L'histoire ne m'appartient pas, ni les personnages.

Ce chapitre est la seconde version de celui précédemment posté, je l'ai retravaillé pour qu'il corresponde à ce que je voulait exprimer.

Bonne lecture.

Attendez moi les gars !

Voilà 5 ans que la grande guerre s'est terminée par la mort du seigneur des ténèbres, vaincu par le garçon qui a survécu (désormais deux fois). Les sorciers ont repris leurs habitudes et se sont renfoncés dans leur immobilisme d'avant conflit. Enfin, pour la plupart, ceux d'entre eux à avoir participé à la bataille de Poudlard ont encore des difficultés à ne pas regarder par dessus leur épaule dans la rue, ou même plus simplement à faire confiance aux personnes qu'ils rencontrent.

Parmi eux, Harry, désormais retranché dans sa demeure square Grimmauld, il n'en était pas sorti depuis des semaines, refusant même de voir ses deux amis de toujours. Il ne parvenait pas à faire son deuil et chaque jour lui semblait plus triste que le précédant. Hermione craignait qu'il ne finisse par se suicider pour aller retrouver ses disparus. La jeune femme priait Merlin de tout son cœur pour qu'un miracle se produise avant qu'il ne soit trop tard.

Par chance il semblerait qu'elle ait été entendue car le soir même Harry reçut la visite d'un être hors du commun. Le survivant s'était endormi dans son canapé quand une silhouette lumineuse s'imposa dans son cauchemar. L'apparition se présenta sous le nom de Merlin, et lui proposa d'exaucer un vœu en échange de tous ses efforts durant la guerre. Harry était sceptique mais d'un autre côté, il voulait tellement y croire. En désespoir de cause, il demanda le retour de tous les morts de l'ordre. L'homme lui répondit que le lendemain à minuit, ceux qui souhaitaient revenir traverseraient le voile et retrouveraient la vie.

Harry se réveilla en sursaut et se précipita vers sa cheminée pour en discuter avec Hermione. Il ne voulait pas se faire de faux espoirs, aussi il préférait que ses amis soient avec lui au moment annoncé. La jeune femme lui conseilla également de prévenir tous les membres de l'ordre afin de ne pas déclencher de conflits en cas de réalisation du vœu. Au bout d'une heure, une réunion fut organisée pour le lendemain. Trouver le sommeil ce soir là fut très difficile pour de nombreuses personnes.

Le moment attendu arriva après une attente interminable, il était 11h55, Harry était fébrile, à ses côtés se tenaient Ron, Hermione et Draco,.. oui, Draco. Il avait finalement compris que les idéaux du lord n'étaient pas les bons et s'était rallié à l'ordre dès qu'il en avait eu l'occasion. Les Weasleys venaient d'arriver et George aurait bien eu besoin d'un stupéfix pour garder les deux pieds par terre. On aurait pu croire qu'il dansait si son visage n'était pas si grave.

Il était désormais 11h59, la tension ambiante atteignit un niveau sans précédant. En effet, les membres de l'ordre savaient que seuls les leurs pourraient retrouver la vie dans ce salon. L'horloge commença à sonner. Un portail de lumière bleue apparut au centre de la pièce, obligeant les spectateurs à plisser les yeux. Fred fut le premier à traverser la porte, il tomba littéralement dans les bras de son jumeau en larmes. Son visage vieillit pour redevenir le miroir de celui de son frère, les jumeaux étaient de nouveau là.

Les suivant furent Tonks, Remus, James, Lily, Sirius, Sélène, Dumbledore, Snape et Malfoy senior, les autres ayant laissé leur vie derrière eux. Désorientés, les nouveaux arrivants se dévisagèrent quelques secondes avant de réaliser et de hurler leur joie. Lynn et Gaby, les deux survivantes du groupe ne purent se retenir et éclatèrent en sanglot. Harry, à travers sa joie, fut très surpris de voir son parrain attraper une jeune femme brune par la taille pour l'embrasser à pleine bouche.

Son étonnement grimpa encore quand il la vit répondre au baiser sans retenue, pas le moins du monde gênée d'être au beau milieu d'un salon entourée par des inconnus. Elle était plutôt grande pour une femme, environ 1m78, mince, brune avec les cheveux longs et un visage magnifique... bref, rien à envier à personne.

Remarquant l'étonnement de son filleul, Sirius prit la main de l'inconnue et se dirigea vers lui. " Harry, je sais que le moment est mal choisi mais laisse moi te présenter ta marraine, Sélène Matthiews." Le brun n'eut pas le temps de formuler la moindre pensée qu'il se retrouva pris en sandwich entre sa mère et sa marraine, totalement privé d'oxygène... mais heureux.

