Hello !
Alors voilà ma deuxième fanfiction toujours sur Sherlock. (parce que Sherlock c'est génial !)
Petit clin d'œil à Slange qui m'a définitivement fais adhérer au Mormor (j'adore dire "Mormor Xd.).
Voilà.
Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Sir Arthur Conan Doyle et la série à la BBC et à Steven Moffat et Mark Gatiss. Je ne tire aucun bénéfices financiers de ce texte (juste la joie de partager cette histoire avec vous).
Et sur ce bonne lecture à vous !
Il faisait sombre cette nuit-là. La Lune ne brillait pas, et les nuages qui couvraient le ciel n'arrangeait rien à la luminosité quasiment inexistante. Seul quelques réverbères fatigués éclairaient le lieu où il se trouvait. Cerné de béton et de résidences un parc, quelques bancs ornant ses courts chemins. Ces hauts arbres et ses longues haies derrière la clôture, entourant ce parc, cachaient la vue au promeneur qui pouvait alors se croire en pleine forêt au milieu de la ville. Au milieu assis sur un des bancs, un homme. Semblant ne rien faire, il paressait totalement passif et presque somnolent. Il ne l'était pourtant pas du tout. Au loin un crissement de gravier se fait entendre, régulier, et nonchalant. L'homme écoutait attentivement ce son, ses pas -parce que c'était des pas- se rapprocher inexorablement. Pas qu'il se sentait menacé mais à plus de trois heure du matin on est prudent quand on entend des bruits dans la nuit. Une simple précaution. Il vit alors s'approcher au loin, un homme. La mauvaise lumière ne permettait pas de distinguer ses traits, seulement sa démarche féline, sa taille moyenne et son costume sombre habillant son corps menu. La nuit s'effilochait peu à peu, laissant apparaitre une ombre chatoyante au loin, à l'Est. L'homme arrivant s'arrêta à hauteur du banc. Il regarda de haut en bas l'homme assis en face de lui qui faisait de même. Il avait une peau d'une blancheur neigeuse et ses yeux sombres se remarquaient aux dessus d'une fine bouche qui affichait un sourire entre mépris et jeu. Le vent se leva faisant à peine frissonner les deux hommes. Les feuilles frémissaient, voltigeait, et portée par le vent tombaient. Le dernier arrivé prit la parole en premier.
"- Colonel Moran Sebastian, salue-t-il un sourire toujours collé aux lèvres.
Un silence suivit cette nouvelle, le susnommé Moran se demandant comment il savait ça. Il préféra cependant ne pas se soucier de ce point pour l'instant.
-Et vous êtes ? dit-il.
Un rire se faufila entre les lèvres fines.
-James Moriarty, enchanté, répond-il, mais appelez-moi Jim.
La question sortit finalement en mot.
-Comment connaissez-vous mon nom, Jim ?
-Oh ça, je ne connais pas seulement votre nom Sebastian, je connais votre vie. Sourit-il en mettant ses mains dans ses poches. Je connais le nom de vos parents, de votre régiment, là où vous avez combattu, pourquoi vous ne travaillez plus en tant que militaire, et pourquoi vous allez travailler pour moi...
-Travailler pour vous ? Cette fois la surprise passe sur ses traits.
-Oui, pour moi Sebastian, confirme-t-il, parce que j'ai à vous offrir de quoi combler le manque qu'elle vous procure.
Sebastian le regarda sans montrer une once de son incompréhension et de sa curiosité seul un air neutre peignait son visage. Alors qu'il s'apprêtait à répliquer les Bee Gees résonnèrent dans la nuit entre le bruissement des feuilles et le claquement de langue agacé de Jim.
-Permettez ? interroge Jim en montrant son téléphone qu'il sortit d'une poche.
-Je vous en prie, répond-il dans un huchement de tête."
Décrochant le téléphone Jim s'engagea dans une conversation qui l'intéressa fortement car il commença à s'éloigner. Ne Se fichant pas mal de le savoir au téléphone Sebastian l'interpella.
"-Attendez. Demande-t-il d'un voix calme.
Jim s'arrêta mais ne se retourna pas pour autant. Il ordonna à son interlocuteur de patienter un instant, son intérêt tout à l'écoute de Sebastian.
-Oui ? Dit-il se retournant vers Sebastian.
-Qu'est-ce qui me manque ? Et si c'est le cas comment pouvez affirmer pouvoir le combler.
Un rire résonna et Jim le regarda, plantant ses orbes sombres dans les siennes.
-Je l'affirme c'est tout, répond-il insolemment, et n'est-ce pas évidement que ce qui vous manque...
Il laissa sa phrase en suspens, juste le temps de l'envolée d'un oiseau.
-C'est la guerre. Lâche-t-il finalement avant de repartir en reprenant en ligne son interlocuteur."
