Salut à tous !

Une subite inspiration et quelques heures plus tard je vous présente ceci ! J'avais envie d'écrire quelque chose de léger et j'ai donc décidé de me faire plaisir. J'espère que cela vous plaira et vous fera un peu sourire !

Bonne lecture !

Disclaimer : Les personnages et l'univers de Naruto appartiennent à l'illustre Masashi Kishimoto, je ne fais que jouer avec.

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Partie 1 : Comment tout a commencé.


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Je fixais d'un air désabusé l'homme en face de moi : la vingtaine, les cheveux noirs, les yeux noirs et le teint pâle : il était séduisant. Très séduisant. Malheureusement, il l'était beaucoup moins si on pensait à ce qui était à l'origine de notre présence. Je développe.

Pour commencer, je suis une étudiante en lettres de vingt ans plutôt banale, avec un physique banal, si on excepte mes cheveux roses, et une famille banale : en somme, j'ai une vie banale ! Pour le reste, disons que j'ai un caractère plutôt facile ou en tout cas pas trop difficile à mon humble avis et des amis assez… Particuliers. Attention ! Je les adore mais il faut bien reconnaitre qu'à nous tous, on forme une petite bande joyeusement hétéroclite et originale. A croire que pour contrebalancer le trop plein de banalité de ma vie, j'ai choisi de seulement m'entourer de gens un peu spéciaux. Et je ne le regrette pas : certes, le fait que nos caractères et nos histoires soient tous différents entraîne quelques petites disputes mais nous sommes toujours là les uns pour les autres quand il le faut vraiment et au moins, on ne s'ennuie jamais ! Notre bande de joyeux lurons s'était constituée petit à petit, au fil des années.

Naruto, Sasuke et ma modeste personne formions le noyau dur du groupe : amis dès nos trois ans, nous ne nous étions jamais lâchés depuis que Naruto, petit blondinet turbulent à l'époque (et encore maintenant d'ailleurs), avait trébuché alors qu'il courait vers le bac à sable et m'avait instinctivement attrapé le bras pour garder l'équilibre. Manque de bol, son élan nous avait tout les deux fait tomber sur le petit garçon qui se tenait devant nous et c'est comme ça que nous nous étions retrouvés les fesses par terre, le nez dans la poussière, les jambes et les bras emmêlés. Passé le coup de la surprise, nous nous étions fixés intensément quelques secondes avant d'éclater de rire : une amitié comme seuls les enfants savent en créer.

Plus tard, au collège, nous avions rencontré Neji, Tenten et Lee qui venaient tous les trois de la même école primaire. Pour dire vrai, au début le courant était très mal passé : Naruto, Sasuke et Neji ne se supportaient pas et Lee ne cessait de me faire des déclarations passionnées me mettant relativement mal à l'aise et déclenchant les instincts protecteurs de mes deux preux chevaliers. Je m'entendais bien avec Tenten mais nos meilleurs amis se détestant cordialement, nous avions décidé de ne pas traîner ensemble plus que nécessaire ou tout du moins de ne pas trop mettre en contacts nos zouaves respectifs.

C'est seulement après plus de trois ans, à la fin de notre année de troisième qu'un évènement nous avait tous rapproché. Les parents de Tenten avaient toujours eu beaucoup de disputes jusqu'au jour où, alors que nous étions en quatrième, ils avaient décidé de divorcer. La brunette détestant son père, qui avait des tendances violentes, avait très bien pris la nouvelle et était ravie de sa nouvelle vie avec sa mère et sa petite sœur. Seulement, loin de se faire à l'amiable, le divorce avait pris des allures de règlement de compte et Tenten s'était rapidement retrouvée coincée entre ses deux parents.

Un soir, les cours venaient de se terminer et nous attendions le bus devant le collège. Son père avait alors débarqué, apparemment un peu ivre, et avait attrapé violemment le bras de mon amie en hurlant des insanités (que je ne répèterais pas), la tirant avec force vers sa voiture. J'avais toujours eu du mal à réfléchir avant d'agir, ce que Sasuke et Naruto ne manquaient jamais de me reprocher, et en voyant la grimace de douleur qu'avait esquissée Tenten, je m'étais instinctivement jetée sur son père pour essayer de le retenir et aider mon amie.

Sauf que voilà, une adolescente de quinze ans face à un adulte de quarante ans c'est un peu comme un chaton face à un bouledogue : l'issue est assez prévisible et elle n'est franchement pas en faveur du chaton, autrement dit moi. Le charmant monsieur m'avait donc clairement fait comprendre de m'occuper de mes affaires et avait terminé sa phrase tout en me poussant violemment. Je m'étais donc étalée avec la grâce d'un phoque sur le goudron avant que nos amis respectifs, attirés par nos cris, se pointent au petit trot. Etonnamment, en quelques secondes ils avaient récupéré Tenten, m'avaient relevée, nous avaient placées derrière eux et fait fuir le malotru en menaçant d'appeler de l'aide. Et tout ça sans se disputer s'il vous plaît ! En tout cas, le père de Tenten avait rapidement filé sans demander son reste. Il faut dire qu'en plus de la menace de prévenir quelqu'un, les regards meurtriers de Sasuke et Neji réunis, même à quinze ans, auraient fait fuir n'importe qui.

S'en était suivi un savon monstre pour moi de la part de mes deux amis qui étaient furieux et quelques mots de réconfort ponctués d'un câlin de groupe de la part de Neji et Lee pour la brunette. La vie est injuste. Cependant, cette bataille commune avait fait comprendre aux garçons qu'ils pouvaient réussir à s'entendre et notre groupe de trois était dès lors devenu, non sans difficultés, un groupe de six.

