En gros, cette fic ce situe au début de la saison 8, après le retour de Castiel. Par contre, oubliez Naomi. Elle n'existe tout simplement pas ici. Tout ce petit monde est repartie en chasse, et le fond de la saison 8, le compendium, Kevin, tout ça, vous oubliez.
Le cavalier sans tête
Chapitre 1 : Bienvenue en Enfer
Michaël O'brien était un fervent catholique qui croyait sincèrement aux dieux et aux anges et par conséquent, il croyait aussi aux fantôme et aux démons. Leurs existences étaient pour lui une certitude. C'est pour cette raison qu'il se sentait si nerveux à l'idée de pénétrer dans un cimetière la nuit. Il aurait aimé dire à ses amis qu'il ne pouvait pas venir, qu'il avait un rendez-vous ou même prétexter une maladie, mais c'était pour l'anniversaire de Perry et il ne pouvait décemment pas lui faire faux bond. Pourquoi avait-il fallu que l'un de ses amis soit fan de fantôme... Il en avait une trouille bleue lui !
Michaël sursauta quand une branche se brisa sous son pied. Il ne se sentait vraiment pas rassuré, d'autant que le cimetière était particulièrement vaste. Il ne pouvait s'empêcher de frissonner devant chaque coin d'ombre et repli ténébreux. Le silence était pesant et les nuages allant et venant devant la demi-lune donnaient au paysage un reflet particulièrement sombre et occulte.
Michaël ne rêvait que d'une chose : fuir, quitte à passer pour une poule mouillée. C'est d'ailleurs ce qu'il s'apprêtait à faire lorsqu'il entendit les bruits de voix et de bières qu'on décapsule. Il soupira de soulagement. Il les avait enfin trouvé. Ses amis s'étaient assit en cercle entre les tombes et discutaient joyeusement. Avec un sourire à moitié rassuré, Michaël s'apprêta à sortir de l'ombre d'un mausolée pour signifier sa présence, quand un reflet embrasé attira son regard.
Au loin, une tête de cheval aux yeux flamboyants venaient de faire son apparition et s'approchait rapidement de ses amis. Michaël voulu hurler mais son cri resta bloqué dans sa gorge à cause de la terreur paralysante qui le prenait. Devant ses yeux, le reste du corps du cheval venait d'arriver au pas, suivant la tête d'une bonne demi-douzaine de mètre. Un cavalier décapité le chevauchait, sa tête aux yeux embrasés coincée devant le pommeau de sa selle. Ses cinq amis, qui jusque là n'avaient pas remarqué le fantôme, semblèrent enfin s'apercevoir du phénomène et, après un instant d'effroi glaçant, s'enfuirent à toutes jambes en hurlant.
Le cheval s'arrêta et le cavalier trancha deux d'entre eux d'un coup de fouet.
Les yeux du mort s'enflammèrent de plus belle après son méfait et il mit son coursier au galop, poursuivant ses trois autres proies tout en fouillant d'une main ses sacoches.
Michaël vit avec horreur ses amis se faire asperger de sang les un après les autre. Épouvanté, il essaya de bouger ses jambes pour fuir au plus vite avant d'être repéré, mais c'était trop tard, l'homme sans tête tourna sa monture vers lui et la lança au triple galop. Michaël vit galoper l'étalon droit vers lui, sa tête flottant par-devant. Ses jambes refusaient toujours de bouger et il se mit à prier pour que le spectre ne le voit pas, caché comme il était derrière le tombeau. Il cru un instant que ses prières avaient été exaucées quand le cavalier passa à côté de lui à un fond de train, jusqu'à ce qu'il sente une violente douleur sur son bras. Le fouet l'avait atteint, manquant de peu lui trancher le membre en deux.
Le bruit du galop s'éloigna et il n'y eut plus sous les yeux de Michaël que le corps de ses deux amis et son bras douloureux. Alors seulement, il réussit à hurler puis à s'enfuir...
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Dean bavait littéralement devant la tarte au noix de pécan qui s'approchait de lui. Viens là mon amour, je vais te dévorer toute crue, semblaient dire ses yeux. Il en avait rêvé de cette tarte, la meilleur des états-unis d'après son guide spécialisé ! Il ne souhaitait plus qu'une chose, croquer dans cette gourmandise alléchante et sentir le caramel chaud couler au fond de sa gorge pendant que les noix croustilleront sur son palais.
Bref, il voulait manger sa tarte, et quiconque oserait lui renier se plaisir finirait agonisant dans une mare de sang entourée de tâche de gras.
- Je crois avoir trouvé une affaire Dean.
- Sam, n'envisage même pas de gâcher ce moment de pur plaisir entre moi et ma tarte. Sérieusement.
Sam regarda avec un amusement condescendant son frère attaquer sa part de tarte en poussant des petits gémissement de plaisir.
