EDIT : Il y aura bien une "suite", qui impliquera Stiles cette fois-ci. :3
Hey, Hey !
Il faudrait que j'arrête un jour, d'aimer les personnages brisées, manipulés, mystérieux, etc.. C'est trop dur. :( On peut aussi inclure les chansons d'Imagine Dragons. Les deux choses, ensembles, c'est juste... Hm Hm.
Et Derek Hale, alala. J'ai juste envie de lui faire un énorme calin. Arf. Double Arf.
Inspiration : Bleeding Out - Imagine Dragons.
Personnages appartenant à Jeff Davis et MTV.
Bonne lecture :)
"If you can't run, you crawl. If you can't crawl- you find someone to carry you."
When The hour is nigh
And Hopelessness is sinking in
And the wolves all cry
To fill the night with hollering
When your eyes are red
And emptiness is all you know
With the darkness fed
I will be your scarecrow
You tell me to hold on
Oh you tell me to hold on
But innocence is gone
And what was right is wrong
Il les avait entendu au beau milieu de son entraînement de basket. Au moment exact où il réceptionna la balle. Et ça le cloua à terre. Il reconnaissait ses hurlements. Comme ne pouvait-il pas les reconnaître ?
Le garçon rejeta la balle d'une main tremblante, tentant désespérément de contenir l'animal qui ne cherchait qu'à se libérer. Non. Il était fort, il pouvait gérer sa seconde nature comme il l'avait toujours fait. Oui, il pouvait le faire.
Pendant quelques secondes, il eut un répit avant de se faire saper à nouveau par les hurlements. Ce n'était plus exactement les mêmes. Ils étaient encore plus roques, plus plaintifs.
Comme si on hurlait à la mort. Ce fut un déclic dans la tête du jeune loup-garou, la goutte qui fit déborder le vase.
Il se releva d'un bond sous les regards étonnés de toute son équipe qui s'était rassemblée autour de lui. D'une voix hésitante, il indiqua à leur entraîneur qu'il devait prendre une pause. Mais il ne lui laissa pas le temps de formuler une quelconque réponse, il avait déjà commencé à courir à pleins poumons.
– Derek !
Il ne prit même pas la peine de se changer. Il devait les rejoindre le plus vite possible et rien ne pouvait l'arrêter dans son élan. Même ses amis qui essayaient de le stopper pour comprendre ce qu'il n'allait pas. Un simple grognement venu du fin fond de sa gorge du jeune loup les dissuadait ce qu'il lui permettait de repartir de plus belle.
Il se demanda si Laura les avaient entendu aussi. Elle était comme lui après tout.
Le lycéen traversa comme une flèche le parking sans prêter attention à toutes les têtes tournés vers lui ou à tous ses murmures qui bourdonnait dans ses oreilles.
À peine avait-il posé un pas dans la forêt, il décida de laisser le champ libre à la bête. Et celle-ci accepta avec une joie non dissimulée.
Il stoppa net, ferma ses yeux pour pouvoir se concentrer sur les battements de son cœur qui donneraient à n'importe quel cardiologue une crise cardiaque immédiate.
Les hurlements étaient de plus en plus faibles. Le cœur du jeune homme ne fit qu'un bond. Il ne lui restait plus énormément de temps pour arriver là-bas.
Il n'avait pas besoin de voir son reflet pour savoir que ces yeux était devenus bleus, sans qu'il ne fit quoi que soit. C'était comme un instinct primaire. L'alpha rassemblait sa meute. Il avait besoin d'eux, besoin de leurs soutiens.
Au bout de quelques minutes, une odeur de brûlée lui parvint jusqu'à ses narines. Devant de plus en plus insupportable au fil des mètres. Il s'adossa quelques instants contre arbre avant de tousser à s'en recrachant les poumons. Plus que quelques minutes, quelques mètres.
Il ne les entendait plus. Et ça le terrifiait.
On lui avait dit un jour que ce type hurlement permettait aussi bien aux chiens ou aux loups de retrouver ses congénères, ou montrer leurs angoisses. Et puis, dans certains cas, il pouvait annoncer un décès. Ce fut à ce moment où Derek perdit ce qui lui restait d'espoir.
Pourtant, il continua à avancer. Non, il ne les entendait plus. Il inspira, le cœur au bord des lèvres, et reporta attention là où il mettait le pied.