Cet été là, j'étais partie deux mois en vacances chez ma tante dans la ville voisine et c'est comme ça que j'avais rencontré ma future meilleure amie : j'ai nommé Ino. Ino était une grande blonde très extravertie mais un peu superficielle et accessoirement la fille des voisins. Ma tante et ses parents avaient absolument tenu à nous coller ensemble sous prétexte que nous risquions de nous ennuyer en restant dans notre coin mais nous étions totalement opposées et au départ nous avions eu beaucoup de mal à trouver un terrain d'entente. Cela avait pris plusieurs jours : ma tante nous avait donné des sous pour nous acheter une glace et nous étions donc parties en direction du glacier qui était dans le parc. Seulement, sur le chemin, nous avions croisé un groupe de jeunes qui semblait en embêter un adolescent. Ino et moi avions peu de points communs mais nous partagions la même tendance à agir avant de réfléchir et c'est de cette manière que nous nous étions retrouvées à nous battre avec ces idiots. Heureusement pour nous, un autre garçon avait rapidement débarqué en disant que son père arrivait et la petite bande avait fuit sans demander son reste.

Il s'est avéré plus tard que Shikamaru, celui qui nous avait sauvé la mise, avait menti et n'avait prévenu personne mais avait pensé qu'ils étaient trop bêtes pour comprendre la ruse. Choji, le garçon que nous avions aidé, nous avait remerciés et, étant le fils du glacier, nous avait offert à tous une glace scellant ainsi notre amitié toute neuve. Je ne sais pas si cette aventure nous avait fait comprendre à Ino et moi que nous n'étions pas si différentes mais suite à cela, nous étions rapidement devenues meilleures amies (même si nous nous disputions toujours autant).

J'avais d'ailleurs sauté de joie lorsque j'avais appris que je retrouverai Ino, Shikamaru et Choji à la rentrée à Konoha, leur ville ne possédant pas de lycée. Lorsque j'étais retournée chez moi, Naruto et Sasuke m'avaient présenté Hinata, la cousine de Neji, Kiba, le meilleur ami de celle-ci et Shino, le meilleur ami de Kiba, qu'ils avaient rencontré pendant l'été. Le courant était très bien passé et nous avions passé la dernière semaine de vacances à faire connaissance. J'avais parlé à tous de la future arrivée d'Ino, Shikamaru et Choji à Konoha et d'un groupe de six, nous étions passés à un groupe de douze à la rentrée. Un groupe plutôt bruyant et source de quelques petits ennuis mais finalement assez homogène dans ses différences.

Si l'année de seconde avait pour le moins bien commencé, quelques mois après la rentrée nous dûmes faire face à un drame. Lors d'une sortie en voiture sous la pluie, l'oncle et la tante de Naruto avaient eu un accident et ils laissaient derrière eux une adolescente de treize ans : Karin. La famille Uzumaki avait toujours été une famille très unie et Naruto avait mis de longs mois avant de se remettre de la mort de son oncle et de sa tante. Ce fut une période éprouvante pour tous puisque Minato et Kushina, ses parents, avaient décidé de demander la garde d'une Karin en plein déni et très en colère qui avait décidé de faire payer la mort de ses parents au monde entier.

Son comportement exécrable avait duré un bon moment et nous allions tous craquer jusqu'à ce qu'Ino, qui avait perdu son père plus jeune, ait une longue et douloureuse discussion (dont on ne savait encore maintenant rien du tout) avec l'adolescente. Discussion qui avait porté ses fruits puisque en quelques semaines nous assistâmes à la métamorphose de Karin : alors qu'elle était une pimbêche narcissique et odieuse, la jeune fille était devenue douce et gentille et même s'il était encore discret à cette époque, on pouvait sentir qu'elle possédait un fort caractère et était relativement extravertie. Notre année de seconde s'était donc terminée sur une note optimiste et c'est le cœur plus léger que nous étions tous partis en vacances.

Pour ma part, je partis deux semaines à Suna en colonie. Deux semaines fortes en émotions puisque j'avais rencontré Temari et ses deux frères : Kankuro et Gaara. Si les deux garçons étaient plutôt calmes, leur sœur était un véritable ouragan féministe et je m'étais tout de suite entendue avec elle quand, suite à une énième remarque machiste d'un de nos jeunes monos lors d'une sortie canoë, j'avais fait se retourner son embarcation (accidentellement bien sur) tandis que Temari l'avait à moitié assommé avec sa pagaie (une fois encore de façon tout à fait accidentelle).

Nous avions donc passé le reste du séjour ensemble, inventant mille et une bêtises et entraînant ses deux frères dans nos âneries. Nous nous étions quittées les larmes aux yeux en nous promettant de rester en contact malgré la distance et j'avais ruminé pendant une bonne semaine après mon retour jusqu'à ce que je reçoive un coup de fil de Temari qui m'apprit que son père avait été muté à Konoha et que toute la famille le suivait. Après une bonne dizaine de minutes de cris de joie en tout genre, nous avions raccroché et j'avais prévenu ma petite bande que le groupe risquait de gagner trois membres de plus à la rentrée.

C'est ainsi que, depuis la première, nous ne nous étions plus quittés, nous soutenant les uns les autres, nous disputant, nous amusant, grandissant ensemble. Nous étions toujours restés ensemble et lorsque la fin du lycée avait sonnée, il y a maintenant deux ans, la plupart d'entre nous avaient choisi d'intégrer l'université de Konoha. Néanmoins, Kankuro, Choji, Lee et Shino étaient partis dans d'autres villes, les filières qui les intéressaient n'étant pas présentes à Konoha. Nous étions tout de même restés très proches, nous donnant des nouvelles régulièrement et nous voyant à la moindre occasion.

