Infos
aux lecteurs :
Certaines parties de cette Fan Fiction sont assez
violentes et j'en déconseille la lecture aux moins de 13
ans.
Cette Fan Fiction est une hypothétique suite de la saison 2,
si vous n'avez pas vu la saison 2 en entier, vous ne pourrez pas
suivre le déroulement de l'action. Il y a aussi beaucoup de
révélations sur la fin de la saison 2 dans mon texte.
Cela serais dommage de vous gâcher le plaisir de découvrir
l'action dans la série animée.
Comme je suis plutôt fan artiste, j'ai aussi réalisé
des images associées à ce texte. Vous pourrez trouver les images en cliquant sur mon profil, puis sur le lien indiqué.
PARTIE 1 : Le désert
Aang et ses compagnons traversent les paysages rocheux désolés et désertiques du sud de Ba Sing Se, dans du royaume de la terre. Cela fait maintenant plusieurs jours qu'ils ont quitté la capitale et le moral n'est pas au plus haut. La blessure de Aang a été rapidement et parfaitement guérie grâce à l'eau magique et aux dons de Katara, mais la ville est tombée entre les mains des soldats du feu sans qu'ils n'ont pu l'empêcher.
Leur seule satisfaction est d'avoir réussi à délivrer Iroh avant que la situation ne s'aggrave. Il était enfermé dans une prison du palais royal et le plan de Sokka pour s'infiltrer dans les souterrains sans se faire repérer par le Dai Li a parfaitement fonctionné. La prison de fer et les chaînes n'ont pas tenu longtemps face au nouveau talent de Toph.
Iroh a refermé la porte de sa maison de thé avec un pincement au cœur et il a décidé d'escorter Kuei, l'ancien roi de Ba Sing Se, jusqu'à Dai Deen où ils seraient en sécurité et pourraient commencer à réfléchir à un plan pour reprendre la ville avec des alliés. Ils se sont séparés devant les murs de Ba Sing Se.
Aang et ses amis se dirigent maintenant vers la ville du sud ouest, An Shan, espérant recruter des soldats pour les aider à mener leur attaque contre les soldats du feu. Ils ont volé pendant des heures et cette interminable journée brûlante les a tous exténués. Le soleil est presque à l'horizon, mais continue à diffuser une chaleur étouffante. Appa montre des signes de fatigue. Sokka est le premier à remarquer qu'ils perdent dangereusement de l'altitude.
« Aang ! On risque de percuter un rocher ! Fait remonter Appa ! »
Aang, qui était en train de rêvasser les yeux ouverts, se raidit et Katara, qui venait juste de s'assoupir, s'éveille en sursaut. Toph essaye de sentir autour d'elle pour comprendre ce qui se passe, en vain. Aang tire sur les reines de toutes ses forces.
« Appa, je
t'en prie, reprend de l'altitude ! » Il se
retourne vers ses amis et dit : « Je fais ce que je
peux, mais Appa est fatigué ! »
« Nous ferions mieux de nous arrêter
et de nous reposer un peu. » conseille Katara. « Si
tu arrives jusqu'à la colonne de rocher là-bas, nous
aurons un abri en hauteur pour la nuit. »
Sokka, nerveux, scrute le sol à la recherche d'un endroit suffisamment plat où ils pourraient faire un atterrissage en catastrophe si jamais Appa n'arrivais pas à atteindre la colonne. C'est alors qu'il remarque quelque chose au milieu des cailloux et du sable, comme une sorte de gros oiseau renversé et à côté de lui…un corps inerte. Il crie :
« Aang, demande à Appa d'atterrir ! Il y a un quelqu'un mal au point juste là !»
Il montre l'endroit du doigt et Aang fait son possible pour diriger Appa dans la bonne direction.
« Comment
est-il arrivé ici ? » se demande Katara.
« S'aventurer seul dans ce désert de pierre…»
« Rien de
plus excitant que de sentir un bon sol dur sous les pieds»
renchérit Toph, visiblement mal à l'aise depuis
qu'Appa a du mal a rester sur une trajectoire fixe.
« Cela peux s'arranger…»
ironise Sokka « si tu souhaites finir la promenade à
pied… »
Le choc de l'atterrissage
met fin aux discussions.
NOTE
Dai
Deen : « immense rizière », ville
fictionnelle se trouvant au sud-est de Ba Sing See. Cette ville
marchande est réputée pour sa production de riz de
grande qualité. Elle fait beaucoup d'échanges
commerciaux avec Ba Sing Se et les autres grandes villes de la nation
de la terre.
