Bonjour les amies, ou celles que je ne connais pas encore :D j'éspère que vous êtes tous au rendez-vous pour de nouvelles aventures de Clarke et Bellamy, nos héros préférés. Je me suis essayée l'année dernière à deux fanfiction commencées et finies sur un coup de tête, je m'excuse, cette année je compte bien ne pas vous décevoir à ce niveau là et vous pondre quelque-chose de construit et paufiné, quitte à ce que j'y passe mon été ! Donc pour vous mettre à l'aise, et que vous compreniez le contexte, Clarke et Bellamy ne seront pas amenés à interagir tout de suite, mais ça montera en intensité au cours des prochains chapitres donc ne vous découragez pas, et ne vous arrêtez pas au premier sinon en effet vous serez déçus ! :D

Maintenant, sans plus attendre : la suite.

Clarke se tenait debout devant la grande porte. Ses chaussure trop petites la faisaient souffrir, et la pluie battante n'en finissait plus, infiltrant chaque couche de son mince uniforme. A côté d'elle une femme brune, sa mère, regardait nerveusement sa montre et tentait désesperement de couvrir son précieux petit sac à main avec son beau trench flambant neuf. Aucune des deux ne s'adressaient la parole, il n'y avait entre elles que le bruit de la pluie et de l'orage grondant. Clarke tremblait à chacune des gouttes transperçant sa chemise, mais elle ne disait rien. Elle en avait l'habitude. Au lieu de ça elle leva le menton pour regarder la bâtisse et intercepta le regard gêné de sa mère, qui baissa immédiatement les yeux vers le sol.

C'était comme ça depuis deux ans entre la mère et la fille. Il y avait bien longtemps qu'elles avaient arrêté d'essayer de se comprendre, puisque plus rien ne marchait comme avant. Seul un regard suffisait. Et ce regard en disait long sur les termes de leur séparation.

Mais Clarke maintint son regard quelques instants, avant de reporter finallement son attention sur la porte, laissant échapper un soupir inaudible.

- "Ils ont du retard..." murmura sèchement Abby.

Clarke laissa son attention errer sur la porte puis répliqua sans un regard pour sa mère.

- "Tu n'as qu'à me laisser ici, je vais attendre sans toi. Quelle différence y a-t-il après to..."

- "Clarke !" siffla Abby. Elle allait ajouter quelque chose mais un bruit résonna, indiquant que quelqu'un ouvrait la lourde porte.

Celle-ci s'ouvrit sur un homme maigre et austère, qui les pria d'entrer avec un geste brutal. Les deux femmes se glissèrent prestement dans l'ouverture et Clarke se retourna désespérement pour regarder le dernier filet de paysage brumeux qu'elle appercevait à travers la porte, mais l'homme la coupa dans sa rêverie en la fermant violemment. Le choc fit trember le sol et les mur et un residu de poussière leur tomba dessus, à la grande horreur d'Abby qui tenta tant bien que mal d'épousseter son trench à l'aide d'une brochure du pensionnat.

- "Par ici" murmura l'homme avec un drôle d'accent. Clarke lui emboîtat immédiatement le pas et Abby la suivit tant bien que mal, ses talons fins et boueux résonnant à chacun de ses petits pas maladroits sur les grandes dalles froides. Clarke en profita pour lever les yeux et observer avec dégoût l'intérieur du bâtiment ; Le plafond était haut, beaucoup trop haut pourqu'elle l'aperçoive, et seul un lustre poussiereux pendait lamentablement. Ici et là figurait des tableaux crépis par le temps, engloutis pas la sombreur du bois des murs, et de lourds rideaux pourpes cachaient les grandes fenêtres sales. Un peu plus et Clarke se serait crue dans une vieille cathédrale abandonnée par les âges. Les lèvres pincées de sa mère en disaient tout autant sur son sentiment, et même le fin mouchoir parfumé qu'elle employait pour couvrir son nez ne suffisait pas à masquer la puanteur environnante.

Seul le portier ne semblait pas être dérangé, il arborait sur son crâne chauve tout un tas d'inscriptions mystérieuses, et marchait solennellement, tel un geollier menant sa victime au bourreau. Bourreau qui devait d'ailleurs se trouver derrière la grande porte du fond puisque l'homme s'arrêta devant et toqua sèchement.