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En bref, j'avais beau dire que ma vie était banale, mes amis m'avaient toujours empêchée de tomber dans une routine monotone. Seulement, depuis quelques mois, nous avions plus de mal à nous voir tous ensembles : entre les cours, les devoirs et les histoires d'amour, j'avais l'impression que nous étions doucement en train de nous éloigner les uns des autres. J'avais toujours été une grande stressée et je détestais le changement et la solitude encore plus: pour moi, nous serions toujours tous ensemble et j'avais d'ailleurs eu peur pour l'avenir du groupe lorsque des couples avaient commencé à se former au sein de notre petite bande.

Ça avait débuté il y a deux ans : le départ de Lee avait rapproché Neji et Tenten qui avaient fini par s'avouer leurs sentiments lors d'une soirée passablement arrosée où la brunette relativement imbibée s'était faite draguée par un jeune homme plutôt charmant. Neji avait alors surgit comme un diable de sa boîte et avait éloignée Tenten de son prétendant pour l'attirer dehors. De ce que j'en savais, Tenten n'avait que moyennement apprécié et avait commencé à lui hurler dessus jusqu'à ce que Neji l'embrasse pour la faire taire. Depuis, ils ne s'étaient plus quittés.

C'est seulement quelques temps plus tard que nous avions appris que lors de cette même soirée, Temari et Shikamaru avaient fini par passer la nuit ensemble et avaient décidé de garder leur histoire secrète le temps de savoir où ça les mènerait. Après tout, leur relation avait toujours été explosive, Shikamaru étant un invétéré macho particulièrement feignant et Temari, une pile électrique féministe. L'un ne ratait jamais une occasion d'embêter l'autre et une fois au courant, nous avions longtemps été sceptiques quant au futur de leur couple. Au final, j'avais rarement vu des couples aussi complices qu'eux malgré leurs disputes volcaniques.

A la fin de notre première année de fac, nous étions partis en vacances tous ensembles et deux nouveaux couples avaient vu le jour : Gaara et Matsuri ainsi qu'Ino et Kiba. Le deuxième couple avait été une surprise puisque Ino et Kiba avaient toujours été les deux grands dragueurs du groupe : une nouvelle fois, nous avions pensé que ça ne durerait pas et nous étions tous un peu inquiets des répercussions que cela pourrait avoir sur la bande. Mais là encore, nous nous étions trompés : Kiba et Ino étaient très sérieux et ne comptaient absolument pas se séparer ce qui avait été un soulagement pour tout le monde.

Quant aux premiers cités, Gaara avait rencontré Matsuri sur la plage et avait passé la journée avec elle. Nous l'avions assommé de questions sur son absence quand il était revenu le soir mais il avait tenu sa langue et nous n'avions rencontré la jeune femme (très sympathique) seulement quelques jours avant de partir lorsqu'il nous avait informé qu'ils avaient décidé de se fréquenter. Un vrai coup de foudre.

C'est au retour de ces vacances qu'Hinata, encouragée par Kiba et moi-même, avait finalement eu le courage de révéler ses sentiments à mon imbécile de meilleur ami. Celui-ci n'avait jamais osé lui parler des siens, pensant que ses rougeurs et ses bégaiements en sa présence étaient dus au fait qu'elle ne l'apprécie pas plus que ça. J'avais failli tomber à la renverse quand Naruto m'avait expliqué son raisonnement et après lui avoir clairement démontré par a + b qu'il avait tout compris de travers, j'avais filé chez Kiba pour qu'il me donne un coup de main.

Ravi de la tournure des évènements, ce dernier s'était ensuite précipité chez Hinata histoire de la coacher un peu et une fois sa mission accomplie, il l'avait envoyée rejoindre Naruto à qui j'avais dit d'attendre dans le parc de la ville. Ça avait été laborieux, plein de bégaiements et de quiproquos mais après une longue discussion nos deux amis avaient fini par comprendre que leurs sentiments étaient réciproques. Ce soir là, j'avais payé un verre à Kiba et celui-ci m'en avait payé un, nous félicitant de notre remarquable coup de maître.

Le dernier couple en date était formé de Sasuke et Karin. Si ces deux là se tournaient autour depuis de longues années, Sasuke avait toujours été ferme : la cousine de Naruto étant de trois ans notre cadette, il ne se passerait rien avant que celle-ci ne soit majeure ce qui n'était arrivé que le mois dernier. A minuit pile le jour J, la rousse avait débarqué comme une furie chez Sasuke pour lui sauter dessus et l'entraîner dans un baiser langoureux sans se soucier de notre présence à Naruto et moi-même.

J'avais dû faire sortir Naruto, ce dernier semblant hésiter entre l'envie de faire un discours moralisateur au désormais copain de celle qu'il considérait comme sa petite sœur et l'envie de vomir. Son visage ayant finalement pris une inquiétante couleur verdâtre, j'avais traîné mon meilleur ami dehors pour lui faire prendre l'air et lui faire moi-même un petit discours moralisateur sur ce qu'il pourrait dire et ce qu'il ne pourrait pas dire à Sasuke au sujet de la scène à laquelle nous venions d'assister.

Après tout, si Sasuke était son meilleur ami, j'étais sa meilleure amie et je le connaissais par cœur, je les connaissais par cœur. Je préférais prévenir que guérir : ces deux là avaient toujours eu la dispute facile et le fait que le meilleure ami de l'un sorte avec la « sœur » de l'autre augmentait fortement le risque de discussion houleuse entre eux deux. Je voulais donc éviter qu'ils finissent par se dire des choses qu'ils pourraient regretter.

