Disclaimer : Les personnages de X-men ne m'appartiennent pas, blabla

Genre : Hurt&Confort

Résumé : Ca se passe six mois après X-men 3.

Hebichu.


Réminiscences.

1


« … Viens… à moi… LEVES-TOI ! »

Ses yeux s'ouvrent, glissant sur le cadran d'un vieux réveille qui beugle un son strident aux allures apocalyptiques, sa main, encore engourdie, s'abat sur lui, tel un fléau meurtrier. Adieu boite en plastique, écran digital, et autres circuits, un dernier cri et le mourrant se tue pour toujours… Il est sept heures, tout va bien.
Ou presque.
Son lit grince amèrement sous ses mouvements. Ils sont… lourds, peu souples, et extrêmement… lents. Sa main frotte un œil qui se fait cotonneux et l'ado pousse un long bâillement. On est vendredi, le temps est clair, il fait frais, mais pas trop froid. Son regard se pose sur la fenêtre à sa droite. Il observe avec un silence mortuaire les quatre tombes là, juste en bas…
Il y en aura bientôt un cinquième…
Il soupire, se douche, s'habille et sort de la chambre où règne un silence anémique. Le couloir est abandonné, il ne traîne pas, et va prendre une tasse de café. C'est rapide et bref, un petit déjeuner comme il a l'habitude d'en prendre depuis…
Six mois.
Il marche, en silence, parmi les couloirs qui ont une teinte de lassitude, c'est d'un ennui mortel.
Tout ça !
Ces sculptures, ces décorations aux plafonds… Plus il les regarde plus il n'a qu'une envie…
Tout cramer !
Il soupire, passe une main dans sa chevelure qui a énormément poussée et s'installe devant les tombes. Les lettres d'or lui agressent la vue… X… Charles Xavier repose ici, depuis six mois, comme les deux autres… Scott Summers et le Phénix… La tombe un peu plus loin est celle de Malicia. Il la regarde, regarde, encore, et encore. Elle est morte la semaine dernière en sauvant de la mort Logan.
Une odeur de cigare lui arrive aux narines, elles frémissent. Sentir ce truc de si bon matin. Le machin poilu regarde la stèle, non pas celle de Gray, mais celle de Marie.
Si étrange…
Et pourtant… il l'aimait bien la petite Marie, non ? Plus que lui en tout cas.
Il se lève, alors que le nez du Serval se met en marche et que sa tête n'aille de son côté. La poisse, il n'a pas envie de parler.
Apparemment… Logan l'a compris, puisque sans un mot, il hoche la tête et délaisse l'ado aussi vite qu'il ne s'en été intéressé.
Il marche, mains dans les poches, pour sécher encore les cours. Il reste ici, parce qu'il n'a nulle part où aller, et puis il sert de main d'œuvre pour les combats et les entraînements, mais il ne va plus en cours. Plus jamais il ne s'asssira à sa place, à cause de tout ces souvenirs.
Ces atroces souvenirs !
La pluie tombe tout à coup, et le jeune homme comprend. On enterrerait ce soir… le cinquième. Mais il n'en a que faire, un de plus, un de moins… l'ado ne compte pas, non, il ne comptait plus !
Depuis six mois.
Il s'installe sur un banc, bien plus loin, regardant un ange passer dans le ciel. Apparemment il n'est pas le seul à sécher. Après tout, Warren a bien raison. Des locaux neurasthéniques, des profs cyclothymiques, des élèves adynamiques … Il n'y a plus rien de bon ici, rien à part la liberté inexistante de leur condition.
Il se demande pourquoi tout bonnement les X-Men n'arrêtent pas leur combat contre les sentinelles ? Qu'ils ne laissent pas la vie les quitter une bonne fois pour toute. Eux, les monstres, eux, les choses que les humains doivent annihiler, ou tout du moins l'armée dirigée par le NSA et les services secrets doit massacrer. Ils n'étaient pas mécontents de leur aide, mais… Les humains, cupides et fous, peureux devant l'indomptable, anxieux devant le jugement de leur Dieu. Ces humains…
Tsss !
Il grimace et s'éloigne du terrain d'atterrissage de Warren, qui lui tend un grand sourire, lui faisant penser à une pub à la con. Il ne le regarde pas plus longtemps, et pour fuir la question matinale idiote et sans valeur, à savoir le grand 'comment va aujourd'hui', il se leve, et joue avec son zippo. Ça voulait dire, casse-toi je ne veux pas te parler ducon. Il était devenu encore plus vulgaire, à croire qu'une partie de lui, avait survécu en lui…
Il l'ouvre, et passe le doigt sur le déclencheur, une flamme en sort et se fane sous la fermeture du zippo. Ensuite il le range, précieusement, remontant son col pour échapper aux pleures de miss météo. Pourquoi pleurer ? Lui ? Il n'avait pas versé une larme, non, jamais. Elles étaient restées en lui… en lui depuis six mois.
Il attrape un chewing-gum et regarde la moto de Logan avec des yeux doux, avant de briser pour de bon son ancien lui et de la trafiquer pour sortir de là. Il fait vrombir le moteur, encore, encore et tout d'un coup, il s'envole de cet enfer. Libre, il le serait, pour un temps, pour le temps qu'il désirait. Et tant pis si Logan lui faisait payer, tant pis s'il morflait après… Les coups ne lui faisaient plus rien, les mots non plus. Il est mort, lui aussi, sauf qu'il n'a pas de lettres dorées gravées quelque part.
Il va en ville et gare la moto dans un coin, il laisse le moteur allumé, descend, et glisse dans un magasin, duquel il sort quasiment deux secondes plus tard, avec un blouson en cuir sous le bras. Pas le temps de payer, et pas l'envie, le revoilà sur la moto, se narguant de cet exploit qu'il n'aurait pu faire, il y a six mois. Il l'enfile, lâchant le guidon de la moto, il s'en fiche, qu'il se crash ! Il était déjà mort, sauf que lui, il n'a pas de pierre marbrée pour dire qu'il l'est. Il s'arrête, ailleurs, dans un endroit mal fréquenté, et entre chez un tatoueur. Il allonge le fric et s'installe sur le fauteuil.
Il avait choisit.
Un motif de flammes, avec une rose fanée au milieu, et il avait demandé aux gars de rajouter de la glace et un J… à sa guise… Il grince des dents, juste à la première piqûre… Non, un mort ne peut avoir mal ! Alors il se met à sourire…
L'homme voulu lui mettre une compresse mais il l'arracha, il n'en avait pas besoin… Retour sur la moto, il dévale une grande rue, et refait sa garde robe… sans payer, il avait déjà assez dépenser… et puis ce fut le tour, du coiffeur, et toutes autres folies…
Il rentra, le lendemain, après avoir passé sa nuit dans un bar, à se saouler. Dire qu'il n'avait jamais bu, avant ça !

