Bonjour à tous !
L'idée de cette petite fic m'est venue comme ça, d'un coup, disons qu'il s'agissait d'une idée et qu'ensuite j'ai brodé autour pour créer le scénario.
C'est un petit cadeau en attendant Hysteria qui prend un peu de temps, ainsi que les autres fics. J'espère que vous aimerez ce nouveau Dramione (il est déjà terminé, et ce sera très court) Je vous dis Bonne lecture à tous !
Heibi
Chapitre 1
Le professeur Tycross claqua dans ses mains pour attirer l'attention et Drago Malefoy se détourna de son camarade Serpentard. Crabbe s'apprêta à dire quelque chose, mais déjà les professeurs demandaient le silence afin que le professeur explique le principe du transplanage, encore.
Tous l'écoutaient vanter les mérites du trois D pour la énième fois avec un long soupir.
Destination, Détermination, Décision.
Quelle plaisanterie, se disait le Serpentard, pressé d'en finir.
Effectivement, à part le désastreux incident de Susan Bones, et quelques désartibulements, personne n'avait réussi à transplaner encore. Néanmoins, les voilà tous encore debout, un cerceau par terre, à pivoter sur place de manière stupide.
Malefoy se sentait parfaitement ridicule. Autour de lui, les autres s'efforçaient de pivoter, certains avec rage, comme-ci la vitesse était un atout du transplanage. Cet idiot d'Ernie Mcmillan faisait des grands moulinets avec ses bras, apparemment désireux de s'envoler. Le visage de Crabbe était tendu par l'effort, et Goyle avait abandonné.
Ron Weasley, cet idiot, était cramoisi par l'effort, ce qui lui donnait l'effet d'un clown. Si Malefoy n'avait pas eu d'autres soucis en tête, il aurait bien charrié le Weasley. Harry Potter à côté, tournait sans grande conviction. Par contre, Hermione Granger avait fermé les yeux, concentrée par l'effort. Son visage dégageait la détermination de réussir, d'être la meilleure, comme toujours.
Sale Sang-de-Bourbe qui pirouettait sur place, les bras écartés.
Pansy lui lança une remarque qu'il entendit à peine. Il voulait que tout se termine, pour enfin retourner à ses affaires. Cette fichue Armoire était dure à réparer, et il avait suffisamment de retard pour…
CRAC !
Tout le monde fit volte-face, cherchant d'où provenait le bruit. Mais celui-ci n'avait duré qu'une fraction de seconde, et tous se regardèrent.
Hermione se concentrait pour ne pas entendre les chuchotements incessants d'Harry qui débitait un flot continu de paroles à toute vitesse. Toujours sur le même sujet. C'était une de ses habitudes, à la Gryffondor, de faire cela, et aujourd'hui elle se rendait compte à quel point cela pouvait être pénible quand on devait le supporter.
– Pour l'amour du ciel, Harry, ne peux-tu pas arrêter avec ça ? chuchota-t-elle, agacée.
– Tu avoueras que c'est plausible, rétorqua l'Elu en se mettant en position devant son cerceau à un mètre cinquante d'elle. Si Malefoy est dans la salle sur Demande, c'est certainement pour une mission que Voldemort lui a donnée.
– Je t'ai déjà dit qu'il n'était pas sûr que Malefoy porte la Marque des Ténèbres, objecta Hermone en tendant les bras devant elle. Et de toute manière, ajouta-t-elle avant qu'Harry ne puisse dire un mot, tu es censé te concentrer sur comment arracher à Slughorn son souvenir.
Et elle tourna la tête, pour lui signifier que la conversation était terminée. La mine renfrognée, Harry lâcha un soupir d'exaspération avant de jeter un coup d'œil à Ron, qui haussa les épaules d'impuissance.
– Et n'oubliez pas, répétait donc Wilkie Tycross d'une voix frêle pour la énième fois. Destination, Détermination, Décision.
Hermione se concentra et ferma les yeux. Cela ne pouvait pas être plus difficile que les calculs d'arithmancie. Elle pivota sur elle-même, mais rien ne se produisit.
– Eh ! Granger ! lança Pansy Parkinson à son encontre. Tu cherches à séduire un troll à te dandiner comme ça ?
La Gryffondor l'ignora superbement, et ferma à nouveau les yeux pour recommencer.
Destination…
Cette saleté de Parkinson…
Détermination…
… avec sa tête de pékinois…
Décision !
…si elle pouvait disparaître parfois, qu'on n'entende plus sa voix de crécelle !
Cette dernière pensée s'interposa malgré elle dans l'esprit d'Hermione qui pivota brusquement et disparut dans un craquement sonore. Tous se retournèrent.
