce qu'il se passait depuis toutes ces sombres soirées.

Auparavant si Opale suivait des cours au centre d'entraînement local, c'était pour se préparer aux Hunger Games. Mais plus tard, c'était pour se défendre lorsqu'elle se retrouvait seule avec Jake, et qu'il la coinçait dans un endroit oublié du District pour la toucher avec ses sales mains en lui ordonnant de se taire sous menaces après qu'elle sortait de son école. Et croyez-moi sur parole, elle était devenue la meilleure à ce jeu-ci. Dès qu'un de ses adversaires au centre posait une main sur elle, à son contact Opale entrait dans une rage inimaginable, ressentant à nouveaux chaque geste obscène et chaque caresse douloureuse de Jake. Ainsi en transe, elle ne pouvait plus s'arrêter de combattre son adversaire. C'est ce qui la rendait redoutable, sa souffrance. Tout le monde au centre d'entraînement la prenait pour un fauve…s'ils savaient d'où sortait cette phobie de la proximité…

Grâce à ses compétences extraordinaires de combat, Opale était devenue comme une star dans son District, tout le monde l'adorait, tout le monde l'admirait. Mais vous imaginez qu'une telle adoration causa la jalousie d'autres filles moins populaires. En conséquence, Opale n'avait pas vraiment d'amis. Soit on la détestait, soit on était totalement obnubilé par elle. Comment savoir reconnaître les bonnes personnes des autres ?

Mais il est vrai que vers ses seize ans, Opale -comme toute les jeunes filles un jour où l'autre- tomba amoureuse. Je ne vous parle pas d'une petite amourette de deux mois. Non, elle était vraiment amoureuse. Le genre d'amour qui ne se pointe qu'une seule fois dans une vie, pensait-elle naïvement en se plongeant dans ses yeux gris puissants. Et avec sa longue chevelure de feu et ses yeux fauves, Opale n'eut pas de mal à charmer le garçon dont elle était épris.

Mais le garçon lui, bien loin de vouloir un amour sincère, voulut l'embrasser et s'emparer d'elle dès le premier soir même. Alors lorsqu'il l'embrassa fougueusement et plaqua sa langue contre la sienne, et qu'il posa sauvagement ses larges mains musclées sur les hanches développées de la jolie rousse, cette dernière se sentie prise au piège. Bien sûr, le garçon ne lui voulait aucun mal, alors quand elle le repoussa en criant les mains tremblantes, et qu'elle se mit à pleurer d'horreur devant lui, il ne comprit rien. Absolument rien. Encore une fois, son beau-père lui gâchait la vie avec des séquelles inguérissables, alors qu'elle avait pourtant réussit à remonter la pente.

Elle aurait tant aimé que le garçon aux yeux gris cherche à creuser la raison de son mal-être et qu'il l'aide à sortir de son malheur comme un beau prince valeureux… Mais il se contenta de détaler en courant. Il n'était pas amoureux d'elle. Ses pas de fuite résonnaient à travers tous les Districts et tout Panem, et finirent par hanter Opale, qui fut brisée en mille morceaux. Enfin, elle fut encore plus brisée qu'elle ne l'était déjà.

Bien évidemment, l'adolescente ne parla jamais de tout cela à sa mère, elle l'aimait tellement... cela la détruirait... Elle avait déjà perdu le père d'Opale avant qu'elle ne naisse, lors d'un voyage au Capitole dans d'étranges circonstances. Elle ne supporterait pas des révélations aussi obscènes sur son second époux. Mais plus que cela, Opale ne voulait pas de pitié. Elle devait se débarrasser de ce problème seule.

Et heureusement Astrid ne s'était jamais rendue compte des griffures et cicatrices qui avaient envahies le corps de son mari, ainsi que les vilains bleus sur le corps de sa fille chérie. Ou alors, elle faisait peut-être semblant d'être aveugle, qui sait ? Une mère devrait s'apercevoir de ces choses, pensait souvent Opale lors des moments rudes.


Aujourd'hui Opale est âgée de dix-huit ans. C'est la meilleure Carrière de son école et de tout le District réunit. Jake est mort mystérieusement lors d'une nuit il y a environ deux ans. Si Astrid à bien eu du mal à remonter la pente ces deux dernières années, Opale étrangement, n'a pas versé une larme. Sa haine et son dégoût pour son beau-père lui ont finalement servit à une chose : comprendre l'Injustice et le Mal. D'ailleurs, après avoir réglé son problème familial, elle avait une nouvelle cible en tête : les Hunger Games.

Contrairement aux autres Carrières qui n'étaient pour elle que des «fanatiques», Opale refusait le fait d'envoyer vingt-quatre enfants s'entre-tuer chaque année, et tout ça pour quoi ? «Maintenir la paix » ? Foutez-vous de ma gueule oui.

Il y avait déjà bien assez de drames au sein même de chaque District pour se permettre d'envoyer des enfants à la Mort, juste pour satisfaire le régime totalitaire et sadique de cet âge. Et Opale comptait bien changer cela. Plus aucun enfant n'allait mourir cette année, elle se l'était juré.

Finalement, toutes les expériences vécues par la jeune femme furent un mal pour un bien, comme on dit. Elle a été la première Carrière à avoir une prise de conscience sur l'horreur de la nature humaine se cachant derrière les Hunger Games, et elle a été la première de toute l'Histoire à oser défier Panem.


Voici pour ce premier chapitre. J'espère que vous l'avez apprécié et que j'ai réussi à relever le défi de m'attarder sur de lourds sujets. Je tenterai de publier le prochain chapitre dans les semaines suivantes, d'ici là, prenez soin de vous !

- Valentine822