Voici donc ma deuxième fanfic. Pas du tout dans le même style que la précédente (L'envol de l'impératrice) mais toujours avec le même personnage principal...
Je précise que rien de ce qu'il vous semblera s'apparenter à Harry Potter ne m'appartient. Si vous voyez des similitudes avec d'autres fanfics, c'est involontaire (il me semble qu'il y en a une autre sur le même sujet, mais je ne l'ai pas encore lue, justement pour ne pas êre influencée).
En espérant que cela vous plaira...
Juste pour une voix
Minerva McGonagall ouvrit péniblement les yeux, passablement éblouie par un rayon de soleil qui filtrait sous le rideau de la fenêtre. Elle eut un moment de méfiance quand elle réalisa où elle se trouvait.
Qu'est-ce que je fais encore à Poudlard en plein mois de juillet ?
Cette réflexion fut tout de suite suivie de la réponse à voix haute.
« Le courrier des élèves, c'est vrai ! »
Ou plutôt, d'un élève. Habituellement, elle ne venait à Poudlard qu'un seul jour en juillet, afin de tout envoyer aux élèves et aux professeurs, puis elle retournait continuer ses vacances chez elle.
Elle bailla puis s'étira de façon la plus féline possible avant de se lever.
Une fois, elle avait tenté de remplir sa mission directement depuis chez elle, mais bon nombre de hiboux, chouettes et autres créatures volantes non-identifiables s'étaient perdus en route, le trajet étant très long depuis son manoir écossais, et certains élèves avaient reçu leur convocation le soir d'Halloween.
Depuis cette année désastreuse d'un point de vue administratif, le professeur McGonagall avait envoyé le courrier depuis l'école, avec les hiboux de l'école.
Mais cette fois-ci, il y avait encore un problème : l'un des nouveaux élèves de première année ne parvenait pas à obtenir sa, ou plutôt ses lettres d'admission. Résultat, cela faisait deux semaines qu'elle devait rester au château et envoyer, chaque matin, une lettre de plus.
Pour couronner le tout, elle devait, lors de chaque envoi, veiller à ce que l'adresse soit toujours valable.
Mais en ce dimanche matin, quand elle vit revenir les douze chouettes et dix-huit hiboux bredouilles, signifiant que le destinataire n'avait toujours rien reçu, elle se mit dans une rage noire.
« Mais c'est pas possible ! Je vais les leur faire bouff…, moi, ces lettres ! J'en ai marre : aux grands maux, les grands remèdes ! »
Ignorant les oiseaux qui tendaient déjà la patte pour une nouvelle tournée, elle sortit en trombe de son bureau, se dirigeant vers celui du Directeur. Elle y entra avec la délicatesse d'un ouragan, sous le regard amusé du propriétaire des lieux.
« Que puis-je pour vous ?
- Albus Wulfric Perceval Brian Dumbledore ! J'en ai assez d'envoyer les chouettes tous les matins ! Faites ce que vous voulez : un portoloin, un kidnapping, une apparition, une vision, achetez un canard en plastique, mais c'est la dernière fois que j'écris ces lettres ! Harry Potter n'en recevra pas une de plus !
- Vous accepteriez qu'un élève manque la rentrée scolaire parce que vous avez perdu un peu de votre sang-froid ? Demanda Dumbledore, les yeux étincellants de malice.
- Bien sûr que non! J'irai le chercher moi-même! Vous m'avez empêché de le faire depuis dix ans, - oui, je sais que vous avez fait en sorte que jamais je ne puisse l'enlever de chez ces moldus – mais là, je vous jure que je lui donnerai sa lettre en main propre! »
Elle avait hurlé cette dernière phrase et restait là, haletante, face à Dumbledore qui lui souriait toujours.
« Le point négatif dans votre plan, Minerva, c'est que demain, vous n'aurez plus de voix si il faut aller chercher Harry chez lui. Aussi, je vous suggère de tout fairer pour qu'il recoive son courrier aujourd'hui, parce que demain, vous lui serez inutile en étant muette. »
Au moment où Minerva voulut répliquer, Hagrid entra dans le bureau du Directeur, une plume et un parchemin à la main.
« Bonjour professeur Dumbledore. Professeur McGonagall, je vous cherche depuis ce matin...
- On me trouve soit à la Volière, soit derrière mon bureau en train d'écrire encore et toujours ces fichues lettres! »
Hagrid la regarda, perplexe. C'était la première fois qu'il la voyait au bord de la crise de nerfs. Voyant qu'elle se calmait petit à petit, il osa :
« Comment vous avez fait le framboisier et le glaçage, il y a deux jours ? »
Il y eut un instant de battement. Visiblement, ni Dumbledore, ni McGonagall n'avait songé à une telle question. McGonagall sentit le regard de Dumbledore se tourner vers elle.
« Vous avez fait un framboisier ?
- Oui.
- Et je n'ai même pas eu droit à une part?
- Est-ce que vous vous souvenez de moi, entrant dans votre bureau, ce jour-là ? Demanda McGonagall.
- Non.
- Vous souvenez-vous de l'assiette avec une généreuse part de gâteau, posée sur vos dossiers ?
- Non.
- Alors non, vous n'avez pas eu droit à une part.
- Mais vous êtes cruelle !
- Et bien plus encore. » Puis elle se tourna vers le garde-chasse. « Hagrid, je vous envoie dans la journée, la recette par phénix. »
Hagrid hocha la tête, puis, après un dernier salut, sortit.
« Par phénix ? J'ignorais que vous en possédiez un.
- Mais je n'en possède pas, monsieur le Directeur.
- Ah non ! Vous n'allez pas prendre Fumseck ? C'est hors de question! »
Exactement pour le contredire, l'oiseau au plumage rouge et or se posa sur l'épaule de McGonagall en un gracieux battement d'ailes. La sorcière le caressa en regardant Dumbledore avec défi.
« Fumseck, tu sais que tu pactises avec l'ennemi? »
Pour toute réponse, le phénix poussa un joyeux piaillement en tendant le cou sous les doigts de McGonagall, qui s'empressa d'ajouter :
« Une fidélité à toute épreuve, n'est-ce pas ? »
Dumbledore s'avoua vaincu.
« Au moins, cela vous a clamé ! »
L'expression de la Directrice-Adjointe changea du tout au tout.
Oops...
« Tout à l'heure, je vais envoyer quatre-vingt deux hiboux. Si Harry Potter ne les reçoit pas, il faudra envoyer quelque'un. »
Sur ce, elle quitta la pièce, Fumseck toujours sur son épaule.
Merci d'avoir lu jusqu'ici! Si vous pouviez laisser une p'tite review... ca me ferai très plaisir!!
Thjazi
