Chers lecteurs et lectrices ouais je suis en forme ces temps-ci ! Les vacances, l'obtention du bac, tout ça joue beaucoup dans ma bonne humeur ! =D Bref, ce serait dommage de ne pas vous en faire profiter pas vrai ? ;D Donc, voici une nouvelle fic en GaaHina qui devrait compter une quinzaine de chapitres si je me débrouille bien. J'aimerais faire quelque chose d'assez court mais bien construit comme la fiancée du Kazekage, on verra bien ce que ça va donner ! Juste une petite information, ça fait plusieurs mois que j'ai commencer cette fic mais j'ai dû changer des détails en court de route, comme le caractère de Gaara par exemple pour qu'il colle mieux au personnage et ne pas faire d'OOC. Dans la première version il était beaucoup plus dragueur bref une horreur quoi ! Celui-ci est beaucoup mieux de mon point de vue mais c'est à vous de me donner vos impressions ;D

Un baiser au détour d'un couloir

Résumé : Gaara veut se débarrasser de deux filles qui le harcèlent, il trouve la solution en la personne de Hinata. Mais la situation est plus compliquée que prévue.

Couple : GaaHina

Rating : T (pour l'instant, j'hésite encore à faire un lemon)

Genre : Romance, hétéro, UA, schoolfic

Disclamair : Je ne le fais que parce que c'est obligé, sinon, vous pensez bien que je proclamerais à qui veut l'entendre que les personnages de Kishimoto sont les miens ! Surtout Hinata et Gaara, ce sont vraiment mes chouchou ces deux-là.

Bonne lecture !

Haruko ou desiderata-girl

Chapitre 1 : La proposition.

Enfin débarrassé de ces deux sangsues, ce n'était pas trop tôt. Malheureusement, il se doutait bien que sa petite diversion ne les retiendrait pas très longtemps. Il lui fallait une méthode radicale pour les écarter définitivement. Mais qu'est-ce qui serait assez fort pour leur faire lâcher l'affaire ? Gaara poussa un profond soupir d'exaspération.

Le silence qui l'entourait actuellement lui était compté, ce calme apaisant sans cris hystériques... Néanmoins, il fut troublé par des bruits de pas. Non ! Cela ne pouvait pas être ces deux folles ? Pas déjà ? Le roux leva la tête et constata avec soulagement qu'il ne s'agissait que d'une fille qu'il ne connaissait pas.

Elle était plutôt petite et fine, la peau pâle, de longs cheveux noirs aux reflets bleutés avec une frange droite et courte, une poitrine assez imposante, remarqua-t-il de son regard perçant après avoir détaillé chaque centimètres carrés de son corps. Subitement, leurs regards se croisèrent et il fut surpris de découvrir l'étrange couleur de ses yeux, un blanc nacré presque irréel. Hm, pas trop moche, plutôt jolie même, la personne idéale pour obliger les deux groupies à lui foutre la paix.

Et comme par un heureux hasard, il les entendait qui se rapprochaient. Décidément, elles n'avaient pas mis longtemps. Lorsque la jeune fille arriva à son niveau, Gaara la prit par l'épaule et la poussa contre le mur pas trop fort quand même, il n'allait pas blesser celle qui pourrait peut-être le libérer de ses pots de colle.

Il plaqua ses deux mains de chaque côté de son visage rougissant. Rougissant ? Écarlate plutôt. Elle devait probablement être gênée par la situation mais qu'importe après tout.

_ Laisses-toi faire, murmura-t-il en approchant progressivement son visage du sien.

La brune n'eut même pas le temps de répliquer ou de comprendre ce qui se passait que déjà, le jeune homme emboîtait sa bouche dans la sienne. Sa langue vint lécher celle de l'inconnue qui paraissait complètement dépassée par les événements. Il ne sut si ce fut inconscient ou voulu, pourtant, progressivement, elle répondit à son baiser. Ses mains frêles s'agrippèrent au tissu de sa chemise et elle réduisit encore un peu l'écart entre eux.

Gaara s'étonna lui-même d'apprécier cet échange, pourtant ce n'était qu'un simple baiser, mais il y avait quelque chose de pur auquel il n'était pas habitué chez cette fille. Et cela se ressentait dans sa façon de l'embrasser. Néanmoins, il ne put vraiment profiter de cet instant, puisque des hurlements se firent entendre juste à côté d'eux.

_ KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! GAARA-SAMA ! NOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Décidant de les ignorer encore un peu, le Sabaku No continua à embrasser langoureusement la jeune fille dont il ne connaissait toujours pas l'identité. Celle-ci s'était crispée au moment où les groupies avaient crié leur désespoir, mais ne s'était pas écartée de lui pour autant. En vérité, cette situation amusait beaucoup le garçon.

Mais bon, il était temps de couper court aux festivités, alors il ôta ses lèvres de celles de la brune et tourna la tête vers les deux sangsues qui pleuraient presque l'une sur l'autre. Il leur jeta un regard glacial avant de déformer sa bouche en un rictus mauvais.

_ Compris les boudins ? J'ai déjà quelqu'un, alors cassez-vous maintenant.

Les boudins en question eurent un hoquet de stupeur puis partirent en pleurnichant. Et voilà, il l'entendait enfin, le doux chant de la liberté ! Désormais, il ne serait plus contraint de supporter leur présence étouffante ! Et cela lui faisait un bien fou ! Tellement, qu'il aurait presque remercié sa sauveuse. Mais ce n'était pas dans ses principes alors il s'abstint et s'écarta d'elle avant de tourner les talons.

Il partit sans rien dire, et à son grand soulagement, elle ne le suivit pas. Quelle plaie ça aurait été qu'elle lui demande des explications. Il n'avait pas envie de discuter de ça. De toute façon, si elle avait un minimum de jugeote, l'évidence sautait aux yeux.

Fort heureusement, il n'eut pas à se préoccuper de cela. Tranquillement, il rejoignit sa salle de classe. Ah, quel bonheur, ce calme, ce silence, cette sérénité... Pas de groupies à l'horizon, personne pour lui gâcher la journée, il était seul et cela lui convenait beaucoup plus.