- Tu te crois dans "quand Harry rencontre Sally" ou quoi ? demanda Sam en attaqua sa salade.
- T'y connais rien au bonne chose, soupira l'aîné des frères Winchester avant de replonger dans sa bulle d'érotisme tartrique.
- Quand tu auras fini de traumatiser mes oreilles et mes yeux, ainsi que ceux de toutes les personnes présentes dans le restaurant, tu me préviendras, que je puisse t'expliquer comme un fantôme a pu trancher en deux dans le sens de la longueur deux gars à Richmond, en Virginie.
- Je te déteste Sam... Tu viens de gâcher mon plaisir.
- Je peux continuer maintenant ?
- Vas-y, soupira Dean en regardant sa part de tarte avec tristesse.
Plus jamais il ne pourrais voir la tarte au noix de pécan comme avant. Maintenant il avait en tête l'image des mecs coupés en deux et il savait que ça allait être encore pire en voyant les photos. Sam le faisait vraiment chier parfois...
- Bien, apparemment, cinq amis s'étaient retrouvés dans un cimetière...
- Il n'y avait plus de place au Starbuck du coin ?
- ... Pour se raconter des histoires d'horreur. C'était à l'initiative de l'un des deux morts. C'était son anniversaire.
- Pas de bol. Personne n'apprend plus aux gosses qu'il ne faut pas jouer dans les cimetières ?
- Ils étaient tous adultes d'après le rapport de police. A part ça, rien de particulier. C'étaient des gens normaux, sans aucun lien avec l'occulte.
- Ouais, c'est évident, les gens normaux font tous des balades dans les cimetières à minuit.
- Tu me dirais quand tu auras fini tes blagues à deux balles, grogna Sam qui ne supportait plus les remarques de mauvais goût de son frère.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as le cœur trop sensible, Samantha ?
- Tu sais que tu me fais sérieusement chier Dean ?
- C'est réciproque, répliqua le chasseur avec autant de colère retenu que son frère. Continue.
- Les survivants ont été disculpés et sont tous rentrés chez eux tranquillement, apparemment. Ce qui est étonnant, c'est que d'après la police, ils étaient tous recouvert de sang.
- Ils ont dû être éclaboussés. Les fantômes sont vraiment dégueux de nos jours.
Sam se retint d'en coller une à son frère. Il commençait vraiment à lui courir sur le système. Ça ne datait pas d'hier, mais plus les jours passaient et plus ça empirait. Son frère devenait sans cesse plus agressif et ses sarcasmes devenaient tellement acides qu'il aurait pu concurrencer Crowley. Et encore, comparé à Castiel, Sam savait qu'il n'avait pas trop à se plaindre de l'attitude de Dean. Ce n'était pas pour rien si l'ange ne venait presque plus les voir ! Dean donnait l'impression de vouloir le mordre avant de s'excuser l'instant d'après puis de revenir à la charge. Castiel ne savait plus sur quel pied danser - mais je ne danse pas Sam ? C'est une expression Castiel... - et avait fini par décider de ne plus venir qu'en cas d'urgence. Le pauvre était complètement à la masse depuis son retour du purgatoire, et Dean ne faisait rien pour le soutenir.
- Hey Sam ? Tu reviens avec nous ? demanda Dean en claquant des doigts devant son visage.
- Hein ? Oui, pardon. Donc... Heu... bafouilla Sam avant de se frotter le front pour se reprendre. Il faut aller à Richmond pour interroger les trois survivants et savoir qui ou quoi les a attaqué.
- Dans un cimetière, il n'y a que l'embarras du choix ! Aller, en route, allons voir quel esprit ces abrutis ont réveillé.
- J'ai pas fini de manger Dean !
- Dommage pour toi, grogna son frère en se levant avec brusquerie.
Sam l'énervait. Castiel l'énervait. Son père l'énervait. Et même son Impala chérie le foutait en boule ces derniers temps. Il se bouffait les nerfs à conserver un semblant de patience pour ne pas paraître définitivement bon pour l'asile et ses nuits en pâtissaient, le rendant d'encore plus mauvais poil, si c'était possible...
Son père... Ça faisait longtemps que lui et Sam n'en avait pas reparlé. Papa, son modèle. Celui à qui il avait juré tant de chose pour lui plaire ! De rester fidèle à la voie du chasseur. De protéger son petit frère. De bien entretenir son Impala. De toujours être là pour la famille. De se souvenir de sa mère. D'être un homme bien...
Si Dean avait pu avoir son père en face de lui le jour même, il aurait pu enfin cracher toute la bile qu'il gardait au fond de lui-même ! À cause de ses promesses, les promesses d'un mourant... S'il avait pu parler à son père, il lui aurait dit tout le mal qu'il lui avait fait et lui faisait encore, il se serait libérer de tout le poids qui pesait sur ses épaules. S'il avait pu lui parler, il aurait pu cracher toute sa rancœur de devoir suivre un chemin qui n'était pas le sien.