Après un fou rire gryffondorien des plus contagieux qui atteignit même les serpys, ils envisagèrent de prendre un repos bien mérité et de regagner leurs foyers respectifs, si foyer il y avait encore bien évidemment. Il fut convenu que les maraudeurs resteraient pour la nuit au square, le temps de pouvoir se recaser ailleurs ou de reconstruire pour les Potter. Albus et Snape prirent la direction de Poudlard avec une Minerva aux anges et Lucius se hâta (avec grâce) vers son manoir et le confort que ce dernier pouvait lui fournir. Il ne fallait quand même pas exagérer, un Malfoy restait en toutes circonstances... un Malfoy, justement. Lynn et Gabrielle les assurèrent de leur retour dès le lendemain matin. Seul Harry resta, heureux pour la première fois depuis ce qui lui paraissait une éternité. Depuis sa séparation avec Ginnie, en fait. Il s'assit entre son père et son parrain et entreprit de leur raconter.

Il n'avait pas su quoi faire, après avoir tué Voldemort il avait perdu goût à tout, rien ne parvenait à le sortir de son apathie. Seuls Ron et Hermione pouvaient encore l'approcher sans risquer un doloris, et encore, pas toujours. Ginnie avait tenu bon deux mois avant de craquer, elle filait désormais le parfait amour avec Neville. Il avait décliné la proposition d'enseigner la DCFM au château par trois fois avant que Minerva ne reconnaisse sa défaite également. Enfermé au square Grimmauld pour n'indisposer personne, laissant à Kingsley la gloire et les honneurs.

Cette proposition de Merlin était inespérée. Il n'y avait pas cru pourtant, à part ce tout petit espoir dans le fond de son cœur. et pourtant ils étaient là de nouveau, devant lui, chagrinés et furieux devant les confessions que venait de leur faire Harry. Lily et Sélène, en particulier, jetaient des coups d'œil horrifiés sur la silhouette décharnée du jeune homme qui, clairement, était en train de se laisser mourir.

Dès le lendemain, car c'était trop beau pour durer, ce fut un Dumbledore échevelé qui passa la porte du manoir comme une balle. Il ne s'arrêta qu'une seconde pour leur dire de rassembler leurs affaires et de se rendre de toute urgence à Poudlard. Vu le ton alarmé du vieil homme, ils ne se firent pas prier. Dix minutes plus tard, c'est un petit groupe ému qui passa les grilles du parc. Il était resté tel que dans leurs souvenirs. Et quels souvenirs!

Sélène finit par briser le silence quasi religieux.

"on est rentré à la maison"

Et c'était vrai, pour nombre d'entre eux, Poudlard avait été le premier endroit où ils avaient été heureux. Harry courut jusqu'au hall... et s'arrêta net. Severus et Lucius (bon, ça il pouvait gérer), ainsi que Draco (plus dur), les attendaient dans la grande salle. Le plus jeune des Malfoy toisa les nouveaux arrivants avec la tête de quelqu'un venant d'avaler un citron, classique. Il n'était pas encore au courant du rôle joué par son père durant la guerre, enfin, pendant les guerres. Et honnêtement, personne n'avait pensé à l'en informer après coup. Il suffit à Harry d'un coup d'œil à son père et son parrain pour comprendre qu'il ferait mieux de faire profil bas. Il ravala donc le flot d'insultes qui lui montait aux lèvres.

Nous étions en août, ce qui signifiait que l'école était déserte. Le directeur envoya ses invités dans les dortoirs de leurs maisons respectives. Là non plus, pas de changements, les canapés rouges et or faisaient face à la cheminée de pierre. Ils se posèrent dessus comme s'ils avaient quitté la salle commune une heure auparavant. Ils discutèrent un moment mais l'excitation grandissait. Pourquoi étaient-ils là ? Pourquoi Dumbledore avait il l'air si secoué ? Et surtout, quand seraient ils informés de la situation ? Ils finirent par s'impatienter et décidèrent de (re)partir à la conquête du château pour ne pas creuser de tranchée dans le sol.

Harry leur restitua la cape d'invisibilité et la carte de bonne grâce, après tout ces objets leur appartenaient. James se retourna pour constater que Sirius et Sélène ne l'avaient pas attendu. Avec un sourire en coin, il leur souhaita de bonnes retrouvailles et partit avec Rémus faire une balade dans le parc sous le clair de lune.

Le couple se dirigeait vers la salle que les maraudeurs avaient colonisée et transformée durant leur scolarité. Une pièce rien qu'a eux dont même le directeur ignorait, sinon l'existence, au moins l'emplacement. Tous les maraudeurs y étaient allés de leur petite touche pour protéger cette salle de Rusard et de tous les importuns. La salle était composée d'un salon avec des portes s'ouvrant sur des espaces privés, principalement des chambres. C'était d'ailleurs dans celle de Sirius qu'ils se trouvaient actuellement.

Ils avaient tenu le temps que Harry se calme, puis durant l'installation, mais là ils étaient au bout de leurs limites. Ils avaient besoin de se retrouver, de se ressentir. Dans la chambre aux couleurs de la maison des lions, le brun attira sa compagne dans ses bras et, pour la seconde fois depuis leur retour, l'embrassa comme si sa vie en dépendait. Les mains de Sirius glissaient sur le corps de la jeune femme, réapprenant les courbes douces, effaçant les années de séparations dans une caresse lente et sensuelle.

