Notes Préliminaires : Cette fiction se situe durant la période du Tekken 3, dans un contexte hors-tournoi. Pour les besoins du récit, le personnage de Miharu (première apparition Tekken 4) a été introduit. Xiaoyu a donc seize ans, tout comme Miharu Jin et Hwoarang ont tout les deux dix-neuf ans et Julia dix-huit. J'ai modifié quelques « détails » afin que mon histoire soit plus cohérente. Xiaoyu ne connait pas Heihachi et ne possède donc pas Panda (et puis, se balader avec un animal en voie d'extinction en guise d'animal de compagnie c'est pas très réaliste) elle est habite avec son grand-père Wang Jinrey, qui lui profite de sa retraite au Pays du Soleil Levant. Julia est venue spécialement au Japon pour étudier l'archéologie. Autre précision, dans cette fiction (du moins au début), seuls Jin, Julia, Wang et Hwoarang pratiquent les arts martiaux. Le reste, vous le découvrirez au fil de l'histoire…

Chapitre 1 – Une rencontre inespérée

8h18 Cité Scolaire Mishima.

Xiaoyu venait d'arriver en métro au lycée Mishima, comme à son habitude.

La journée promettait d'être ensoleillée en effet, le soleil n'était pas encore à son zénith mais la chaleur était déjà douce et agréable. De plus, c'était la fin de semaine, et cette dernière journée de cours n'était pas trop chargée. Elle ne savait pas vraiment quoi faire ce week-end, sauf peut-être commencer à réviser son contrôle de maths dans deux semaines. Ah, les équations, les fonctions affines et les théorèmes… rien que de penser à ce qu'elle détestait le plus, le visage souriant de la Chinoise s'assombrit un instant, mais sa bonne humeur repris vite le dessus.

Elle s'adossa contre le mur près de la porte d'entrée principale de l'établissement et mis les écouteurs de son portable sur ses oreilles. La jeune fille attendait Miharu Hirano, sa meilleure amie et camarade de classe, qui venait au lycée tous les matins en vélo, quelques minutes après elle. Pensive, elle survolait l'horizon ainsi que les autres lycéens qui passaient à côté d'elle. Elle se remémorait son arrivée au Japon il y a presque un an. L'intégration avait été pénible au départ, mais maintenant, la Chinoise s'était très bien accoutumée au mode de vie japonais et s'entendait avec la majorité des élèves.

La jeune fille n'attendit pas longtemps et repéra tout de suite la chevelure rousse de son amie un peu plus loin. Elle se dirigea vers elle et se firent la bise pour se saluer. Alors que Miharu demandait à son amie le programme de son week-end, elle que la jeune chinoise retenait son souffle et fixait quelque chose derrière elle. En se retournant, elle vit une limousine noire s'arrêter, et un jeune japonais en descendre. C'était Jin évidemment, l'idole de toutes les lycéennes et étudiantes, conduit au lycée comme à chaque fois, par un chauffeur particulier. Son grand-père, Heihachi Mishima était le dirigeant d'une firme multinationale et possédait une fortune considérable, dont son petit-fils profitait aisément. Habillé de son uniforme, il s'avança vers les deux jeunes filles d'un pas dédaigneux, ce qui fit bondir le cœur de Xiaoyu. Miharu, exaspérée par son amie amoureuse transie du brun ténébreux, se dirigea vers un petit préau, prévu pour ranger les vélos.

- Jin, hurla la jeune Chinoise en accourant vers lui, un grand sourire aux lèvres.

Un silence. Jin venait de passer sous le nez de la jeune fille sans dire un mot, ni même lui prêter la moindre attention. Elle s'immobilisa, interloquée, et le regarda passer le portail, les yeux embrumés. Cela faisait plusieurs mois qu'elle essayait de l'approcher, mais à chaque fois, la jeune brune devait se heurter à l'indifférence glaciale et blessante du Japonais. Les larmes aux yeux, elle commença à sangloter, la tête entre ses mains.

- Fallait s'y attendre Xiao, déclara la jeune rousse en revenant vers son amie. Tu croyais vraiment qu'il allait te dire bonjour ?

La Chinoise hocha la tête par la négative, sans pour autant s'arrêter de pleurer.