A mon grand soulagement, ils avaient facilement trouvé un terrain d'entente qui incluait que Naruto et moi (surtout Naruto) ne devions plus débarquer à l'improviste chez le brun tandis que Sasuke et Karin éviteraient les trop grandes effusions devant le blond. Et depuis tout semblait rouler.

Semblait car, comme je l'ai dit plus tôt, nous commencions à nous éloigner un peu et si tous les autres étaient en couple, j'étais pour ma part l'éternelle célibataire du groupe. En effet, en vingt ans d'existence, je n'avais jamais eu de petit copain, même pas une amourette de vacances ! Pour tout vous dire, hormis un ou eux baisers échangés avec les gars de notre groupe pour des jeux ou des paris stupides, je n'avais jamais embrassé un garçon et c'était un fait que je cachais honteusement. C'est vrai, je devais être la seule fille sur terre dans cette situation !

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Bref, tout ça pour dire que si jamais notre bande venait à s'éloigner, j'étais terrifiée à l'idée de me retrouver seule : les autres avaient tous quelqu'un qui resterait auprès d'eux mais moi ? Je veux dire, bien sur, j'avais Naruto et je savais qu'il ne m'abandonnerait jamais mais je savais aussi qu'il devait maintenant partager son temps entre Hinata et moi et il semblait normal qu'il privilégie sa copine. Bien qu'il soit considéré comme l'idiot du groupe, je savais mieux que personne (à part peut-être Hinata) qu'il en rajoutait et qu'il pouvait se montrer très observateur : par exemple, il avait parfaitement remarqué que j'étais la dernière célibataire du groupe et que depuis quelques temps je n'étais pas au top niveau moral.

Si je vous raconte tout ça, c'est pour vous mettre un peu dans le contexte, que vous puissiez comprendre comment j'en suis arrivée là, face à ce beau gosse qui attend seulement que je fasse quelque chose plutôt que de le fixer, les bras ballants.

Comme je disais, Naruto est mon meilleur ami et nous avons toujours été très proches. Seulement, pour mon grand malheur, c'est aussi un ami parfois beaucoup trop attentionné. Et quand je dis beaucoup, c'est beaucoup ! En général, ça ne me gêne pas vraiment disons que je fais avec : vous savez ce qu'on dit, les amis on les accepte avec toutes leurs qualités et surtout, tout leurs défauts !

Donc je disais, en règle générale, je m'accommodais très bien des instincts de mère poule de mon adorable blondinet mais cette fois il avait poussé le bouchon un peu loin : comme le dirait ma très chère génitrice, faut pas pousser mémé dans les orties ! Je vous explique.

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Trois jours plus tôt, café du campus, Mercredi


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Exceptionnellement, nous finissions tous les cours à la même heure et nous avions donc décidé de nous retrouver au café présent sur le campus. A peine arrivés, les garçons avaient foncé vers les billards et la mission de commander les boissons pour tout le monde était revenue aux filles. Malheureusement, tout le campus semblait s'être donné rendez-vous au café et l'attente promettait d'être assez longue. Nous faisions donc patiemment la queue, papotant de tout et de rien pour faire passer le temps plus rapidement.

Pendant qu'Ino et Karin se racontaient les derniers potins en date à grands renforts de cris et de gesticulations en tous genres, je discutais tranquillement avec Temari et Hinata, Tenten n'étant pas encore arrivée. Hinata finissait de nous raconter ce qu'elle avait fait ce weekend quand, soudainement, je me rappelais d'une information croustillante que m'avait livrée une certaine personne en échange d'un Kit Kat la semaine précédente.

- Au fait, comment ça s'est passé vendredi soir Temari ? Demandais-je innocemment.

La susnommée s'étouffa à moitié avec son chewing-gum à la fraise sous le coup de la surprise avant de me fixer d'un air soupçonneux. Elle écarquilla les yeux lorsqu'elle comprit comment j'avais pu obtenir ce scoop.

- Je vais tuer Tenten, grommela-t-elle.

Tenten, paix à ton âme. Je t'avais bien dit que ta gourmandise finirait par te causer des problèmes. La prochaine fois, écoute la grande sage que je suis. Quoique non, la tête que fait Temari vaut absolument toutes les tortures que tu vas subir !

- Qu'est-ce qu'il y avait vendredi soir ? Demanda Hinata, qui n'était pas encore consciente de la bataille que j'allais livrer contre Temari.

J'esquissais un grand sourire satisfait suite à cette question mais avant que j'ai pu y répondre, Hinata rajouta :

- Et pourquoi Sakura sourit comme un écureuil qui a eu sa noisette ?

- Parce que c'est une garce, râla Temari.

- Hey ! M'indignais-je faussement. Tu pourrais être un peu plus diplomate !

- Mais je t'emmerde ! Et de façon diplomatique !

Les yeux d'Hinata passèrent rapidement de Temari à moi-même plusieurs fois et elle arbora sa fameuse mine de « y'a baleine sous gravillon et je ne vais pas tarder à trouver ce que c'est ».

- Allez Temari, boude pas ! C'était quand même pas si terrible, si ? Dis-je, essayant de la calmer.

Cette dernière ne répondit pas et croisa les bras, apparemment vexée comme un pou. Je décidais donc dans mon immense mansuétude d'éclairer la lanterne d'Hinata qui devait sérieusement commencer à nous prendre pour des tarées et semblait s'impatienter.

- Bon, figure-toi Hinata que notre douce et tendre Temari devait s'occuper de son petit cousin vendredi soir, répondis-je en gloussant. Et comme tu le sais, Temari et les enfants, ça a tendance à faire cinq ! Comme quoi, même la grande Temari No Sabaku a ses points faibles ! Terminais-je en rigolant franchement cette fois.

Temari poussa un grognement menaçant (très peu féminin à mon avis).

