Mot de l'auteur : Ceci est mon tout premier Snamione. C'est une question à propos des parchemins et des sorciers vegan avec une connaissance qui m'a fait buguer, genre « Oh, mais ça me donne une idée de Snamione ! ». Et nous y voilà, mon tout premier Snamione ! J'aime à peu près autant les Snamione que les Dramione, mais je n'avais jamais eu d'idée digne de ce nom pour en faire un qui me semble chouette à écrire.

Je ne vous demanderai pas d'être indulgents comme je l'avais fait pour mon premier Dramione, simplement parce que… je me suis habituée, en quelque sorte, à écrire des histoires d'amour (Je ne t'aime pas, j'ai juste besoin de toi était ma première histoire d'amour, sachez-le haha).

Donc voilà… bonne lecture ! Je vous aime !

Bisous,

Lou'.


17 juin 1997 – 8h

QUI ? Qui donc était l'abruti, le scélérat, le monstre, le mécréant, l'ordure, la raclure d'égout, le déchet humain qui avait pu commettre un acte d'une telle perversité ? Une telle abomination ! Un tel crime ! Hermione Granger jurait en pensées qu'il serait puni. Il devrait répondre de ses actes devant un tribunal qui serait probablement uniquement composé d'elle, d'elle-même et d'elle seule. Elle entendait bien, en cet instant, dans la Grande Salle, tous ses camarades hurler de joie. Qu'ils hurlent donc. Ils pleureraient demain.

Rageuse, elle n'avala rien, pas même la pomme que lui tendit Harry, inquiet. Mais le sourire béat qu'il abordait à ce moment ne pouvait que lui porter préjudice. Comment osait-il paraître heureux quand il savait parfaitement qu'en son for intérieur elle pleurait ? Comment osaient-ils tous, cette bande de misérables vermines ?

Elle poussa violemment le bras de Harry qui l'empêchait de quitter sa place et lui jeta un regard assassin. Pourtant, saisie soudain d'un minimum de considération pour son ami, elle se pencha vers son oreille et lui murmura :

- Je te rappelle que nous avons un devoir à rendre à Snape demain soir.

Le brun arqua un sourcil, dubitatif, jeta un coup d'œil à Ron qui s'empiffrait avec insouciance, puis haussa les épaules.

- Il ne pourra rien y faire, Hermione. Il ne va pas nous mettre un Troll alors qu'on est dans l'incapacité totale de les lui remettre.

- Je croyais que tu connaissais Snape, après six années de cours avec lui…

- Je t'assure, Hermione…, commença-t-il.

Elle tourna les talons, ne voulant pas entendre la suite. Elle savait qu'elle avait raison. Snape allait leur demander leurs devoirs. Et il se foutrait bien que tous les parchemins que Poudlard pouvait contenir se soient volatilisés. Après tout, ce n'était sûrement pas son problème qu'un petit malin ait décidé, la nuit précédente, qu'il faisait trop chaud pour que les élèves étudient, avant de tous les faire disparaître d'un simple coup de baguette magique. C'était du moins ce que sous-entendait le message écrit en lettres de feu au milieu de la Grande Salle.

Son sac sur l'épaule droite, elle se dirigea à vive allure vers la bibliothèque. Elle réfléchissait à toute vitesse et la seule option qui lui apparaissait imaginable et, surtout, réalisable, était de prendre les pages d'un livre, de les effacer à l'aide d'un sortilège, puis d'écrire dessus. C'était un crime, elle le savait. Certains, comme Harry ou Ron, n'auraient pas hésité une seconde à faire ça. Mais elle n'était ni Harry, ni Ron, et les livres étaient sacrés, de son point de vue.

Bien sûr, Hermione aurait pu prendre un des livres se trouvant dans son sac. Après tout, ces livres lui appartenaient et il aurait été bien plus acceptable qu'elle massacre ses propres ouvrages plutôt que ceux de la bibliothèque. Et ç'aurait été plus rapide et plus facile. Si elle avait encore eu des livres dans son sac. Mais ses livres avaient disparu en même temps que ses parchemins.

En arrivant devant la bibliothèque, elle trouva une madame Pince paniquée, ne sachant plus que faire, ni où courir. Toutes les étagères étaient vides. Du jamais vu dans l'histoire de Poudlard ! La pauvre bibliothécaire était effondrée.

- Vous pouvez repartir d'où vous venez, miss Granger. Vous n'allez pas pouvoir lire aujourd'hui.

Les dents d'Hermione grincèrent de frustration. Sans livre, pas de parchemin. Sans parchemin, pas de devoir de potions. Sans devoir de potions, un Troll. Et une Hermione Granger recevant un Troll, ça aussi, c'était du jamais vu dans l'histoire de Poudlard !

Brusquement, la réalité heurta la jeune femme de plein fouet et la jolie brune écarquilla les yeux devant l'horreur de la situation. Pas de livres. Plus de livres. Qu'allait-elle donc pouvoir faire de sa journée ? Evidemment, il y avait les cours, mais en dehors des cours ? L'ennui ? Le vide ? Le manque d'exercices intellectuels ? NON ! Lire, c'était la VIE !