Hinata encore un peu sonnée par la scène à laquelle elle venait de participer malgré elle, marcha le regard perdu dans le vague vers son cours d'histoire. Sa langue frémissait encore, comme s'il était toujours en train de l'embrasser. Si elle avait su qu'une chose pareille lui arriverait, à elle ! La jeune fille n'y croyait toujours pas et pensait encore qu'il s'agissait sûrement d'un merveilleux rêve.

Il n'y avait personne dans les couloirs, tous les élèves étaient déjà dans leur salle en train de subir différents professeurs qui tentaient péniblement de leur expliquer que ce qu'ils disaient n'appartenait pas à une langue étrangère.

Une fois parvenue à sa destination, la Hyûga ouvrit la porte et s'excusa de son retard, sans toutefois en développer le motif. Comme il s'agissait d'un professeur conciliant et d'une lycéenne sérieuse, on passa vite sur l'incident. Elle alla s'asseoir à côté d'un garçon brun avec d'étranges tatouages rouges en forme de triangle sur les joues.

_ Qu'est-ce que tu faisais, s'enquit-il immédiatement, abasourdi par l'arrivée tardive de la jeune fille qui se présentait d'ordinaire toujours en avance aux cours, dans un murmure seulement audible d'eux deux.

La brune posa doucement son sac sur le pendant accroché à son bureau et lui répondit en chuchotant.

_ Je, je ne peux pas t'en parler maintenant, je t'expliquerai tout à l'heure, aux casiers.

Le jeune homme aux yeux en amandes d'une délicieuse couleur chocolat acquiesça, légèrement excité néanmoins, elle venait d'attiser sa curiosité. Cela fit qu'il trouva le cours encore plus long que d'habitude, surtout que le professeur avait une sorte de pouvoir soporifique sur ses élèves, chacun devait lutter pour ne pas tomber dans un profond sommeil.

Le garçon passa donc toute l'heure à observer Hinata qui semblait complètement ailleurs. Elle tenait son visage dans ses mains d'un air rêveur. Oui, décidément il avait dû se passer quelque chose pour qu'elle soit dans un état pareil. Il jeta un œil à sa montre, bon sang ! Qu'est-ce que le temps pouvait se dérouler avec lenteur lorsque l'on était impatient.

Enfin la sonnerie libératrice finit par retentir ! Tous les adolescents se levèrent comme un seul homme et se ruèrent vers la sortie. En effet, cette sonnerie-là avait une signification bien précise, mieux que la récréation, plus attendue que la pause déjeuner, la fin des cours !

La Hyûga et son ami marchèrent silencieusement vers leurs casiers à chaussures, du moins, le brun se retenait tant bien que mal de lui poser des tas de questions. Mais dès qu'ils furent arrivés au lieu-dit, il ne put se retenir davantage.

_ Alors Hinata, raconte !

La jeune fille regarda nerveusement de droite à gauche pour être bien sûre que personne n'entendrait leur conversation puis se lança.

_ Tout, tout à l'heure, j'étais presque arrivée à la salle et je, j'ai vu Gaara, expliqua-t-elle toute rougissante.

À ces mots, les yeux du brun s'écarquillèrent.

_ Gaara ? Tu veux dire LE Gaara ? Celui sur lequel tu cra, commença-t-il avant d'être étouffé par les mains de son amie qui le fixait d'un air terrorisé.

_ Chut ! T'es fou ! On pourrait t'entendre, murmura-t-elle avec panique.

_ Mmmpfh, s'asphyxia-t-il presque.

Automatiquement elle retira sa main et lui lança un regard qui signifiait bien à quel point elle était désolée mais aussi combien il avait intérêt à se taire et à l'écouter.

_ Il, il m'a embrassé, annonça-t-elle d'une toute petite voix en devenant totalement cramoisie.

En entendant ces paroles, le garçon aux triangles rouges eut le souffle coupé. Si seulement on avait pu lui ôter le peu d'oxygène qui lui restait, histoire de l'achever tout de suite, cela lui aurait rendu un grand service. Gaara avait volé le premier baiser de SA Hinata ? Depuis le temps qu'il faisait bien attention à ce qu'aucun garçon ne l'approche de trop près, il avait fallu que la seule fois où il l'avait laissé seule, ce soit celui-là en particulier...

Sabaku No Gaara, il avait réussi à dérober le cœur si jalousement gardé de la jeune fille. Cette tragédie avait eu lieu lors de leur première année, un coup de foudre. Elle était immédiatement tombée amoureuse de ce jeune homme ténébreux aux allures gothiques, mais elle se contentait depuis un an de le regarder en secret.

Un an que le brun devait faire de son mieux pour étouffer ses sentiments, comme chaque jour depuis l'enfance. Un an qu'il passait son temps à l'encourager alors qu'intérieurement il priait pour qu'elle renonce. Mais surtout un an qu'il espérait que jamais, le roux ne remarque l'existence de cette fille qu'il chérissait plus que tout.

Un an, et ses réflexes ne l'avaient toujours pas quittés, alors en une fraction de seconde un immense sourire apparut sur son visage. En apparence, il rayonnait, au fond de lui, il aurait voulu se tirer une balle.

_ Eh ben c'est pas trop tôt, clama-t-il avec enthousiasme. Et alors miss Hyûga, ce premier baiser, c'était comment ?

_ Ki, Kiba-kun, s'exclama-t-elle affreusement gênée. C'était... incroyable...

Elle avait l'air aux anges. Quoi de plus naturel, le garçon qu'elle aimait venait de lui donner son premier baiser. N'importe quelle fille aurait sauté de joie, c'était évident. Kiba devait feindre de partager son bonheur, mais le cœur n'y était pas du tout.

_ Ça me fait plaisir pour toi, depuis le temps que tu l'observes en cachette. Et donc, vous sortez ensemble ?

Avant même que la Hyûga ne réponde, elle fut interrompue par deux lycéennes folles de rage qu'elle reconnut aussitôt.

_ C'est un mensonge n'est-ce pas ? Hinata Hyûga, on s'est renseigné sur toi. Tu n'es qu'une pauvre fille insipide, Gaara-sama ne peut pas sortir avec un être inférieur de ton espèce.