- Oui, oui, je m'excuse Temari ! Tu nous racontes maintenant ?!

J'avoue qu'après la réaction de mon amie je commençais à devenir vraiment curieuse. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle s'énerve aussi facilement ? Temari avait beau avoir un fort et mauvais caractère, c'était tout de même rare qu'elle se fâche autant pour si peu.

Cette dernière prit une profonde inspiration avant d'ouvrir la bouche. Cependant, alors qu'elle était en règle générale une personne qui s'exprimait plutôt bruyamment, ce fût un petit couinement qui passa la barrière de ses lèvres.

- Il m'a mglhlmdg… Maugréa-t-elle.

- Quoi ?! Parle plus fort et articule Temari, j'ai rien compris ! M'exclamais-je.

Elle sembla réfléchir quelques instants avant de se lancer une nouvelle fois, l'air déterminé.

- D'abord, promettez-moi de pas rire, exigea la blonde.

- Bien sur, répondit gentiment Hinata.

- Mais oui, mais oui dis-je précipitamment. Accouche maintenant !

Temari me lança un regard suspicieux.

- Tu comprendras ma chère que j'ai un peu de mal à te faire confiance vu la réaction que tu as eue quand Ino est sortie de chez le coiffeur avec les cheveux bleus le mois dernier.

J'étouffais un ricanement. C'est vrai que son coiffeur ne l'avait pas ratée la pauvre, on aurait dit qu'un schtroumpf dépressif était venu se suicider sur son crâne. Et effectivement j'avais eu une réaction peut-être un peu exagérée.

Lorsqu'elle était entrée dans le salon d'Hinata chez qui nous passions l'après-midi, j'avais tellement rigolé que j'en étais tombée de ma chaise et le contact froid du carrelage ne m'avait en aucun cas calmée puisque j'avais fini par pleurer de rire allongée par terre, n'ayant même plus la force de me relever. Mes soi-disant amis m'avaient laissée à moitié m'étouffer de rire avant d'essayer de me calmer. Après avoir tout tenté sans résultat, ils avaient refilé le bébé à Naruto et s'étaient sauvés plus loin pour tenter de réconforter Ino qui, en plus d'être désespérée, était horriblement vexée à cause de ma réaction. Mon meilleur ami avait dû recourir à la menace imparable d'appeler ma mère et lui dire que j'étais en manque d'affection maternelle pour que je me calme. En effet, celle-ci était capable de le croire sur parole et de me coller vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour réparer cette ignominie (notez l'ironie). Une fois mon fou rire maîtrisé, j'avais dû m'excuser des dizaines de fois auprès d'Ino qui m'en voulait d'autant plus que j'avais promis de ne pas rire si elle me montrait la catastrophe capillaire.

Du coup, je pouvais comprendre la réticence de Temari.

- Bon écoute, à défaut de te promettre de ne pas me moquer, je te promets de me retenir le plus possible. Deal ?

Elle hésita quelques secondes mais depuis le temps qu'elle me connaissait elle savait que je ne pouvais pas lui promettre mieux. Alors elle accepta.

- Deal.

- Yes ! M'exclamais-je tout en faisant le V de la victoire.

Temari eu l'air d'être beaucoup moins motivée que moi mais un deal étant un deal, elle attaqua son récit.

- Bon, au début ça s'est pas si mal passé en fait… On a fait un jeu, on a regardé un film… Les trucs habituels quoi ! C'est à l'heure du dîner que ça a commencé à chier.

- Comment ça ? L'interrompis-je.

- Ecoute Sakura, déjà que ça me troue le cul de vous raconter alors commence pas à me couper sinon on va en avoir pour trois ans !

- Okay, okay, je me tais… Râlais-je.

- Donc, je disais, c'est quand il y a fallu manger que les emmerdes ont débutées et que cette espèce de petit con m'a enc…

- Dis donc Temari, la politesse c'est en option chez toi ? Remarquais-je, la coupant une nouvelle fois.

Oui, bon il se trouve que réussir à me taire n'est pas ma qualité première. Par contre, pour casser les pieds à Temari, j'étais une championne ! En même temps, c'était tellement facile de la faire sortir de ses gonds : je n'allais tout de même pas m'en priver !

Cette dernière me lança d'ailleurs un regard de sérial killer. Ouh là, mais elle a pris des cours particuliers avec Sasuke et Neji ou quoi ?!

- Désolée, désolée, c'était la dernière fois, promis, couinais-je face à la promesse d'une mort dans d'atroces souffrances que je lisais dans ses yeux.

- Mouai, grogna-t-elle. Bon, en gros, ma tante avait préparé un plat que j'avais juste à lui réchauffer puisqu'elle sait que je ne suis pas très douée niveau cuisine.

Je ne sais pas si Hinata avait senti venir la connerie que je m'apprêtais à prononcer ou si elle avait eu une sorte de réflexe instinctif, toujours est-il qu'elle m'écrasa brutalement le pied en me faisant les gros yeux. Mais où était passée la douce et gentille Hinata ? Pas de doutes, à force de traîner avec nous, elle était devenue une brutasse à notre image. C'est juste qu'elle le cachait apparemment beaucoup mieux que Temari, Tenten et moi-même. On devrait peut-être prendre exemple sur elle maintenant que j'y pense…

J'étouffais un gémissement de douleur et me reconcentrait sur le récit ô combien captivant de Temari.

- … pas les légumes et qu'il voulait de la pizza. Comme j'allais pas laisser un gamin de huit ans faire la loi, je lui ai dit de manger ce que sa mère lui avait préparé et de pas me chercher ou sinon je lui enfoncerai ses haricots là où je pense.

