Disclaimer : Rien à moi, tout à madame Rowling, et cetera et cetera.
En ce beau matin de Noël, Harry Potter, le célèbre nourrisson ayant mit fin, tout du moins temporairement, au règne de terreur du Seigneur des Ténèbres, ne semblait pas de très bonne humeur.
En effet, c'est d'un pas rageur qu'il traversait les couloirs des cachots de l'école de sorcellerie Poudlard, pestant, vraisemblablement, contre un certain Albus Dumbledore l'ayant contraint à faire une chose que le jeune homme ne souhaitait pas effectuer.
« Comme s'il pouvait pas le faire lui-même ! » entendions-nous sur le passage du Gryffondor. En effet, en cette belle matinée de décembre, le Survivant avait d'autre projet que d'obéir à son directeur. D'autant plus que, perdu, il arpentait les couloirs sombres, froids et humides des cachots à la recherche de la porte menant aux appartements de son professeur de potion depuis de longues minutes à présent. « Si je me chope la crève, je jure que le vieux fou entendra parler de moi ! ». Non, Harry n'avait vraiment aucune envie de se trouver là. D'autant plus, s'il recherchait si ardemment comment se rendre chez son professeur, c'était dans le but de lui remettre une boite de chocolat gracieusement offerts par Dumbledore. Et ces chocolats, Harry en était certain, finiraient dans les flammes de la cheminée.
Finalement, le directeur, qui sait toujours dans le moindre détails ce qu'il se passe dans sa chère école, prit en pitié le pauvre Garçon-qui-a-survécu et lui écrivit un petit mot qu'il enroula autour de la patte de son phénix Fumseck avant de demander à l'animal légendaire de retrouver Harry.
Quelle ne fût pas la surprise de l'adolescent en voyant arriver l'oiseau. Et Harry fût encore plus surpris lorsque le volatile lui tendit la patte retenant le bout de papier. Harry le déplia et y trouva une petite carte gribouillée en vitesse. Il mit plusieurs minutes à la déchiffrer et, quand il y arriva enfin, pût se rendre jusqu'au tableau protégeant l'antre de son professeur. Il énonca d'une voix forte le mot de passe inscrit sur le message de son directeur et le tableau pivota pour laisser découvrir une porte de bois.
Harry frappa trois coups puissants, mais n'obtient aucune réponse. Il retenta et, n'obtenant pas de meilleurs résultats, lança un sort à la porte qui s'ouvrit sans mal, à la grande surprise de Harry qui pensait son professeur plus prudent.
Redoutant un piège, il garda sa baguette à la main et pénétra dans le couloir d'où il ne filtrait aucune lumière. Le jeune homme avancait prudemment dans le noir, oubliant qu'il est un sorcier ainsi que le sort Lumos. Soudain, il s'arrêta net. D'étranges bruits, semblables à des gémissements des douleurs, arrivèrent à ses oreilles. Puis, un cri déchira l'air suivi par une forte expiration. Harry ne savait que faire. Ce cri, il en était certain, avait été poussé par le maître de potion. Peut-être l'homme était-il en difficulté ? Peut-être que Voldemort, ayant été mit au courant du double-jeu de Rogue, le torturait en ce moment même ? Harry ignorait s'il devait tenter de secourir son professeur au risque de se faire capturer par l'ennemi ou s'il devait courir jusqu'au bureau du directeur afin de le prévenir, au risque d'arriver trop tard et de ne pouvoir sauver Severus.
Finalement, le jeune homme opta pour le premier choix et pénétra dans le salon, prêt à se défendre. Ce qu'il vu le fit se figer sur place quelques secondes avant de s'éclipser discrètement, abandonnant les chocolats sur une table. Arrivé dans le couloir, la porte refermée derrière lui, il laissa libre-court à son fou-rire.
Finalement, il ne regrette pas d'avoir obéi à son directeur, car la vue de son professeur de potion habillé d'un body rose fluo, un bandeau anti-transpirant autour du crâne et faisant des étirements au milieu de son salon, vaut toutes les Noises du monde.
