Chapitre 1
Il pourrissait dans ce cachot depuis plus d'un an. Ses yeux s'étaient accoutumés à la pénombre permanente et ses repas se constituaient de rats morts depuis des jours. Ses muscles autrefois saillants avaient fondu, ses yeux rieurs s'étaient enfoncés dans ses orbites. Il avait perdu 20 à 30 kilos, le laissant sous la forme d'une ruine squelettique. Ses cheveux, auparavant noirs comme la nuit et maintenant noirs de crasse accumulée, lui tombaient sur les épaules. Il ne savait plus où il était. Il ne savait plus comment il s'appelait. Si cela continuait…
Le bruit de la porte renforcée interrompit le cours de ses pensées. On venait le chercher.
Deux légionnaires encadrant un Légat entrèrent dans le cachot. Ils le prirent par les épaules tandis que le Légat dépliait une liste : « Corax Wulfmac, vous êtes condamné à mort pour les chefs d'accusations suivants : vol de propriétés de l'Empire, meurtre de cinq gardes dans l'exercice de leurs fonctions, meurtre de plus de sept citoyens impériaux, et tentative d'assassinat d'un Légat Impérial. Vous serez mis à mort à Helgen. Légionnaires ! Emportez cette ordure ! »
Il fut trainé hors de la prison, la lumière l'aveuglant momentanément, et jeté dans un chariot où attendaient déjà trois autres hommes. L'un d'entre eux, un nordique aux cheveux blonds ,lui adressa la parole : « Eh, l'ami, vous êtes aussi tombé dans l'embuscade de ces impériaux ? »
Corax ne répondit pas, incertain qu'il pouvait encore parler après tout ce temps. L'homme assis à la droite du nordique lâcha une insulte suivie de mots marmonnés dans sa barbe. Le chariot traversait une forêt dense et verte. L'air était frais, une nouveauté par rapport à Cyrodiil. Corax releva la tête juste à temps pour entendre le nordique appeler son voisin « Ulfric Sombrage, le vrai Haut-Roi de Skyrim ». Ulfric… Il avait déjà entendu ce nom avant sa captivité. Un vétéran de la Grande Guerre, qui était Jarl de Vendeaume. Ainsi, se dit Corax, Skyrim connaissait une guerre civile. Les choses semblaient avoir changé depuis sa capture.
Enfin, le chariot arriva dans une petite ville. Le général Tullius discutait avec un Thalmor non loin de la porte par laquelle le chariot était passé. Sa présence surpris Corax. On ne l'aurait pas envoyé mater une rébellion sans importance. C'était mauvais signe pour l'Empire si le Général Tullius était requis pour cette guerre. Il n'eut pas plus de temps pour y penser : le chariot venait de s'arrêter et les prisonniers en sortaient lentement. Un soldat muni d'une liste appela un par un chaque prisonniers jusqu'au voisin du nordique blond, nommé Ralof si Corax avait compris. Il tenta de courir en s'exclamant qu'il ne mourrait pas ici. Corax compatit quand il vit les archers l'abattre comme un chien.
C'est alors qu'il fut appelé : « eh, vous, là ! Approchez ! ». Il se dirigea vers l'homme en s'efforçant de ne pas tomber.
« Quel est votre nom ? »
« Je suis Corax, Corax Wulfmac. »
Les soldats assez proches pour l'entendre s'écartèrent un peu plus de lui, leurs yeux remplis de peur.
« Le Fléau Impérial ?! Mais qu'est-... »
Le soldat fut interrompu par un capitaine : « Hadvar, qui que ce soit, il va au bloc ! »
Le soldat nommé Hadvar se reprit et enjoignit Corax à avancer vers le bloc. Obéissant sans réellement écouter, Corax était plongé dans ses pensées. Il se souvenait de son surnom. Il se souvenait de son talent dans l'art de tuer. Il se souvenait de son identité. Lorsqu'il émergea de ses souvenirs, son tour d'être décapité était venu. Il fut mis à genoux devant le billot, sa tête reposant sur le sang gluant du précédent condamné.
Note de l'auteur :
Bon, ceci est ma première fanfic donc ça risque d'être un poil brouillon (voire beaucoup plus qu'un poil). Je précise que je n'utiliserais pas nécessairement les dialogues du jeu (parce que je m'en souviens plus et que c'est pas super marrant). Les villes seront nommées en français mais les provinces en anglais (me demandez pas pourquoi). Et puis sinon, commentez (c'est toujours sympa d'avoir des retours) et puis voilà. J'espère que le début vous a plu en tout cas