Pas frais, mal rasé, enfin, pas rasé, la langue encore pâteuse à cause du piercing, le jeans noir troué, volé, avec le t-shirt noir aux motifs de flammes, le blouson, les cheveux colorés en rouge… Il a changé, et tout le monde le regarde. Ils n'ont qu'un mot à la bouche…
Pyro !
Il ricane, jouant avec son zippo… exactement le même que le brun, le même, à l'identique, il l'a fait faire sur mesure… pour lui.
Logan le baffe, Kitty le regarde comme s'il devenait fou. Il tire la langue, montrant une espèce de gélule bleutées… Ouai, il s'était fait un piercing et alors ? Que cette bande de chieurs, le laisse, le laisse vivre sa vie de mort en paix ! Le blouson sur l'épaule, il passe au milieu de la foule, allumant une clope, pour conclure ce qu'il fut. Ce qu'il avait été quand il était encore en vie. Il y avait de cela…
Six mois.
Logan lui envoie une droite. L'ado ne bouge pas. Tornade lui balance une gifle… il ricane. Comme ça ne le touche pas… Peter essaye de lui dire quelque chose, pire, il le touche, et le nouvellement rouge lui brise le bras d'un seul coup. Qu'on ne le touche pas ! C'est clair ? Il retourne dans sa chambre, mettant son lecteur MP3 à fond dans ses oreilles. Que ça fait du bien…
D'être mort.

Kitty passe au travers de sa porte, et le regarde longuement… il se transformait… il agissait comme lui, elle arrache les écouteurs.