Cette fille est un modèle de pédagogie et franchement, je plains sincèrement ce pauvre enfant. Je remarquais qu'Hinata blanchissait au fur et à mesure que Temari avançait dans son histoire. Je vous parie qu'elle vient de se promettre de ne jamais confier ses hypothétiques futurs enfants à cette psychopathe qui nous sert d'amie.

- Bref, comme il était pas content, il est parti en courant chouiner à l'étage alors je l'ai suivi pour le faire redescendre. Sauf qu'une fois en haut, impossible de lui mettre la main dessus !

Heureusement pour ce pauvre gosse en fait, elle aurait été capable de le redescendre par la peau des fesses et de le ligoter à sa chaise avant de l'étouffer avec ses légumes.

- J'ai cru entendre un truc dans sa chambre alors je suis entrée et comme y'avait personne j'ai pensé qu'il s'était caché dans le placard vu qu'il y a pas mal de place. Du coup, je l'ai ouvert et je suis entrée dedans.

Je ne sais pas pourquoi mais je pressens que le moment dont elle a si honte arrive à grands pas.

- Sauf que ce petit fumier était caché sous son lit !

Notez la richesse du vocabulaire…

- Et dès que je suis entrée dans le placard, il est sorti de sa foutue cachette et m'a poussée dans ce putain de placard ! Et après ce sale petit merdeux m'a enfermé à clé dedans !

Temari est décidément une femme délicate et pleine de… Quoi ?!

- J'y ai passé toute la soirée et j'ai dû attendre que mon oncle et ma tante rentrent pour pouvoir en sortir ! Le pire c'est que je me suis fait engueuler parce que leur sale gamin en a profité pour se goinfrer de cochonneries ! Je vous jure, il a pas intérêt à se retrouver seul avec moi avant un bon moment sinon je me confectionne un collier avec ses dents !

Tandis qu'Hinata la regardait d'un air qui oscillait entre compassion et consternation, je dis la première chose qui me passa par la tête à ce moment histoire d'oublier la crise de fou rire imminente qui me menaçait.

- Tu devais avoir sacrément envie d'aller aux toilettes quand t'es sortie !

Oui, bon… Qui a dit que la première chose qui nous passait par la tête devait forcément être intelligente ?

Bizarrement, cette fois Hinata n'hésita pas et me fixa d'un air consterné, surement ébahie par un tel niveau de stupidité. Temari, elle, ne prit même pas la peine de me répondre et se contenta de me regarder d'un œil dépité.

Comme j'avais promis de me retenir le plus longtemps possible avant de me moquer, je fis de gros efforts pour ne rien ajouter. J'aimerais d'ailleurs préciser que j'avais parfaitement réussi à ne pas partir dans un fou rire monstrueux jusqu'à ce que Tenten débarque.

- Salut tout le monde ! Lança la brunette avec enthousiasme en se glissant à nos côtés dans la file d'attente.

- Salut toute seule !

- Wow Sakura, t'es en forme dis donc ! T'as bouffé un clown au petit-déj' ?! S'exclama gaiment la nouvelle venue.

Oui, mon sens de l'humour était tout à fait déplorable et seule Tenten répondait encore avec bonne humeur à mes blagues pourries, les autres préférant soit m'ignorer totalement soit me lancer un regard atterré. Pourtant, c'était pas faute d'essayer de m'améliorer, je vous jure ! D'ailleurs, je trouvais leur absence de reconnaissance absolument scandaleuse ! Vous parlez d'amis ! Enfin bref, de toute façon mon accueil était toujours meilleur que celui que Temari lui réserva.

- Espèce de sale morue ! Petite chiure de mouche ! Face de phoque ! Ma vengeance sera terrible ! Je vais te refaire le portrait à coup de compas !

Décidément elle a beaucoup de violence à évacuer cette petite ! Tenten la fixa un moment l'air de se demander pourquoi sa meilleure amie était au bord de la syncope quand elle eu un éclair de compréhension.

- Ah ! Ça s'est bien passé vendredi soir avec ton cousin au fait ?!

La tronche que tira Temari à ce moment précis valait cent fois tous les cadeaux de Noël et d'anniversaire que j'avais pu avoir en vingt années d'existence. Et ce qui devait arriver arriva : j'explosais de rire devant une Hinata qui ne sembla pas vraiment surprise, une Temari qui bouillonnait intérieurement (et extérieurement) et une Tenten qui, clairement, ne comprenait absolument pas la raison de ma crise de fou rire.

- Bah pourquoi elle se bidonne comme un lémurien sous méthamphétamine celle là ? S'étonna la future ex-meilleure amie de Temari.

- Etouffe toi surtout, me siffla Temari, mauvaise.

Pendant qu'Hinata résumait rapidement la situation à Tenten, j'essayais de me calmer mais entre le regard furibond de Temari et la remarque inégalable de Tenten, impossible de m'arrêter.

D'ailleurs, Tenten ne tarda pas à me rejoindre quand Hinata eu finit de lui raconter la soirée idyllique qu'avait passée Temari en compagnie de son adorable cousin. Nous gloussâmes donc joyeusement comme des dindes dans leur basse-cour pendant de longues minutes jusqu'à ce que Kiba, qui revenait des toilettes, passe à côté de nous.

- Qu'est-ce qu'elles ont à rigoler comme des chèvres psychotiques ces deux là ? Demanda-t-il à Hinata.

Celle-ci lui répondit rapidement que ce n'était pas grand chose sous le regard menaçant de Temari pendant que je m'étranglais de rire à cause de la comparaison de Kiba. Après le lémurien, la chèvre ! Mon sens de l'autodérision était assez poussé et je devais bien reconnaître qu'il avait lui aussi été chercher loin. Je ne dû mon salut qu'à Tenten qui eut l'intelligence, malgré son fou rire, de me taper dans le dos pour m'aider à retrouver mon souffle.