Mais il ne pouvait pas.
Son père était définitivement mort et hors d'atteinte, même d'un médium. Son père était définitivement mort et plus le temps passait plus il commençait à le haïr et à se haïr par la même occasion.
Se retenant de frapper son bébé en passant, Dean ouvrit la porte, s'installa à la place conducteur et mit le moteur en marche. Sam avait intérêt à l'avoir suivit s'il ne voulait pas devoir voler une voiture pour le rattraper !
Un claquement de porte sur sa droite lui apprit que son frère avait réagit à temps. Dean ne savait pas s'il en était soulagé ou non. Dans tous les cas, ils étaient en route pour Richmond, dans la joie et la bonne humeur ! Ou presque...
- Dean, tu peux baisser un peu la musique ?
- T'as qu'à mettre des boules quies.
- Emmerdeur.
- Traître.
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Michaël était retranché chez lui, terrorisé. La journée s'était pas si mal passé quand on savait qu'il avait vu deux de ses amis mourir la veille. Puis le jour avait commencé à décliner. Il avait été faire un tour à la paroisse du quartier avant de rentrer, dans l'espoir de se tranquilliser un peu, mais sans succès. Il avait malgré tout acheté de l'eau bénite et avait enroulé un torchon imbibé de celle-ci autour de la marque de son bras. Ça n'avait rien changé à sa blessure, à part une légère sensation de brûlure, mais ça l'avait rassurer, un peu. Jusqu'à ce que la nuit l'emporte sur le jour et qu'il se trouve seul chez lui.
Il était recroquevillé sur son canapé, une lampe-torche à la main en plus des autres lumières, quand son téléphone sonna. C'était Jane. Elle essayait de lui raconter la soirée de la veille d'une voix hystérique, ignorant qu'il avait tout vu de ses propres yeux. Michaël tenta de la rassurer, mais lui-même avait son sang qui se glaçait dans ses veines au souvenir des événements.
- Je sais pas quoi faire Michaël !
- C-Calme-toi d-d'abord et va... Jane ? Jane ! s'inquiéta l'irlandais en n'entendant plus la respiration de son amie au téléphone.
- Il est là, souffla la voix rendue aiguë par la terreur de la jeune femme. Je le sais Michaël, il est là !
- De qui tu parles Jane ? demanda son ami en frissonnant de peur.
- Il fait froid Michaël. Les lumières s'éteignent... Michaël ?
- Oui ? fit la voix tremblante de peur de l'homme.
- Prie pour moi.
- Jane ? Jaane !
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- On commence par interroger qui ? demanda Dean en serrant son nœud de cravate.
- La police. Ce sont eux qui ont les corps, autant commencer par là.
- Génial, on va voir deux cadavres dégueulasses, on ne sera pas plus avancé que ça et en plus on dormira mal cette nuit...
- Tu m'as demandé je te réponds ! Si t'as une autre idée, je suis ouvert au proposition ! s'énerva Sam.
- Non, très bien, allons voir la police puisque tu penses que c'est le mieux, répliqua Dean avec un sourire sans joie et un mépris évident.
Dean s'en voulait déjà pour chacune des phrases qu'il venait de prononcer. Il ne détestait pas son frère, mais il n'arrivait plus à réagir normalement, comme un vrai grand frère. A chaque fois qu'il était censé jouer ce rôle, il faisait l'inverse de ce qu'il aurait dû. C'était comme pour Castiel. Il ne haïssait pas l'ange, loin de là, et il s'en voulait de souffler le chaud et le froid avec lui mais... Mais les paroles de son père tournaient en permanence dans sa tête dès qu'il se mettait à agir selon ses propres envies.
Dean avait fait des promesses. Dean avait juré. Dean devait suivre la voie imposée par son paternel. Et Dean se haïssait pour ça... Pas les autres, pas son frère ni son ange, mais lui-même. Il se haïssait d'être prisonnier de son père et se haïssait encore davantage quand il ne suivait pas ses volontés à la lettre. Car malgré son envie de s'échapper de l'emprise de John, Dean ne cessait de vouloir lui plaire. Il se retrouvait donc à entrer dans un poste de police et à mentir à tout le monde pour inspecter deux cadavres peu ragoûtant, et ce malgré son envie de tout plaquer.
L'inspection ne fut d'ailleurs pas d'une grande utilité. Les corps avaient été tranchés en deux sans aucune discussion possible, mais aucune marque ni aucun indice ne les renseignait, ni lui ni Sam, sur le fantôme ou le monstre coupable, ni sur la raison de son attaque.
- Où avez-vous trouvez les cadavres ? demanda Sam au policier en charge de l'enquête, encore présent malgré l'heure tardive.