An
Shan : « montagne
sombre » ville fictionnelle cachée dans une
montagne, se trouvant au sud-ouest de Ba Sing See. Cette ville a très
peu de contact avec l'extérieur et ses habitants vivent
presque essentiellement sous terre, dans un réseau complexe de
galeries.
Katara est la première à descendre du dos d'Appa. Elle se dirige vers l'homme étendu au sol, sur le ventre. A première vue, il semble plutôt jeune, habillé d'un kimono brun vert, caractéristique de la nation de la terre, mais très abîmé. Son dos est couvert de poussière et de sang séché. Il a du errer plusieurs jours dans le désert et il semple être gravement blessé. Elle retourne le jeune homme afin de voir les éventuelles blessures. Découvrant son visage, elle le lâche d'un coup et ne peut retenir un cri de surprise. Paniqué, Aang et Sokka courent à toute vitesse vers elle.
« Qu'est-ce que se passe ? » demande
Aang.
« C'est Zuko…» dit Katara
dans un souffle.
Sous le choc, elle est presque tombée
à la renverse.
Le visage de Aang se durcit. Il aurait préféré rencontrer n'importe qui d'autre que ce traître. Il se maudit encore de lui avoir porté secours à Ba Sing Se. Sokka essaye de prendre un air désinvolte :
« Décidemment,
on n'arrivera jamais à le semer… »
Il détaille le prince du feu sous plusieurs angles.« Il semble évanoui pour le
moment…» conclut-il. « On a plus qu'à
partir rapidement avant qu'il ne se réveille.»
Aang et Katara restent silencieux et continuent de regarder Zuko fixement. Aang ressent un mélange de peur et de colère qui le tenaille. Toph rejoint le groupe et pose sa main par terre, à côté du corps toujours inerte:
« Je sens son souffle contre le sol, il est très faible, il est mourrant…»
Le regard de Aang et de Katara se croise. Aang tourne la tête et regarde ailleurs pour ne plus voir le regard implorant de Katara qui le met mal à l'aise. Il dit :
« D'accord,
on va installer notre camp pour la nuit ici et on va essayer de le
soigner…»
Katara acquiesce.
Surpris, Sokka saute en l'air:
« Mais cela ne va pas? Tu ne te
souviens pas de ce qu'il t'a fait à
Ba Sing Se ? Tu as vraiment envie de finir en barbecue
d'ici la fin de la nuit ? »
Aang continue de regarder le corps de Zuko avec une colère retenue, mais il ne dit rien. Katara se tourne vers son frère et lui répond :
« Si Aang le laisse mourir ici, il ne vaudrait pas beaucoup mieux que les pires guerriers de la nation du feu. » Elle réfléchit et ajoute « Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas prendre quelques précautions …».
Elle se dirige vers Appa
et commence à fouiller dans leurs affaires. Sokka se tourne
vers Aang, visiblement mécontent:
« Je préférerais que ta
compassion envers autrui ne nous mette pas à chaque fois dans
des situations périlleuses…»
Aang n'a pas encore l'air très décidé, mais il fini par se ranger du côté de Katara:« Je suppose qu'il faut faire une exception puisqu'il est blessé… » dit-il.
« J'ai trouvé ceci »
dit Katara en jetant quelques cordes des tentes au sol. « Sokka,
attache-le solidement et je vais voir si je peux faire quelque chose
pour le soigner. Notre sécurité est sous ta
responsabilité. »
« Toujours pour moi,
les corvées…» grogne Sokka, qui ramasse les cordes et
se met à la tâche.
Katara rejoint Toph, qui s'est assise à côté de l'oiseau géant inerte. Cet animal devait être la monture de Zuko.
« Il est mort de soif.» dit Toph, tristement, en caressant les plumes de la créature. Katara s'approche de Toph et lui demande, avec un maximum de diplomatie : « Nous allons rester ici pour cette nuit. M'aiderais-tu à improviser un abri pour cette nuit? » Toph se relève, pas très convaincue.« Puisqu'il le faut… »
Elle utilise sa maîtrise de la pierre pour créer un abri de rocher suffisamment large et haut pour qu'Appa puisse passer la nuit avec eux. Depuis que le soleil s'est couché, la température est bien descendue. Chacun s'active à sa tâche. Aang cherche parmi les pierres alentour quelque chose qui pourrait brûler pour leur feu de camp. Il a commencé à amasser des racines au centre de l'abri.
