Bonjour à tous,

Je profite d'un peu de temps et des capacités pharamineuses de ma bêta pour corriger certaines fautes et coquilles sur mes précédents chapitres!

Voilà ma première histoire! Je suis fière comme un peu beaucoup anxieuse de vous la présenter et éventuellement d'avoir vos impressions! J'espère qu'elle vous plaira...

Titre: L'Union! Deux elfes pour une reine ... oui le petit clin d'oeil à deux soeurs pour un roi! Livre de chevet, entre autres, de votre serviteur.

Auteur: Milyi

Genre: Romance et Aventure!

Disclaimer: Tolkien ( ce grand Monsieur :) ) et moi car le peuple que vous allez découvrir est sorti tout droit de ma petite cabochette, ce qui fait un peu peur en fait ... =p Les Wallens, les lieux et les caractéristiques qui les entourent sont à moi!

Je vous souhaite une bonne lecture et accepte avec plaisir les reviews positives ainsi que négatives si elles s'avèrent constructives!

Prologue.

Caras Galadhon, Forêt de la Lothlorien, Galadriel

La nuit était douce. Les étoiles diffusaient une faible lumière éclairant le jardin où des fleurs multicolores et les Mellyrn, ces grands arbres aux feuilles d'or, se disputaient l'attention de la Dame de Lorién. Cette dernière se tenait à l'entrée de cet éden tranquille, assise sur un petit banc de pierre installé sous l'arche chargé de roses.

Elle profitait de cette quiétude paresseuse que seule procure la solitude, s'obligeant à faire le vide dans son esprit d'ordinaire si absorbé par toutes les préoccupations d'Arda. Aucune affaire d'hommes, de nains ou même d'elfes ne pourrait passer cette barrière ce soir. Seule la beauté de son bois y était la bienvenue. Galadriel en soupira d'aise, sentant le poids qu'elle avait sur les épaules s'alléger l'espace de quelques éphémères instants. Elle se sentait si apaisée. Ses longs cheveux couleur de blé ondulaient faiblement sous la légère brise qui s'était levée, rafraîchissant l'air chaud de ce début d'été.

Soudain, l'elleth ouvrit les yeux et son regard se fixa sur un point au loin, invisible si ce n'était d'elle. Elle se leva et descendit les quelques marches qui menaient au grand trépied où reposait son miroir. Celui-là même qui avait largement contribué, avec sa éclatante beauté, à établir la légende la Sorcière au Bois d'Or. La clairière où le miroir était installé tranchait avec le jardin qu'elle venait de quitter. Aucunes fleurs ni arbres ne s'y épanouissaient. Elle était vide mais Galadriel s'y sentait chez elle. Ses pieds, éternellement nus, se posaient avec délicatesse et grâce à chacun de ses pas sur le tapis mousseux de l'herbe verdoyante. Seuls quelques pas séparaient l'escalier de la psyché. L'elleth saisit la jarre, alla la remplir à la source cascadant derrière elle et en vida le contenu dans le bassin de mythril devant elle en un mouvement lent et gracieux.

Quelques instants passèrent comme suspendus dans le temps et, l'espace d'un moment, elle fut hypnotisée par les remous de l'eau. Le visage de Galadriel s'illumina alors devant la scène qu'elle voyait se dérouler. Comme si se rapprocher allait l'aider à mieux appréhender ces fragments de vision envoyés par les Valar, elle se pencha encore un peu plus, le bout de son nez frôlant presque l'eau claire.

– Je comprends, murmura l'elleth pour elle-même. Mais comment cela peut-il être, par les Valar? Ce que vous demandez va à l'encontre même de nos croyances et principes...

Alors que son esprit dérivait de plus en plus loin, la Dame se sentit arrachée à sa contemplation méditative pour se retrouver dans les bras d'un ellon qu'elle n'avait pas besoin de regarder pour savoir de qui il s'agissait. Sans lever les yeux vers ce visage adoré, elle enfouit le sien dans les plis de sa tunique immaculée, encore ébranlée par ce qu'elle venait d'entrevoir.

Elle prit quelques secondes de répit pour réorganiser le cours de ses pensées alors qu'une main apaisante caressait ses cheveux. Elle se sentait atrocement perdue, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des milliers d' années. cet état de fait n'était évidemment pas pour lui plaire. Au plus profond d'elle-même, Galadriel savait. L'elfine savait que la volonté des Valar, transfigurée par l'écho miroitant, serait très mal perçue par certaines des personnes qui étaient impliquées. Cependant, s'y soustraire était tout simplement inenvisageable. C'était ainsi et tous devraient s'y soumettre.

Celeborn, soupira-t-elle en levant un regard éploré vers le visage toujours serein de son époux, nous devons nous rendre sans délai à Imladris.

Ses grands yeux bleus étaient encore sous le choc de la vision qu'elle venait d'avoir. L'ellon fronça les sourcils. Il était si exceptionnellement rare de voir son épouse dépassée, aussi peu sûre d'elle. Elle donnait toujours l'impression de tout savoir de ce monde, voire des neuf autres. Ne voulant pas l'inquiéter plus encore, l'ellon prit sur lui et frôla sa joue du dos de sa main en un geste rassurant.

Il en sera ainsi fait, Melleth nîn. Nous prendrons la route d'ici une heure, conclut-il en se détachant d'elle à regret pour donner les ordres inhérents à ce départ précipité. Il ne posa aucune question, les réponses seraient données en temps voulu selon la volonté de son épouse.