Dans l'obscurité de la pièce, les vêtements tombèrent, Sirius lâcha la bouche de Sélène pour son cou, ses mains précédant le chemin de ses lèvres sur sa femme. Celle ci n'était plus que gémissements et sensations, le brun n'avait rien perdu de son savoir faire. Pour le moment, il était tout ce qui lui importait, son univers se résumait à deux yeux gris remplis d'amour. Lorsqu'enfin Sirius allongea son chaton sur le lit, il perdit toute retenue, un sentiment d'urgence s'empara de lui et il perdit le peu de retenue qu'il lui restait.

Il avait besoin d'être sur elle, en elle, dans sa tête, son cœur, son corps. Elle ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits, s'offrant à lui, prête à le recevoir. Il entra en elle et se mit à aller et venir, lui labourant les reins dans un mouvement de moins en moins tendre. Il finit par jouir dans un dernier coup de boutoir plus sauvage que les autres. Sélène, de son côté, avait eu plusieurs orgasmes. Elle absorba son poids quand il se laissa tomber sur elle. Ils s'étaient retrouvés, 13 années de prison et 2 ans de fuite avaient abimé l'homme mais elle n'en avait cure. Sirius avait toujours été l'homme de sa vie, et il le serait à jamais. Épuisés, ils s'endormirent l'un contre l'autre, n'entendant pas James refermer doucement la porte, rassuré quand au devenir du couple de ses amis. Il partit d'un pas léger rejoindre sa propre moitié et son fils, qui ne se quittaient plus depuis leur retour des limbes.

Le maraudeur remonta d'un pas guilleret dans la tour des gryffondor en se remémorant les cavalcades qui avaient rythmé leurs belles années. Lily et Harry discutaient sur les canapés rouges et or de la salle commune quand il passa le portrait de la grosse dame. Il donna à sa femme des nouvelles de leurs meilleurs amis, quand même, et s'assit à ses côtés afin de participer également à la conversation. Il garda le sourire jusqu'au moment où il comprit la teneur de la discussion, à savoir ses diverses tentatives pour attirer l'attention de la demoiselle Evans et la convaincre de sortir avec lui. Ils dérivèrent ensuite sur les frasques de la jeunesse de James, même si l'homme était un peu gêné de dévoiler à son fils les innombrables bêtises commises à l'école. Il cherchait une idée pour interrompre les révélation quand un bâillement salutaire le tira du pétrin dans lequel la rouquine l'avait entraîné. Harry s'excusa de les fatiguer alors qu'ils devaient se reposer. Le survivant souhaita bonne nuit à ses parents et partit se coucher dans son dortoir avec Ron et Neville, qui vivait à Poudlard depuis qu'il était professeur de botanique, Mme Chourave ayant pris une retraite bien méritée.

Lily partit illico se coucher dans son lit sous le regard déçu de James qui aurait aimé faire comme ses amis. Il en était là de ses réflexions quand il sentit une main se poser sur son épaule. Rémus. Le lycan avait senti l'état d'esprit de son ami et essayait de le réconforter, d'autant que Tonks s'était elle aussi écroulée de fatigue peu après leur arrivée dans le château. James sourit et suivit Moony dans les escaliers de la tour. Il avait vraiment de la chance d'avoir quelqu'un comme Rémus dans son entourage. Malgré sa condition, Lupin était l'une des personnes les plus sensible qu'il connaisse. En se couchant dans l'un des lits d'étudiants, James pensa à Sirius et Sélène et regretta de ne plus pouvoir être avec eux.

Réveil en douceur, Padfoot sentit une main caressante passer sur son torse. Sélène se pencha et l'embrassa, le cueillant dans ce moment cotonneux où le corps se réveille mais que l'esprit peine à suivre, achevant de tirer son homme du sommeil. Ils se levèrent et filèrent sous la douche avant de se rendre dans la grande salle main dans la main. Ils s'assirent à la table des rouges et or sous les commentaires plus ou moins salaces de leurs amis, ne se doutant pas encore de ce qui les attendait. Dumbledore étant ce qu'il est, il se sentit obligé de se mêler de ce qui ne le regardait surtout pas. L'homme avait installé dans la grande salle, derrière la tables professorale, une surface en argent polie absolument immense. Personne ne savait de quoi il s'agissait, mais tous craignaient, à juste titre, le pire. Albus se leva et prit la parole, obtenant le silence dans la seconde:

- "Je n'ai pas l'habitude d'avoir d'autres hôtes que nos élèves en ce lieu, aussi ai-je préparé une surprise à votre intention. Derrière moi se trouve un revelatis memoriae, un objet qui permet de faire partager ses souvenirs du point de vue interne du possesseur. Il piochera à tour de rôle et au hasard des souvenirs, concernant le château ou non. Bon appétit à tous ! "

Les plats apparurent devant les convives, consternés, qui ne purent que regarder, impuissants, le premier souvenir se former sur la surface d'argent.