Moran l'avait regardé s'éloigner, puis vu disparaître au loin. Il est resté longtemps songeur sur ce banc. Il méditait les paroles de ce James, non Jim pardon, Moriarty. Il ne se posait qu'une question lorsque le jour déjà bien levé, il passa les grilles du parc : "Qui est-ce type ? «.»
Me pardonneras-tu cette erreur ?
S'il te plaît, songes-y le moment venu.
Tout ça, c'est pour toi.
Pardonne-moi.
Il avait oublié quelque peu cette rencontre matinale et avait repris sa vie. Sa vie tranquille et fade. Mais quelque part il repensait à ce que lui avait dit cet homme. Tout était-il vrai ? Il avait raison sur un point, la guerre lui manquait, terriblement. Il avait dû mal à ne plus sentir le métal froid de son arme dans ses mains, ne plus sentir l'adrénaline ni l'excitation, tirer lui manquait. Alors s'il le revoyait, qu'avait-il à risquer à accepter cette offre curieuse si elle tenait toujours. Il n'avait rien à perdre - à part lui-même. Il y avait ce mystère qui l'attirait, qui lui redonnait l'envie et après tout s'ils étaient bien payés ça paraissait beaucoup plus intéressant que de déplumer des idiots qui ne voyaient même pas qu'il trichait aux cartes. Jusqu'au jour où il réapparu.
Après tout ce qu'on a fait ensemble, tu me dois bien ça.
Il avait passé la porte de ce bar à peine dix minutes après lui. Il était venu directement vers lui, s'était assis à côté de lui et avait été droit au but.
-Vous acceptez ma proposition Sebastian ?
Pas une salutation. Le ton était froid et direct. Professionnel.
-D'accord j'accepte la proposition, Jim. Répond-il sans le moindre doute.
Le sourire réapparut sur les lèvres de Jim.
-Vous le saviez ? questionne Sebastian.
-De ? réplique innocemment Jim.
-Que la proposition je l'accepterais ?
-Je n'en avais pas la moindre idée. Répond Jim avec sur le visage un air qui disait tout le contraire. H".
C'est comme ça qu'avait commencé leur collaboration, un jour dans un bar. Un jour banal. Un jour dont pourtant Sebastian se souvenait clairement. Le jour où il avait dit oui à l'araignée, à sa toile surtout, prenante et insouciante. Il avait dit non à sa vie fade et oui à l'incroyable. Oui au crime, à l'adrénaline, oui à la folie. Il avait dit oui à Moriarty.
On ne se le dit pas mais on le sait.
Tu le sais n'est-ce pas ?
Et c'est pour ça que vois-tu, je fais cette erreur.
Comprends-tu ?
Il avait commencé comme sous-fifres parce que Jim voulait voir comment il était tout en bas de l'échelle, tout en sachant qu'il était fait pour le haut de cette échelle. Il lui avait confié des tâches ingrates ou insignifiantes, et puis il l'avait fait monté avant de finalement en faire son bras droit. Son tireur attitré, à lui seul. Il lui avait confié des hommes pour certaines opérations. Il lui fait confiance et lui avait quasiment donné tous les pouvoirs dont celui de tuer certains de ses hommes s'ils désobéissaient, ce qui bien que rarement étaient déjà arrivé, hélas. Il avait développé une relation passionnée, chacun ayant toute sa confiance en l'autre et ne craignant plus la trahison. Il secondait Moriarty dans quasiment toutes ses consultations, il donnait son avis, qui comptais, et dédiait sa vie à servir les désirs mêmes les plus sombres, non plus que tous les plus sombres de Moriarty. Il voulait voir cette excitation sur les traits de Moriarty quand il s'apprêtait à tirer. Elle le gagnait à son tour et ils jouissaient tous les deux d'un tordus plaisirs à voir la balle de Sebastian faucher une vie.
Cette fois trouveras-tu ça jouissif de voir cette vie fauchée ?
Tu l'as rêvé et si longtemps.
Et tellement de fois.
Mais pourquoi ai-je l'impression que ça ne te feras pas plaisir pour autant ?
Il y avait eu des tas de plans, de problèmes, de choses à effectuer sans sourciller sans rien dire. Il y avait eu des incompréhensions, des silences, des non-dits, des colères et des doutes. Il n'y avait toutefois jamais eu de telles disputes, de tels désaccords, de tels refus catégoriques. Il y avait eu des mots cette fois jetés au visage. Comme un cri. Mais il n'avait rien voulu savoir.
"-C'est le meilleur plan que je n'ai jamais eu ! Qu'est-ce qui te déplait autant ?
-Ce qui me déplait ?! C'est une blague ! s'exclame-t-il.
Il souffle lentement pour se calmer et reprend froidement en le regardant dans les yeux noirs.
-C'est l'idée la plus stupide que tu n'es jamais eu, Jim. Et t'en a eu des idées débiles crois-moi. S'il te plaît explique-moi comment cette idée ô combien génial a traversé ton sublime esprit ? ironisa-t-il.
