-1Titre : Son corps est un rêve

Auteur : Anders

Genre : one-shot romance

Rating : K

Note de l'auteur : wouhou, je n'ai jamais fait d'hétéro sur Bleach. Ça me fait bizarre. C'est beaucoup moins rigolo que le yaoi (ben oui, moi, quand j'en écrit, c'est toujours pour des raisons comiques ou sadiques --'). Je me demande ce que vous allez en penser. En tout cas, à la fin, ma marque de fabrique…enfin vous verrez bien…

Rukia dormait.

Elle rêvait de Renji. De qui d'autre ?

Chez Renji, tout était parfait. Depuis quand s'en était-elle aperçu elle l'ignorait. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle frissonnait en pensant à lui.

Elle se souvenait de ses caresses, comment il faisait longuement glisser ses mains dans son dos, avec un sourire, à moitié ricanant, parce qu'il savait que ça lui faisait de l'effet, et à moitié surpris, car sa réaction l'émerveillait.

Oui, il avait été aussi heureux qu'elle lorsqu'ils s'étaient enfin parlé. Leurs lèvres avaient finies par se trouver toutes seules, un seul et même sourire sur ces bouches avides.

Alors, Rukia avait entrelacé ses doigts fins dans les cheveux rouges sang. Ce rouge qui à présent, loin d'être agressif, lançait un appel érotique fou.

Ils étaient doux. Lourds mais souples, agréables au toucher comme du tissu.

Elle l'avait laissé égarer ses baisers sur son cou, elle-même gorgée d'ivresse. Elle sentait les mains malhabiles sur elle, trembler en se posant sur ses hanches.

Rukia se souvenait bien du corps de Renji. Il n'y avait rien de plus parfait, tout simplement. Sa nudité l'avait transpercée; elle avait eu le réflexe de caché son propre corps, honteuse tout à coup des défauts qui le caractérisaient.

Renji était beau. Elle était seulement jolie. Et encore.

Elle n'était pas certaine de mériter un tel cadeau.

Mais à cet instant, il s'était penché sur elle, et avait murmuré d'une voix rauque : « Je t'aime, Rukia. »

Tout à ses souvenirs, en forme de rêve, Rukia fut surprise quand des lèvres se posèrent sur les siennes.

Elle crût alors goûter à nouveau la saveur de son enfance, aux tendres bisous qu'ils échangeaient craintivement étant enfants, puis immédiatement embarrassés, se jurant de ne plus recommencer.

Tout à son image mentale, elle laissa échapper, dans un soupir, tandis que la bouche s'éloignait : « Moi aussi…Renji ».

Ulcéré, Ichigo s'écarta de la shinigami endormie. Les joues empourprées par l'humiliation et cherchant à ravaler la boule qui lui bloquait inexplicablement la gorge, le jeune homme se rassit à sa place, surveillant le sommeil de Rukia.

Il avait l'impression d'être ridicule. Mais cela n'expliquait en rien la poigne de fer qui s'était refermée sur son cœur, l'emprisonnant, le serrant à le faire claquer.

Aucune importance. Rukia dormait.