Un "Entrez !" se fit entendre depuis la petite pièce et le portier ouvrit la porte en grand, découvrant un homme brun à la peau sombre, écrivant hâtivement à son bureau.

- "Vous êtes ?" demanda-t-il d'un ton engageant à l'intention de Clarke.

- "Clarke. Clarke Griffin" dit simplement Abby à sa place.

L'homme se tourna vers elle et la dévisagea attentivement.

- "Vous devez être Abigail Griffin, la veuve de..."

- "Oui" coupa sa mère, la voix étranglée. "C'était mon mari... Et voilà notre fille."

- "Bien sûre." murmura-t-il d'un ton bienveillant en reportant son regard sur Clarke. Il contourna son bureau et vint la regarder de plus près "Elle a ses yeux." observa-t-il en la dévisageant.

- "Vous connaissiez mon père ?" demanda brusquement Clarke.

- "Chérie !" s'exclama Abby d'un ton réprobateur.

- "Non ! Non. Laissez." protesta l'homme avec un sourire. "Les enfants sont curieux, et c'est une qualité appréciable." Clarke ne savait pas vraiment si elle devait se sentir vexée d'être traitée d'enfant où flattée pour sa curiosité, mais elle ne dit rien et fit un signe de tête, l'engageant à poursuivre. "Ton père et moi étions bons amis." dit-il simplement. "Je l'aimais beaucoup.''

Clarke soutint son regard quelques instants puis baissa les yeux pour cacher les larmes qu'elle sentait monter. Mais elle ne devait pas pleurer. Elle ne pouvait pas se permettre de réouvrir cette blessure ici, dans ce nouvel environnement, avec le nouveau tournant qu'allait prendre sa vie.

"Moi aussi, il me manque" murmura-elle avec une voix qu'elle voulait assurée.

"Il nous manque à tous évidemment" soupira Abby, tentant de poser sa main sur l'épaule de Clarke, avant que celle-ci ne la repousse d'un violent mouvement d'épaule.

"Oui il te manque, mais tu n'as pas tardé à le remplacer !" lança-t-elle d'un ton cinglant.

"Chérie, nous en avons déjà parlé plusieurs fois. Ce n'est vraiment pas le moment." dit calmement Abby, interceptant le regard de l'homme pour l'encourager à intervenir.

"Bien." déclara-t-il d'un ton enjoué. "Clarke tu es ici la bienvenue, l'Arche est ravi de te compter comme nouvelle pensionnaire. Vous êtes ici 100, et jusqu'à présent l'Arche est une famille autant qu'une école. Cependant, si tu as le moindre ennui, viens me trouver ; ma porte sera toujours ouverte. Je suis Thelonius Jaha." Ils se regardèrent un instant, ne sachant que dire, puis il rompit le silence en ajoutant : "As-tu des questions ? "Clarke soutint son regard quelques secondes, puis fixa sa mère, et ajouta "Quand sont les prochaines vacances ?" L'homme laissa échapper un petit rire gêné et répondit d'un ton bienveillant "Elles arriveront bien assez tôt, ne t'en fais pas pour ça ! A present je pense qu'il est temps que Mr Titus te montre ta chambre." Il fit un signe de tête au portier qui se dirigea vers la porte du bureau et l'ouvrit en grand pour engager Clarke à le suivre. Elle adressa alors un regard hésitant à sa mère et elles se jaugèrent de longues secondes avant qu'Abby l'enserre fort, comme pour imprimer l'image de sa fille au creux de ses bras. Clarke, elle, n'exerça aucune pression, elle huma simplement une dernière fois le trench de sa mère, parfaitement consciente que malgré leurs différends, cette odeur allait lui manquer.

Voilà les amies, pour ce premier chapitre. Je sais, Bellamy n'y est pas, mais ne vous inquiétez pas, il arrive dès le prochain chapitre ? ゚リノ Merci pour les reviews que vous laissez, vous n'imaginez pas à quel point c'est encourageant et constructif parceque très souvent vous voyiez des choses que nous ratons à force de trop travailler notre texte, donc merci pour vos idées, vos envies, vos suppositions, vos compliments, vos critiques, vos questions, tout est réellement bon à prendre ! La suite d'ici une semaine, avec une rencontre entre larmes et musique, et quelques petites répliques bien connues de tous.

Coco.