Celeborn - le seigneur tourna la tête vers sa femme – Celeborn, reprit-elle dans un murmure. Faîtes envoyer un faucon à notre ami de Mirkwood. Le seigneur Thranduil et le Prince se doivent d'être présents. Il n'y aucun doute à avoir à ce sujet.

Le Seigneur de Lorien se fendit d'un léger sourire.

Très chère, je ne doute pas qu'il en sera ravi.

Galadriel réprima un sourire devant le trait d'ironie de l'ellon, sachant pertinemment, à son instar, que le très colérique et très dominateur Haut Roi des Elfes n'apprécierait pas cette convocation hors normes.


Au même moment, salle de la Preta, cité Wallen.

La frêle jeune fille se balançait distraitement comme insouciante du gouffre béant au-dessous d'elle. Elle avait tout bonnement confiance. Des dizaines de Prêta s'y étaient succédées avant elle et jamais aucune n'avaient succombé à la moindre chute y compris lors de leur état de transe. En réalité, c'était même l'endroit où elle s'était le mieux sentie d'aussi loin que remontait sa jeune mémoire. La voyante, toute fraîchement choisie parmi les plus jeunes et plus belles filles de la cité, balaya la pièce du regard.

Il s'agissait là d'une salle spacieuse de la tour principale de la cité Wallen. Elle n'était pas immense mais sa beauté, elle, était incommensurable. La pièce avait été construite à l'aide des pierres grises incrustées d'éclats d'ambre et d'airain propres à la Cité sur la Mer. Dépouillée de meuble, il n'y avait que quelques foyers abritant les braseros moribonds ça et là. Ces derniers permettaient d'offrir une luminosité bienvenue à cet endroit si sombre et d'y refléter les pierres précieuses disséminées. Et en son centre se trouvait ce qu'il y avait de plus incroyable à son sens même si, en tant qu'aspirante, l'adolescente était déjà venue de nombreuses fois s'émerveiller de cette étrangeté.

– La magie! … souffla-t-elle, rêveuse.

Un gouffre insondable sans aucune espèce de sécurité s'ouvrait comme déchirant le sol sous les yeux de tous et ce au plus haut même de la tour. Des vapeurs blanchâtres s'en élevaient doucement pour envelopper le siège sur lequel s'étaient assises des générations de Prêta ; siège qui s'apparentait plus à une balançoire finement décorée de diverses espèces végétales, vestiges vivants de cette cité maritime qu'était le Royaume Wallen.

La jeune fille regarda ses pieds nus et se remit à se balancer doucement, perdue dans ses pensées. Elle venait juste d'être appelée, d'être dévolue à cette prestigieuse tâche et il lui tardait de satisfaire le Souverain en ayant sa première transe.

Quand par les Valar, allait-elle enfin être touchée par la grâce? Et comment? Toutes ces questions, la prêtresse avait hâte de mettre des réponses dessus car personne n'avait pris le temps de lui fournir quelques indications.

Effectivement, il n'existait pas de formation particulière pour être Prêta : l'actuelle s'éteignait et une nouvelle était choisie. Tout était dans l'innée et le mystère des Valar, lui avait assuré le Seigneur son roi.

Soudain, la balancelle se stoppa net dans son élan tandis que les brumes se faisaient plus opaques et oppressantes. Elles enveloppèrent complètement la jeune Wallen, indiquant à l'unique garde présent qu'une transe se préparait et qu'il devait aller quérir le roi Sturten, toutes affaires cessantes. Il la regarda attentivement pour être sûr. Elle était pâle, la tête renversée. Ses longs cheveux blonds pendaient lamentablement et sa petite bouche, semblable d'ordinaire à un bourgeon de rose, n'était plus qu'une ligne fine et dure. Ses yeux noirs révulsés ressemblaient étrangement à deux abîmes.

Oui, il devait aller chercher le roi, le plus vite possible.

Et la toute nouvelle Prêta eut alors sa première vision.

La crevasse au-dessous d'elle se mit littéralement à gronder tandis que les exhalaisons imprégnaient l'esprit malléable de la jeune voyante. Elle laissa échapper un rire hystérique et tenta d'enregistrer le flot d'informations qui se déversait sans discontinuité dans son esprit. Tant de couleurs, de visages et de scènes qu'elle eut l'impression qu'une hâche de nain lui fendait le crâne.

Son rire mourut lorsqu'elle sentit une présence tapie dans l'ombre des murs rocheux. Elle se figea, indignée de tant d'outrecuidance.

– Sortez d'ici! Personne n'a le droit d'assister aux transes divinatoires. Seul le Roi...

– Vous m'en répondrez tout autant qu'à lui, jeune fille... comme vos prédécesseurs. Un accident serait si vite arrivé… une chute par exemple… la coupa une voix douce et étouffée.

La jeune fille frissonna en voyant l'éclat d'une lame dans la pénombre, tellement près du système de poulies qui retenait son siège...

La menace était on ne peut plus claire.

– Vous apprendrez… Ma chère enfant, vous apprendrez à obéir. Je vous écoute, n'omettez rien. Ne me faîtes pas regretter ma mansuétude... Dîtes- moi tout et je vous dirai, moi, quoi dire à votre souverain…

Alors, effrayée par ce qu'elle n'aurait encore jamais eu l'audace de soupçonner quelques minutes plus tôt, la Prêta se soumit.

Elle comprit que ce système que tous avaient cru aussi pur qu'inaliénable était parfaitement corrompu.

Et elle parla.


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