- Je voudrais au moins ça, bafouilla-t-elle entre deux sanglots. Mais moi je l'aime…

En effet, la jeune fille était très éprise du jeune homme depuis le jour de la rentrée scolaire c'est-à-dire depuis bientôt huit mois. Ce jour-là était profondément gravé dans la mémoire de Xiaoyu. Elle l'avait rencontré par hasard en cherchant le bureau du proviseur adjoint. Il l'avait aidé à se repérer dans l'enceinte de la cité scolaire, et s'était montré très attentionné à son égard à son époque rien à voir avec aujourd'hui… A vrai dire, elle savait pourquoi il agissait ainsi avec elle, mais n'arrivait pas à l'admettre : elle n'était qu'une groupie parmi d'autres…

Cette pensée la rendait triste, mais en se rapprochant de son aimé, elle aurait espéré lui prouver que son amour était sincère, mais Jin était un véritable mur…

Miharu la regardait tristement, sans savoir quoi faire. Puis, elle prit son amie par l'épaule.

- Allez, t'en fait pas, dit-elle un jour je suis sûre qu'il te remarquera…

La Chinoise sécha ses larmes en esquissant un petit sourire, et se laissa entraîner vers le portail par son amie. Elle chassa le Japonais de son esprit malgré-elle et puis la journée ne faisait que commencer, elle avait encore besoin de toute son énergie pour suivre les cours, plutôt que de se torturer pour un garçon qui ne cessait de l'obséder…

La matinée se déroula sans encombre pour les jeune lycéennes. Après deux heures d'anglais et une heure de japonais, les deux amies se dirigèrent vers le réfectoire pour manger ensemble, comme chaque vendredi. Il n'y avait jamais beaucoup d'élèves ce jour là, si bien qu'elles n'attendirent pas trop longtemps pour pouvoir se servir et s'assoir à une table isolée. Miharu commença à manger goulument son bol de riz, tandis que Xiaoyu mangeait ses râmen bruyamment. Les cours reprenaient d'ici une vingtaine de minutes, il ne valait mieux pas traîner. Après avoir terminé leur repas, la jeune brune débarrassa les deux plateaux et revint à table en ramenant deux canettes de sodas. La jeune rousse commença à boire, tandis que sa camarade gardait sa canette fermée pressée contre ses lèvres. Il était facile de deviner qu'elle était absorbée dans ses pensées, et il n'était pas difficile non plus de deviner que son sujet de préoccupation était Jin Kazama, le ténébreux qui faisait battre son cœur.

La Chinoise, perdue dans de nombreuses interrogations, fut tout à coup ramené à la réalité lorsqu'elle entendit des bruits de pas résonner derrière elle. C'était Julia Chang, une camarade de Jin. D'origine amérindienne, elle semblait un peu plus jeune que le Japonais en plus de bien s'entendre avec ce dernier elle étudiait l'archéologie. Si elle était là, l'idole de toutes les filles ne devait pas être loin… Alors que la jeune étudiante se servait un bol de riz, d'autres bruits de pas suivirent. C'était lui. A sa vue, le cœur de Xiaoyu se serra, et ses joues s'enflammèrent instantanément. Dans sa contemplation, elle ne se rendit pas compte qu'un bruyant soupir d'allégresse était sorti de sa bouche. Il parvint jusqu'aux oreilles de Jin. Il foudroya longuement la jeune fille du regard, visiblement excédé par le comportement de sa soupirante. Il la fixa droit dans les yeux d'un air menaçant, ce qui fit trembler de l'intérieur tout les membres de la lycéenne. Julia, qui n'avait pas perdu une miette de la scène s'esclaffa.

- Laisse-là Jin, dit-elle en tirant le jeune homme par la manche. C'est pas une gamine qui va te pourrir la journée.

Les paroles de l'Amérindienne blessèrent cruellement la Chinoise. Le regard assassin que le Japonais était un véritable coup de poignard qui entaillait à chaque seconde son cœur. Miharu, choquée par cette attitude, s'avança vers Julia. Elle agissait par pure impulsion, mais aussi en sachant que son amie était en cet instant même profondément bouleversée par la situation.

- Hey, si t'a un truc à dire à ma copine dis lui franchement s'exclama la jeune rousse en colère.

