Hello :)

Voilà mon nouveau bébé. J'avais un peu de temps devant moi alors j'ai pu le poster plus tôt que prévu.

C'est un UA total non magique, comme "Crescendo" pour celles qui l'ont lu. Une sorte de thriller un peu angoissant mais avec un fond de romance. Ce sera assez tordu, je pense...J'ai un peu remanié le métier de criminologue à ma sauce, même si j'essaye de le rendre cohérent.

Je ne sais pas trop où je m'embarque avec cette fic en fait XD J'ai plein d'idées, faut juste que je mette tout ça en place. J'aimerais bien mettre un petit Dramione mais Harry et Tom prennent déjà de la place. Puis il y a plein d'autres personnages qui vont se taper l'incruste et qui, à tous les coups, ne vont pas obéir à l'auteur...

Bref, bonne lecture, et bon Noël !

Rien ne m'appartient. Tout est à JK Rowling.


Prologue

OoOoOoO

Durant la soirée du vingt septembre 2017, trois corps ont été retrouvés dans un manoir de Little Hangleton. Ils appartiendraient à une femme et un homme âgés d'une soixantaine d'années et à homme, plus jeune, âgé de quarante-huit ans environ. Tués à coups de couteau et le visage cruellement défiguré, il a presque été impossible aux forces de l'ordre de les identifier.

Un jeune homme a été interpellé sur le lieu du drame. Il s'agirait d'un membre de la famille. Pour l'heure, il n'aurait livré aucune information aux lieutenants chargés de l'enquête. Mais selon, ces derniers, il ne ferait aucun doute qu'il s'agisse du coupable. En effet, ses empreintes auraient été retrouvées sur le manche d'un couteau ensanglanté.

L'enquête suit toujours son cours, même si elle parait de plus en plus complexe au fil des jours. En effet, es motivations du meurtrier demeurent toujours aussi floues et incompréhensibles.

Pourquoi un acte aussi abominable ? Et pourquoi avait défiguré à ce point les trois victimes ?

Nous vous tiendront au courant dans notre prochain éditorial.

Harry replia le journal, le tendant à un homme aux cheveux blancs qui le fixait d'un air inquisiteur derrière des lunettes en demi-lune.

« Qu'en penses-tu, Harry ?» demanda-t-il en reprenant le journal et en le déposant soigneusement sur son bureau. « N'est-ce pas une affaire intrigante ? »

« Si » répondit le jeune homme après avoir marqué une brève hésitation. « Mais est-on sûr que c'est lui le coupable ? »

« Oh oui » assura Albus Dumbledore, actuel directeur du centre psychiatrique de Londres. Il n'y a aucun doute sur son identité. Le rapport du médecin légiste est formel, des traces d'ADN et des empreintes de doigt ont été identifiées sur l'arme du crime, bien que le jeune homme ait nié les faits. »

« Mais si c'est lui, alors pour quelle raison n'a-t-il pas été conduit en prison ? Pour quelle raison avez-vous fait appel à moi ? Je ne comprends pas...»

Harry ne voyait pas où Dumbledore voulait en venir. Celui-ci l'avait appelé dans la soirée en lui disant qu'une affaire intéressante l'attendait. Une fois dans son bureau, il lui avait simplement tendu le journal. Maintenant qu'il avait lu l'article situé en première page, de multiples questions tourbillonnaient dans sa tête. Ce crime était affreux c'est vrai, mais en quoi cela le concernait-il ? Son métier consistait avant-tout à dresser le profil d'un criminel et à analyser sa personnalité. Pour l'instant il ne voyait qu'un meurtre classique, avec trois victimes et un criminel arrêté. Cette affaire semblait donc terminée, non ? Il n'avait rien à voir avec ça.

A moins...Harry fronça les sourcils...à moins que ce meurtre ne cache autre chose. Il connaissait trop Dumbledore pour savoir qu'il avait une idée derrière la tête.

