Voilà ma première fic, j'espère que vous allez apprécier ! Pleins de personnages dont Lily Evans et les Maraudeurs appartiennent à J.K Rowling, les autres sont de moi ! Enjoy !

CHAPITRE 1

Lily Evans, sorcière de dix-huit ans de son état, astiquait son balai avec une ardeur soutenue, comme si elle cherchait à évacuer toute sa rage sur le pauvre objet qui n'avait lui, rien à se reprocher. Son capitaine, Alyssa Johnson, une grande noire de vingt-cinq ans, la regarda d'un œil amusé, et lui lança :

« Et tu continues jusqu'à ce que les filles aient fini les passes. »

La jeune fille rousse leva les yeux au ciel, et souffla un bon coup d'un air furibond. Malheureusement pour elle, le capitaine des Harpies le remarqua.

« Et si tu continues à être insolente comme ça ma petite, tu commences les tours de terrains, comme les premières années à Poudlard. Et à pied », précisa-t-elle d'un sourire moqueur.

Lily retint un nouveau soupir, et pensa pour la première fois que l'école qu'elle avait ô combien de fois maudite, avec ses profs trop exigeants et des balais qui ne volaient pas droit, lui manquait atrocement. Mais pour rien au monde elle n'aurait cédé son poste au sein de l'équipe des Harpies de Holyhead. Après un brillant parcours à l'école de sorcellerie, où elle avait sûrement le plus marqué les esprits en tant qu'attrapeuse « la plus jolie et douée à la fois » chez les Gryffondors, elle avait été remarquée par Alyssa, qui cherchait une joueuse fine, rapide, et au mental de fer. Elle avait été acceptée dans une équipe pro directement au sortir de l'école, ce qui relevait du miracle chez les sorciers. L'entraînement qu'on leur donnait devait être un des plus dur d'Angleterre, mais cela en valait largement la peine. Rien n'était trop impossible à accomplir pour redorer le blason des Harpies. Et puis, même si la réputation d'Alyssa n'était plus à faire, elle adorait son équipe.

« Bon, c'est bon, monte sur ce balai et va me répéter dix fois la feinte qu'on a travaillé hier. » dit celle-ci d'un ton amusé devant le soulagement apparent de Lily.

La jeune fille se saisit de son Comète 360 tout nouvellement acquis, offert par ses parents lorsqu'ils avaient appris son entrée dans l'équipe, et un sentiment d'excitation mêlé de bonheur la parcourut. Voler lui faisait toujours le même effet, le vent dans les cheveux qui lui sifflait aux oreilles, l'impression de grandir dans le monde devenu si minuscule en bas, la liberté. Elle donna un bon coup de pied dans le sol et s'éleva. Harriet Lee, sa batte à la main, s'approcha d'elle munie d'un sourire moqueur.

« Contente de te revoir parmi nous petite furie. La prochaine fois, évite de jurer comme pas possible quand on t'envoie un cognard, Alyssa déteste ça. »

Lily grogna en réponse, et son amie leva les yeux au ciel, dans un mouvement très similaire à celui qu'elle avait fait tout à l'heure.

« Bon, j'y retourne, avant d'écoper de la même punition que toi pour 'stabilité à trop longue durée sur un balai' » dit-elle en lui adressant un clin d'œil. « Travaille bien Lilou ! »

Ladite « Lilou » la regarda s'éloigner puis se fit rappeler à l'ordre par son capitaine momentanément « EVANS ! TU ATTENDS QUE TON BALAI JOUE A TA PLACE OU QUOI ? FAIT MOI CETTE FEINTE TOUT DE SUITE ! »

L'attrapeuse s'élança aussitôt, voulant échapper à tout prix à la fureur de son entraineuse, et enchaîna des virages extrêmement serrés. Tessa Gabrilov, une jeune blonde à la langue acérée, qui se tenait près de son capitaine, s'adressa à elle d'un ton satisfait.

« T'auras beau devoir lui gueuler dessus tout le temps, cette fille est un as, on aurait pas pu trouver mieux. »

Alyssa soupira, et lui répondit « Oui, je sais, mais moins elle saura, plus elle bossera dur, et là on est presque sûres de pouvoir remporter la coupe cette année. »
Tessa la regarda sans comprendre, puis soudain tout lui parut clair.

« C'est de ça que voulait te parler le gars du Ministère hier ? Quignon ou je sais pas quoi ? Lui demanda-t-elle d'un air intrigué.