Le train de la voie 9 3/4 était sur le point de partir. James courait comme si sa vie était en jeu. Peut être était-ce le cas: il ne donnait pas cher de sa peau si sa mère apprenait qu'il avait loupé le train. Ouf, juste à temps! Laissant là malle et hibou, le jeune Potter partit à la découverte de ce train dont il avait tant entendu parler. Il remonta jusqu'à la locomotive pour être certain de ne rien rater. Les deux premiers wagons étaient remplis par les préfets et préfets en chef ainsi qu'un groupe de serpentards inintéressants. Le suivant abritait des premières années, un blond et sa cour (encore des serpents en puissance ça...). Il grimaça en reconnaissant les héritiers Malfoy, Crabbe, Goyle, Nott, Parkinson, Rosier et le fils Snape qui avait la réputation de coller Lucius pour développer son portefeuille de relations. En bref, rien qui ne l'intéresse. Il avait beau être un sang pur, les Potter ne toléraient pas cette suffisance affichée par des soi-disant sorciers supérieurs. James passa donc son chemin. Un petit wagon, deux petit wagons, trois... bon, rien de franchement marrant. Les mains dans les poches, un air renfrogné sur sa frimousse, il décida de retourner près de ses affaires. Juste avant de rentrer dans son compartiment, il percuta un garçon, comme lui en première année, aux cheveux noirs et aux yeux couleur de l'orage. Un sourire malicieux ressemblant à s'y méprendre au sien se dessina sur les lèvres du jeune homme. Sirius Black venait de faire la connaissance de James Potter.

Dans la grande salle, le principal concerné poussa un soupir de soulagement, si le miroir partait de la première année il aurait peut être le temps de retirer de sa tête les souvenirs les plus embarrassant et les faire disparaitre. Il n'eut toutefois pas le temps de s'éterniser sur le sujet car la surface du miroir se troublait à nouveau.

Le choixpeau chante sa chanson de répartition, Sirius espère échapper à Serpentard, d'une part pour énerver sa mère, d'autre part pour pouvoir vivre. Il aimerait aussi tomber avec ce drôle de garçon qu'il a croisé plus tôt dans le train. Le voyage étai devenu bien plus agréable après ça, ils s'étaient très bien entendu.

- Je vais appeler vos noms et vous viendrez vous asseoir sur ce tabouret. Je poserai le choixpeau magique sur votre tête et vous serez répartis à Gryffondor, Serdaigle, Pouffsouffle ou Serpentard.

Sirius trépignait sur place, il avait faim, il voulait savoir, trop de chose se bousculaient dans sa tête, bien trop pour un enfant de 11 ans.

- Amberson, Lynn.

- GRYFFONDOR !

Quand bien même, il n'était pas un lâche, il assumerait ses idées même s'il était envoyé dans la maison des serpents.

- Black Narcissa.

- SERPENTARD !

Rien de surprenant, tous les Black sont allés à Serpentard depuis aussi loin qu'il pouvait se souvenir. La " très noble et très ancienne maison des Black" comme se plaisait à lui seriner sa mère. Il pria pour être le premier à faire mentir cette tradition stupide.

- Black Sirius.

Allez, allez, encore un pas, courage. Pas serpentard, tout sauf serpentard par pitié, Sirius s'assit sur le tabouret et laissa le professeur McGonagall poser le bout de tissu usé sur sa tête. Il faillit tomber du tabouret quand l'artefact prit la parole.

- Pourtant tu y aurais ta place, je vois une grande intelligence en toi, beaucoup de ruse et de malice aussi... mais également du courage et de la loyauté en quantité, certes... alors...

Sirius retint son souffle en attendant le verdict.

- GRYFFONDOR !

Oui ! Merci Merlin ! La maison des lions, celle de ceux qui sont droits et loyaux. Le jeune garçon retint des larmes de joie, il se précipita à la table correspondante, ignorant le silence de mort qui émanait des serpentards, surtout de ses cousines. Il vit avec ravissement l'écusson de Gryffondor se broder sur son uniforme à la place de celui de Poudlard et sa cravate changer de couleur.

- Colbert Cain.

- SERDAIGLE !

- Crabbe Emmet.

- SERPENTARD !

- Evans Lily.

- GRYFFONDOR !

- Goyle Jacob.

- SERPENTARD !

- Hewitt Alice.

- GRYFFONDOR !

...

- Londubat Franck.

- GRYFFONDOR !

- Lupin Rémus.

- GRYFFONDOR !

- Malfoy Lucius.

- SERPENTARD !

- Nott Calvin.

- SERPENTARD !

- Parkinson Stanislas.

- SERPENTARD !

- Perry Ryan.

- POUFFSOUFFLE !

- Potter James.

- GRYFFONDOR !

Ainsi il s'appelait James. Avec un sourire, celui-ci s'assit directement à côté de lui, en face de Lupin, jeune homme étrangement taciturne et renfermé.

- Rosier John.

- SERPENTARD !

- Snape Severus.