- Il est mort ! »

Son regard se fait glacial, et d'un seul coup de poing, il la fait ressortir de sa chambre. Oui, lui au moins, il a la chance d'être mort, au-delà de ces grilles…
Il soupire.
Son corps se roule en boule, comme souvent, essayant de retrouver cette étincelle de chaleur, et il s'endort.

18H36…

Il vient de se réveiller, sa première action… cuisine. Personne ne l'avait vu de la journée, et pour cause, il dormait. Tornade essaye de lui parler, mais elle a droit au sourire des mauvais jours. Une bière, acte qui laisse pantois encore toute la maisonnée. Mais quoi, hein ? Une cigarette et il se cale devant le journal du matin.

- Logan ! »

La blanchode intime le gros chat mal luné de parler au garnement. Il se gratte le torse, avec tout son sex-appeal et s'approche de l'élève, ou ex élève selon les cas.

- Et si… on allait se faire une virée dans un club ce soir ? »

Les coups n'avaient pas marché, ni les sermons, ni rien d'autre. Il faisait juste sa crise d'ado assez tardivement, il fallait le reconnaître !

- Si vous voulez… »
- Tu choisis ! »
- Le Fuckin' ? »

Drôle de choix, mais pourquoi pas, strass, paillettes et filles à poil, voilà de quoi mettre l'ambiance pour parler entre hommes. La main massive tape le dos du gamin et il accepte, ça allait le changer un peu aussi !

21H45

Serval attrape son peigne et remet sa crinière en place, avant d'aller chercher l'apprenti fugueur. Il s'arrête devant sa porte, autre fois en bois, et n'ose pas frapper de peur de la briser en petits flocons de neige.

- Bobby ? »

Le jeune homme sort de sa chambre et plisse les yeux. Oups à croire qu'il veut aussi changer de nom ?

- M'appelle plus comme ça… ce looser est mort ! »
- Et je dois t'appeler ? »
- J ! »

Dji ? Mais c'était quoi ce nom ? Ne lui dite pas que ça avait encore à voir avec… Son regard glisse sur l'ado de haut en bas. Et merde, c'est d'un psy dont il a besoin !
J s'avance parmi les couloirs et grimpe sur la bécane attendant que son conducteur l'emmène. Il est totalement désintéressé, et Logan en soupire.

Derrière une fenêtre du troisième étage, veille Ororo, espérant que Bobby redevienne lui, qu'il arrête de faire vivre quelqu'un qui n'était plus… depuis…

- Six mois… »

Elle repousse les rideaux, la mort de Malicia n'avait rien arrangé à tout ça.

J se cale à une table, près du podium dévisageant une fille qui trémousse la courbe de ses fesses à, à peine dix centimètres de son nez. Le gamin ne la regarde pas, préférant jouer avec son briquet. Logan attrape les bières commandées et après dix minutes de réflexion il se hasarde sur la voix de la communication.

- Jolies formes, hein ? »
- Pas mon style ! »
- Oh ? Oui, tu préfères les brunes ! »
- Hum, le brun c'est plus beau que la fadeur du blond… »
- Alors celle qui arrive doit te plaire ! »

Son regard dévisage une fille qui danse sur du Shakira, les seins à l'air, offrant un spectacle torride qui anime la salle de cris et sifflements d'hommes en rut.

- Tss ! Siliconée ! »
- Ha ça… Tu veux… parler de Malicia ? »

Bobby ne réagit même pas au prénom de son ex-petite amie et regarde Logan avec autant d'intérêt qu'il aurait regardé deux cafards copuler.

- Elle est morte, pour te sauver la vie, et à dire vrai… j'avais plus envie d'elle. Depuis… »
- Six mois ? »
- Hum ! »
- Elle a fait un choix, retirer ce pouvoir, pour toi ! »
- Rien à foutre, c'est pas ça que je voulais, ça me suffisait les baisers mortels, pas besoin de plus ! Mais elle a voulu plus, elle l'a eut ! Et c'est elle qui est partie ! Vous savez quel effet ça fait… de geler de l'intérieur ? »

Logan soupire, Malicia était venue lui raconter l'incident. Il avait été comme un espèce de grand frère protecteur. Pendant la nuit qui leur avait servi de nid d'amour, la jeune fille avait expérimenté quelque chose qui l'avait bouleversé. C'est à un homme glaçon qu'elle avait donné sa virginité. Froid, comme l'Arctique, glacial et abominablement… insensible. De l'intérieur, de l'extérieur, jusqu'à ce qu'elle soit, elle aussi, happée dans cette froideur. Et qu'elle ne s'y perde. Elle était devenue normale, et… ça n'avait rien changé. L'amour de Bobby était devenu aussi gelé que son cœur. Ce jour là, leur amour s'était brisé.