– Elle a réussi, quelle chance ! tonna Ernie McMillan.
Il était impressionné, mais on détectait de l'amertume et de la jalousie dans sa voix. En effet, il avait beau se concentrer, il n'avait toujours pas réussi à transplaner. Ron cligna des yeux et s'enquit :
– Mais alors, où est-elle ?
Tous regardèrent le cerceau dans lequel Hermione était censée apparaître mais qui demeurait inexorablement vide.
– Elle a peut-être atterri dans une autre salle de classe ? suggéra Néville.
– C'est impossible, voyons, coupa le professeur Tycross qui venait d'apparaître derrière eux. Le professeur Dumbledore a délimité pour une heure exactement la possibilité de transplaner dans l'enceinte de Poudlard, et uniquement entre les murs de la Grande Salle. Reprenons l'exercice.
Mais au bout d'une minute, les faits étaient là : Hermione n'était nulle part. Personne n'essaya à nouveau de transplaner avant que l'on ne sache où la Gryffondor avait atterri.
– Professeur McGonagall, s'enquit Seamus Finnigan, inquiet.
Cette fois, tous les élèves s'étaient arrêté et observaient la vieille sorcière qui arborait une mine soucieuse ne présageant rien de bon.
– Eh bien, comme l'a justement souligné ici présent, la Grande Salle seule a été délimitée.
– Si je puis me permettre, dit le professeur Rogue d'une voix doucereuse en s'avançant, c'est le professeur Slughorn qui s'est chargé de mettre ce sortilège en place selon les instructions du professeur Dumbledore, celui-ci étant pour le moment… indisposé.
– Doux Jésus, murmura le professeur Chourave, il vaudrait mieux s'entretenir avec lui dans ce cas.
Le professeur McGonagall hocha la tête et s'en alla aussitôt, le professeur Chourave sur ses taalons. Harry s'avança vers Rogue.
– Vous avez dit que Dumbledore est malade. Qu'est-ce qu'il a.
– Le professeur Dumbledore, répliqua Rogue en toisant Harry avec dédain, ne souhaite pas que son état de santé soit communiqué à quiconque… et cela s'applique même au célèbre Potter.
Harry s'apprêtait à répliquer à son tour mais Rogue tourna les talons et s'en alla superbement, ne lui laissant pas le temps de dire un mot.
– Hum, eh bien, dit le professeur Flitwick de sa voix fluette, je crois que nous allons ajourner la séance pour aujourd'hui. Que tous les élèves quittent la salle.
Harry le vit s'approcher du moniteur de transplanage pour l'inviter à le suivre.
– Allez, viens, suivons-les, lança Ron en lui attrapant le bras.
Il paraissait soucieux, et marchait vite. Harry eut toutes les peines du monde à le suivre.
Autour d'elle, le silence complet, si différent des murmures de la Grande Salle. Hermione ouvrit les yeux. Il n'y avait pas de grande différence avec le fait de garder les yeux fermés : elle n'y voyait strictement rien, pas même son propre corps. D'ailleurs, elle se demandait si elle en avait encore un.
Réfléchissons…
Ah oui, elle était en train de transplaner, et ensuite, plus rien.
– Harry ? Ron ? appela-t-elle, mais elle n'entendit pas sa propre voix.
Un début de panique se fit sentir. Avait-elle perdu ses cinq sens ? Avait-elle été désartibulée au point de laisser derrière elle son corps entier ? Ou alors… Etait-elle inconsciente ?
Hermione resta longtemps à réfléchir, battant des mains et des pieds pour sentir quelque chose, n'importe quoi, qui la ramènerait à la réalité. Soudain, le doux tintement d'une clochette parvint à ses oreilles. Puis des voix qui marmonnaient… des voix !
– Au secours ! hurla Hermione à pleins poumons. A l'aide, vous m'entendez ?
Mais les voix continuèrent sans interruption, le signe que personne ne l'avait entendue. Hermione recommença, bien qu'elle ne puisse entendre sa propre voix, mais subitement, le silence des ténèbres s'installa à nouveau. La Gryffondor n'entendait plus rien. Elle tenta de marcher au hasard, mais bougeait-elle vraiment les jambes ? Elle ne le savait pas, elle ne sentait aucune différence.
Au bout d'un moment – minutes ? heures ? Elle n'avait plus aucune notion du temps – il lui sembla distinguer quelqu'un grommeler dans sa barbe. Elle fit une énième tentative, mais là encore, comme les fois précédentes, les ténèbres engloutirent la voix.
– Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, murmura Harry en tapotant la carte du Maraudeur de sa baguette.
Ils étaient dans une classe vide, où ils s'étaient isolés après avoir entendu la conversation des professeurs.
Le professeur Slughorn avait accueilli le corps enseignant le nez rouge, signe qu'il s'était servi de généreuse quantité de Whisky Pur Feu depuis ce matin. Tapis derrière une vieille commode, Harry avait déroulé une Oreille-à-Rallonge que lui et Ron s'était passés successivement.
– Bien sûr que j'ai délimité la zone de transplanage selon les instructions du professeur Chourave pour la leçon ! avait-il protesté, offusqué qu'on l'accuse.
– Le professeur Dumbledore, avait-on rectifié.
– Et pourtant une élève à disparue.
Le professeur McGonagall semblait furieuse.
Ron était en train d'enrouler la ficelle de l'Oreille-à-Rallonge et fit remarquer, maussade :
– Il est difficile de croire que ce soit le même prof qui m'ait concocté un philtre d'amour sans aucune erreur. Slughorn n'avait pas délimité la zone de transplanage à la Grande Salle, mais à l'école toute entière ! On aurait pu se désartibuler n'importe où ! Tu imagines découvrir une jambe comme ça à la bibliothèque ?
Harry hocha la tête, soulagé. Au moins, Hermione était encore dans le château, et il l'espérait. Alerte, il avait entièrement déplié la carte du Maraudeur pour la chercher. Ron avait fourré l'Oreille-à-Rallonge dans sa poche et chercha avec Harry.
Mais le résultat fut étonnamment décevant.
– C'est impossible, murmura Harry, dépité.
– Attention, quelqu'un arrive ! chuchota Ron en pointant sur la carte le professeur McGonagall et le professeur Tycross qui se dirigeaient vers eux.
– Méfait accompli ! dit Harry en tapotant la carte de sa baguette qui se replia toute seule.
Tous deux sortirent de la salle, l'air de rien.
– Potter ! Weasley ! Qu'est-ce que vous faites là ? aboya McGonagall, de mauvaise humeur. Vous avez un cours de botanique qui commence dans cinq minutes !
Cette fois, elle ne criait plus, se sentant presque mourir lentement… les voix avaient repris, et Hermione se surprit à écouter.
– Je crois que j'ai un article similaire à votre…
– Je ne suis pas venue pour voir tes babioles, vieux dégoûtant ! grogna la voix d'une femme. Comment cela se présente ?
– Si vous insistez… Venez la voir.
Des bruits de pas qui semblaient se rapprocher d'elle. Hermione se sentit partir. Elle avait du mal à respirer.
– Je vois… et vous dites que vous ne voyez pas toujours la totalité des objets qui atterrissent là-dedans ?
Aucune réponse. L'homme avait sûrement hoché la tête en signe d'affirmation ou de dénégation. Mais Hermione était certaine d'avoir déjà entendu ses voix. Elle aurait bien médité dessus, mais son problème d'asphyxie devenait de plus en plus sérieux.
– Nous n'avons plus beaucoup de temps, siffla la femme.
– Allez le dire à votre cher neveu ! rétorqua l'homme.
– Le Seigneur des Ténèbres…
– Taisez-vous donc ! coupa à nouveau l'homme d'une voix fébrile. Les Aurors surveillent le moindre recoin de la rue ! Vous voulez donc retourner à Azkaban ?
Soudain, Hermione comprit avec horreur où elle était. Montague avait subi la même expérience l'année dernière. Mon dieu, elle allait mourir si elle ne réagissait pas bientôt !
Destination, Détermination, Décision.
Et elle pivota dans les ténèbres.
– J'espère qu'elle va bien, disait Neville Londubat à Harry et Ron qui hochèrent la tête, sans grande conviction.
Neville, laissé pour compte, avait fait équipe avec eux en botanique afin de s'occuper d'une plante vénéneuse particulièrement tenace. Les compétences du jeune homme en botanique aidaient grandement Harry et Ron, dont les bras étaient emprisonnés par les feuilles souples de la plante.
– Apparemment, elle serait encore dans le château, marmonna Ron. Mais on ne sait pas où. Les professeurs sont en train de la chercher.
– C'est étrange, marmonna Harry. Aie !
Ron, dans le désir de couper les tiges, lui avait sans faire exprès planté le sécateur dans le bras.
– Allons, allons, , ne la malmenez pas ainsi, lança le professeur Chourave. Vous devez apprendre à apprivoiser la plante.
– Si elle n'essayait pas de me broyer les os, bougonna le roux à voix basse.