Kiba leur lança un regard assassin, son sang ne fit qu'un tour. Il était sur le point de leur répliquer quelque chose pour leur clouer le bec mais à son grand étonnement, Hinata leur fit face avec détermination.

_ Je crois savoir que je suis la seule ici qu'il ait embrassé, rétorqua-t-elle froidement. Nous sortons ensemble, et la raison pour laquelle il m'a choisi moi et pas une autre, cela ne vous regarde pas.

Rouge de honte et de frustration, les deux groupies tournèrent les talons de mauvaise grâce et s'en allèrent aussi vite qu'elles étaient venues. La jeune fille était plutôt fière de son effet. Pour une fois qu'elle réussissait à dire franchement ce qu'elle pensait ! Qu'est-ce que ça pouvait soulager !

_ Alors c'est vrai, demanda soudainement son meilleur ami.

_ Ah euh, ben en fait... non, avoua-t-elle piteusement. J'ai simplement dit ça pour qu'elles arrêtent de me prendre de haut, et aussi parce que peut-être qu'avec ça, elles n'embêteront plus Gaara.

_ Et si jamais elles apprennent que tu t'es moquée d'elles, ça aura servi à quoi ?

La Hyûga prit soudainement conscience de la bêtise qu'elle venait de faire. Bon sang, Kiba avait raison ! Elle ne sortait pas du tout avec Gaara, il l'avait prise au hasard pour se débarrasser de ces sangsues, mais... La vérité était là. KAMI-SAMA ! Qu'allait-elle faire à présent ?

Brusquement, une idée lui vint. Totalement folle et saugrenue mais qui ne tente rien n'a rien. Si elle se dépêchait peut-être avait-elle une chance de le rattraper ! Car elle savait à force de l'observer chaque jour, qu'il se postait toujours un quart d'heure environ devant l'établissement pour fumer une cigarette avant de rentrer chez lui.

_ Kiba-kun, j'y vais, rentre sans moi, déclara-t-elle subitement en courant vers la sortie, priant pour que son hypothèse soit la bonne.


Il tira une bouffée, puis deux, inspira profondément. Cela paraissait encore meilleur depuis que ces deux folles ne lui tournaient plus autour. Il pouvait enfin savourer sa clope en toute tranquillité. Personne pour le déranger, même les bruits de la ville semblaient insignifiants.

Il entra dans un état de plénitude intense. Si tous les jours pouvaient ressembler à celui-ci, ce serait le paradis. Gaara tira une nouvelle bouffée tandis qu'un épais nuage opaque se formait au-dessus de lui. Avec le temps il appréciait de plus en plus cet effet que produisait la nicotine sur son organisme.

Bien sûr, le jeune homme savait que cette drogue pouvait le tuer, mais il en allait de même pour les bus ou les chauffards ivres. Alors s'il devait mourir d'un cancer, et bien c'était du pareil au même. Il n'en avait rien à faire.

Le roux aurait pu continuer à philosopher encore un moment sur les conditions de sa mort future, mais quelque chose ou plutôt quelqu'un l'en empêcha. Ce n'était pas ces folles qui l'insupportaient tant, mais la jeune fille qui l'en avait délivré.

_ Sa, Sabaku, je, je pourrais te parler une seconde, demanda-t-elle timidement.

Gaara jeta un coup d'œil à sa cigarette, il avait déjà consommé plus de la moitié, mais pour une fois il aurait bien aimé la finir. Une chose qui n'était malheureusement pas à sa portée lorsque les groupies le harcelaient.

_ Ah, je, je peux attendre que tu finisses, déclara-t-elle précipitamment en remarquant la manière avec laquelle il fixait l'objet entre ses doigts.

Elle alla s'asseoir sur un banc à proximité pendant que le Sabaku No continuait progressivement à tirer des bouffées. Plutôt conciliante cette fille, ça le changeait des deux autres. Sa clope terminée alla rejoindre les centaines d'autres sur le trottoir sale de la rue.

Qu'est-ce que ça faisait du bien, d'habitude il n'atteignait pas ce plaisir tranquillisant, il n'en avait jamais le temps. Cette inconnue venait de lui rendre deux services en une journée, il pouvait bien écouter ce qu'elle avait à lui dire, c'était la moindre des choses.

Nonchalamment il prit place à côté d'elle, et attendit qu'elle lui parle. La jeune fille tortillait ses index, signe qui trahissait sa nervosité. Et puis, au bout d'environ trois longues minutes, elle se tourna vers lui.

_ Sa, Sabaku, est-ce que, est-ce que tu veux bien sortir avec moi, bredouilla-t-elle totalement écarlate.

Gaara aurait pu dire qu'il s'attendait à tout, à ce qu'elle le traite de sale type pour l'avoir utilisé, qu'elle se mette à pleurer qu'il lui avait volé son premier baiser (simple supposition), mais certainement pas à ce qu'elle lui demande ça.

Du coup, maintenant il était un peu sur la défensive. Qui sait si elle n'était pas une de ses groupies cachées ? La brune avait dû remarquer qu'il la dévisageait avec méfiance parce qu'elle s'empressa d'ajouter une chose à laquelle il s'attendait encore moins.

_ Euh mais, pas, pas sérieusement, enfin je veux dire... Tout, tout à l'heure les deux filles qui nous ont vu quand tu m'as, quand nous avons, enfin, voilà, euh, elles sont revenues me voir, elles m'ont demandés si je sortais avec toi et je, je, je leur ai dit oui. Je, enfin, comme elles avaient l'air de t'embêter, je, je me suis dit que ça te soulagerait si elles pensaient que tu avais vraiment quelqu'un...

Oh, belle manœuvre ! Donc s'il faisait le compte, cela faisait trois fois qu'elle lui rendait service dans la journée.

_ Et donc, tu voudrais quoi, interrogea-t-il légèrement soupçonneux malgré tout, cette gentillesse ne pouvait pas être gratuite, tout se paie en ce bas monde.

_ Euh, eh, eh bien, faire, faire semblant de sortir ensemble. Co, comme ça elles ne me poseraient plus de question, et tu, tu aurais la paix. Je, je te jure que je ne te gênerai pas, s'exclama-t-elle avec volonté. Je, je ferai ce que tu voudras, tu, tu n'auras qu'à me dire ce qui te déplait et je ferai en sorte que...