- Ne vous en faites pas, madame, déclara la brune. Je vous jure que si j'attrape ce gredin, je le cloue au pilori, avant de le torturer jusqu'à ce qu'il demande grâce. Ensuite, je le flagellerai et le dépècerai. Et enfin, je le découperai en petits morceaux que je donnerai à manger à Pattenrond.

Satisfaite, madame Pince la remercia, une lueur rassurée dans le regard, proposant même à Hermione de l'aider, si jamais elle en avait besoin. Elles échangèrent un sourire carnassier, dorénavant alliées dans la recherche du bandit.

Se sentant un peu mieux, la Gryffondor décida de retourner dans sa Salle Commune, afin d'élaborer un plan pour attraper le petit chenapan. Elle se rappela rapidement que sa priorité était tout de même de trouver une solution pour son devoir de potions.

Avec cette pensée en tête, elle se dirigea vers son dortoir, s'empara d'un vieux pull blanc qu'elle ne mettait plus et allait se mettre à écrire son brouillon dessus, lorsque celui-ci disparut. Elle n'avait fait qu'en approcher sa plume et pourtant… mais bon sang, quelle était cette magie mystérieuse ? Se mettant à marcher au hasard des endroits où ses pas la menaient, elle continuait ses réflexions. Celui qui avait commis son crime devait être un sorcier très puissant. Un élève pouvait-il posséder de tels pouvoirs et une telle connaissance des sorts de disparition ? Hermione en doutait fortement. Pourtant, après une longue réflexion, aucun adulte de cet établissement ne lui semblait suffisamment stupide pour faire cela. Alors qui ?

C'est sur cette interrogation qu'elle rentra brutalement dans un mur. Un mur mou. Ah ! C'était peut-être une personne, finalement. Elle leva la tête sur un long torse recouvert d'une robe noire, puis les yeux sur un visage crispé et furieux. Le visage du professeur de potions, Severus Snape. Allons bon ! Elle n'avait pas assez d'ennuis ! Grimaçante, elle évita le regard sombre que celui-ci lui jetait.

- Je suis désolée, professeur.

- Ce sera 10 points de moins pour Gryffondor, miss Granger. La prochaine fois, la retenue. J'ai besoin d'aide pour récurer les chaudrons à ma place. Vous feriez très bien l'affaire, susurra-t-il doucereusement.

Elle pinça les lèvres. Elle ne voulait vraiment pas aller nettoyer les chaudrons. Harry y avait récemment eu droit et était rentré avec des mains ensanglantées qu'il avait aussitôt dû plonger dans de l'essence de Murlap. Il avait parlé des horreurs qu'on pouvait trouver au fond des récipients. Hermione avait difficilement compris comment un élève avait pu mettre des scolopendres vivantes dans une potion Tue-Loup, faire exploser la potion, mais pas le chaudron ni les scolopendres, qui avaient ensuite fait leur nid dedans, avant que son ami les en déloge, se faisant mordre au passage. Brrr. Elle préférait oublier cette conversation.

- Je ferai attention, professeur, répondit-elle, tête baissée.

- Par ailleurs, je vous rappelle que vous aviez un devoir à me rendre sur le Polynectar demain soir, miss Granger. Le professeur Dumbledore a certes mentionné l'absence de parchemins dans toute l'école, mais il n'a pas dit que nous devions annuler les devoirs de tous nos élèves. Vous transmettrez à vos petits amis qu'ils se voient dispensés de leur travail. Vous, en revanche, m'ayant bousculé probablement intentionnellement, trouverez un moyen ou un autre pour me le remettre demain, comme cela devait avoir lieu.

Devenue livide, elle serra les poings. Qu'est-ce que c'était que ça, au juste ? Se moquait-il d'elle ? Pourquoi tous les autres élèves devraient se reposer pendant qu'elle travaillerait ? Est-ce qu'il était tombé sur la tête ? C'est ça, le fait de lui être rentré dedans lui avait fait perdre ses esprits. C'était encore des menaces en l'air. Enfin, plutôt : il ne voulait pas dire ce qu'il avait dit, à savoir qu'il dispensait ses amis et pas elle. Oui, sûrement. Bien sûr. Ou bien elle avait mal compris.

Sur ce, Severus Snape se drapa dans ses longues robes d'un noir d'encre et s'éloigna sans plus la regarder. Après tout, elle n'était qu'un cornichon sans cervelle, pour lui. Du moins, c'était ce qu'elle avait toujours supposé.

Elle se remit également en route, cette fois-ci en direction de la Salle sur Demande. Peut-être qu'un miracle allait enfin se produire et qu'elle trouverait son bonheur dans cette pièce magique qui offrait tout ce qu'on lui demandait.


Oh, et puis en fait… j'ai la flemme de continuer pour aujourd'hui xD C'est tout ce que vous récolterez de ma part :P c'était censé être un OS, mais comme j'ai la flemme… bah ce sera en deux chapitres. Voire trois, si j'ai vraiment trop la flemme pour la dernière partie et que je la divise en deux.

Reviews ? ;D