- De quoi je me mêle la rouquine, la-coupa Jin. Allez viens Julia on s'en va on perd notre temps avec ces deux mioches.

- Oh mais c'est nous qui allions nous en aller, continua de pester Miharu. Xiao on s'en va !

Elle ne laissa pas Xiaoyu répliquer, et la tira par le bras hors du réfectoire, sous les yeux sombres du ténébreux qui décidemment avait décidé de ne pas lâcher le regard de la jeune asiatique, étrangement silencieuse. Ils se regardaient de manière ambiguë… la stupeur et la déception palpables dans le regard de la Chinoise rencontraient le regard dur et froid couleur onyx du Japonais ses sourcils froncés, il toisait sa soupirante avec un mépris certain, quand au reste, il était impénétrable…

La porte claqua, et résonna sèchement dans la pièce où se trouvaient Jin et Julia. Le jeune soupira, exaspéré, tandis qu'il s'asseyait à la place où était Miharu.

Les deux amies étaient arrivées dans la cour, et s'isolèrent à l'ombre d'un cerisier. La brune jusque là silencieuse n'arriva plus à cacher ses larmes et s'écroula sur les épaules de la jeune rousse.

- Il me prends pour une gamine, articula péniblement la Chinoise. Pourquoi, mais pourquoi… ? Haru…

- Xiao, lui répondit son amie on a seize ans, alors c'est un peu normal qu'on soit moins « mature » que lui…

- Mais toi tu es mature Haru…

- On peut dire ça dans un sens…

Un silence s'installa brièvement entre les deux camarades.

- Mais tu sais je t'envie, continua Miharu. Ca me manque d'être encore une petite fille innocente comme toi.

- Tu trouve que je fais « petite fille » ?

Xiaoyu s'écarta de son amie et plongea son regard rougit par la tristesse dans les yeux pétillants de la rousse, incrédule. Elle ne savait vraiment pas quoi répondre elle avait pensé un peu fort, et avait toujours pensé qu'avec son caractère infantile et ses couettes, la Chinoise était encore comme une petite enfant découvrant le monde et s'étonnant de tout. Sous le regard accusateur de sa meilleure amie, Miharu resta muette jusqu'à ce que la sonnerie annonçant une nouvelle heure de cours retentisse.

A sa grande surprise, elle vit que sa camarade de classe avait déjà tourné les talons, et se dirigeait vers la sortie du lycée. Elle devait être profondément vexée, mais la lycéenne ne tenta pas de rattraper son amie. Elle savait que d'ici lundi, tout irai mieux, et que pendant le week-end, les révisions allaient occuper toute ses pensées… c'était à chaque fois pareil…

Profondément contrariée, la Chinoise avait séché les cours tout l'après-midi. En revanche, elle n'était pas restée inactive à se morfondre : pour se changer les idées, elle avait été à son lieu de travail plus tôt. Pour aider son grand-père à la retraite à payer ses frais scolaires, la jeune fille avait décroché un petit boulot dans un fast-food depuis le début de sa scolarité. Malgré les horaires tardifs, le personnel était sympathique avec elle et l'ambiance de travail était bonne.

Elle fut autorisée à faire des heures supplémentaires pour aujourd'hui, car le restaurant était blindé de monde en ce début de week-end.

La journée passa à une vitesse furieuse…

A la fermeture, aux alentours de vingt-trois heure trente, après avoir travaillé toute la journée comme une forcenée, Xiaoyu remit son uniforme d'écolière, et pris la ligne de métro la reconduisant chez elle. La rame était quasi-déserte à cette heure-ci…

Son arrêt sonna, elle descendit. La jeune fille devait encore marcher presque dix minutes avant de rentrer chez son grand-père, et traverser ainsi la moitié du quartier.

Epuisée, elle marchait d'un pas lent. Sa tête était vide de toute pensée, elle dormait littéralement debout, somnolente. Soudain, des bruits sourds la sortirent de son sommeil partiel. Des bruits, semblables à des coups des voix semblables à des acclamations…

Intriguée, la lycéenne se dirigea vers un immeuble à l'aspect insalubre, d'où venait les cris. Visiblement abandonné, l'endroit n'était pas très accueillant. Elle était en face d'une porte craquelée et hésitait à entrer à l'intérieur.