Brusquement elle s'interrompit sans raison aucune et se leva promptement en ramassant son sac.

_ Ex, excuses-moi c'est stupide, je, je suis désolée de t'avoir dérangé !

Elle allait pour s'enfuir mais il se leva à son tour et lui saisit rapidement le poignet.

_ Attends, ta proposition m'intéresse, dit-il calmement.

Elle se retourna vivement, ses prunelles blanches écarquillées par la stupeur.

_ Ah, ah bon ?

Le garçon acquiesça. Cette fille lui proposait une solution en or pour être tranquille, il n'allait pas la repousser. En plus, physiquement parlant, elle n'était pas trop mal. Côté caractère, elle semblait plutôt docile, et elle avait dit qu'elle ferait ce qu'il voulait, en bref, elle avait tout de la (fausse) copine idéale.

_ Il faut qu'on fasse semblant c'est ça ? Viens avec moi, on va aller en discuter ailleurs, décida-t-il en l'entraînant vers l'arrêt de bus toujours désert à cette heure-ci.

Ils s'assirent sur le banc de l'arrêt et posèrent leurs sacs par terre devant eux. Gaara croisa ses bras sur son torse et tourna la tête vers la brune.

_ Bon, je préfère être clair dès le départ, je n'ai pas pour habitude de m'afficher en public et je n'ai jamais vécu une seule relation amoureuse, annonça-t-il d'un ton impassible.

_ M, moi non plus, je, je ne suis jamais sortie avec personne, avoua la jeune fille avec gêne.

Bien que cette information ne l'étonna pas le moins du monde, le Sabaku No fronça un sourcil quasi inexistant avec contrariété.

_ Hm, donc si je comprends bien, on est tous les deux novices dans ce genre de relations, constata-t-il avec mécontentement.

Puis soudain, il fixa l'inconnue avec une lueur d'intérêt.

_ Mais dis-moi t'es une fille, non ?

_ Euh, oui, reconnut-elle légèrement vexée comme s'il venait tout juste de s'en apercevoir. Et, et alors ?

_ Alors les filles ont toujours une idée bien définie sur les relations de couples, non, l'interrogea-t-il sur le ton de l'évidence. J'ai jamais eu envie de sortir avec qui que ce soit alors je me suis jamais vraiment posé de question sur le sujet mais toi, tu dois forcément avoir ton avis dessus, non ?

À ces mots elle se mit à rougir et acquiesça faiblement en recommençant à tripoter ses index. Bon, ils étaient peut-être tirés d'affaire après tout. Enfin, cela dépendait de ce qu'allait répondre la lycéenne. Pourvu qu'elle ne lui sorte pas une relation bien guimauve comme dans les comédies romantiques pour célibataires en manque !

_ Eh, eh bien pour commencer il, il faudrait que tu me dises à quel moment ces filles te collent, expliqua-t-elle avec sérieux.

_ Matin, midi et soir, en gros toute la journée, l'informa-t-il en soupirant. Alors, c'est quoi ton plan pour les faire dégager ?

_ Eh bien, je, je pourrais être ton garde du corps vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, déclara-t-elle en riant.


Néanmoins dès qu'elle vit le regard froid qu'il lui lançait elle s'arrêta immédiatement.

_ P, pardon ce, ce n'était pas drôle, je, je m'excuse, s'exclama-t-elle avec regrets en baissant automatiquement la tête. Enfin ce, ce que je voulais dire c'est que... euh... on pourrait faire le trajet jusqu'au lycée ensemble par, par exemple... Co, comme ça si, si elles te voient arriver avec moi peut, peut-être qu'elles ne voudront pas t'approcher...

Avec appréhension Hinata releva légèrement la tête et s'aperçut avec soulagement que Gaara ne semblait pas trop réticent à cette proposition. Du moins... son visage était moins fermé qu'avant, ce qui était un véritable progrès !

_ C'est pas idiot mais... le problème c'est qu'elles m'attendent toujours à l'arrêt de bus qui est près de chez moi, l'informa-t-il froidement.

_ Ah... euh... c'est, c'est lequel ? Peut-être que je n'habite pas trop loin, au pire je, je pourrais me lever plus tôt que d'habitude pour y arriver avant elles, proposa-t-elle gentiment.

Le Sabaku No paraissait encore sur ses gardes, il ne lui répondit pas tout de suite. Alors elle attendit patiemment qu'il accepte de parler. Cependant, au moment où il allait le faire, le bus de la jeune fille arriva et elle dû se lever.

_ Je, je suis désolée, ce, c'est mon bus, il, il faut que j'y aille, s'excusa-t-elle précipitamment en franchissant les portes mécaniques.

Une fois qu'elle eut payé, elle se retourna pour regarder une dernière le garçon aux turquoises mais son horizon fut coupé par une chemise portant le blason de son établissement. Immédiatement elle releva la tête pour voir contre quel étudiant elle avait bien pu se cogner et ses yeux s'ouvrirent grands comme des soucoupes.

_ Sa, Sabaku, s'écria-t-elle avec stupeur. T, toi aussi tu prends ce bus ?

_ Apparemment, répondit-il avec désinvolture en allant s'asseoir sur le premier siège venu.

Timidement la fille à la chevelure de nuit s'approcha sans oser prendre place à côté de lui.

_ Est-ce que euh... ça, ça te dérange si je m'assoie ici, demanda-t-elle fébrilement en indiquant la siège libre à sa gauche.

_ Oui, répondit-il d'un ton sec sans lui accorder le moindre regard.

_ Ah... euh, d'a, d'accord... pardon...

Blessée, l'adolescente baissa la tête et alla pour partir lorsqu'il lui saisit le bras et la força à s'asseoir.

_ Tu crois vraiment tout ce qu'on te dit toi, dit-il l'air toujours aussi impassible.

Elle le regarda avec surprise et était sur le point de répondre quand elle se rendit compte qu'elle ne savait pas quoi dire. Ce fut donc lui qui parla à sa place.