-Ne me parle pas comme ça Sebastian. dit-il froidement.
Claquant dans le silence son avertissement fut ignoré.
-Tu crois que je vais applaudir ?
-C'est ce que tu fais habituellement.
-Oui certes, habituellement tu ne prévois pas de te suicider dans tes plans, Moriarty."
La colère était palpable entre eux, preuve étant qu'ils ne s'appelaient plus affectueusement "Seb'" et "Jim". Ils firent alors ce qu'ils faisaient toujours pour détendre l'atmosphère et exprimer qu'ils n'étaient pas satisfaits et que trouver un terrain d'entente semblait dérisoire. Ils se sautèrent dessus, littéralement. Moran abattit son poing sur la joue de son patron quand ce dernier lui fauchait les jambes avec la sienne. Il attrapa la cravate de son patron et ils se retrouvèrent tous les deux aux sol, ils roulèrent quelques instants avant de se redresser et de se jauger du regard. Ils étaient débraillés, le regard haineux, les vêtements froissés, la position stagne et tendue, l'envie d'en découdre. Tels de fauves ils jugeaient les capacités de l'autre alors qu'ils les connaissaient déjà par cœur. C'est Moran qui gagnerait, ils le savaient. Il avait l'avantage de l'armée et était plus grand, Moriarty même avec toute son sournoiserie ne le battait pas. A chaque fois pourtant ils recommandaient à se battre quand leur colère était gelée. Cette fois encore ils s'arrêtèrent d'eux même. Moran accepta son plan foireux parce que ça finissait toujours comme ça même s'il était plus fort de physique, il finissait toujours par se plier au plan de Moriarty.
Toujours ?
Ah pas cette fois...
Juste cette fois j'ai accepté pour mieux te sauver de toi et ton esprit.
Londres, ils étaient là à discuter de choses que seuls eux pourraient saisir. Il apparaitra dans son champ de vision plus tard selon son patron. Ce que Moriarty ne sait pas, c'est qu'il n'y prendra pas place. Pas ce jour-là ni aucun autre d'ailleurs. Car à la place d'une tête blonde aux yeux bleus, c'est une tête brune bouclée aux yeux bleues qui apparaît. Il n'hésite qu'une demi-seconde avant de tirer. Il voit s'écrouler sur le toit une grande silhouette fine et drapé de noire. Il s'écoule à peu près aussi peu de temps que son hésitation pour que Moriarty apparaisse à son tour dans le viseur, il le regarde fixement et même s'il ne le voit sûrement pas Moran sait que c'est pourtant lui qu'il regarde, et son regard n'a rien du regard charmeur auquel il a habituellement droit. Il a tout du regard froid, calculateur, fou et complètement irrationnel. Il a désobéi à un ordre direct, il le sait et est prêt à en payer le prix du moment que Jim Moriarty va bien, ce qui est le cas. Le corps de Sherlock git au sol et les passants s'affolent pendant que imperturbable Moran range son arme. Il monte dans la voiture qui n'était censé ramené que lui aux cotés de Moriarty. Il rentre au quartier général et ce dirige en direction du bureau de Moriarty, ce dernier fait de même. Arrivé à ce bureau Moran se tient debout devant quand Moriarty s'assoit derrière. Il pose ses coudes sur le bureau et ses pouces soutiennent son menton pendant que ses doigts se croisent et se décroisent quand il demande.
"-Pourquoi ?
-Et pourquoi pas ? Répond Moran, insolent, il n'a plus grand chose à perdre de tout façon il a quasiment déjà tout perdu.
-Sebastian ! Ses mains viennent claquer sur le bureau.
Il contourne le bureau devant cette colère et tire la chaise de Moriarty à lui avant de s'y assoir sous le regard noir du consultant et un léger haussement de sourcil suspicieux à son second. Moran croise ses jambes avant de changer d'avis et de les décroiser il pose un coude sur l'accoudoir et sa tête dans sa paume en regardant Moriarty qui attend toujours une explication et vite, il sait qu'il n'est encore vivant que parce qu'il est Moran. Il tend sa main vers la sienne et l'attrape avant de le tirer à lui, et se laissant faire Moriarty se retrouve sur ses genoux. Il s'empare alors de son visage et glissant ses doigts dans les cheveux sombres, il l'embrasse avec langueur et lenteur. Il descend ses mains sur les reins de Moriarty qui répond à son baiser avec violence et passion et sans douceur malmène ses lèvres tant de fois possédées. Ils se séparent, reprennent lentement et souriant un souffle normal. Moran colle leur front avant d'avouer.
"-Parce que vous ne pouvez pas mourir, Jim."
Merci d'avoir lu, en espérant que vous avez apprécié et n'oubliez pas votre avis m'intéresse ;).
Bises à vous;).
A plus les gens;).