- Hum… nope, et j'ai pas tellement envie de savoir. »

Sans issue, Logan doit rebondir… comment ?

- Et John ? Tu veux en parler ? »

La table se secoue, et vire bleutée… merde sa bière ! Il n'eut pas le temps de la sauver, trop tard, elle est solide… Bon… ça veut dire quoi ? Non ? Touché ? Coulé ?
Le regard translucide ne lui laisse rien présager de bon.

- Il est mort ! »
- Ok… mais j'ai comme l'impression que son âme ne te laisse pas en paix. Ce n'est pas Bobby, ni J que j'ai en face de moi, mais un clone froid de notre allumeur professionnel ! Tu n'es pas lui, tu ne le seras pas ! Je ne sais pas ce que tu cherches, mais laisse John partir… »
- Si je puis me permettre… votre gueule ! »

Le briquet s'ouvre et une flamme bleue lui frôle la joue. Froide, austère et pourtant brûlante. Le rouquin se lève promptement et s'éclipse. Avec rapidité, il se glisse parmi les gens et s'installe dans une impasse. Dans un carton… pour la nuit.

« … Viens… à moi… LEVE-TOI ! »

Il fut réveillé le matin de bonne heure par les passants. Logan n'avait pas essayé de le retrouver, non, il avait pensé, à le laisser se débrouiller, seul, comme John l'avait fait. Peut-être que c'était ce qui lui fallait. Il zona, à travers les rues, mendia, et s'enveloppa parmi la foule.
Et puis quelqu'un lui rentre dedans, un court sur patte, avec un regard de feu. Une image, et derrière l'homme qui lui court après avec un couteau, il emboîte le pas. Il passe devant le cuisinier, et lui fait un croche-pied gelé, qui brise la jambe de l'humain et il retrouve à force de persévérance le petit brun quelques minutes plus tard.

- John ! »

Le jeune homme se retourne et regarde le rouquin avec stupéfaction. Hein ? Comment il connaît son nom ?

- T'es qui toi ? »

Le petit brun prend un air de défensive, il ne sait pas qui est ce gaillard, ni pourquoi il l'a aidé, mais s'il lui cherche des noises…
Bleu, les yeux du gars sont bleus, et non entre le vert et le marron. Ils sont bleus… Bobby eut un coup au cœur et soupira.

- Appelle-moi J ! »

L'autre lui fait un grand sourire et l'invite à le suivre. Il lui ressemble, mais en même temps… Bobby avance, et s'installe sous un pont avec le petit brun qui sort de sous son blouson un méga sandwich.

- T'en veux ? »
- Nope ! »

A la place il s'en grille une et tend son briquet et le paquet à la main tendue devant lui.

- Wa ! Il pète le briquet ! Je l'adore. The Boss a le même ! »
- Hein ? »

The Boss ? Bobby se lève d'un seul homme et choppe le brun par le col.

- Il s'appelle John ? Il est brun ? Les yeux verts marron ? Il a ta taille ?
- Heu… je sais pas, il se montre rarement. J'ai juste vu son briquet à cause de la flamme et de la blancheur des dents du requin. Pourquoi tu le cherches ? »
- Hum… »

Son ami du moment termina son sandwich avant de l'emmener voir le fameux Boss, Bobby était excité, voir… très agité. Es-ce que…

- C'est là bas, tout au fond… Mais j'y vais pas. »
- Pourquoi ? »
- C'est un mutant, il me fait peur ! »
- J'en suis un aussi… »
- C'est vrai ?! »

