Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle FanFiction !

Je continue sur la lancée de "I Wonder If You'll Say You're Sorry" en écrivant à nouveau sur le vidéaste Markiplier et son univers. Comme dans ma précédente FF, les descriptions sont en français mais les dialogues en anglais.

Cette FF sera en trois chapitres.

Pas de disclaimer, les personnages présentés sont réels.


Exorcism - Chapitre 1 : Folie.

Los Angeles, studio.

Une équipe y travaillait silencieusement depuis le début de la journée. Le silence fut interrompu lorsque la porte d'un des bureaux s'ouvrit, et qu'un homme en sortit.

Le chef de l'équipe quitta sa pièce de tournage de vidéos pour rejoindre ses coéquipiers dans la salle principale.

Il demanda alors d'une voix forte, pour se faire entendre à travers les casques audio que chacun portait :

"Kathryn and Amy, can we talk about the editing of tomorrow's-"

Il se mit à tousser violemment, coupant brutalement sa phrase. Les deux interpellés s'étant retournés pour répondre à la demande de leur chef et ami s'interrogeaient du regard, tandis que la quinte de toux continuait.
Arrivant à se contrôler, se calmant peu à peu, il termina sa requête : "... I was saying, I wanted to check tomorrow's video... *cough, cough* FUCK, why do I suddenly feel I'm hardly breathing ?!"
Il recommença à tousser, plus hardiment. Ladite Amy se leva et s'approcha de l'homme toussant, son petit-ami, posant une main sur son dos, et une main sur son thorax. Elle le fixa dans les yeux.
"Are you okay ? Do you want to drink ?... Breath with your nose... " Rien n'y faisait, il toussait à s'en décoller les poumons, les larmes perlant au coin de ses yeux fermés telle l'intensité était forte.
"Mark ! Answer me in any ways !"
L'interpellé Mark se dégagea de l'étreinte de son âme sœur, et leva sa main, comme pour lui signaler d'attendre.
Amy lui jeta un coup d'œil sceptique mais le laissa tandis qu'il se dirigeait vers la salle de bain, toujours secoué par ses quintes.

Arrivé dans la salle de bain, il ferma la porte et toussa de toutes ses forces, comme pour extraire la supposée chose coincée dans ses poumons. Il se cramponna au bord du lavabo, il serra tous les membres de son corps lorsqu'il sentit qu'il allait presque vomir sous la pression. Il s'arrêta alors, suffocant.
Ouvrant le robinet, l'eau glissa dans la bouche de Mark, qui, après quelques gargarismes, essaya de l'avaler. Mais le liquide incolore n'eut même pas le temps de descendre dans l'œsophage du jeune homme que ce dernier recracha tout alors que la toux, qui s'était calmée, reprit de plus belle.

Il y avait maintenant de l'eau partout, par terre, sur le miroir. Dans le lavabo.
Et c'est lorsque Mark rouvrit les yeux qu'il vit que l'eau était rougeâtre.

Son regard passa de l'eau teintée de sang à son reflet dans le miroir. Un filet de sang coulait lentement sur sa lèvre inférieure, tombant dans le siphon. Il fut pris de panique. Que se passait-il donc ?! Il cracha du sang, toussait à en mourir ! Il s'essuya les lèvres avec une serviette, et enleva les larmes qui avaient coulé par automatisme sur ses joues. Au moins, la toux s'était arrêtée, mais celle-ci s'était remplacée par un envie soudaine de vomir.
Néanmoins, Mark sortit de la salle d'eau, et tomba nez à nez avec Amy, qui l'attendait dans le couloir. Elle avait l'air inquiet.

"- Mark... Is everything okay ? You've been coughing for ten minutes straight ! We heard you in all the studio ! And... Why your eyes are bloodshot ?!, s'imterrompit-elle. Mark !

- It's... Everything is fine., répondit-il, d'une voix faible et rocailleuse."

Tandis que les autres membres de la Teamiplier observaient la scène discrètement, Amy éleva soudainement la voix et se planta devant Mark, mains sur les hanches. Elle affichait un air sévère.

"No, I can see you're not fine ! Don't lie to me, just to avoid me to be worried ! I'm tired of this game you play with me !
I've kept an eye on you those last two weeks, I thought you were cured from your seasonal sickness, but you're clearly not ! This last three days you're as white as sheet, you only talk to us for work, and I feel like you're not really here with us.
So, continua-t-elle, presque sans interruption, you're gonna tell me what's going on—I don't care how many time the story's gonna take, I will wait the time you need to tell me—.

What. Is. Going. On ?!"

Amy se stoppa enfin. Mark était éberlué : il n'avait jamais vu sa copine dans cet état. Elle devait aussi être sur les nerfs, lui aussi avait observé de sa part un comportement plus étrange que la normale. Même si elle le cachait habilement, il n'était pas idiot, il le voyait aussi. Mais peut-être était-ce dû au fait que lui-même soit "dérangé" qu'il percevait cette différence, alors qu'en réalité, tout était normal ?
Il ne savait plus quoi croire.

Mais ce qu'il savait c'est qu'il n'arrivait pas à sortir un son.

Il avait ouvert la bouche, pour tenter de lui avouer qu'il lui arrivait définitivement quelque chose, mais aucun son n'était émis par ses cordes vocales.

Amy le regarda suspicieusement. Tentait-il de faire le pitre ? Elle eut bientôt sa réponse lorsque Mark empoigna ses épaules, mouvant ses lèvres, mais sans aucun son de sa voix.
La jeune femme cria lorsque Mark commença à pleurer.

Il n'arrivait plus à parler. Il était subitement aphone.