« Quel âge a le suspect ? »

« Dix neuf ans » répondit le directeur en croisant ses longs doigts sous son menton. « Aux dernières nouvelles, il s'agirait du fils et du petit-fils des trois personnes que l'on aurait découvert. En somme ce garçon aurait littéralement massacré son père et ses grands-parents. »

Harry haussa les sourcils. En tant que criminologue, les parricides et plus généralement les meurtres en famille l'avaient toujours attiré. C'était une fascination assez malsaine, c'est vrai. Mais d'une certaine façon, les criminologues n'avaient-ils pas une certaine attirance pour le Mal et pour toutes ses facettes ?

Au cours de ses études, un des ses enseignants, le professeur Severus Rogue, avait déclamé à voix haute et forte à ses élèves qu'il n'y avait rien de plus beau, de plus séduisant et de plus magnifique que le Mal...Que c'était à la fois un un caméléon, une hydre et une pieuvre. Parce qu'on le discernait pas, qu'il revenait toujours et qu'il pouvait s'étendre et se développer indéfiniment.

Ainsi, au sein d'une famille, chaque membre pouvait être corrompu, contaminé par la jalousie, la rancœur et la colère. Ces trois facteurs étaient des moteurs puissants et pouvaient pousser la personne la plus insoupçonnable à tuer, y compris l'être qui lui était le plus cher. Harry le savait bien, il y avait toujours des histoires tordues cachées dans des placards. Combien de sombres secrets se dissimulaient derrière des maisons d'apparence tranquille ? Harry se souvint d'une histoire où un père, un flic et un très bon de surcroît, insultait sa femme tous les soirs. Personne ne s'en doutait. C'était un homme doux, tranquille, intègre. Sauf qu'une fois chez lui, il ôtait son masque, révélant qui il était réellement. Jusqu'au jour où son fils de huit ans s'empara de son arme de son service et lui tira dessus à six reprises.

L'affaire avait fait grand bruit à l'époque. Nombre de ses professeurs s'étaient emparés de l'affaire, pour leur faire un cours en long, en large et en travers.

« Est-ce qu'il aurait subi des sévices ? »

« Le médecin qui l'a ausculté affirme que non » répondit Dumbledore. « Seulement, il affirme aussi que le suspect s'est montré à plusieurs reprises assez étrange, même plutôt intimidant. Suffisamment en tout cas pour qu'il juge qu'il devrait être transféré ici, et non conduit dans la cellule d'une prison. Ce garçon doit être interrogé, étudié, par un spécialiste. Un spécialiste autre qu'un lieutenant de police. Le procureur est d'accord, il pense aussi que ce cas risque d'être plus compliqué que prévu. Jusque là, le garçon s'est montré peu coopératif et nous devons savoir ce qu'il s'est réellement passé dans cette maison. Les apparences peuvent êtres trompeuses. Peut-être que nous passons à côté de quelque chose d'important »

« Et ce spécialiste, je suppose que c'est moi ? » devina Harry.

Un léger sourire étira les lèvres du directeur alors qu'il hochait la tête « En effet, Harry. J'y ai beaucoup réfléchi et je ne pense pas me tromper en disant que tu es l'homme qu'il nous faut. »

Le jeune garçon passa une main hésitante dans sa tignasse désordonnée. Un tel compliment dans la bouche d'un homme tel que Albus Dumbledore était agréable à entendre, d'autant plus que c'était rare, mais Harry était jeune et pas encore très expérimenté en la matière. Il n'était criminologue que depuis deux ans.

« Sans vous manquer de respect, Monsieur, je doute que ce soit un choix judicieux, je n'ai pas encore beaucoup d'expériences dans ce domaine. »

« L'expérience s'acquiert, Harry » dit Dumbledore d'une voix douce. « Et je crois me souvenir que tu es sorti major de ta promo ? »

« Oui mais... »

« Tu es un garçon déterminé, perspicace et qui se laisse rarement intimidé. N'es-tu pas le seul à ne pas avoir flanché face à la redoutable patiente du secteur S ? »

« Si» admit Harry en se souvenant de la patiente en question. L'année dernière, il l'avait questionnée durant plus de deux heures avec tout le sang-froid dont il était capable. Ce ne fut qu'une fois chez lui que l'étreinte glaciale qui lui avait serré le cœur tout le long de l'interrogatoire avait lâché prise. Jamais il n'avait eu aussi peur de sa vie.