Bobby fit une rapide démonstration de son pouvoir et demanda au brundinet de l'attendre là, et de ne pas bouger. Il avança, pressé par la peur, par l'envie et… la curiosité. Cinq personnes, et un briquet… ce bruit… ce bruit… ce clic, comme le bruit d'une sécurité d'arme que l'on ôte, ce bruit, ce grattement du fer contre la pierre qui provoque l'étincelle, et le feu.
Le feu qui naît.
Beau, puissant, chaleureux et terrifiant ! Et le clac, le ton final à la danse de la flamme. Un homme s'approche de lui, rapidement il lui gèle les pieds. Des mutants ouai, mais ils manquent d'assurance, surtout face à lui. L'homme était dans le noir et, lorsqu'il fut près… Aucun doute possible c'était bien lui !
Le briquet de son ami, ennemi, ou il ne savait trop quoi. Son alter ego… Mais le visage, le corps, et le regard qui allait avec… ce n'était pas ça…

- Où tu as eut ce briquet ? »

Un sourire en coin et l'homme saute dans les airs pour lui décocher un coup de genou dans les maxillaires. Bobby grogne et se change en homme des glaces.

- Oh un yéti ! Trop d'honneur. The Boss va te foutre dans son whiskey coca toute à l'heure. »
- Dernière fois que je le répète tu l'as trouvé où ? »
- Pris à un cadavre ! Peut-être que je l'ai tué, pour le briquet ! »

Bobby prend un air grave, et d'un coup sec, il gèle le bras du boss, celui tenant le briquet et l'explose en milliers de petits cristaux. Il attrape le briquet, jetant un doigt avec négligence, alors que le mutant hurle de douleur. Tuer ? Tuer Pyro ? Il se fichait de lui. Personne n'avait pu tuer Pyro à part cette conne de Gray ! Personne d'autre que Gray…

- Espèce de… »

Bobby continua la torture… l'autre bras vola en éclats, puis une jambe. Jusqu'à ce que le mutant le regarde dans les yeux et ne le supplie.

- Je… je l'ai acheté, à un gars sur le boulevard, Montoya, il revend des trucs volés ! »

Bobby n'eut aucun scrupule, et pulvérisa la dernière jambe laissant le gars s'égosiller dans son coin. Volé ? Comment Pyro avait pu se faire délesté de la seule source de feu qu'il avait. Et quand bien même savait-il générer les flammes tout seul comme un grand, il ne l'imaginait pas s'en débarrasser. 'Plutôt crever', lui avait-il dit quand Bobby lui avait demandé pourquoi il ne l'avait pas vendu pour manger. J resta longtemps à regarder le briquet, et le glissa sur sa joue, cristallisant le motif du requin. Et puis ses yeux s'ouvrirent en grand et avec l'ardeur du briquet, il reforma cette flamme bleutée qui gela tout le repaire, en cercueil silencieux ou rien ne survivrait…
Il retrouve le petit brun dans la ruelle, qui regarde avec curiosité et horreur mêlée l'entrepôt recouvert de neige et de glace. Il lâche cette image qui lui faisait penser à l'affiche du film, 'le jour d'après' et lui sourit.

- Ils auraient dû t'employer pour faire les décors du film, tu sais celui où l'humanité retourne à l'air glacière ! »

Bobby ricane, les humains auraient sûrement adoré, le côté réalisme, mais tout de même… un mutant sur le tournage d'un film, jamais il ne serait sorti sur les écrans si ça s'était su ! Sa main dont il vérifia la température avant, se mêle dans la crinière brune devant lui. Il dépose ensuite dans la main du petit, le briquet qu'il s'était fait faire et garde au creux de sa main l'original.

- Bon, faut que je trouve un gars, un marchand au noir, un certain Montoya. »
- Je le connais, il me refile des trucs de temps en temps… Il est important pour toi ce John ? »
- Hum… »
- Alors je vais t'aider, autant que je peux, mais Montoya exerce que les jeudi, alors… »
- Ok, ben tu me fais visiter la ville ? »
- Ok ! Viens ! »

Bobby regarde une dernière fois le briquet de Pyro, il a l'impression…

« Merci… maintenant avance…. BOUGE ! »

... que c'était le briquet qui l'avait appelé pendant ces six longs mois… ces rêves étranges, ces voix à l'intérieur de sa tête… Maintenant, il doit avancer, pour aller où ? Montoya !

La main du petit gars attrape la sienne et il le tire parmi la jungle de la rue…


Etonnament j'ai commencé l'histoire au présent et je suis passé après au passé... le début est bien au présent, mais je trouve qu'un récit tout au présent c'est moche... -- hésitez pas à dire si ça vous choque ou pas merci!