- SERPENTARD !

- Stanford Gabrielle.

- GRYFFONDOR !

- Travis ...

- Weasley Andrew.

- GRYFFONDOR !

Aucune surprise, tous les Weasley étaient roux et allaient à gryffondor. C'était encore plus immuable que les lois de sa famille. Sirius n'avait suivi la répartition que d'une oreille. Il avait déjà eu un aperçu de la fille aux cheveux flamboyants... un savon comme jamais il ne s'en était jamais pris, et parce qu'il avait oublié de dire bon appétit. Il ne voulait même pas savoir ce qu'il se passerait s'il disait un gros mot. Non mais franchement, quelle rabat joie.

James se tordait de rire sur la table au souvenir de l'engueulade du siècle. Sirius souriait, Sélène dans ses bras. Il ne l'avait même pas remarquée à l'époque, pensa t'elle avec tristesse. Légèrement vexée, elle poursuivit son repas sans participer plus que ça à la conversation. Rémus s'amusa de son air renfrogné de l'époque, pensant que cela avait bien changé depuis, il avait gagné des amis en or et ne changerait ça pour rien au monde. James ne s'occupait pas de Lily, toujours fâché de sa désertion de la nuit passée, Sirius restait avec sa femme, ayant enfin compris le pourquoi de son air maussade, Lynn pensait à son mari, Gabby s'ennuyait ferme et Rémus observait tout ce petit monde avec la bienveillance qui le caractérisait.

Rémus venait de poser ses fesses sur son nouveau lit, celui qu'il utiliserait pendant sept longues années si tout se passait bien. Quelle chance que le professeur Dumbledore ai aménagé la cabane rien que pour lui! Au moins aura t-il un diplôme, même si à son avis, personne ne l'engagera à cause de sa nature. Il les entendit avant de les voir, et pour ça pas besoin de ses oreilles de loup, il faudrait être sourd pour les rater. Et encore ! James Potter et Sirius Black, leurs noms avaient déjà fait le tour de la maison, partageraient son dortoir durant leurs é plus deux autres qu'il n'avait encore jamais vu, Franck Londubat et un certain Peter Petigrow d'après la liste du tableau des se sentait à l'aise dans la pièce. En fait, l'ambiance même de tout le château avait un effet apaisant sur lui. Potter et Black firent leur entrée, s'installèrent sur le lit du premier et démarrèrent une partie de carte à laquelle ils invitèrent les trois autres garçons. La première nuit se passa dans la joie et les rires. La pleine lune était pour la semaine prochaine...

La fille qui avait hurlé à lui en arracher les tympans allait être dans son dortoir pendant 7 ans. Merci au directeur pour ce cadeau. Déjà qu'elle ne connaissait personne ici, il fallait en prime qu'elle se la farcisse dans sa chambre. Ô joie, ô bonheur. Bref, à part la hurleuse, Lynn Amberson, blonde, plutôt jolie et calme, Gabrielle Stanford, châtain, petite et très mignonne, et enfin Alice Hewitt, blonde également, très, très timide. Sélène passa l'heure qui suivit à installer son nid, mit ses livres dans la table de chevet, quelques photos de son grand père et elle avant qu'il ne décède, gadget, réveil, poste à musique sorcier sans se préoccuper de ses camarades de dortoir, non pas que celles ci aient fait un pas vers elle, à part peut être Lynn. Une fois fini, elle partit dans les couloirs pour faire une première reconnaissance des lieux. Au fil des couloirs, elle croisa armures, fantômes, Rusard... Bon, en même temps elle était bien cachée, pas folle non plus. Ayant entendu du bruit dans une salle désaffectée, elle entra pour jeter un coup d'œil. Un fantôme, accoutré étrangement, mettait en place ce qui ressemblait furieusement à un piège. Elle ne put s'empêcher de lui demander :

- Tu veux un coup de main ?

Peeves se retourna vivement et, toisant la première année de bas en haut, cracha :

- Que fais tu ici toi ?

- Je m'ennuie.

Cela eut au moins le mérite de faire redescendre la hargne du fantôme qui l'observa à nouveau. La demoiselle commençait à l'intriguer. Il repris la parole plus aimablement.

- Comment t'appelles tu ?

- Sélène.

- Moi, c'est Peeves.

- Ok, alors tu veux un coup de main ?

- Pourquoi pas après tout.