- Croupton ! » Répliqua le capitaine tout en continuant de surveiller les filles qui volaient. Oui, tu as bien deviné. Il était envoyé par Bagnol qui proposait une match inter équipes de Grande Bretagne. Ça paraissait lui tenir très très à cœur…

- Le Ministre ? S'étonna la jeune poursuiveuse. Tu rigoles ou quoi ? Ce gars-là s'en fout complètement du Quidditch. Il n'est même pas venu assister à la finale de la Coupe du Monde il y a trois ans, alors que l'équipe nationale jouait !

- Ca m'a surprise aussi. Je sens qu'il y a quelque chose d'autre derrière. Etant donné que sa côte est en chute libre en ce moment, ça ne m'étonnerait pas qu'il organise tout ça pour le repopulariser auprès des sorciers…

- Quel crétin ! Renifla dédaigneusement Tessa. S'il croit que c'est en se voilant la face et en organisant des rencontres de Quidditch que sa côte va grimper… Il ferait mieux de mobiliser ses aurors, tout le monde sait pour ce nouveau mage noir, qui lui, monte dangereusement. »

Alyssa n'eut pas le temps d'acquiescer, que comme pour marquer sa désapprobation, la joueuse blonde remonta sur son balai et récupéra le souaffle que lui tendit son capitaine. Elle effectua un tour de terrain à une vitesse impressionnante, et projeta le souaffle vers une de ses coéquipières, Maggie Thompson. Celle-ci était une petite brune hyperactive, chaleureuse mais déterminée, tout le contraire de Tessa, grande blonde et froide, qui effrayait la plupart des gens qui ne la connaissait pas. Mais à l'intérieur de son équipe, tout le monde savait qu'elle aboyait plus qu'elle ne mordait, et c'était une excellente joueuse. Les deux poursuiveuses filèrent sur leurs balais en direction des buts, côte à côte.

Près des trois anneaux, voletait Leticia Downey. La gardienne, les yeux dans le vague, chantonnait pour elle-même, ne regardant même pas en direction des joueuses qui s'approchaient dangereusement. Ses grands yeux bleus indiquaient qu'elle était ailleurs, comme transportée sur un autre monde. Toutes les joueuses, sauf Maggie et Tessa qui avançaient inexorablement, arrêtèrent leur jeu et contemplèrent la scène.

« DOWNEY ! DEBOUT ! » Hurla Alyssa.

Mais la jeune fille en question ne l'entendit pas, ou fit semblant de ne pas l'entendre. Puis soudain, alors que Tessa Gabrilov brandissait le souaffle en direction de l'anneau central, et tandis que la gardienne se situait sur le côté, celle-ci effectua une sorte de bond fulgurant à l'aide de son balai, et arrêta le souaffle qu'elle maintenait à présent sous le bras. Un petit sourire victorieux se tenait sur son visage. La jeune russe rageait de dépit.

« Elle fait TOUJOURS ça ! C'est pas possible, on peut pas marquer une seul foutu but à la loyale non ? » S'écria-t-elle en effectuant de grands moulinets avec les bras.

Elle continua de s'exciter sur son balai un moment, pendant que toutes les autres joueuses retournaient à leurs occupations avec un petit sourire, habituées aux sautes d'humeur de Tessa face aux arrêts de leur gardienne. Lily, amusée, repartit dans ses figures acrobatiques de son côté du terrain.

Elle s'apprêtait à exécuter une magnifique descente en piqué lorsque tout à coup, un cognard la frôla et passa par-dessus son épaule. Elle se retourna, furieuse, et croisa le regard gêné de Judith Megans, la seconde batteuse.

« Oups ! Désolée Lily, mais tu bouges tellement… dit-elle avec un petit sourire d'excuse. J'essayais de renvoyer le cognard à Harriet, promis je ferai attention ! »

Harriet éclata de rire, habituée aux maladresse de sa coéquipière, qui était une très bonne batteuse, mais qui sans lunettes n'arrivait pas à différencier les joueurs des mannequins qui se mouvaient magiquement et sur lesquels elles s'entraînaient. Judith était née moldue, et refusait catégoriquement qu'on applique une sort de vision permanent sur ses yeux, prétextant que les jours de match elle ne se trompait jamais, les robes de l'équipe adverse n'étant pas vertes comme celles de Harpies. Surnommée Jude par les Harpies, la jeune fille avait appris le baseball avec son père, un fan des Yankees. Depuis son plus jeune âge elle s'amuser à tirer des balles dans le terrain à côté de chez elle. Lily se remit à souffler exagérément, ce qui devenait une manie particulièrement agaçante chez elle, et s'éloigna des deux batteuses.

Un coup de sifflet retentit, et toutes les joueuses descendirent sur la terre ferme pour se réunir auprès de leur capitaine.