Katara fini d'installer les lits et va rejoindre son frère. Sokka a lié les mains et les pieds de Zuko avec les cordes des tentes et l'a amené à l'intérieur de l'abri. Il n'a pas ménagé ses efforts et les cordes sont assez serrées pour immobiliser n'importe quel animal sauvage. Zuko est toujours inconscient.
Katara s'agenouille à côté de lui et commence à examiner les blessures sur ses bras et sur son visage. Elle commence à déboutonner le haut du kimono du prince du feu et rougit involontairement. Sokka la regarde faire, avec un air très amusé qu'il a de la peine à dissimuler. Elle se retourne vers lui avec un regard noir et il détourne les yeux, faisant semblant de regarder ailleurs… mais ce que Katara découvre les laisse sans voix. Zuko a des larges blessures à travers son torse et sa chair est noircie, comme brûlée, ou plutôt…foudroyé…
« Mais qu'est-ce qui s'est passé ?» murmure Katara et elle commence à exécuter quelques mouvements de soins. Sokka recule, il est devenu blanc comme un linge et il se sent mal. Il n'a jamais supporté de voir du sang ou quoique que ce soit de ce genre. Toph les rejoint, reste un moment à côté de Katara et finit par dire :
« Hydrate-le. Il est resté très longtemps dans la chaleur.»
Katara ravale sa colère naissante, elle n'a jamais vraiment aimé recevoir des ordres de Toph, et le plus insultant, c'est de recevoir des conseils dans son propre domaine… Mais Toph a raison, Zuko est resté longtemps sous le soleil de plombs et il doit être complètement déshydraté. Elle change de technique et réalise un mouvement pour créer une fine pluie d'eau qui se répand sur le corps inerte. Elle essaye ensuite d'amener de l'eau jusqu'aux lèvres desséchées de Zuko.
« Maintient lui la bouche ouverte ! » demande Katara à Sokka, qui obéit à contrecoeur, essayant de ne pas s'évanouir. Mais cela n'était pas une très bonne idée… Par réflexe, Zuko commence brusquement à tousser et toute l'eau retombe autour d'eux. Il continue à tousser, tandis que Sokka, trempé, s'est éloigné en maudissant la terre entière. Toph, qui vient de comprendre le problème, s'avance et donne un grand coup sur le dos de Zuko avec le revers de sa main. Zuko finit par cracher ce qui entravait sa respiration et retombe de nouveau inerte sur le sol.
« Bweuarrrkkkk ! » dit
Sokka en regardant le crachat de sang
séché.
« Comment vas-t-il ? »
demande Aang, intrigué, qui s'est
rapproché.
« Plutôt mal…»
répond tristement Katara.
Aang s'agenouille à côté d'elle et pose une main réconfortante sur son épaule. Katara ne s'y attendait pas, elle frisonne un peu, puis lui sourit.
« Fais de ton mieux. » dit Aang et il part chercher quelques combustibles supplémentaires pour leur foyer.
Toph, qui était restée dans les environs, prend son sac et le met sur ses épaules sans dire un mot, puis fait mine de partir. Sokka, intrigué, lui demande :
« Mais où
donc vas-tu, Toph ? »
« Je vais chercher Iroh. Il m'a
supplié de l'avertir si jamais nous croisions le chemin de
son neveu. Il pourra nous aider à le soigner, et aussi à
le maîtriser au cas où. Iroh a du arriver à Dai
Deen et ne devrait pas être à plus d'une journée
de marche de notre camp, vers l'est. »« Mais comment vas-tu le retrouver ?
Avec la nuit qui tombe … »
Toph se retourne vers Sokka, vexée.
« …enfin, je veux dire, seule dans ce
désert» se reprend Sokka, qui essaye de rattraper
maladroitement sa bêtise. Toph contient son énervement,
et répond avec ironie :
« Je te rappelle que ce désert
est mon terrain favori. Je n'aurais aucun mal à retrouver
Iroh, contrairement à toi, mon ange gardien ! »
Sokka n'ose ajouter un mot. Katara et Aang ont écouté la conversation mais n'ont pas le courage de s'interposer.
« Fais attention à toi ! » dit
Aang.
Toph répond: « Pas de soucis et à très
bientôt ! ».
Elle sort de l'abri et
monte sur une sorte de vague de cailloux qui se déplace à
une vitesse impressionnante à travers le désert de
pierre.
