Bonjour à tous et merci d'avoir eu de la curiosité pour cette histoire. A la base, il s'agissait d'un one-shot, mais comme il était long (environ une trentaine de pages), j'ai décidé de le couper en chapitres. J'espère que cette histoire vous plaira tout autant qu'à moi. Evidemment, il s'agit là d'un prologue mais je compte poster régulièrement la suite ! Bonne lecture à tous !


A LA VITESSE DU MISTRAL - Prologue

"Ca suffit, Temari ?

- Jamais ! Mais elle a eu son compte pour aujourd'hui. Filons.

La jeune femme blonde, qu'était Temari, regarda une dernière fois sa victime. Cette dernière, de petite taille, tentait misérablement de se relever. Ses yeux clairs étaient remplis de larmes, ses cheveux pendaient et sa peau de porcelaine était marquée à plusieurs endroits.

Temari cracha au sol. Elle sortit des toilettes pour filles en compagnie de sa bande et regagna sa salle de classe, un sourire venimeux au coin des lèvres.

La cloche carillonna pour inciter les élèves à retourner dans leur classe. Le professeur débarqua et leur pria de s'asseoir.

- Tiens, mademoiselle Hyûga n'est pas là, déclara le professeur en notant sur son cahier les élèves absents.

Quelques camarades de classe de Temari haussèrent les épaules et la jeune fille blonde jeta un coup d'œil dédaigneux à la place vide.

Hinata Hyûga ne méritait sûrement pas ce regard hautain, ni ce traitement épouvantable que lui infligeait la Sabaku. Elle ne méritait sûrement pas d'être persécutée de la sorte. Pourtant, elle avait eu la mauvaise idée de naître Hyûga et ce encore plus d'être la cousine directe d'un dénommé Neji Hyûga.

Ce n'était pas sa faute à elle, seulement à lui. Et elle en payait le prix fort.

Temari, depuis son entrée au lycée, en avait été la reine incontestée. Dès le départ, elle avait su se faire respecter de ses semblables et de ses professeurs. Son caractère revêche avait joué en sa faveur et personne n'osait la contredire, ou bien même lui parler sans l'autorisation de ses subalternes. Elle ne se privait pas de le faire savoir.

De ce fait, personne n'osait aider la frêle Hinata qui était devenue le jouet de l'autoritaire Sabaku.

Un jouet de vengeance car la Hyûga avait toujours su éviter la Sabaku avec brio et ne pas se mettre en travers de sa route. Mais ça lui était tombé dessus comme ça, tout simplement. Son cousin Neji, issu d'un autre lycée, avait eu la mauvaise présence d'esprit de s'attaquer au jeune frère de Temari, pour finir par l'envoyer à l'hôpital.

Temari soupira, assise à sa place, le regard dans le vide.

Si maternelle avec ses frères, elle n'avait pas réussi à brimer ses envies de vengeance, quand elle avait su son frère blessé. Et elle avait découvert que Neji était encore plus paternel qu'elle avec sa cousine. La Sabaku n'avait donc pu s'empêcher de persécuter la jeune fille au lycée, par simple réflexe d'autodéfense et de justice.

Hinata ne réapparut pas l'après-midi et Temari quitta le lycée sans s'en soucier. La jeune Hyûga put aller avertir son cousin que Temari aurait été heureuse de pouvoir casser la gueule à ce freluquet. Elle ouvrit le garage à vélo et en sortit sa moto, qu'elle avait fraîchement payée avec l'argent que ses petits boulots lui rapportaient.

Après avoir mis son casque, elle s'engagea sur la chaussée et roula à toute allure. Sentir le vent se faufiler dans son cou et sous ses vêtements lui procuraient une agréable sensation de liberté et de bien être. La vitesse lui assurait une adrénaline tout aussi comparable.

Elle arriva au bas de son immeuble quelques minutes plus tard et rangea son véhicule dans un garage prévu à cet effet. Tournant la poignée de l'appartement, Temari rentra en enlevant son casque.

- Grande-sœur ?

Une voix lasse l'avait appelé depuis le salon. La Sabaku s'y précipita en esquivant et slalomant entre divers cartons.

- Que veux-tu, Gaara ? "

Le benjamin de la famille, un bras dans le plâtre et une minerve autour du cou, était allongé sur le sofa en cuir. Il se leva à l'approche de sa sœur et planta ses yeux azurs dans ceux verts amande de sa sœur. Cette dernière réitéra sa question en voyant qu'il était plongé dans ses réflexions.

- Papa aimerait que tu ranges les cartons dans ta chambre.

Un rictus apparut sur le visage de la jeune fille et elle quitta le salon en soupirant.

Temari ne voulait pas partir d'ici. Elle ne voulait pas abandonner cet appartement un peu trop petit pour sa famille, mais qui avait accueilli son enfance, ni son lycée où elle y régnait en maîtresse depuis quelques années. Mais son père avait été muté et pas question de rester en internat. De plus, la jeune femme s'était promise de veiller sur ses frères où qu'ils aillent.

Puisqu'ils déménageaient, elle était bien obligée de les suivre pour satisfaire sa promesse.

Temari entra dans sa chambre et rechigna à ranger ses affaires dans les cartons de déménagement. Mais les colères de son père étaient pires que des séismes. Posant son casque sur une étagère, elle se motiva en effectuant quelques mouvements d'étirements.

Une musique entraînante dans les oreilles, elle venait de finir de vider un premier rayonnage quand une photo froissée tomba de dessous un livre. Temari la ramassa et reconnut la photographie de sa classe. Elle se retrouva immédiatement, placée au centre, entourée de ses amies Tayuya et Karui. La Sabaku vit aussi la petite Hinata, éloignée d'elle par une rangée. Elle faisait pâle figure comparée à la fière Sabaku, cette Hyûga qui avait sauté une classe.

Temari allait quitter cet univers, ce lycée vieillot et ces personnes qui traînaient avec elle par pure procuration. Elle n'était pas aveugle, ses amis la trouvaient classe seulement parce qu'elle avait mis le lycée sous sa botte. Si elle n'avait pas eu son caractère de conquérante, Temari aurait peut-être pu se retrouver à la place d'Hinata.

Elle fourra la photo dans la poubelle.

Dans un mois, tout cela ne serait plus qu'un souvenir, Gaara n'aurait sûrement plus de problèmes avec des cas brutaux tel que Neji ; Kankurô pourra enfin se travestir pour aller en boîte sans que personne ne le reconnaisse. Quant à elle, Temari n'espérait rien de particulier.


Et voilà ! J'attends vos avis avec impatience, histoire de savoir si ça vaut le coup de poster la suite ou d'améliorer.

A la prochaine,

Mademoiselle-Twix.