« OK les filles ! S'exclama celle-ci. C'était pas mal aujourd'hui. La prochaine fois, dit-elle en se tournant vers les poursuiveuses, je joue avec vous et on travaillera les mouvements vers les buts en se passant la balle à trois. Leticia, si tu pouvais te réveiller un peu plus tôt pour éviter de me faire frôler la crise cardiaque à chaque fois qu'on s'approche des anneaux, ça serait pas mal. Les batteuses, on va commencer à rapetisser les mannequins pour que vos tirs deviennent plus précis. Lily, tant que tu ne m'a pas fait trente fois la même figure parfaitement, je ne serai pas satisfaite ».

Elle fit une brève pause, avant d'ajouter :

« C'est bon, filez sous les douches, je dois vous parler après. »

Les joueuses se dirigèrent vers les vestiaires, leur balai sur l'épaule. Harriet se glissa vers son amie.

« J'espère qu'on va se reposer un peu ce week-end, gémit-elle, j'ai des courbatures partout. »

La jeune rousse ne put qu'acquiescer, elle était épuisée aussi, mais heureuse. Après une douche brûlante puis froide, elle se changea et s'affala sur un banc. La plupart des filles paraissaient sur le point de piquer du nez. Alyssa s'approcha d'elles alors qu'elles étaient toutes réunies.

« Je n'ai plus qu'à confirmer les soupçons de certaines, commença-t-elle, mais oui, on nous a proposé de participer à un tournoi où s'affronteront toutes les équipes de Grande Bretagne. »

Les joueuses eurent un temps de réaction un peu long, résultat de quatre heures d'entraînement intensif, puis toutes exprimèrent leur joie en hurlant ou en se précipitant pour enlacer leur capitaine. Leticia réalisait une sorte de danse de la joie bizarre alors que Tessa donnait de grandes claques dans le dos à Lily. Après qu'elles se furent calmées et que Maggie eût empêché les deux batteuses d'étouffer Alyssa, celle-ci reprit son discours.

« Les filles, je veux un entrainement parfait. Depuis le départ de Glynnis Griffiths en 1953, notre équipe n'a pas brillé par ses victoires. Je veux absolument que nous défendions notre honneur en gagnant chacun des matchs joués. J'ai prévu un programme du tonnerre, on doit remodeler l'attaque du faucon qu'on avait travaillé pour le match contre les Frelons, notre stratégie doit se baser essentiellement sur une attaque simple et rapide. J'ai étudié les erreurs qu'on avait faites la dernière fois et… »

Tessa mima un ronflement sonore. Elles éclatèrent toutes de rire alors que leur capitaine les jaugeait d'un regard noir.

« Oh allez Al' ! S'exclama Maggie en sautant sur ses pieds. Tout ce dont on a envie là, c'est de fêter ça, alors par pitié réserve nous ton discours ronflant pour demain ! »

La jeune femme afficha une mine vexée, avant d'éclater de rire devant les regards suppliants de ses joueuses.

« Bon, ça ira pour cette fois les filles, dit-elle en affichant un sourire mi-figue mi-raisin, mais demain je veux vous voir à 8 heures tapantes sur le terrain ! Et sans excès ce soir » ajouta-t-elle en faisant de gros yeux à Tessa.

Celle-ci soupira et grommela un vague « les fêtes c'est plus ce que c'était ». Alyssa plissa les yeux, puis s'adressa une dernière fois aux filles.

« Et surtout, je veux qu'on gagne pour défoncer les jolies petites gueules des Pies. »

Les Harpies de Holyhead, la mine soudain grave, acquiescèrent en secouant la tête de bas en haut.

« Les Pies ? s'étonna Lily

- Les Pies de Montrose, répondit Harriet d'un air féroce, qui jurait étrangement avec le visage angélique de la petite asiatique. L'équipe la plus victorieuse de l'Histoire du Quidditch, la plus arrogante sûrement aussi. Ce sont, entre autres, nos ennemis jurés, ceux qu'on rêve de battre depuis des lustres, et qui ont toujours réussi à nous filer la coupe entre les doigts.

- Cette fois ce sera la bonne, répliqua Maggie, ce n'est plus qu'une équipe de gros tas de muscles, machos et sans cervelle.

- Oui mais ils ont un nouveau capitaine, dit Alyssa, la mine sombre. Potter, grâce à lui ils ont battus les Canons de Chudley 880 – 0. Je sais que c'est l'équipe la plus nulle de l'Histoire, mais le mental de Potter me fait un peu flipper. Et si vous voulez mon avis, il se prend pas pour de la merde. »

ooooooooooo

Lily quitta les vestiaires dans les dernières, la mine réjouie, malgré les dernières paroles plutôt refroidissantes de ses coéquipières. Harriet la suivit jusqu'à l'ascenseur, au-dessus duquel était inscrit d'une écriture dorée « 9 ». Elle appuya sur le bouton d'appel, et aussitôt, les portes coulissèrent et les deux jeunes femmes pénètrent dans la petite cage de verre. Elles allaient se refermer, quand Leticia arriva en courant, l'air essoufflé, en leur criant :

« Attendez moi les filles ! »

Elle se faufila dedans et se fit une place entre les deux jeunes filles.