James se retourna vers son amie qui souriait d'une façon maraudeurienne ( si ce mot existait pour de vrai), promettant un sale coup en préparation, ou au moins une très bonne blague. Sirius quand à lui se renfrogna: elle les avait superbement coiffé au poteau dans l'exploration du château. Il ne le savait pas. Cela ne lui plaisait pas, il voulait tout savoir d'elle. Le repas s'achevant sur cette note farceuse, chacun repartit vers là où il devait être sous le regard d'aigle du professeur de métamorphose. Enfin tous sauf les quatre maraudeurs qui ne souhaitaient qu'une chose, repartir à la découverte des couloirs du château. Ils se rendirent à la chambre des maraudeurs, voulant récupérer leurs affaires personnelles. Ils avaient aménagé cette pièces tout au long de leurs études, d'abord comme une salle d'étude, puis comme un lieu secret qui n'appartenait qu'à eux. Ils étaient déçus de constater que personne ne l'avait trouvée malgré la carte laissée dans le bureau de Rusard et divers indices disséminés dans le château, ces derniers y étaient encore, ils avaient vérifié. Même Harry qui était pourtant un habitué des couloirs n'avait pas percé leur ultime cadeau aux farceurs. Ils se promirent de réfléchir à la question, voir même de dissimuler de nouveaux jalons pour guider les jeunes, plus évidents cette fois, même s'ils rechignaient à livrer cette pièce aussi facilement. En même temps la carte était la clé principale, et avant Harry seuls les jumeaux Weasley en avaient eu l'utilité. Mais ce qu'ils ignoraient tous c'est que la chambre n'étaient que l'un des repères des farceurs, le premier en fait, car tout avait commencé dans cette pièce... Leur amitié, leurs désirs, leurs blagues... en y repensant ils se dirent que sans cette pièce, les maraudeurs n'auraient pas été tels que Poudlard les avaient connus. Sélène s'avança vers son coin personnel et en tira un carnet noir sans rien dire. Sirius retint un sourire et James regarda Rémus, aussi perplexe que lui. Après leur avoir souhaité une excellente nuit, les deux amoureux s'enfermèrent dans la chambre de Sirius.

Contrairement à ce que James pensait, ils ne se jetèrent pas l'un sur l'autre comme des bêtes. Sélène ouvrit le carnet et, à l'aide de la plume qui apparut sur la première page, consigna brièvement les événements de la journée après avoir expliqué l'ellipse de 25 ans. Elle avait pris cette habitude le jour où elle avait été officiellement nommée maraudeur. Elle était membre du trio originel, Prongs, Padfoot et Pandera. Moony les avaient rejoint un peu plus tard. Chaque maraudeur gardait l'un des secrets du groupe et avait contribué d'une invention à l'essor de celui-ci. Sélène avait donc l'habitude de consigner leur chronique dans un journal ensorcelé grâce à son carnet. Tout ce qui était écrit dans son carnet noir était immédiatement ajouté dans les grimoires archives à l'aide d'un sort complexe de son invention. Néanmoins la personne qui avait le carnet en main avait la possibilité de visionner chaque souvenir en mémoire, soit la totalité des mémoires du groupe. Le journal avait été désactivé à la mort de sa créatrice, elle venait de relancer les sort de mémoire, de copie et rajouta celui, plus amusant, de tri-dimension, qui permettait au lecteur d'utiliser le carnet comme une pensine.

Sirius l'observa en faisant bien attention de ne pas la déranger. Chacun avait son bébé. Il se mit donc au travail pour mettre la carte du maraudeur à jour. Il ajouta quelques passages secrets, la chambre des secrets et annota les couloirs et passages devenus impraticables. De plus, il s'amusa à y intégrer un sort de verrouillage sélectif. Ceux qui ne faisaient pas parti du groupe, ou de sa descendance, ne pourraient plus la lire, même avec le mot de passe. Ils avaient jusque là négligé cette précaution afin de permettre aux aspirants blagueurs de trouver leurs secrets, là ils avaient décidés de faire autrement. Et seulement pour les gryffondor d'ailleurs, le point de départ de leur chasse au trésor serait donc la salle commune. Son attention se reporta alors sur sa compagne, concentrée sur le journal, s'assurant de n'avoir rien oublié. Une fois satisfaite, elle leva les yeux vers le brun et lui envoya un sourire qui promettait pleins de choses inavouables. Son rire retentit quand il se jeta sur elle avec l'énergie d'un homme qui a mis toutes ses inhibitions de côté. En deux temps, trois mouvements, il était en elle, lui labourant les hanches avec l'autorisation expresse de la principale concernée. C'était ainsi depuis toujours, ils se désiraient en permanence, se trouvant et se retrouvant, dans les couloirs à chaque moment de libre. Ils partageaient le même point de vue sur tout, y compris sur l'amour, ce qui ne les empêchaient pas de se jeter à corps perdu dans la recherche du plaisir.

Réveil. Réveil ! RÉVEIL ! Ouais, c'est bon ! Telle était la pensée de la petite, pas si petite, brune. Elle n'était pas sourde après tout. Elle regarda son homme, encore endormi, les bras autour de sa taille, plongé dans un sommeil réparateur. Elle soupira. Sirius état une véritable marmotte, le réveiller était un sacré défi, et pas forcément gagné d'avance. Elle secoua l'endormi, gentiment d'abord, puis avec plus de force... et abandonna devant l'absence totale de réaction du brun. Elle décida de changer de tactique, à califourchon sur lui, elle laissa ses mains remonter sur son torse et se pencha pour l'embrasser. Elle sursauta quand deux mains se posèrent sur sa taille, l'attirant plus près du farceur. Bon, au moins avait elle réussi à le réveiller rapidement, restait à le convaincre de quitter le lit.