Kathryn accourut et tomba des nues quand elle vit son ami, couvert de larmes, secouer de toutes ses forces Amy, comme pour solliciter son aide.
Kathryn commença par retirer Amy des mains de Mark ; elle lisait la peur dans les yeux de son amie, qu'elle prit dans ses bras, posant sa tête sur son épaule, pour dévier son regard de Mark.
Elle amena Amy dans le salon, l'assit sur le canapé ; elle était prise de spasmes et pleurait lentement, mains sur ses yeux.

C'était sûr que voir son petit copain soudainement muet pris d'un accès de folie, essayant de communiquer uniquement en secouant la personne, ses lèvres bougeant dans le vide, pouvait être traumatisant.

Kathryn revint dans le couloir vers Mark, qui avait scellé ses lèvres. Il avait l'air ravagé, et triste à en mourir. Elle lui prit la main, la serra, et l'amena vers la porte d'entrée.
Direction, l'hôpital. Peu importe ce qui avait infecté son corps, seul un expert pourrait l'aider.

Elle attrapa en vitesse les clés de la voiture, et ouvrit la porte. Mais elle entendit soudainement un énorme "BOUM" derrière elle. Et elle ne sentit plus la grande paluche de Mark dans la sienne.

Elle se retourna pour découvrir un spectacle horrifiant : Mark, après s'être délivré de la prise de Kathryn, avait, dans le bureau adjacent, attrapé Ethan par les cheveux, pour le tirer de sa chaise. Ethan était par terre, chevelure toujours entre les doigts de Mark, tandis que ce dernier lui "criait" au visage. Toujours sans aucun son sortant de sa gorge.

Kathryn courut au secours du garçon à terre, qu'elle prit à la taille pour l'emmener loin de Mark. À une distance raisonnable de "l'agresseur", elle lâcha Ethan, qui s'empressa d'attraper la première chose qui lui tomba sous la main pour frapper Mark, qui n'était pas dans son état normal. Face à eux, il les regardait de ses yeux injectés de sang, d'un regard triste. Mais quelque chose luisait dans ses iris que ses camarades ne sauraient qualifier ; en tout cas, cela ne présageait rien de bon.

Un vulgaire carnet de notes dans la main, Ethan fendit les airs et alla l'abattre sur le crâne de Mark, à plusieurs reprises, afin de rendre à son ami sa conscience, mais rien n'y faisait ; il restait toujours immobile à les regarder. Et, alors qu'Ethan continuait de taper le front de Mark avec son carnet, celui-ci gifla Ethan, pour s'échapper de son emprise, et, en une demi-seconde, plaqua Kathryn contre le mur en la tenant par la gorge.

Kathryn émit un cri de surprise alors que les deux mains de Mark allèrent serrer la gorge de la jeune femme, complètement perdue et entravée. Ethan, quant à lui, réagit au quart de tour et agrippa Mark par les épaules. Il souhaitait le tirer en arrière, mais c'était comme s'il s'était ancré au sol. Rien à faire. Le youtubeur continuait d'étrangler son amie, tandis que le garçon à la chevelure bleue tentait de l'en empêcher. Kathryn ne tiendrait plus longtemps, elle sentait les ongles courts s'enfoncer dans sa peau fine à mesure que les doigts pressaient. Elle était fichue. Ethan frappait maintenant Mark de toutes ses forces, poings fermés.

Puis.
Soudain.
Mark lâcha sa victime.
Il laissa tomber ses bras le long de son corps.
Il ne sentait plus rien.
Il resta immobile, regardant d'un œil vide Kathryn qui, reprenant son souffle, les larmes roulant lentement sur ses joues, tomba au sol.
Il sentit vaguement Ethan arrêter de frapper, et vit sa silhouette s'approcher de Kathryn, l'aidant à se relever pour s'éloigner de Mark le plus vite possible.
Il sortit lentement de sa torpeur.
Il sentait ses yeux brûler.
Il sentait ses doigts le picoter.
Il sentait ses poumons presque agoniser.
Il sentait quelque chose en lui remuer. Quelque chose de douloureux, mais bizarrement familier...

Il posa alors lentement un pied en avant, devant le mur vide, quitté plus tôt par ses amis. Il posa l'autre pied. L'un après l'autre, comme un enfant apprendrait à marcher, il se dirigeait avec peine vers la sortie du bureau. Il se stoppa lorsqu'il aperçut ses coéquipiers, à l'autre bout du couloir, qui souhaitaient s'enfuir par la porte d'entrée, bloquée alors par Mark. Amy frémit en le voyant, et Ethan s'occupa de pousser les deux femmes à nouveau dans le salon.

Le corps de Mark se mit à trembler. Une soudaine envie de trucider ces personnes le submergea. Mais cette pensée fut vite contrée par un vague souvenir de sentiment affectif envers eux.

Il ne comprenait rien. Mais il savait qu'il détenait une ultime chance. Il débloqua ses jambes à nouveau figées au sol, s'élança vers la porte d'entrée, et, tendant le bras, l'ouvrit à la volée. Il sentit les battements de son cœur s'accélérer.

Il pensait avoir repris un peu le contrôle de son corps. Ne réfléchissant plus, il quitta l'appartement, et courut, courut, courut, courut... Il courut sans perdre son souffle, il courut sans redouter de trébucher, il courut sans se soucier d'une destination.

Il voulait comprendre, mais il ne voulait pas savoir. Il voulait s'écarter d'eux, mais il ne voulait pas s'éloigner d'eux. Il voulait les tuer, mais il voulait les protéger.

Alors que le silence retombait dans l'appartement chamboulé après le départ de l'américain, Amy prit la parole, et chuchota doucement à ses amis :
"He... He is possessed, isn't he ?".