« Chouette entrainement hein ? dit-elle gaiement. J'ai tellement hâte de reprendre les matchs ! La dernière fois nos supporters avaient réussi à projeter des bombabouses sur ceux des Frelons après qu'on ait gagné… »

Et elle continua de babiller tout le long de la descente vers le rez-de-chaussée. Lily regarda son amie asiatique avec anxiété.

« Ils ne sont pas un peu… Violents parfois les spectateurs ? » Demanda-t-elle avec une grimace.

Harriet lui adressa un sourire moqueur.

« Alyssa m'avait dit que tu étais une petite préfète coincée à Poudlard, avant d'être joueuse de Quidditch. Habitues-toi à dépasser un peu les limites », ajouta-t-elle avec un clin d'œil.

Lily lui tira la langue, puis elles sortirent de l'ascenseur et avancèrent jusqu'au hall d'entrée, où une blonde peroxydée aux ongles rouges crochus ne leur adressa même pas un regard alors que la jeune fille posait la clé de leur stade sur le comptoir. Elle paraissait trop occupée à s'accrocher en minaudant au bras d'un garçon brun, aux cheveux coiffés en épis et muni de lunettes, que Lily aurait trouvé mignon s'il ne draguait pas ouvertement la réceptionniste. Les deux filles se dirigèrent vers la sortie, puis devant la mine renfrognée de l'ex-préfète, la batteuse ajouta :

« T'inquiètes pas, tout le monde a peur lors de son premier vrai match. Mais bientôt, tu ne pourras plus t'en passer. Avec les spectateurs qui crient à chaque fois que tu récupères le souaffle, que tu réussis à atteindre un membre de l'équipe adverse, ou mieux, que tu chopes le vif, et aussi la tête de l'arbitre quand les mascottes font n'importe quoi… Ce sont des choses que tu n'oublieras jamais. Mais le mieux c'est quand on gagne quand même. Tu peux envoyer des coups de battes sur les joueurs qui ont fait des crasses à notre équipe sans qu'on te sanctionne, et en faisant passer ça pour de l'euphorie » dit-elle avec un petit sourire sadique.

Lily rit, puis contempla l'immense salle qui constituait le hall d'entrée du Quidditch Stadium. C'était un complexe sportif qui comportait un stade d'intérieur et des vestiaires à chaque étage, pour que chaque équipe d'Angleterre puisse s'entraîner librement sans tricher sur leurs voisins. Le tout agrandit magiquement bien sûr, il ressemblait étrangement au Ministère de la Magie. Le rez-de-chaussée était aussi constitué d'un bar-restaurant et d'une salle de sport, pour les joueurs qui voulaient maintenir leur forme physique, ou plutôt « pouvoir montrer qu'ils ont des pecs' même s'ils jouent qu'au Quidditch » comme disait Tessa. Dehors, les deux amies, que Leticia avait désertées dès sa sortie de l'ascenseur, grimacèrent : il pleuvait des trombes d'eau. En début du mois de novembre, il était rare de voir la couleur du ciel à Londres.

Harriet, après avoir fait la bise à son amie, transplana en direction du petit studio qu'elle louait non loin de là. Lily continua de se plaquer contre le mur de l'usine désaffectée qui masquait l'entrée du Stadium aux Moldus. C'était le même principe qu'à Ste Mangouste, exceptée que les conditions de sécurité y étaient bien moins importantes. Elle décida finalement de faire demi-tour pour emprunter une des cheminée mise à leur disposition au rez-de-chaussée. Le garçon brun à lunettes qui « discutait » avec la réceptionniste avait disparu, et la jeune fille se dirigea vers le restaurant, ou quelques cheminées avaient été aménagées à leur égard. Elle se saisit d'une poignée de poudre de cheminette mise à disposition des joueurs et la projeta dans l'âtre. Elle monta dans le brasier à présent vert émeraude, puis prononça distinctement : « Chez les Londubat ».

Elle eut juste le temps d'apercevoir une silhouette solitaire se faufiler vers les ascenseurs avant que les flammes ne l'engloutissent.

Voilà, j'espère que vous avez aimé, vous savez comme ça fait plaisir à un auteur de fics qu'on lui laisse des commentaires, donc… Merci si vous le faites ! :)