Elle parvint à ses fins environ cinq minutes plus tard entre la promesse d'un petit déjeuner et les menaces de représailles si le maraudeur s'avisait de continuer à trainer comme une larve dans son lit. Chose surprenante, ils n'arrivèrent même pas en retard au petit déjeuner et ce fut sous le regard d'un James estomaqué qu'ils prirent place à la table rouge et or. Après avoir avalé des portions plus ou moins gargantuesques ( Sirius restait un gros mangeur après tout), ils discutèrent de tout et de rien dans la bonne humeur. Ils en avait même oublié ce foutu miroir. Ce dernier se rappela à eux avec perte et fracas.

James et Sirius se baladaient dans les couloirs quand ils entendirent miauler. Ils se retournèrent dans un même mouvement pour voir un siamois les toiser avec mépris derrière ses yeux bleus. Les deux garçons se regardèrent. Si le chat était là, le concierge n'était pas loin. Ni une ni deux, ils se mirent à courir comme des dératés à travers le château. Ils avaient presque atteint la tour d'astronomie quand une forme apparut au détour d'un couloir. Ils se tombèrent dessus avec fort peu d'élégance.

La fillette, parce qu'il s'agissait d'une fille, les regarda tour à tour avant d'éclater de rire. Elle était à Gryffondor, comme l'attestait son uniforme, pourtant les garçons ne parvenaient pas à la remettre. Elle s'en aperçu et leur fit remarquer qu'ils n'étaient pas des plus attentifs sils ne reconnaissaient pas leurs propres camarades de maison. Elle les salua et leur conseilla de ne pas trainer dans le coin avant de repartir vers les dortoirs.

Que ce soit son attitude provocante ou son sourire amusé, peu importait, elle plaisait aux garçons. Dès le lendemain, elle fut invitée à se joindre à eux au petit déjeuner sous les regards indignés de Lily, jaloux de Lynn et rageurs des autres filles qui auraient bien aimé être à sa place. Pas quelle s'en inquiète hein. Ils plaisantèrent durant le repas et s'assirent côte à côte en cours. Visiblement, un trio s'était formé.

Harry ne put s'empêcher de remarquer la similitude entre son père, son parrain et sa marraine et l'amitié qui le liait à Ron et Hermione. Il fallait admettre que les gènes Potter étaient des plus tenaces. Mais autre chose retenait son attention pour le moment: pourquoi diable ses parents étaient ils assis chacun à un bout de la table? Ses sourcils se froncèrent d'autant plus lorsqu'il surprit sa mère envoyer un regard de pure haine à sa marraine. C'était quoi le problème à la fin ? Sélène faisait mine de ne rien voir, James discutait avec Sirius et elle pendant que Remus se plaçait discrètement entre les deux femmes. Pour le coup, ce fut Tonks qui s'agaça, demandant à son mari de revenir près d'elle... et se faisant envoyer sur les roses après avoir monté le ton devant le premier refus poli du loup garou.

Remus soupira, pour la millionième fois environ, ce qu'ils pouvaient être bruyant ces trois là. Attention, il appréciait beaucoup ses trois camarades, mais là il voulait lire ! En silence de préférence... Sélène leva la tête et lui fit un clin d'œil. Le jeune lycaon étouffa d'indignation, ils le faisaient exprès en plus ?! Devant la tête de leur copain, les trois empêcheurs de lire en rond éclatèrent de rire, vite rejoins par Remus en personne qui se fit la remarque que, décidément, il ne pouvait rien contre ces trois là. Il finit par les rejoindre dans leur partie de cartes explosives, où il remporta toutes les mises sous l'œil surpris des autres joueurs, surpris mais respectueux et impressionnés. L'élève modèle était surprenant, ce qui n'était pas pour déplaire aux trublions de la tour.

Le groupe venait de s'agrandir sans même qu'ils s'en rendent compte, ils s'amusèrent encore quelques heures puis Remus envoya tout le monde au lit, dans SON dortoir malgré les protestations de Sélène qui ne s'entendait guère avec ses voisines de chambrée. Une en particulier lui posait de gros soucis. Elle ne comprenait pas Lily. La fillette lui passait savon sur savon sous des prétextes tous plus bidons les uns que les autres.

Elle allait bientôt craquer, elle le sentait, la coupe était plus que pleine à ce niveau là. Elle culpabilisait un peu à l'idée de ce qui allait suivre mais c'était nécessaire avant qu'elle ne pète définitivement un câble. La porte du dortoir se referma, Remus entendit vaguement le début de la dispute.

- MATTIEWS LE COUVRE FEU EST ...

- LA FERME EVANS ! TU ME GOnfle à toujours ...

