Deuxième partie d' « Ehtique ».
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas et sont la propriété de leurs auteurs respectifs et de BBC.
Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction.
« Traque » :
Le bleu du ciel était d'une pure luminosité. Le soleil, vif et éclatant, chauffait un paysage de falaises, de montagnes encaissées et de vallées verdoyantes.
Dans une clairière, bordée de conifères hautes et aux branches fournies, paissait un troupeau d'herbivore.
Rien ne vint perturber la quiétude de ces mammifères massifs et impressionnants qui mâchaient, tranquillement, leur repas de feuilles.
Une déflagration lointaine fit relever le museau du mâle dominant qui, reniflant l'air, regarda dans la direction de l'origine du son.
Le mâle parut inquiet, hésita puis retourna brouter de l'herbe fraiche et grasse de la prairie.
Le danger s'était éloigné.
Soudain, déboulant de la forêt, trois personnes, échevelées, débraillées et essoufflées, traversèrent la clairière à toute vitesse.
Un jeune homme brun stoppa net sa course, intimidé par l'aspect des herbivores.
« -Ne t'en fais pas ! Fit Nick, en revenant sur ses pas et attrapant le brun par la main. Ils sont inoffensifs, James ! Ce sont des stégosaures ! Viens ! »
Rassurés par les paroles de son amant, Becker reprit sa folle course et s'enfonça, après Tom Ryan, dans les buissons qui bordaient une colline. Il sentit plus qu'il ne vit la fatigue de Nick qui haletait et interpella Tom :
« -Il nous faut une halte, Ryan ! Nick est épuisé ! »
Tom, dont l'uniforme noir du CRA était taché de terre et de saleté, acquiesça de la tête et cherchant un abri stratégique, avisa des rochers qui formaient, au pied de la colline, un rempart naturel.
« -Là-bas ! » Ordonna-t-il, laconique et désignant le lieu de la main.
…
Nick, à bout de force, se reposait entre les bras de Becker qui l'étreignait, tendre et protecteur, contre lui. Il avait fini par s'assoupir, encouragé par son amant et Tom qui montait la garde.
Ce dernier, tourmenté, leur jetait de furtifs regards et enviait leur complicité et leur amour.
« -Si j'avais mon arme ! Ragea Ryan, en surveillant les environs. J'aurai mis fin à cette traque ! Helen ne ferait pas tant la fière ! »
James fixa le jeune capitaine et remarqua la lueur amère et torturée dans les yeux bleus de celui-ci. Touché par la détresse et la douleur du blond, il se détacha, sans bruit, de son professeur et alla s'asseoir près de Tom.
« -Ce n'est pas de votre faute. Assura Becker, en lui mettant une main sur son épaule. Vous ne pouviez rien : Il fallait obéir. Là, même sans moyen de nous défendre, nous avons une chance de nous en sortir. Nick connaît cette époque et nous sommes des soldats. »
La confiance et l'optimisme de James apaisèrent le sentiment d'impuissance de Ryan mais ne diminuèrent, en rien, la rage et la haine éprouvée vis-à-vis d'Helen.
« -Je ne sais pas comment elle a fait. Fit Tom, la mâchoire crispée et les poings serrés. Mais je la tuerai pour avoir cloné Stephen. Elle en a fait son pantin ! »
….
L'œil exercé de Stephen, aiguisé par un sens inné de la chasse, repéra les empreintes de ses proies parmi celles des stégosaures.
Le jeune homme vit d'autres signes de la fuite éperdue de ses gibiers et sans hésitation, sûr de lui, avança vers les buissons. Distançant les trois autres hommes qui l'accompagnaient.
D'une foulée souple, féline et silencieuse, il se fraya un passage à travers les buissons et parvint au pied de la colline.
Il balaya les environs d'un regard scrutateur et perspicace et impassible, il se faufila parmi les rochers qui constituaient un abri parfait.
Epaulant son fusil, il fouilla les recoins et une pointe de déception transparut sur son visage : Ses proies avaient déserté les lieux.
Mais la déception ne dura pas longtemps. Un frisson d'exaltation succéda et galvanisa le jeune brun qui ressentit une jouissance devant des gibiers résistants et intelligents.
« -Ils sont partis. » Informa-t-il, en tendant son bras vers le sud.
Ses trois compagnons l'avaient rejoint et docilement, se fiant aux informations de leur chef, se dirigèrent vers le sud.
Stephen attendit un moment puis prit la direction opposée à celle qu'il avait indiquée aux trois hommes.
« -Vous êtes à moi ! » Murmura Stephen, avec un frisson de joie et d'excitation.
A suivre.
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