- Dans le cimetière. Apparemment eux et leurs potes s'étaient prévus une petite sauterie. Ils n'ont vraiment pas eu de chance d'être sur le chemin de ce malade...
- Oui, c'est affreux de voir ce dont certaines personnes sont capables, mentit éhontément Sam. J'ai cru comprendre qu'ils étaient tout un groupe quand ils se sont fait attaquer ?
- Cinq pour être précis. Mais trois sont mort maintenant.
- Je croyais qu'il n'y avait eu que deux meurtres ? interrogea Dean en se décidant à prendre part à l'enquête.
- Ça, ce sont les morts d'hier, mais nous en avons eu un autre en début de nuit. Le corps a été découvert il y a deux heures. Elle faisait partie du groupe apparemment. L'enfoiré doit vouloir achever son travail, présuma le policier. Le cadavre de la victime est encore sur le lieu du meurtre. On vient à peine de le découvrir.
- Mon collègue et moi aimerions jeter un coup d'œil à la scène de crime, exigea le cadet des Winchester.
- Laquelle ?
- Les deux, répondirent simultanément les deux frères avant de se regarder mal à l'aise.
- On va commencer par le plus récent, tant que les preuves sont fraîches, ajouta Dean avec un sourire ultra-bright de façade.
- C'est vous les patrons, voila l'adresse, indiqua le policier, bien heureux de pouvoir se débarrasser d'une affaire aussi glauque.
Dean prit le papier et parti devant sans attendre Sam. Des bruits de pas dans son dos lui apprirent que sa grande perche de frère n'avait eu aucun mal à le rattraper. Dean ne savait que trop d'où lui venait cette manie depuis quelques temps de vouloir à tout prix semer son frère. Il en ressentait un petit plaisir pervers qu'il détestait autant qu'il appréciait. Il était un méchant garçon qui n'attendait pas son petit frère. Oui, c'était lui ça, un méchant garçon qui ne pouvait plus piffer son frère. Un grand dadais de petit frère qui ne cessait de lui rappeler en permanence les promesses faites à son père par sa seule présence. Et malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de prendre soin de Sam. Parce qu'il ne le détestait pas. Parce qu'il n'avait plus que lui. Alors il ne marchait pas aussi vite qu'il le pouvait, ralentissait le pas quand Sam ne le rattrapait pas aussi vite que prévu et Dean ne ressentait que davantage de frustration et de colère devant sa propre attitude.
- Tu comptes démarrer un jour ? remarqua son frère avec aigreur alors qu'ils étaient assis depuis deux bonnes minutes dans la voiture.
- Occupes-toi de ce qui te regarde, grommela Dean avant de partir pour leur prochaine destination, l'appartement de toutes les horreurs.
La première chose que Sam remarqua en entrant, c'est que le fantôme avait laissé plusieurs signes bien visibles de sa présence. Pour commencer, le champs électromagnétique était encore largement perturbé et les ampoules clignotaient comme à Noël - installation électrique défaillante d'après les flics, mais bien sûr...
Pourtant, ce qui sautait véritablement aux yeux quand on entrait dans la pièce, c'était les empreintes de sabots incrustées dans la moquette. Des sabots d'une taille impressionnante. Sam n'était pas un expert, mais il lui semblait évident qu'un équidé devait être venu ici et qu'il devait être immense.
- Étrange hein ? remarqua l'enquêtrice en s'approchant d'eux. Lili Malonne, le premier qui se fiche de mon nom je lui défonce la tête. Et vous ?
- Nous ? heu... bafouilla Sam, pris par surprise.
- Vous êtes qui et qu'est-ce que vous venez faire sur ma scène de crime ?
- Oh ! Moi c'est Sam Mulder et voila mon coéquipier, Dean Scully. On est du FBI, indiqua Sam en présentant sa plaque. Que s'est-il passé ici ?
- On n'en est pas encore sûr. C'est un appel anonyme qui nous a fait nous déplacer. Les deux agents qui ont trouvé le corps ont rendu leur boyaux en voyant la victime !
- Coupée en deux ?
- Comment vous savez ça ? interrogea la policière avec méfiance.
- Nous sommes passés au poste au police avant... Lili, c'est bien ça ? demanda Dean avec son sourire le plus charmeur.
- Admettons que je vous crois, concéda-t-elle un peu plus détendu en souriant à son tour. La victime s'appelait Jane Forrest et oui, son corps a été coupé en deux, de la tête au pied. Il a fallut l'emballer dans deux sacs séparés. Ils sont actuellement en partance pour la morgue. Personne ne sait exactement ce qu'il s'est passé. À première vue, le meurtrier est entré par effraction et c'est servi d'une arme tranchante, ou d'une tronçonneuse, pour découper la victime.
- Il y a un problème avec cette théorie ? interrogea Sam.