Harry n'avait pas flanché c'est vrai, mais ce n'est pas pour autant qu'il renouvellerait l'expérience avec cette femme. Il n'était pas suicidaire.

« C'est pour cette raison que je suis persuadé que tu es le plus apte à questionner ce garçon » poursuivit Albus Dumbledore. « Je l'ai rencontré hier et je l'ai trouvé tout à fait hors du commun. »

« Vraiment ? » Harry ne put empêcher sa curiosité d'être titillé. Même si intérieurement il se doutait que le directeur avait dit ça, d'une certaine façon, pour achever de le convaincre. Albus Dumbledore avait toujours eu un côté un peu manipulateur. Il savait trouvé les bons mots pour convaincre ses interlocuteurs. Ce n'était pas pour rien qu'il était à ce poste.« De quoi avez-vous parlé ? »

« Oh » Le directeur eut un bref sourire. Ses yeux bleus pétillèrent avec malice. « Tu me connais, j'aime parler de la pluie et du beau temps avec la plupart de nos malades. Ils ne sont pas différents de nous, au fond, ce sont simplement les autres, ceux qui se trouvent à l'extérieur de cet établissement, qui les voient d'un œil différent. Quoiqu'il en soit, c'est un garçon très intelligent. Oui, très intelligent. »

Albus Dumbledore s'interrompit momentanément, ses yeux bleus s'étaient brusquement voilés comme s'ils s'étaient perdus au loin. Le jeune garçon se demanda à quoi il pouvait bien penser. Puis les yeux du directeur s'illuminèrent à nouveau et se reportèrent sur Harry.

« Es-tu d'accord alors Harry ? Veux-tu t'occuper de ce patient ?»

Celui-ci acquiesça. Il verrait bien ce que la rencontre avec le garçon donnerait. Il lui faudrait d'abord analyser la personnalité du garçon puis créer un lien de confiance. Un tel lien était long et particulièrement complexe à instaurer. D'une part parce qu'en tant que professionnel, il devrait garder ses distances et mettre ses sentiments de côté, d'autre part parce qu'il devrait faire en sorte que le garçon s'ouvre à lui. Apprendre à le connaître. Savoir ce qu'il était réellement. Ce qu'il montrait et ce qu'il ne montrait pas.

Chaque être humain a deux facettes. Celle qu'il a et qu'il cache et celle qu'il veut qu'on voit. Mais il y a aussi des personnes qui ont plusieurs visages. A Harry de découvrir lesquels.

Albus Dumbledore se leva et se dirigea vers une étagère pleine à craquer de dossiers et de classeurs. Certains étaient particulièrement volumineux, et d'autres étaient plus fins. Dumbledore en choisit justement un de couleur bleu clair avant de le donner à Harry.

« Voilà le dossier de ton futur patient. Tu auras tout le temps de le consulter à loisir demain. Même si son dossier est assez succinct, je te conseille de le faire avant d'aller le voir. Ça te permettra déjà d'avoir un aperçu de son profil. »

Harry hocha la tête avant de jeter un œil sur la couverture du dossier. Dessus était marqué : « Tom Elvis Jedusor. » Il voulut le feuilleter, poussé par la curiosité, mais il était déjà tard. Sa montre indiquait qu'il n'était pas loin de vingt heures.

Il souhaita une bonne nuit à Dumbledore, sachant que le directeur allait certainement rester là une bonne partie de la nuit. C'était un homme très investi dans cet institut psychiatrique et il était connu pour aimer ses patients. Il faisait toujours en sorte qu'on les considère comme des êtres humains et non comme des êtres « anormaux ». Ce qu'il espérait le plus c'est les réintégrait dans la société, dans la mesure du possible et de ses moyens.