- Finalement, le karma ça existe peut-être, dit Temari d'un air extrêmement satisfait.

J'ouvrais déjà la bouche pour lui répondre quelque chose de spirituel quand le serveur m'interrompit.

- Je peux prendre votre commande ?

- Euh, oui oui ! Bien sur !

Tant pis pour la spiritualité.

...

Connaissant mes amis depuis un bon moment maintenant, je n'eu aucun mal à lister ce que chacun souhaitait et une fois la commande passée, je me décalais un peu sur le côté le temps de récupérer les boissons.

- Ça va, t'as rien oublié ? Me demanda Tenten.

- T'inquiète, je gère ! Tu sais bien que j'ai une mémoire extraordinaire ! Me vantais-je.

- Arrête de te jeter des fleurs, il y a un pot qui va suivre ! Me rétorqua mon amie.

Je n'eus même pas le temps de lui donner mon avis sur la question qu'elle s'éloigna pour demander je ne sais quoi à Hinata. Non mais quel toupet ! J'allais la suivre quand j'entendis (j'avais l'ouïe très fine quand ça m'arrangeait) un bout de conversation qui me semblait prometteuse entre Karin et Ino. L'invétérée curieuse que j'étais décida donc de remettre à plus tard l'assassinat sadique de Tenten et se concentra sur ce que les deux commères racontaient.

- … doit rentrer le weekend prochain, termina la rousse qui semblait enthousiaste.

- C'est vrai ?! Ça faisait longtemps qu'il n'était pas revenu ! Sasuke doit être content j'imagine, s'exclama la blonde.

- Oui, il n'a pas dit grand chose mais j'ai bien vu que ça lui faisait plaisir, sourit Karin.

- Faut dire que…

- Qui doit rentrer le weekend prochain ? Coupais-je Ino, curieuse.

Ce qui se passa ensuite me laissa un peu perplexe. J'avais toujours su que mes amis étaient considérés comme bizarres par la plupart des gens et Ino et Karin étaient très certainement en tête de liste mais là elles battirent leur record les doigts dans le nez !

Ino ouvrit la bouche, sans doute pour me répondre, mais avant qu'elle n'ait eu le temps de prononcer une syllabe, Karin lui donna un grand coup de coude la faisant se stopper.

- Hey, mais ça va pas toi ? Cria Ino, surprise.

- Désolée, désolée, répondit Karin en lui faisant les gros yeux. Mais je me disais… On devrait peut-être lui laisser la surprise, t'en penses quoi ? Termina-t-elle avec un sourire qui n'augurait vraiment rien de bon pour moi.

- Mais pourquoi on…

Ma meilleure amie s'interrompit subitement, son cerveau semblant fonctionner à cent à l'heure et faire certaines connections qui m'échappaient complètement à cet instant.

- Oh ! S'exclama-t-elle. Oh ! Répéta-t-elle plus fort. Excellente idée ! Confirma-t-elle avec un sourire complice.

- Qu'est-ce qui est une excellente idée ?! Qu'est-ce que vous me cachez ?!

Je commençais à paniquer légèrement : en effet, en plus d'être les commères de la bande, ces deux filles pouvaient devenir des démons machiavéliques et retors lorsqu'elles avaient une idée en tête. Et apparemment, la dernière en date me concernait. J'étais mal, très mal.

- Mais rien, rien du tout ma belle, répondit Ino avec un grand sourire qu'elle voulait sans doute innocent.

Pas la peine de vous dire que ce sourire n'eut pas du tout l'effet escompté. En fait, il ne fit que m'inquiéter davantage.

- Oui, ne t'en fais pas, c'est vraiment rien, renchérit Karin.

De pire en pire. Je soupirais fortement en me pinçant l'arrête du nez.

- J'imagine que vous ne cracherez pas le morceau, j'ai raison ? Demandais-je plus pour la forme qu'autre chose.

- Exactement ! S'exclamèrent-elles avant de rigoler toutes les deux.

- Je vous déteste.

- Nous aussi on t'aime, rétorqua Karin.

Il y eut un blanc de quelques secondes pendant lequel je les fusillais allègrement du regard sans que ça ait l'air de les atteindre. Tiens, peut-être que je devrais demander des cours à Sasuke et Neji moi aussi !

- fait, c'était vraiment pas une raison pour me donner un si gros coup de coude ! La délicatesse tu connais ou tous les Uzumaki en sont complètement dépourvus ?! Râla Ino. T'es bonne pour me commander une nouvelle paire de côtes à Noël maintenant !

- Trop tard, je t'ai déjà pris de la compassion, ricana Karin.

- Connasse.

Je partis sur ces douces paroles affectueuses, rigolant plus ou moins discrètement de ce qu'avait répondu Karin à Ino. J'adorais cette fille. D'ailleurs, j'allais me faire un plaisir de ressortir sa réplique à Temari dès que j'en aurais l'occasion. Juste une légère personnalisation et j'étais sure de déclencher le mode furie de Temari en quelques secondes : un nouveau record pour moi.

Je ricanais d'avance en imaginant sa réaction quand le serveur m'interpella : notre commande était prête. Je rameutais les filles pour qu'elles m'aident à porter pendant qu'Hinata était partie prévenir les garçons que nous avions enfin récupéré les boissons tant désirées.

...

Quelques minutes après, nous étions tous installés sur les banquettes rouges, autour de plusieurs petites tables. Encore un peu préoccupée par ce qu'avaient dit mes deux amies, je les regardais fixement, essayant de déterminer ce qu'elles pouvaient bien manigancer, mais elles s'évertuaient à éviter mon regard à chaque fois que nos yeux se croisaient. Finalement, j'abandonnais mon analyse et me concentrait sur ce que Naruto et Kiba racontaient.