- Plusieurs. D'après le voisins, le seul bruit entendu cette nuit fut le cri de la victime, rien d'autre. La porte était ouverte, mais pas de trace d'effraction, comme si elle n'était pas fermée à clé, et puis il y a ça, finit-elle en montrant les empreintes de sabot. Aucun cheval n'aurait pu venir ici, et encore moins en silence.
- Oui, c'est sûr. Si ça ne vous dérange pas nous aimerions vérifier s'il n'y a pas quelques indices ici et là, imposa Dean avant de remettre son numéro de téléphone à l'agente avec un clin d'œil.
- Pas de problème, mais ne touchez à rien sans m'en parler ! Nous n'avons pas encore fait tous les relevés.
- A vos ordres chef, se moqua gentiment l'aîné des Winchester avant de commencer à fouiner un peu partout.
Il ne savait même pas pourquoi il prenait la peine de chercher un truc, si c'était un fantôme - ce dont il était convaincu - il ne risquait pas d'avoir laissé de trace. Dean chercha quand même, vaguement, des traces de souffre. Mais rien, pas de souffre, pas de poussière, pas même un bibelot renversé.
Le fantôme était venu, il avait vu et il avait tranché. Il ne faisait pas dans la dentelle le bestiau !
Quand à savoir pourquoi la femme avait été tuée, la logique disait que c'était dû à sa présence lors des premiers meurtres. Les gens étaient vraiment débiles d'aller dans les cimetières la nuit ! Ok, lui le faisait, mais il était armé et il avait les bonnes munitions !
Dean soupira en regardant les traces de sabots. En fait, le problème, c'est qu'il se fichait royalement de cette affaire. Elle le désintéressait complètement. Ce type de fantôme avec monture intégrée était nouveau pour lui pourtant, mais il s'en foutait royalement. Tout l'ennuyait d'un seul coup, son frère, la chasse, les filles... Il n'avait qu'une envie, c'était de tout balancer et de...
- Essaye de faire au moins semblant, lui souffla Sam à l'oreille. Qu'on ait au moins l'air de faire partie du FBI.
- Ouais, ouais... grommela Dean avant de reprendre sa fausse fouille.
Son petit frère était plus raisonnable que lui et lui donnait des ordres maintenant ! C'était vraiment le monde à l'envers. Encore que... Ça aurait été pas mal que le monde soit vraiment à l'envers, au moins un temps. Il n'aurait plus à veiller sur Sam, ce serait au tour de ce dernier de s'occuper de lui.
Dean secoua la tête en voyant le fils de ses pensée. C'était quoi son nouveau délire ? Putain, il détestait vraiment son père et ses promesses à la con...
Soit un homme bien ! Il lui en foutrait d'être un homme bien ! Si seulement... Mais non, il avait trop longtemps suivi les ordres, il n'arrivait plus à y désobéir... Pourtant, il ne voulait plus être un homme bien, pas selon la définition de son père ! Pas alors que ça voulait dire...
- Je viens de recevoir un appel, intervint sombrement Lili. Nous avons un deuxième meurtre cette nuit.
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- Eric est mort Michaël ! annonça William au téléphone d'une voix paniquée. Je l'ai vu, il a été tranché en deux !
Eric était mort ? Et Jane aussi ! La même nuit, et probablement la même cause ! Michaël était pétrifié de terreur. Il entendait des galops résonner dans ses oreilles en permanence et le moindre coin d'ombre cachait deux paires d'yeux enflammés. Tous ses amis étaient en train de mourir les uns après les autres, tués par un être démoniaque sortit tout droit des pires cauchemars, et il était lui aussi sur la liste. Ils allaient tous y passer !
- Michaël ? Tu es là Michaël ? s'inquiéta son interlocuteur d'une voix étranglée.
- J-je suis l-là. J-Jane est morte aussi. Je... On était au téléphone qu-quand...
- Tout ça c'est de ma faute, explosa William en cédant totalement à la panique. Si seulement je n'avais pas proposé cette idée idiote à Perry ! Heureusement que tu n'es pas venu Michaël ! Toi au moins, tu survivras !
- …
- Michaël ?
- Je... J'étais là Billy... avoua l'irlandais en se recroquevillant. J'étais en train d'arriver qu-quand ça c-c'est passé. J'ai tout vu ! Et ... Il m-m'a marqué au-aussi... Qu'est-ce qu'on va faire Billy ?
- Michaël... Je... Pardon. Je suis désolé pour tout ce qui c'est passé, pleura William dans son combiné. Toi plus que les autres tu ne voulais pas faire ça et tu avais raison. Tu avais raison...
Michaël écouta son ami pleurer au téléphone, lui-même n'en menant pas large de son côté. Il avait l'impression de voir la mort partout, d'entendre le claquement du fouet dans son dos et de sentir le souffle tiède du cheval sur son épaule.
Ils allaient mourir.
Ils allaient tous mourir.
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- Je vous présente celui qui a trouvé le corps, William Smith, annonça un policier aux frères Winchester.