Alors qu'il sortait du bâtiment principal, Harry tomba nez à nez avec Hermione Granger, une jeune fille aux cheveux bouclés et aux jolis yeux bruns. Elle avait son âge et était actuellement infirmière au centre psychiatrique. Ils ne se connaissaient que depuis deux ans mais pourtant le jeune criminologue avait l'impression de la connaître depuis toujours. Il appréciait son ouverture d'esprit, son intelligence et sa compassion envers les malades. Ils avaient souvent eu des débats passionnés sur des affaires criminelles. Des débats où leurs opinions divergeaient mais où ils finissaient malgré tout par se mettre d'accord. Ils étaient tous les deux aussi obstinés l'un que l'autre.

« Tu as fini ta journée, Hermione ? »

« Oui » acquiesça celle-ci en lui adressant un sourire. « Les transmissions viennent juste de se terminer. »

Harry ralentit son pas pour se mettre au niveau de la jeune fille et il put l'observer attentivement du coin de l'œil.

« Tu as l'air soucieuse" dit-il en remarquant ses traits tirés. "Il y a quelque chose qui ne va pas ? »

« Je me fais du souci à propos de Drago Malfoy » répondit la jeune fille en baissant la voix. En principe, ils n'avaient pas le droit de parler des patients à l'extérieur de l'établissement, c'était une question de confidentialité. « Je sais que je ne devrais pas m'attacher mais...son histoire est tellement triste.J'arrive à peine à lui faire décrocher une phrase. Il se braque de plus en plus sur lui-même. »

« C'est ce que font les gens la plupart du temps pour se protéger du monde extérieur. Laisse-lui du temps, Hermione. Il n'est là que depuis quatre mois après tout. »

Harry ne put s'empêcher d'arborer un petit sourire. La jeune fille avait toujours défendu les causes perdues et désespérées, avec souvent une hargne qui l'avait laissé admiratif plus d'une fois.

« Je suis sûre que tu arriveras à l'aider. Je te connais trop pour savoir que tu n'échoueras pas. Sois juste patiente et ne désespère pas. »

Et n'aie pas de faux espoir non plus, voulut ajouter Harry. Parce que malheureusement, certains malades avaient trop de bleus à l'âme pour en guérir. C'était la réalité de cet endroit. Beaucoup pensaient que c'était une sorte de prison alors qu'en fait c'était les patients eux mêmes qui s'enfermaient dans leurs propres douleurs.

Hermione tourna le regard vers lui, fronçant légèrement les sourcils. « Qu'est-ce que tu es venu faire ici, au fait ? Tu avais rendez-vous ? »

« Oui. Dumbledore souhaite que je m'occupe du nouveau patient. Il voudrait en savoir plus à son sujet. Quelque chose le préoccupe. »

Une lueur de compréhension s'alluma dans les yeux de Hermione. « Tu veux dire celui qui a fait la une des journaux la semaine dernière ? Quelle histoire épouvantable ! J'en aie encore des frissons..." Un pli perplexe barra le front de Hermione. "Je lui ai pris sa tension cet après-midi. J'avoue que j'étais un peu inquiète, après tout ce qu'on a dit sur lui, mais...mais je l'ai trouvé pourtant très calme, presque doux."

Hermione secoua la tête. "Qu'il ait pu massacrer sa famille ainsi me dépasse. »

« La nature humaine dépasse notre compréhension la plupart du temps" lâcha Harry, se rappelant des paroles que lui avait dit un jour Dumbledore. "Beaucoup pensent la connaître, alors qu'en fait elle est insaisissable.»

Laissant la jeune fille sur le parking de l'établissement, Harry rejoignit sa moto, la mine malgré tout songeuse. Le médecin de l'expertise judiciaire avait jugé Tom Jedusor inquiétant, Albus Dumbledore l'avait trouvé hors du commun et Hermione, elle, lui avait confié qu'il était plutôt doux. Ce cas s'annonçait intéressant décidément. Il avait hâte de parler à ce Jedusor et de voir ce qu'il allait pouvoir en tirer.


Voilà voilà pour cette mise en bouche.

J'espère que cela vous a plu ^^

Je ne sais pas encore quand je pourrais poster le second chapitre, donc patience, patience.

Tchousss