_ On n'avait pas fini de parler tout à l'heure, à quoi ça me servirait de t'envoyer balader maintenant, rétorqua-t-il. Si on prend le même bus nos arrêts ne sont peut-être pas si loin l'un de l'autre.

Aussitôt la fille aux prunelles laiteuses sourit. Ce n'était qu'une simple phrase et pourtant cela lui rendait sa bonne humeur !

_ Je, je fais la ligne entière et toi, l'interrogea-t-elle avec l'espoir qu'il lui répondrait la même chose.

_ Je m'arrête à l'avant dernier, répondit-il nonchalamment.

Légèrement déçue elle se reprit néanmoins.

_ Bon alors je, je me lèverais un peu plus tôt, co, comme ça je, je t'attendrais à ton arrêt, décida-t-elle avec détermination.

_ Hm...

Il marqua un temps d'arrêt et la dévisagea un instant. Sentir son regard posé sur elle de cette façon la gêna atrocement. Elle n'avait absolument pas l'habitude d'une telle attitude de la part de celui qui ne lui accordait d'ordinaire aucune attention.

_ Comment tu t'appelles au fait ? On discute depuis tout à l'heure et je me rends compte que je ne sais vraiment rien sur toi, avoua-t-il d'un ton détaché.

Hinata aurait pu en rire si la situation ne la rendait pas aussi triste. Alors qu'elle n'avait que lui à l'esprit depuis un an, il ignorait probablement jusqu'au fait qu'ils fréquentaient le même établissement. Du moins, jusqu'à il y a quelques heures en tout cas... Cependant elle fit bonne figure pour ne pas qu'il se rende compte à quel point elle avait été blessée par ses paroles.

_ Je m'appelle Hinata Hyûga et je suis en 2ème année 8. Tu veux savoir autre chose, lui demanda-t-elle poliment.

Gaara réfléchit un moment puis sortit son portable de la poche de son pantalon avant de le lui tendre.

_ Oui, j'aurais besoin de ton numéro au cas où.

Avec stupéfaction, la Hyûga prit le cellulaire et commença à taper sur les touches d'une main tremblante. Elle n'arrivait pas à croire qu'une chose pareille était en train de lui arriver. Son Gaara lui prenait SON numéro à ELLE ! Il récupéra l'appareil et se mit à chercher dans son répertoire. Quelques minutes plus tard le téléphone de la jeune fille se mit à sonner. Précipitamment, elle fouilla dans son sac et le saisit.

_ Ah, je, je ne connais pas ce numéro, constata-t-elle légèrement anxieuse.

Le Sabaku No pencha la tête pour regarder l'écran et soupira.

_ C'est moi imbécile, raccroche et ajoute-moi dans tes contacts, lui ordonna-t-il avec exaspération.

Les prunelles nacrées s'écarquillèrent alors qu'elle fixait les chiffres devant elle. Ces nombres représentaient son accès direct au garçon de ses rêves ! KAMI-SAMA !

_ Et tu, tu acceptes de me le donner aussi facilement, s'étonna-t-elle après l'avoir enregistré. Ce, ce n'est pas très prudent.

Il la regarda une seconde puis eut un sourire en coin.

_ Je ne pense pas risquer quoi que ce soit avec une fille comme toi. Tu n'as l'air du genre à faire des mauvais coups, t'arrives à peine à dire une phrase sans bégayer, se moqua-t-il en la toisant d'un air narquois.

Automatiquement sa figure vira à l'écarlate et ses mains se crispèrent sur sa jupe marine. Kiba n'était qu'un crétin, elle n'avait aucune qualité ! Ce que son ami prenait pour de l'innocence, de la candeur et autre bêtise, le garçon qu'elle aimait s'en amusait ouvertement. Elle savait bien qu'elle n'était qu'une pauvre cruche tout juste bonne à bredouiller des phrases sans queues ni tête en rougissant comme une écrevisse.

_ Ce, c'est vrai, reconnut-elle d'une voix tremblante, une fille idiote et coincée comme moi n'a rien à faire avec toi, même si c'est pour de faux. Je suis désolée de t'avoir ennuyée, Sabaku...

Rapidement elle se leva sous le regard incrédule de garçon qui était bien trop stupéfait pour chercher une seule seconde à la retenir. Hinata alla s'asseoir tout au fond du bus, le plus loin possible du jeune homme. Silencieusement, une larme coula le long de sa joue et elle se mit à renifler tout en cherchant son mouchoir dans son sac. Une minable petite pleurnicheuse voilà ce qu'elle était. Pas étonnant que Gaara se soit moqué d'elle... Trop occupée à ruminer son malheur, la Hyûga ne remarqua même pas que celui-ci avait profité que le bus se soit arrêté un instant pour venir la rejoindre.


Bon sang, mais qu'est-ce qui lui avait prit de partir comme ça ? Juste parce qu'il avait fait une petite remarque ? Cette Hinata était vraiment trop susceptible. Il n'allait pas la laisser s'en aller aussi facilement juste sous prétexte qu'il l'avait vexé. S'il voulait la paix, il avait besoin d'elle, avec ou sans son accord !

Une fois arrivé là où elle s'était assise, il se pencha au-dessus d'elle.

_ Dis donc toi, qu'est-ce que...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, le bus venait de se remettre en marche et l'instabilité habituelle aux transports en commun reprit ses droits. Gaara tomba en avant, juste sur la jeune fille qui poussa un petit cri de surprise. Lorsqu'il rouvrit les yeux après le choc, le garçon réalisa qu'il se trouvait tout contre elle, une main plaquée contre la fenêtre à sa gauche et l'autre agrippée au dossier de son siège. Quand elle tourna la tête vers lui, le bout de leurs nez se frôlèrent et les rougissements réapparurent aussi vite qu'ils avaient disparu.

Cela rappela l'espace d'un instant au Sabaku No, le baiser qu'ils avaient échangés au lycée. Il sentait sa respiration saccadée contre ses lèvres. Il aurait parié en posant deux doigts sur sa carotide, que son rythme cardiaque était sur le point d'exploser. Pourquoi est-ce que cette proximité entre eux la gênait autant ? Ce n'était pourtant pas quelque chose d'extraordinaire... Son cœur à lui n'avait jamais battu la chamade pour personne et cela n'allait pas commencer aujourd'hui.