- Très bien, on s'en occupe, vous pouvez nous laisser, déclara Sam avec fermeté.
Lui et Dean se regardèrent, la même pensée en tête. William était recroquevillé sur son fauteuil dans un coin de la pièce. D'un endroit où il pouvait tout voir. Il serrait contre lui le portable qu'il venait tout juste de raccrocher. Il avait vu le fantôme, ça ne faisait pas de doute...
- Je te laisse t'en charger Sammy, tu t'y connais mieux que moi pour rassurer les chiens égarés.
- Va te faire foutre Dean, rétorqua aussitôt le cadet avec colère avant d'aller s'occuper de leur client. William Smith ? Vous m'entendez ?
- B-Billy. Tout le monde m'appelle B-Billy. Ou m'appelait Billy, ricana l'homme du rire du condamné. Je vais bientôt mourir...
- On va tout faire pour empêcher ça Billy, le rassura Sam. Mais pour ça, il va falloir nous suivre.
- Non ! Je ne partirais pas d'ici ! Il y a des gens et... Et des armes ici et je... Je partirais pas.
- Écoute-moi crétin, intervint Dean. Aucune arme ici ne fera le moindre mal à ce qui te poursuit. Si tu restes ici, tu vas mourir.
- Billy, fit Sam en reprenant la parole d'une voix douce. Nous pouvons te protéger. On a l'habitude de ça.
- Vous avez l'habitude que des fantômes coupent en deux d'autres gens ? se moqua William en claquant des dents.
- Il y a un peu de ça. Disons que c'est notre boulot de chasser les monstres et les fantômes. Et on a besoin de toi pour savoir ce qui te suit, alors calmes-toi.
- O-Ok. Vous v-voulez savoir q-quoi ?
- Pour commencer, on va te mettre à l'abri. Suis-nous.
Sam empoigna l'épaule de William et l'embarqua plus ou moins de force. Heureusement, le poste de police était presque vide à cette heure-ci de la nuit - ou du matin selon les avis - et les frères Winchester n'eurent aucun mal à sortir en toute discrétion avec le témoin clé. Ils embarquèrent dans la voiture et Dean roula vers le motel.
- Et si tu nous expliquais exactement ce qu'il s'est passé la nuit dernière ? interrogea Sam.
- C'était l'anniversaire de Perry hier et elle adorait toutes les histoires de fantômes et... Je ne savais pas que ça existait, vraiment ! Je croyais que c'était que des histoires ! se justifia William en tremblant.
- Et bah maintenant t'es au courant, ricana Dean.
- Continue Billy, intervint Sam après un regard noir à son frère. Que s'est-il passé une fois au cimetière ?
- On... On attendait Michaël, mais comme on ne savait pas s'il allait venir... Il est très porté sur la religion et a peur de tout ce qui est fantôme et autre alors...
- Au moins, il y en avait un qui avait du bon sens.
- Dean ! Si c'est pour faire ce genre de commentaire, contentes-toi de conduire ! Je t'écoute Billy.
- On a commencé à ouvrir les bières et... Et soudain, un truc bizarre est arrivé. J'ai rien compris de ce qu'il s'est passé ! Il y avait un homme sur un cheval et... Et la tête du cheval était loin devant ! Et le mec sur le cheval, il n'avait plus de tête ! Ou plutôt si, mais il l'a portait sous son bras !
- Génial, voila maintenant le retour de Sleepy Hollow.
Sam fit taire son frère du regard et encouragea William à continuer.
- Il avait un énorme fouet et avant qu'on ait compris ce qu'il se passait, Perry et Dany étaient morts ! Tranchés en deux ! Comment peut-on trancher un humain en deux !
- Il y a tout un tas de méthode. Mais il y a aussi bien pire comme mort que d'être tranché en deux d'un coup net.
William regarda le conducteur de l'Impala avait des yeux ronds d'horreur. Qu'est-ce qu'il était en train de lui raconter ? Dans quoi était-il embarqué ? C'était quoi se délire ! Et qui c'était ces deux gars ? Le grand était sympa mais le petit lui faisait peur, presque autant que le fantôme qui les poursuivait.
Sans réfléchir et comme la voiture était à l'arrêt à cause d'un feu de signalisation, William ouvrit la portière et détala à toutes jambes dans une ruelle sombre.
- Et voila ! T'es fier de toi j'imagine ? s'énerva Sam face à son frère avant de partir à la poursuite de leur victime.
Dean frappa violemment son volant. Qu'est-ce qu'il était en train de foutre ? Mais non, ce n'était pas la bonne question, il savait très bien ce qui lui arrivait. Mais merde ! Ses états d'âmes n'avaient pas à ressurgir sur la chasse, surtout quand une vie était en jeu !