Après une longue inspiration, elle se décida à pousser la porte, mais à peine eut-elle posé la main dessus qu'un bras musclé l'empoigna par la taille. Son cartable tomba au sol.

Elle hurla de toute ses forces et voulu appeler à l'aider, jusqu'à ce qu'une autre main lui couvre la bouche, étouffant ainsi ses cris de détresse. Elle était entrain de se faire entraîner dans une sombre ruelle par deux hommes empestant l'alcool d'environ trente ans, armés de couteaux.

La Chinoise tenta de se défendre sans succès en se débattant, elle avait juste réussi à détacher ses cheveux. Les deux hommes étaient plus forts qu'elle… De grosses larmes perlaient sur ses joues, elle se sentait perdue. Elle qui avait passé une journée pas si terrible que ça allait passer la pire journée de sa vie. Elle se remémora en accéléré sa journée tandis qu'elle se faisait plaqué contre le mur.

- T'inquiète pas ma jolie, on va pas te faire de mal, déclara d'une voix rauque l'un des deux ivrognes. On va juste s'amuser un peu…

Ils riaient d'un rire moqueur tel des aliénés. Xiaoyu était terrifié, et regardait ses deux ravisseurs avec horreur. L'un sortit un couteau, tandis que l'autre tripotait avidement la cuisse de la jeune fille. Elle tremblait, comme un oiseau blessé et n'osait pas bouger, paralysée par la peur. Du coin de l'œil, elle regarda le couteau glisser le long de son cou, de ses seins et de ses cuisses. Puis, elle vit le couteau déchirer doucement son haut d'uniforme une douceur inquiétante, qui fit tomber en lambeau le maillot de la jeune asiatique…

Paniquée, la lycéenne mordit à sang la main de son second ravisseur et cria de toutes ses forces, le visage déformé par l'effroi et le chagrin, alors que le goût amer du sang parvenait sur sa langue. Les cheveux collés sur son visage, elle fermait les yeux, pour ne pas voir directement tous les sévices qu'elle allait subir, lorsque tout à coup, elle sentit l'homme collé contre elle peu de temps auparavant se détacher brusquement d'elle. Elle ouvrit les yeux et vit un jeune homme aux cheveux roux se battre contre les deux hommes. Il donnait des coups de pieds d'une violence inouïe et d'une rapidité impressionnante. En quelques secondes, les ivrognes étaient étalés au sol, salement amochés. L'homme encore indemne qui avait sauvé la Chinoise s'avança vers elle, en essuyant du revers de sa main du sang glissant sur sa joue. Elle le détailla d'un peu plus près : visiblement d'origine asiatique lui aussi, il devait avoir presque vingt ans et était assez musclé pour un jeune homme habillé comme un voyou, il portait au dessus de sa tête de grosses lunettes de moto.

Une fois près d'elle, il retira sa veste de cuir, et la tendit à Xiaoyu.

- Ça va tu n'a rien, demanda t-il en regardant la jeune fille avec bienveillance. C'était vraiment moins une !

La lycéenne regarda un moment son sauveur, les yeux remplis de larmes. Elle prit entre ses mains la veste que l'asiatique lui tendait. Elle tremblait toujours, comme une feuille, puis, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, elle se colla contre lui et se mit à pleurer en le remerciant.

- Vous êtes arrivé à temps, répliqua-t-elle dans un sanglot. Ils n'ont pas eu le temps de me faire plus de mal. Merci, merci beaucoup…

Le jeune homme ne répondit pas et laissa la jeune fille pleurer. Il lui prit le manteau des mains et lui mis sur ses épaules. Puis, il lui caressa les cheveux pour essayer de la calmer. Cette méthode avait l'air de fonctionner puisque la Chinoise cessa de trembler et s'arrêta de pleurer. Elle se dégagea de lui et le regarda après avoir fermé la fermeture de la veste.

- Vraiment merci… je vous dois vraiment beaucoup…

- Tu peux me tutoyer tu sais, dit le rouquin à la jeune brune en souriant. Je m'appelle Hwoarang. Et toi ?

- Ling Xiaoyu, répondit-elle.