Il approcha un peu ses lèvres des siennes juste pour voir sa réaction et comme il s'y attendait, elle rougit encore plus qu'avant. Cette fille était tellement prévisible, c'en n'était même pas drôle. Progressivement le jeune homme retira ses mains et s'écarta d'elle en lui lançant un regard railleur.

_ T'as cru que j'allais encore t'embrasser pas vrai ? Ne rêve pas petite, je n'ai jamais eu envie d'embrasser qui que ce soit jusqu'à présent. Et ce n'est pas avec toi que ça va commencer, lâcha-t-il froidement.

_ P, pourtant tu l'as fait tout à l'heure, rappela-t-elle les joues empourprées.

Il lui jeta un regard en coin puis croisa ses bras sur son torse en détournant la tête.

_ Je l'ai fait par nécessité. Parce que j'y étais obligé, rien de plus, trancha-t-il d'un ton net.

_ O, oui je, je le sais, déclara-t-elle en baissant la tête, la figure désormais plus sombre que rougissante. Ce, c'est pour ça que je dis qu'on n'a rien à faire ensemble, même pour de faux. Je, je suis beaucoup trop sensible et toi tu es indifférent à tout ce qui t'entoure. Je pense que tu l'as déjà comprit mais ce baiser que tu m'as donné tout à l'heure ce, c'était mon premier et fo, forcément ça a beaucoup d'importance pour moi...

Cette fille était un véritable cadeau empoisonné ! D'une part elle pouvait se montrer très docile et conciliante... mais de l'autre son côté fleur bleue n'arrangeait pas vraiment les affaires de l'auburn. Cependant, il devait bien avouer qu'elle avait raison sur un point : leurs caractères ne correspondaient vraiment pas. Pourtant, s'il voulait se débarrasser des folles qui le collaient à longueur de journée, il était bien obligé de la convaincre de continuer à jouer le jeu avec lui.

_ écoute, commença-t-il d'un ton légèrement irrité.

_ Non toi écoutes-moi, le coupa-t-elle d'une voix fébrile sans oser toutefois relever la tête. Je, je sais que c'est moi qui t'ai fait cette, cette proposition mais... je, je me rend compte à présent à quel p, point c'était une erreur. Toi et moi... nous sommes trop différents, je, j'ai ma conception des choses et, et toi la tienne. C'est comme ça, on, on n'y peut rien. Au début on se forcera, mais à force tu, tu vas finir par te lasser de mon côté coincé et pessimiste... si ce n'est pas déjà le cas évidemment... Je, je n'ai pas envie de te causer du tort, a, alors je, je préfère arrêter maintenant pendant qu'il en est encore temps.

K'so ! Mais elle faisait exactement le contraire de ce qu'il voulait ! Enfin ce n'était pas ça le plus rageant... Non, le pire c'est qu'elle avait entièrement raison. C'est vrai qu'il avait du mal à supporter les filles coincées et prudes comme elles. Les saintes-nitouches, très peu pour lui, néanmoins, Hinata n'était pas tout à fait de ce genre-là. Après tout pendant leur baiser au lycée, elle n'était pas rester complètement inerte non plus...

Et puis, s'il se penchait un peu plus sur ses paroles, la Hyûga semblait plus vouloir faire ça par gentillesse. Elle disait ne pas vouloir lui "causer du tort". Toutefois... il y avait quand même une part d'égoïsme dans ses mots. Gaara n'était pas un idiot, il était même plutôt perspicace dans son genre. Pour peu qu'il s'en donne la peine, le Sabaku No était capable de discerner très rapidement la véritable personnalité de ceux qui l'entouraient. Et d'après ce qu'il avait saisi, si elle voulait arrêter aussi vite, c'était surtout pour ne pas en arriver au stade où elle finirait par lui sortir par les yeux.

En fait, l'adolescente avait simplement une peur bleue du rejet. Sinon, pourquoi se rétracterait-elle de la sorte alors même qu'elle était à l'origine de cette situation ? Bon d'accord, le lycéen reconnaissait que s'il ne l'avait pas embrassé, jamais elle n'aurait été embarqué dans cette affaire mais bon, il n'était pas allé la chercher pour lui proposer ce plan non plus. C'était elle qui en avait eu l'idée, pas lui ! Néanmoins, pour en revenir à cette histoire de rejet...

Il comprenait mieux à présent pourquoi elle avait dit qu'elle ferait ce qu'il voudrait. Elle avait l'intention de se fondre dans le moule de sa petite amie idéale pour ne pas qu'il lui reproche les défauts de sa véritable personnalité. Et maintenant qu'il y repensait, pas une seule fois elle n'avait parlé d'elle en bien. Souvent elle avait dit qu'elle ferait des choses pour lui mais... à part le fait que les deux hystériques ne viennent pas la harceler de questions, il ne voyait pas vraiment ce qu'elle gagnait dans cette fausse relation.

Quelle galère, si seulement elle avait davantage confiance en elle ce serait réglé depuis longtemps... Une seconde... Mais oui ! C'était ça la solution ! Il suffisait de lui montrer qu'elle avait aussi de bons côtés ! Le garçon aux turquoises soupira intérieurement. Il n'était pas sorti de l'auberge. Il ne savait strictement rien d'elle, comment pourrait-il lui redonner confiance en elle s'il ne savait même pas si elle possédait ou non des qualités ?

Cette situation l'épuisait réellement, en plus il approchait de son arrêt. Tant pis, autant tenter le tout pour le tout.

_ Bon je te propose d'y réfléchir encore un peu. Demain, décida-t-il, on va essayer pendant une journée de se faire passer pour un couple. Si au bout de cette journée on se rend compte qu'on ne peut vraiment pas alors on arrête tout.

Il ne lui laissa pas le temps d'émettre une objection et se leva pour franchir les portes mécaniques sans même lui adresser le moindre regard. Il marcha avec nonchalance jusqu'à son appartement dans lequel il vivait seul depuis son entrée au lycée. Il fallait environ vingt minutes de l'arrêt de bus jusqu'à chez lui. Une fois qu'il eut passé la porte d'entrée, il jeta sans aucune délicatesse son sac de cours sur le canapé de cuir noir du salon (son père était riche, ça comportait certains avantages).