Il sorti rageusement de la voiture et parti à son tour à la recherche de William. Il n'eut pas beaucoup de chemin à parcourir. Très vite, il repéra la grande carcasse de son frère, la tête baissée vers une masse informe au sol. Très mauvais signe.
- Il est mort, annonça Sam en entendant son frère arriver derrière lui.
- Coupé en deux ? demanda Dean d'une voix sans émotion.
- Comme les autres.
- Merde... Qu'est-ce que c'est comme fantôme ?
- Je dirais un cavalier sans tête vu sa description. Dis, tu ne te payerais pas ma tronche à tout hasard, fit brusquement Sam en se tournant vers son frère. Il y a deux minutes tu balançais des vannes macabres à ce pauvre type terrorisé au point de le faire complètement paniquer et maintenant tu t'inquiètes de ce qui l'a tué ? Je ne sais pas ce que tu as Dean, mais si tu te mets à faire planter nos chasse, il serait peut-être temps qu'on se sépare !
- Encore, marmonna Dean à voix basse.
- Qu'est-ce que tu dis ?
- Je dis : encore. Qu'on se sépare encore. Ce n'est pas comme si c'était la première fois qu'on le faisait après tout, dit-il avec amertume.
Mouais, il était vraiment en train de devenir dingue, pensa Dean en son fort intérieur. Il ne supportait plus son frère et la chasse mais la simple idée de se séparer de lui le mettait mal à l'aise. Il avait fait la promesse à son père de le protéger, et chaque fois qu'il avait brisé cette promesse, même involontairement quand il mourrait - et il arrivait à culpabiliser pour ces fois là aussi -, ça finissait mal pour Sam. Les promesses de son père avaient un sens finalement et c'est ce qui le bouffait de l'intérieur. Ça le rendait malade de voir que dès qu'il tentait de fuir l'ombre de son père, tout partait de travers. Même mort, ses instructions restaient paroles d'évangiles. Et lui en crevait de l'intérieur.
- Dean... On en reparlera plus tard, soupira Sam en voyant le regard hanté de son frère. En attendant, il faut qu'on...
Sam fut coupé par la sonnerie d'un téléphone. Le téléphone du mort, encore attaché à sa main. Un nom clignotait sur l'écran : Michaël. C'était le dernier larron si Sam se souvenait bien, celui qui n'était pas venu à la fête macabre.
Sam soupira et prit sur lui de répondre. À sa connaissance, le gars savait déjà que deux de ses amis étaient mort. Il fallait maintenant lui apprendre qu'il en avait perdu trois de plus. Et puis, il devait aussi s'assurer que le gars n'avait pas mis les pieds au cimetière cette nuit là...
- Allo ?
- Billy ? C'est toi ? fit une voix rendu aiguë par l'inquiétude à l'appareil.
- Non, je suis désolé, ce n'est pas Billy, répondit Sam de sa voix la plus apaisante.
- Où est-il ? Que s'est-il passé ? Il a essayé de m'appeler et...
- Je suis désolé, il est...
- Non ! Non pas lui aussi !
- Je suis vraiment désolé pour ce qui c'est passé et je m'excuse d'avance pour la question que je vais vous poser. Vous risquez de la trouver... Inconvenante, mais je dois savoir. Avez-vous rejoint vos amis au cimetière hier soir ?
- O-oui. J-je suis arrivé en retard, mais j'ai tout vu et... Et … Le cavalier il... Il a...
- Il vous a aspergé de sang ?
- Non, c'est... Son fouet... Sur mon bras.
- Dite-moi tout de suite où vous êtes !
- À... À l'église Saint Jude... Au sud de la ville... Je … Je savais pas où aller et je...
- C'est très bien, surtout ne bougez pas de là, on arrive tout de suite ! ordonna Sam avant de raccrocher et de mettre le téléphone dans sa poche. Il reste encore une victime potentiel ! Il est planqué dans une église.
- Avec un peu de chance, on devrait pouvoir arriver à le sauver grâce à ça.
- Je ferais des recherches pendant que tu conduis. Il est temps de savoir contre quoi on se bat !
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Michaël serrait son téléphone contre lui comme un porte-bonheur. Il avait l'impression que le monde autour de lui devenait fou. Après avoir su pour la mort de Jane, puis d'Eric par l'intermédiaire de William, il était allé se réfugier dans l'église la plus proche malgré l'heure tardive.
Un fantôme. Il était poursuivi par un fantôme. Qui d'autre que le Seigneur pouvait le protéger d'une telle horreur ? Alors il était là, assis sur un banc face au chœur de l'église et il priait de toutes ses forces pour la survie de son âme et le repos de celles de ses amis. Il savait que le prêtre ne dirait rien quant à sa présence, il était un habitué, même si généralement il venait à des heures plus conventionnelles... En tous les cas, même s'il était toujours effrayé, être dans une église avec un prêtre insomniaque pas très loin le rassurait.