Un silence s'installa quelques instants, le temps pour les deux jeunes gens de se regarder yeux dans les yeux. Le dénommé Hwoarang fixait les yeux noisettes de Xiaoyu, visiblement attendrit par tant d'innocence. Hwoarang, c'est coréen ça non ? Pas de toute au vu de ses traits…

Alors que la jeune asiatique détournait les yeux, gênée par le regard perçant de son sauveur, et vit son cartable, gisant sur le trottoir un peu plus loin, sur le perron de l'immeuble insalubre qu'elle avait voulu visiter. Elle retourna récupérer ses affaires, suivie de près par le jeune homme qui ne la quittait pas des yeux. Elle fouilla son sac, et vérifia que rien n'avait été volé. Une chance pour elle, tout y était même son téléphone portable déchargé. Elle en profita pour ramasser ses chouchous lumineux tombés sur le sol, et les ranger dans son cartable.

- Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Si tu veux je t'héberge pour cette nuit si tu as peur de rentrer, finit par dire Hwoarang en voyant la mine dépitée de la Chinoise.

- Oh non, s'écria t-elle. Ca serai trop vous enfin trop te demander, se reprit-elle.

- T'inquiète choisi une des deux solutions, ça sera pour me remercier, rétorqua-t-il en faisant un clin d'œil à la jeune fille.

Quel étrange garçon… il se montrait très gentil à l'égard de la lycéenne, bien qu'il ne la connaisse pas. Elle en fut touchée et ne put s'empêcher de rire lorsque que le Coréen lui adressa une œillade. Elle se sentait quand même terriblement gênée par tant d'attention, mais en même temps, elle avait très peur de rentrer chez son grand-père, surtout après ce qui venait de se passer.

- D'accord, je viens chez toi pour cette nuit, mais je voudrais au moins prévenir mon grand-père que…

Xiaoyu ne savait comment continuer sa phrase elle soupira. Hwoarang la prit par les épaules et commença à marcher en entraînent la jeune fille avec lui.

- Tu lui diras que t'es chez une copine, dit-il. Je comprends que tu ne veuille pas l'inquiéter. Tiens, appelle avec mon portable si tu veux.

Décidemment, ce garçon l'étonnait de plus en plus. Elle qui n'avait jamais pensé à mentir à son grand-père jusqu'à aujourd'hui, voilà qu'on lui soufflait l'idée de le faire. Mais pour une fois, ce mensonge était justifié…

Il lui tendit son téléphone, mais la lycéenne refusa dans un premier temps, jusqu'à ce que le jeune homme lui mette dans les mains. Elle composa le numéro et attendit une éventuelle réponse. Malgré l'heure tardive, elle savait que son grand-père l'attendait toujours lorsqu'elle rentrait de son travail, et qu'il n'allait pas tarder à décrocher. Quelques secondes plus tard, on décrocha.

- Allo ? Wang Jinrey à l'appareil.

- Grand-Père, c'est moi Xiaoyu, dit la jeune fille en prenant une voix enjouée.

- Xiao ? Où est tu ? Tu devrais être rentrée depuis presque vingt minutes…

- Pardon Grand-Père, je sors à peine du travail et avec Miharu nous sommes épuisées mentitla Chinoise. Je vais dormir chez elle ce soir, alors ne t'inquiète pas.

- Très bien, mais reviens pour demain-midi, ordonna-t-il d'une voix calme.

- D'accord. Bonne nuit grand-père !

Le vieil homme souhaita une bonne nuit à sa petite-fille et raccrocha la lycéenne soupira de soulagement en rendant le téléphone à Hwoarang. Il le rangea dans la poche de son jean et commença à marcher.

- Allez viens, dit-il en se retournant vers Xiaoyu. J'habite pas très loin.

Rassurée, elle sourit et suivit le Coréen. Etrangement, la jeune fille se sentait en confiance et en sécurité avec cet homme qu'elle avait rencontré dans des circonstances inattendues depuis une dizaine de minutes à peine. D'ailleurs, elle se sentait redevable envers lui suite à son sauvetage, et ressentait une sorte d'attirance, ou plutôt de la fascination. C'était assez une rencontre assez soudaine certes, mais Xiaoyu n'en avait que faire si ce jeune garçon n'était pas là, elle aurait vécu des choses horribles, indescriptibles…

Qui était-il réellement ? Elle voulait déjà le connaitre d'avantage, et était impatiente de voir ce que lui réservait l'Avenir, aussi proche soit-il…