Harry ne l'écoutait pas. Plus loin, Malefoy faisait équipe avec Crabbe et Goyle, et leurs disputes semblaient avoir repris. Mais qu'est-ce qu'il complotait ?
L'atterrissage fut brutal, et, projetée en avant, Hermione s'écrasa sur quelque chose de dur. Mais peu lui importait. De l'air !
Elle inspira bruyamment et longuement pendant de nombreuses minutes. Elle avait bien failli y rester.
Sous ses yeux, qui clignaient pour s'habituer à la lumière du jour, elle vit danser un amas considérable d'objets divers et poussiéreux. Hermione se retenait avec peine à ces choses, et quand elle se redressa, elle vit que sa robe était couverte de poussière blanche et de toiles d'araignées bleues. En les retirant machinalement, elle fit volte-face et contempla, hagarde, l'endroit d'où elle était sortie.
L'Armoire à Disparaître… Si Hermione n'avait pas su transplaner, elle serait certainement morte. Comment avait-elle atterri là-dedans ? pensa-t-elle en reprenant sa route d'un pas chancelant. Elle se rappela l'histoire de Montague et grimaça tout en tentant de s'ôter les moutons coincés dans ses cheveux. Une autre pensée la traversa soudain : Arriverait-elle à trouver son chemin dans ce labyrinthe géant et se repérer enfin sur l'endroit où elle se trouvait ?
– Hermione !
Ron et Harry entrèrent en trombe à l'intérieur de l'infirmerie où Hermione était debout, rassurant Mme Pomfresh sur son état.
Elle se tourna vers elle, et les conforta aussitôt.
– Ne vous inquiétez pas, je vais bien. Combien de temps est-ce que j'ai disparu ?
– Au moins trois quarts d'heure, répondit Mme Pomfresh. Tu peux aller reprendre des forces et manger dans la Grande Salle. Mais si tu te sens mal…
Hermione hocha la tête et la remercia, accompagnée de ses amis
– Où est-ce que tu as atterri ? s'enquit aussitôt Ron alors qu'ils descendaient l'escalier, passant devant Peeves qui dévissait un lustre.
– Je crois que c'est à cause de Parkinson, répondit Hermione, signe qu'elle avait réfléchi à l'explication la plus plausible. J'ai transplané en me disant que j'aimerais la voir pourrir dans le néant. Et je crois que du coup, je me suis retrouvée dans le néant. J'ai heureusement réussi à transplaner correctement pour revenir et je suis revenue dans la Salle sur Demande.
– Tu as atterri dans la Salle sur Demande ? coupa Harry. Voilà pourquoi on ne te voyait pas sur la carte du Maraudeur.
Les Gryffondors qui étaient groupés devant la Grande Salle s'approchèrent aussitôt d'elle avec des cris de surprise quand ils la virent débarquer.
– Tiens, la Sang-De-Bourbe a refait surface, nota Pansy Parkinson d'un ton dédaigneux.
Malefoy tourna la tête vers l'arrivante qui, accompagnée de Ron et d'Harry, était accueillie par tous les Gryffondors. Il nota la poussière blanche qui recouvrait sa robe de sorcière et en grimaça. Quelle fille dégoûtante.
Tous voulaient savoir ce qu'il s'était passé, plus par curiosité que par inquiétude. Hermione omit la part de Parkinson ainsi que les voix qu'elle avait entendu, donnant le moins possible de détails.
– … et je suis arrivée dans la… enfin, dans un labyrinthe remplis d'objets en tout genre, dit Hermione, car les professeurs étaient là.
Malefoy se figea. Un labyrinthe ? Il se tourna vers elle, des sueurs froides dans la nuque. Se pouvait-il qu'elle…
Non, fit une voix dans sa tête, objective. Ce labyrinthe est immense, jamais elle n'aurait prêté attention à…
– Je suis heureux que tu ailles bien, soupira Ron, soulagé.
Il voulut lui faire un câlin mais se retira très vite avec un hoquet d'horreur.
– Une toile d'araignée ! s'écria-t-il, écœuré.
Cette fois, Malefoy pâlit. Il vit Hermione lever les yeux au ciel et retirer de sa manche une toile d'araignée bleue. Il connaissait très bien où on pouvait en trouver, car il côtoyait malgré lui ses petites bestioles depuis le début de l'année. Elles étaient connues pour adorer les coins sombres, où leurs toiles brillaient et attiraient les insectes crédules.
La Sang de Bourbe Granger était entrée dans l'Armoire à Disparaître.
Ça commence fort !
N'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en pensez et je vous dis à TRES bientôt sur une autre de mes fics !
Heibi