Michaël espérait juste que l'homme qu'il avait eu au téléphone allait venir rapidement. Il n'avait aucune idée de qui il était ni même de pourquoi il l'écoutait, mais au vu des événements, il était prêt à faire confiance à n'importe qui ayant l'air de savoir quoi faire. Alors il attendait, en priant.
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- C'est un dullahan d'après le carnet de papa, un cavalier sans tête.
- Putain, c'est vraiment Sleepy Hollow...
- Presque, ces créatures sont irlandaise et elles seraient à la base du mythe. Elles détestent avoir des témoins et tuent quiconque les voit accomplir leur méfait.
- Et ben ça promet... Sam, réagit soudain Dean en sentant une sueur glacée couler le long de son dos. Tout à l'heure tu n'as pas …
- Non, il était déjà mort quand je suis arrivé. Et puis je n'ai été ni taché de sang ni marqué par son fouet. Fouet qui est en réalité une colonne vertébrale humaine, pour information.
- On ne pense jamais assez à recycler les os humains.
- Papa n'a rien indiqué sur la manière de les tuer, continua Sam en ignorant la remarque de Dean. Apparemment, ils sont sensibles aux sels comme tous les autres fantôme mais ça ne fait que les ralentir temporairement. Ce n'est pas la peine de chercher leurs os à brûler, ils n'en ont pas, ou plutôt ils se déplacent avec, et comme leurs yeux crachent du feu, je doute que ça serve à quoi que ce soit de les attaquer à coup de lance-flamme.
- On est dans la merde si je comprend bien.
- Pas tout à fait. D'après papa, ils seraient sérieusement allergiques à l'or. Ils ne supportent pas d'en toucher et fuit dès qu'ils en voient !
- Et on sait tous à quel point les infos de papa sont fiables, grinça Dean sous les yeux étonnés de son frère.
Dean critiquant John Winchester ? Ça c'était nouveau ! Et limite inquiétant aussi... Sa mauvaise humeur et ses remarques toujours plus flippantes, ce n'était que son caractère poussé à l'extrême après tout. Mais s'il y avait bien une chose sur laquelle son frère était intraitable, c'était sur John Winchester, ce héros... Alors l'entendre le critiquer, c'était comme voir Castiel blasphémer ! Très rare et toujours de mauvais augure.
Et ce qui inquiétait le plus Sam, c'est qu'il ne savait absolument pas quoi faire pour aider son frère. Car il était évident que son aîné avait besoin d'aide ! Dean se cachait derrière sa colère et ses railleries pour ne rien laissait paraître, mais il ne pouvait lui cacher ça à lui, son propre frère. Dean allait mal, et lui n'avait aucune idée de ce qui le tourmentait ! Sam avait l'impression de perdre son frère un peu plus chaque jour... S'il pouvait au moins savoir ce qu'il ressentait encore envers lui... Le considérait-il toujours comme son frère ou n'était-il plus qu'un coéquipier de chasse ? Sam n'en savait rien.
Il avait l'impression d'être revenu à l'époque post-Ruby mais en pire. Au moins, durant cette période là, il savait que Dean s'inquiétait pour lui, ne serait-ce qu'à cause du danger qu'il représentait s'il se remettait à boire du sang de démon. Maintenant, il n'était plus sûr de rien. Même quand Dean lui avait fait sa petite crise tout à l'heure, Sam n'avait compris ni la raison de sa colère, ni la raison de son revirement final.
Il ne comprenait plus Dean, et ça l'inquiétait terriblement.
- Merde !
Sam revint à la réalité et perdit son souffle en voyant la tête d'un cheval sortir de l'église suivit de son corps immense et du cavalier. Le dullahan passa à côté d'eux au galop avant de s'embraser intégralement et de disparaître.
- J'imagine qu'il ne faut pas espérer qu'il vienne de se suicider...
- Dean, c'est pas le moment !
Sam sauta hors de la voiture et courut à l'intérieur de l'église. Il soupira de soulagement quand il vit une personne à genoux devant le chœur, encore en un seul morceau.
- Tu es l'ami de William ? appela Dean en arrivant au côté de son frère.
- Oui ? répondit se dernier en se retournant.
- Merde ! Un putain de polymorphe !
- Dean calme-toi !
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Michaël n'en revenait pas. Il venait tout juste de survivre à l'attaque d'un cavalier sans tête, et maintenant, il avait son sosie parfait devant les yeux. Un sosie qui était retenu par un homme plus grand et qui le regardait comme s'il allait le tuer par sa seule volonté...
A suivre...
Hem...
Est-ce que j'ai honte ? Du tout ! Ni pour Michaël - pas même pour son nom - ni pour ma fin !
Et petite explication en passant : l'abréviation de William c'est Billy en anglais, je n'ai pas fumé sur ce prénom ;p
Je veux bien un 'tite review quand même XD