Sélène se leva de la table, Lily la suivit. Hors de la grande salle la brune s'adossa à un mur et croisa les doigts. Elle espérait ne pas avoir à blesser la rousse, surtout après le rappel de la magistrale remise en place que le miroir avait gracieusement rappelé à leur souvenirs. James serait en porte à faux entre elles et embarrasser son ami avec une dispute stupide était bien la dernière chose qu'elle souhaitait. Elle n'eut pas à attendre longtemps que Lily attaque en premier.

- Éloignes toi de mon mari !

- Gné ?

Bon, dans le genre spirituel, elle pouvait sans aucun doute mieux faire mais franchement, elle ne s'attendait pas à celle phrase.

- Tu es sourde ? Je ne veux plus que tu t'approches de James ! Tu ne lui parles plus, tu ne le regardes plus, j'en ai assez ! Il ne voit que toi ! Putain ! C'est moi sa femme et c'est toi qu'il désire, tu es quoi au juste ? Une veuve noire ?

- OK !

- Quoi ?

Lily était perdue. Elle ne comprenait pas la réaction de la brune. Sélène la regardait d'un air blasé. Elle se doutait que la rousse attendait plus de résistance de sa part, pauvre chérie, elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait...

- J'ai dit ok, à plus !

Sur ces paroles, Sélène disparut, ce qui était théoriquement impossible à l'intérieur de Poudlard, laissant Lily seule devant les portes de la grande salle. Satisfaite, la rousse retourna s'asseoir, à côté de James, à la place où se trouvait précédemment son amie (si elle la considérait encore comme telle). Ce qui se passa ensuite, elle ne l'avait pas prévu.

- Où est Sélène ? Demanda Sirius.

- Je ne sais pas.

- T'étais avec elle il n'y a pas deux minutes.

- Je te dis que je ne sais pas !

James, qui ne disait rien, sortit la carte du maraudeur de sa robe de sorcier et demanda à Remus de trouver la jeune femme. Après plusieurs minutes le loup garou dû se rendre à l'évidence, aucune trace de la brune dans le châ tournant vers sa femme, l'animagus gronda.

- J'espère que tu n'as rien à voir avec sa disparition.

- N... Non!

Lily se fit toute petite, ça ne se passait pas du tout comme elle l'avait prévu, James aurait dû arrêter de penser à cette garce. Pourquoi était-elle encore plus présente dans ses pensées maintenant qu'elle n'était plus là ?

_ Lily ! S'exclama un Remus indigné.

- Où est elle ?

Sirius grogna plutôt qu'il ne parla, glaçant le sang de sa presque belle-sœur. Elle capitula bien vite devant les regards lourds de reproches des trois hommes.

- Je lui ai dit de disparaitre, et elle a accepté. Elle vous à fait quoi cette fille pour vous obséder à ce point !?

Les trois maraudeurs n'en revenaient pas! Elle était tombée sur la tête ou quoi ? Leur priorité était de retrouver Sélène avant de se pencher sur les âneries de Lily. Sirius avait une petite idée de l'endroit où s'était réfugié sa chère et tendre, aussi envoya-t'il un message à la mère de cette dernière, Selmak. Lui seul avait le privilège de pouvoir la joindre en cas d'urgence. En même temps, vu le phénomène, ça n'était pas plus mal. Il eut une réponse quelques secondes plus tard. Sélène était bien avec elle et y resterait quelques jours. James expira un souffle qu'il n'avait pas eu conscience de retenir.

- Mais qu'est ce qu'elle a de plus que moi pour que tout le monde soit ainsi à ses pieds ? explosa Lily

- un cerveau !

- de la considération pour les autres !

- des amis !

Les réponses avaient fusées, spontanées, et la rousse se rendit compte qu'elle s'était attaquée à un morceau beaucoup trop gros pour elle. Elle venait de faire une très grosse erreur. James la regardait comme si elle étai repoussante et qu'il la voyait réellement pour la première fois, ce qui était peut-être le cas, après mûre réflexion.

- Mon amour, je... tenta-t'elle

- Non.

C'était catégorique, elle ne put que se rassoir et attendre la "sentence".

- Lily, j'ai besoin d'une pause.

Elle le regarda comme s'il venait de lui dire que la terre était plate.

- Non, fit elle d'une toute petite voix, s'il te plait; non.

James secoua la tête négativement et sortit de la grande salle, étonnamment silencieuse. Sirius regarda la rousse d'un air navré. Il était triste pour elle malgré tout.

- Tu n'aurais jamais dû tenter de les séparer, nous vivons les uns pour les autres depuis trop longtemps pour que tu puisse y faire quoi que ce soit.

Il se tourna vers Tonks.

- Et c'est aussi valable pour Remus.

- Mais je fais aussi partit de ce groupe! s'écria Lily

- Non, pas réellement, tu ne nous a rejoins qu'à cause de James, tu n'as jamais voulu être un maraudeur, ou dans ton cas, une maraudeuse.

- ...

Sur ces derniers mots, il se leva et suivit son ami. Après réflexion, Remus quitta lui aussi la grande salle sous le regard incendiaire de sa femme qui serra son fils contre elle, se promettant de ramener le lycan vers elle malgré les avertissements de son cousin.