Puis il se rendit en traînant les pieds jusqu'à la salle de bain. Une fois qu'il eut éparpillé tous ses vêtements un peu partout sur le sol, il alla s'asseoir sur le tabouret pour se laver pendant que l'eau chaude remplissait la baignoire. Gaara fit sa toilette assez rapidement et se plongea dans la baignoire jusqu'au cou. Puis, il repensa à la situation étrange dans laquelle il s'était embarqué avec Hinata. Bien qu'il lui ai proposé ce marché rien ne l'obligeait à accepter dans l'absolu.

Au contraire, il y avait même de grandes chances pour que la Hyûga refuse. C'est à ce moment-là qu'il se mit à réfléchir sur ce qui était le pire. Se faire suivre à longueur de journée par les deux folles ou bien se coltiner une fille pas du tout sûre d'elle qui se refermait sur elle-même à la moindre remarque ? Le Sabaku No inspira profondément et se détendit pour faire le point. Au fond... Il ne savait rien de la jeune fille, les deux autres en revanche cela faisait plusieurs mois qu'elles lui courraient après.

Peut-être que faire semblant d'être le copain de la brune serait moins épuisant que de devoir en permanence repousser les groupies ? Mais... en quoi ça consistait exactement sortir avec quelqu'un ? Pour être franc, le garçon aux turquoises n'avait pas l'habitude d'observer les couples autour de lui, il n'avait absolument pas l'intention de lire un seul shojo de toute sa vie et les comédies romantiques très peu pour lui. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle sa soeur venait le voir une fois par mois à son appartement.

En effet, Temari déplorait le fait qu'il soit célibataire depuis toutes ces années. Cela convenait parfaitement à l'intéressé, mais à chaque fois elle revenait en espérant trouver une fille en sa compagnie. Franchement, pourquoi s'encombrer d'une présence féminine ? Les filles étaient bien trop énervantes et en plus il avait des problèmes avec chaque espèce femelle de son entourage. En outre pour sortir avec quelqu'un il faut en avoir envie et cela était très loin d'être son cas.

Personne n'avait jamais réussit à susciter son intérêt jusqu'ici. Avoir une relation, pour quoi faire ? Et qu'on ne lui parle pas d'amour, comme si cela existait encore... La plupart des jeunes sortaient ensembles parce que la personne avait des intérêts communs, ou avait un physique qui convenait rien de plus. Le lycéen n'avait pas grandi dans un foyer propice à développer l'idée d'amour. L'unique lien le reliant à son père était l'argent. Il appréciait ses frères et soeurs mais ne croyait pas qu'une relation sincère était possible.

Son caractère et sa personnalité avaient été influencés par ce mode de vie. Jamais il ne s'était ouvert à personne. En classe il restait toujours à l'écart et répondait froidement lorsqu'on lui adressait la parole. Le jeune homme à la chevelure sanguine n'avait pas la moindre intention de créer des liens avec qui que ce soit pour la bonne et simple raison que cela était impossible. Hinata avait raison lorsqu'elle disait qu'il était indifférent à tout ce qui l'entourait.

Juste au moment où il repensait à elle, Gaara entendit son portable sonner dans la poche de son pantalon traînant sur le sol. Précipitamment, il sortit de la baignoire et se sécha un minimum les mains et les oreilles pour pouvoir réceptionner l'appel sans détériorer la machine. En voyant le numéro sur son écran, il fronça un sourcil quasi inexistant. C'était justement la Hyûga mais dans quel but l'appelait-elle ? Pour une raison positive ou bien négative ? Malgré son appréhension, il décrocha.

_ Allo ?

_ Sa, Sa, Sabaku, bafouilla-t-elle d'une voix très nerveuse. Ce, c'est, c'est Hinata Hyûga tu, tu sais la, la fi...

_ Oui je sais, la coupa-t-il séchement. Tu as pris ta décision ?

Il y eut un petit instant de silence à l'autre bout de la ligne.

_ Je... à quelle heure dois-je t'attendre devant ton arrêt, demanda-t-elle fébrilement.

Le Sabaku No jubila intérieurement et laissa même un léger sourire triomphant apparaître sur son visage. Sourire que la jeune fille n'était bien entendu pas en mesure de voir. Elle avait fini par céder. Ce n'était que pour une journée mais s'il s'y prenait assez bien, il pourrait peut-être la convaincre de jouer le jeu un peu plus longtemps. Néanmoins pour cela, il lui faudrait davantage d'informations sur les relations de couples.

_ Entre sept heures vingt et sept heures et demie, ça devrait aller, lui conseilla-t-il avec nonchalance.

_ D'a, d'accord a, alors à demain, dit-elle d'une toute petite voix.

Elle raccrocha avant même qu'il n'ait eu le temps de répondre quoi que ce soit. Eh bien, même au téléphone elle restait toujours aussi gênée, constata-t-il en refermant le clapet de son portable. En soupirant, le jeune homme prit sa serviette et finit de se sécher pour enfiler un pantalon de pyjama. Puis, il se dirigea vers la cuisine, ouvrit le frigidaire et s'empara de la bouteille de lait dont il but un bon quart. Alors qu'il comptait s'installer devant son ordinateur, le téléphone fixe se mit à sonner.

_ Pff... qui c'est encore, râla-t-il en traînant les pieds jusqu'à la source sonore. Allo ?

_ Gaara, c'est moi Temari, annonça joyeusement l'interlocuteur.

Le lycéen haussa un sourcil avant de soupirer. Elle voulait probablement lui parler de sa visite mensuelle.

_ C'est quel jour cette fois-ci, grogna-t-il.

_ Pfeuh, tu pourrais te montrer un peu plus enthousiaste, je suis ta soeur quand même, s'indigna-t-elle. Bref, je voulais te dire que je viendrais à la fin du mois.

_ Hm, fit-il dans une attitude très laconique.

_ J'espère au moins que tu as quelqu'un en vue depuis la dernière fois, déclara-t-elle d'un ton impatient.

