Au sommet d'une grande tour faite de lourdes pierres se trouvait, non pas une jeune demoiselle attendant son beau prince charmant, mais un homme en noir dont la plupart ignorait l'existence, il était vêtu d'une longue cape partiellement usée qui recouvrait l'intégralité de son corps, mis à part ses poignets qui, eux, étaient attachés à d'épaisses chaînes.
Ceux qui le rencontraient, disaient qu'ils revenaient d'un face à face avec la mort, ou qu'ils venaient de rencontrer cette légende anthropomorphe connue sous le nom de "La Faucheuse", inutile de dire que lorsqu'on raconte que la mort en personne est prisonnière, les gens avaient tendance à rire au nez des conteurs!
La tour était gardée par un vieil homme à l'allure de paysan, et tout deux recevaient parfois quelques visites dont le captif se trouvait être, en général, le centre d'intérêt.
Ce dernier soupira, ce qui provoqua un écho qui résonna 20 mètres plus bas : jusqu'à l'oreille du gardien qui n'y prêta pas attention, il attendait un nouveau visiteur, et rien ne devait détourner son attention.
Quelques heures plus tard, le vieillard accueillit le nouveau venu. Après de vagues présentations quelque peu inutiles, ils montèrent lentement les escaliers tandis que leurs voix résonnaient entre les murs humides :
"Est-il obéissant?"
Demanda mollement l'inconnu en plongeant ses mains dans les poches de son manteau pour réchauffer ses doigts durcis et gonflés par le froid.
"Pour ça, il faudra gagner sa confiance"
Répondit le vieil homme en jetant un coup d'œil derrière lui.
"Est-il fort?"
Questionna l'autre tout en enfonçant son menton dans son écharpe.
"Je n'ai jamais réussi à soulever la moindre maille des chaînes qui le retiennent ; lui, les soulèvent comme s'il s'agissait d'un ridicule collier de perles.."
Arrivé au sommet de la tour, l'homme observa en détail chaque centimètre carré de la pièce sans trouver de point à fixer.
"Et bien! Pouvez-vous me dire où il se cache ?"
Demanda-t-il en se retournant pour faire face au gardien qui s'était appuyer sur un mur et avait croisé les bras pour observer la scène.
"Peut-être au fond de la pièce, peut-être en face de vous.. Qui sait ?"
L'homme ricana légèrement, et scruta une nouvelle fois l'endroit du regard avant de se retrouver nez à nez avec une masse noire, il écarquilla les yeux et fit un bond en arrière avant de bégayer :
"Qu'est-ce ce que c'est que ça?"
Un mince sourire déforma lentement le visage de vieillard.
"Qui est-ce, vous voulez dire. Si un jour vous avez l'honneur de croiser son regard, vous découvrirez un monde que vous n'auriez jamais imaginé, cela transpercera certainement votre âme"
Dit-il en dessinant, de son index, une croix invisible sur son cœur.
"C'est cela, cessez vos histoires, vieil homme, je hais les canulars."
Répondit sèchement l'inconnu avant de s'empresser de descendre les escaliers sans le moindre signe de politesse à l'égard de son hôte.
Le claquement de la porte d'entrée résonna bruyamment jusqu'à leurs oreilles, mais les deux autres restèrent de marbre. Le gardien croisa à nouveau ses bras sur son torse puis fixa le plafond.
"Cette génération est faite d'idiots, tu ne trouves pas, mon ami?"
Demanda-t-il d'un air exaspéré en regardant son vis-à-vis figé dans la pénombre.
Voilà voilà, court "prologue", j'espère que l'intrigue vous intrigue ! (trop d'humour...)
Je n'ai pas encore terminé d'écrire l'histoire, et, pour tout vous dire, je ne suis absolument pas sûr que le titre convienne véritablement à la suite des événements, héhé !
Merci d'avoir lu :-)