Il ne releva la tête que lorsqu'il arriva à quelques mètres de sa destination. Depuis un certain moment, il avait fait une totale abstraction de ce qu'il avait autour de lui. Les odeurs, la fumée qui s'élevait haut dans le ciel, les cris des pompiers qui éteignaient les derniers foyers de feu, et tous ses murmures.
Sa mère lui avait dit, un jour, que personne ne se moquait des garçons quand ils pleuraient. Ils pouvaient même pleurer autant que les filles. Ça ne montrait en aucun cas qu'ils étaient des losers. Tendrement, elle lui avait enlevé la larme qui roulait sur la joue de Derek à l'aide de son pouce avant de murmurer, un sourire sur les lèvres : « Et c'est plutôt mignon les garçons qui pleurent. »
La larme coula d'elle-même quand il posa les yeux sur ce qui restait de sa maison. La maison où il avait grandi, où il avait passé des heures à se disputer avec ses deux sœurs, et là où il fessait le guignol pour donner le sourire à sa mère. Il n'en restait plus que des ruines.
Quelqu'un lui attrapa sa main gauche et la lui serra avec force. Il renifla avant de se tourner pour apercevoir sa sœur Laura, le nez et les yeux rougis par les pleurs. Elle passa nonchalamment son autre main dans les cheveux bruns de son petit frère.
– On peut le faire, marmonna-t-elle en passant son bras autour du cou de celui-ci.
Devant eux, les brancards défilaient les uns après les autres. La majorité d'entre eux portait un sac noir où, Derek ne pouvait plus le nier, logeait des corps sans vie. Certains étaient de sa famille.
Soudainement, il eut de l'agitation devant l'entrée de leur maison. Avec un accord mutuel silencieux, frère et sœur se précipitèrent tous deux en direction de la foule. Et ce qu'il vit, était la pire chose qu'il aurait pu concevoir. Son oncle brûlé vif sur la plus grande partie de son corps. Mais il était vivant.
– Peter ! s'exclama Laura, d'une voix tremblante avant de s'avancer vers lui.
Et il réagissait encore à son nom.
Les regards se tournèrent immédiatement sur eux. Des regards de pitié. Des putains de regards de pitié. Dont il n'avait absolument pas besoin.
– Il y a d'autres survivants ? demanda-t-il d'une voix sec.
Plus personnes n'osaient le regarder. Ça lui suffit amplement comme réponse. Il inspira un grand bol d'air. Il était fort. Il pouvait survivre. Même si la chose était difficile à encaisser.
– Derek Hale ?
Derrière lui, le Sheriff Stilinski se frayait un passage entre toutes les personnes présentes, son fils le suivant de près.
– Viens par là, mon grand, dit-il en lui indiquant de le suivre.
Il l'avait suivi, silencieusement, le regard posé sur le bout de ses baskets. Même si, c'était la dernière chose qui voulait faire. Il pourrait très bien s'enfuir en sachant que la seule apte à le rattraper était sa sœur. Il pourrait laisser tout ça. Oublier. Tenter de renouer avec le monde.
D'une voix douce, le Sheriff lui avait proposé de s'asseoir dans sa voiture de patrouille en attendant de régler cette histoire. Le jeune basketteur s'assit sans lui adresser le moindre regard.
Du coin de l'oeil, il vit le jeune fils de Stilinski s'adossait maladroitement contre la voiture.
– Je sais très que tu n'as envie de parler à personne. Mais je le ferais quand même.
Du haut de ses dix ans, il avait déjà de l'assurance d'un grand.
– Ne te morfond pas. Ça sera encore pire. Tu te feras plus de mal que de bien. Et je sais très bien de quoi je parle.
Derek releva la tête. Le Sheriff avait perdu sa femme un an auparavant. Dans le temps, ça avait fait tout le tour de Beacon Hills.
Le garçon se posta en face de lui, les bras croisés.
– Stiles, dit-il en tentant une main vers son interlocuteur, un petit sourire aux lèvres.
Le jeune Hale le considéra quelques secondes, intrigué par le spécimen qui se trouvait devant lui. Puis, il tendit sa propre main pour serrer la sienne.
Pendant quelques instants, Derek Hale esquissa un maigre sourire, l'un des derniers qu'il adressa à quelqu'un.
– Derek.
Merci d'avoir lu jusqu'ici ! :D Tchou !