Cette conversation exaspérait véritablement le garçon par son caractère répétitif.

_ Mais oui j'ai quelqu'un, et je suis certain qu'elle sera ravie de te rencontrer, lâcha-t-il d'un ton à la fois sarcastique et irrité.

Néanmoins, il n'avait pas réellement réalisé la portée de ses paroles au moment où celles-ci sortaient de sa bouche. Il ne s'en rendit à peu près compte, qu'à l'instant où sa soeur lui creva les tympans en hurlant de joie à l'autre bout de la ligne.

_ T'as une copine ? ENFIN ? Oh bon sang, c'est génial petit frère ! Bon là j'ai pas trop le temps d'en discuter, il faut que je me sauve mais je te rappelle demain ! C'est trop cool, bravo Gaara ! Je suis super contente pour toi, s'exclama-t-elle avec excitation avant de raccrocher aussitôt.

Oui... ce fut seulement à cette seconde précise qu'il s'aperçut de la galère dans laquelle il venait de se mettre. Hinata avait certes accepté de le faire pendant une journée, mais rien ne garantissait qu'elle continuerait. Il allait devoir la convaincre, de gré ou de force parce que face à un adversaire tel que sa soeur, il ne s'en sortirait pas sans aide...

à suivre, dans le prochain chapitre :

"En effet, son père lui avait annoncé solennellement lors du diner que le jour de son anniversaire, soit le 27 décembre prochain, on lui présenterait son fiancé. La Hyûga était tombée des nues en l'apprenant."


Gaara : *satisfait* aaah enfin de la bonne fic !

Haruko : *fronce un sourcil contrarié* qu'est-ce que tu entends par là ? Je te signale que je fais TOUJOURS de bonnes fics ! *sent comme un courant d'air frais qui passe et tourne la tête vers l'ensemble des personnages ayant participé au moins une fois à l'une de ses fics qui la dévisagent d'un air blasé* ah ben merci, ça fait plaisir de se sentir soutenue ! Puisque c'est comme ça je vais...

Gaara : *se fait pousser par tous les personnages qui le supplient de faire un strip-tease pour calmer la folie vengeresse de l'auteur* mais qu'est-ce qu'il faut pas faire sérieux... *commence à se déshabiller trèèèèèèès lentement sous le regard d'abord surpris puis captivé de l'auteur et accessoirement de Hinata aussi*

Haruko : *essuie la bave qui coule au moment où Gaara finit son show* eh ben quel spectacle... Enfin ça ne change rien à ce que je disais, je vais donc...

Tous les personnages : *mode panique celtique on* bordel ça n'a pas suffit ? *se jettent sur Sasuke et le force à se mettre à genoux* donne-lui satisfaction ! FAIS-TOI HARAKIRI !

Sasuke : *les yeux exorbités par l'angoisse* mais vous êtes malades ?

Haruko : *regarde Sasuke d'un air moqueur* oh le roi des émos, tu comptes faire quoi avec ce sabre en plastique ? Tu veux te trancher les veines ? Mais dans un an t'y seras encore ! *se tord de rire à cause de sa blague toute pourrie* bon sang qu'est-ce que ça fait du bien de se moquer de toi !

Tous les personnages : *soulagés* on est sauvé...

Haruko : *reprend son calme* donc je disais que je vais...

Tous les personnages : *affolés* ENCORE ? Qu'est-ce qu'on va encore devoir inventer cette fois-ci ?

Hinata : *motivée* laissez-moi faire j'ai la solution ! *choppe Gaara par le cou et l'embrasse langoureusement sous le regard émerveillé de l'auteur*

Haruko : *des petites étoiles dans les yeux* ouah ils se sont améliorés depuis la première fois...

Naruto : *essaie tant bien que mal de se contrôler mais finit par pêter un câble* non mais dis donc, t'en a pas marre de toujours te l'accaparer ? *pousse violemment Gaara et embrasse à son tour une Hinata complètement stupéfaite sous le regard ébloui de l'auteur*

Haruko : *sous le charme de la scène qui se déroule sous ses yeux* mais c'est... SAUVAGE ! J'ADORE ! *sort les pompons de fangirl et commence à encourager Gaara qui revient sur le ring* OUAIIIIS ! BATTEZ-VOUS !

Gaara : *récupère Hinata qui se fait tirer en arrière par Naruto, s'ensuit un traditionnel "elle est à moi !" "non à moi !"* bordel mais tu vas la lâcher à la fin ?

Naruto : *tire Hinata à lui* pas question ! Elle était avec moi en premier !

Gaara : *la tire de son côté* peut-être mais c'est moi qu'elle a choisi en fin de compte !

Hinata : *même si elle est contente d'avoir autant de succés, en a marre de se faire tirer à tout bout de champ et décide de s'échapper*

Naruto et Gaara : *essaient de l'attraper mais finissent par se cogner l'un contre l'autre et s'embrassent accidentellement*

Haruko : *aux anges* YAOI !

Gaara et Naruto : *complètement dégoûtés, s'écartent précipitemment l'un de l'autre et se rincent 100 fois la bouche avec de la javel* beuuuuargh...

Haruko : *émue aux larmes* aaaah les enfants j'ai compris... En fait vous avez cherché par tous les moyens à me faire plaisir c'est trop gentil ! C'est votre cadeau pour fêter mon bac c'est ça ? 8D

Tous les personnages : *soulagés d'échapper à sa folie vengeresse* oui c'est ça Haruko...

Haruko : *en joie intense* vous êtes adorables puisque c'est ça je vais enfin pouvoir demander mes reviews aux lecteurs !

Tous les personnages : *saisis d'un minuscule, petit, moyen, gros, méga doute* est-ce que c'était ça que tu comptais faire depuis le début de la fin de chapitre ?

Haruko : *lève les yeux au ciel* ben évidemment ! Pourquoi vous croyiez quoi ? o.O

Gaara, Sasuke, Hinata et Naruto : *mode folie vengeresse on* TU VAS CREVER !

Haruko : *terrifiée* mais qu'est-ce que j'ai fait ? *se met à courir le plus vite possible pour sauver sa peau* Envoyez-moi des reviews ça les dissuadera peut-être de me tuer !