- … mais Hinata m'a dit qu'il fallait aussi manger des légumes et elle m'a forcé à finir mes haricots ! Chouinait le blondinet.

Mais ma parole ! A croire qu'ils sont partout, c'est une invasion ! Il faut prévenir le gouvernement !

Kiba n'eut pas l'air de partager mon engouement pour la nouvelle puisqu'il se contenta de regarder Naruto l'air de s'ennuyer comme un rat mort. Oui, bon effectivement, quand on ne s'était pas vu depuis plusieurs jours, on pouvait s'attendre à une histoire un peu plus intéressante. Le problème avec mon meilleur ami c'est qu'il avait une légère tendance à tout considérer comme une information primordiale : de la couleur de ses chaussettes au contenu de son dernier repas !

Pour nous éviter d'apprendre sous peu de quelle marque était son caleçon du jour, je décidais de le lancer sur un autre sujet.

- Au fait Naruto, la semaine dernière, Hinata m'a parlé d'un film qui devrait bientôt sortir. Tu devrais l'emmener au cinéma quand il sera en salle, ça fait longtemps que vous n'êtes pas sortis tous les deux, lui suggérais-je, l'air de rien.

Kiba me suivit immédiatement.

- Ouais, vous devriez vous faire des petites soirées en amoureux plus souvent. Après la séance, propose-lui un restau ! Renchérit-il.

- Vous croyez ? Nous demanda naïvement le blondinet.

Pauvre petit, tomber dans un piège si grossier ! Un jour t'auras des problèmes à être aussi crédule ! Ouh là ! Vu le sourire mauvais que vient de faire Kiba, je sens les problèmes arriver !

- Bah… Ce serait dommage qu'elle s'ennuie et finisse par te quitter… Répondit nonchalamment Kiba sous mon regard effaré.

Mais il a une araignée au plafond celui là ! Faut jamais sortir des trucs pareils à notre excité du bocal ! Il a décidé d'achever mon blondinet adoré ou quoi ?! Remarque, ça expliquerait le sourire diabolique d'il y a deux minutes !

- Quoi ?! S'exclama Naruto, les yeux exorbités. Hi-Hi-Hinata va… Hinata-chan va me quitter ? Bredouilla-t-il, soudainement verdâtre.

Le pauvre, il a l'air au bord de la syncope.

- Hé, Naruto calme-toi ! Hinata ne va pas te quitter, d'accord ? N'écoute pas ce zigoto, il dit seulement ça pour t'embêter, le rassurais-je rapidement.

- Mais euh ! S'indigna Kiba. Je te permets pas ! Je faisais juste une hypothèse, c'est pas de ma faute s'il a encore tout compris de travers !

- A partir du moment où tu sais qu'il va tout comprendre de travers, c'est de ta faute Kiba, dis-je solennellement.

- Mouais, bref ! Reprit-il avec mauvaise foi. Ce que je dis, c'est que tu devrais faire attention Naruto : crois en ma très grande expérience en la matière, termina-t-il d'un air pompeux.

Mais c'est qu'il serait prétentieux en plus d'être idiot dites voir !

- Bon Kiba, ça suffit, tu le fais flipper là ! Naruto, reprend-toi, lève-toi et va proposer le ciné à Hinata d'accord ?

Mais quelle autorité ! J'avais peut-être bien raté ma vocation moi ! Sergent Haruno, ça claque non ?!

Mon meilleur ami acquiesça faiblement avant de se lever de sa chaise et partir en vacillant retrouver sa chère et tendre. Je me retournais vers Kiba, les sourcils froncés.

- C'est malin ça ! Regarde, tu me l'as tout cassé ! Râlais-je franchement.

- Mais non, t'en fais pas, soupira Kiba. Un p'tit bisou d'Hinata et il sera de nouveau en pleine forme !

- Mouais, je sais pas si… Dis-je légèrement sceptique.

- Tu vois ?! Me coupa Kiba en pointant Naruto du doigt.

Effectivement, le blondinet était déjà en train de gesticuler dans tous les sens devant une Hinata qui lui souriait tendrement. Sois bénie Hinata, il n'y a vraiment que toi pour tout le temps le trouver adorable ! Même moi il me fatigue quand il est comme ça ! D'ailleurs, Ino et Karin semblaient de mon avis puisqu'après avoir seulement échangé deux ou trois mots avec lui, elles filèrent se faire des messe-basses dans un coin.

- En attendant, reprit Kiba, très bien trouvée l'idée de la sortie en couple !

- Ah merci, merci ! J'ai senti qu'il allait bientôt nous raconter quelles céréales il avait mis dans son bol de lait ce matin alors je me suis dit qu'il fallait rapidement le lancer sur autre chose. Et quoi de mieux qu'Hinata ?! M'écriais-je. Et puis, je n'ai pas menti : elle m'a vraiment parlé d'un film qui lui faisait envie vendredi dernier. Elle n'a pas du penser que je suggérerais à Naruto de l'accompagner pour une fois, elle n'aura pas à faire le premier pas, rigolais-je doucement. D'ailleurs, toi aussi tu t'es bien débrouillé ! Conclus-je avec un sourire complice.

- On est géniaux ! Approuva-t-il en me faisant un clin d'œil.

- Et oui, on est les meilleurs… Enfin surtout moi ! M'exclamais-je fière de moi.

- Mouais, mouais et la marmotte elle met le chocolat dans le papier alu, répondit mon ami, blasé.

Faussement vexée, je lui tirais ostensiblement la langue. J'allais lui faire remarquer que je ne lui demandais pas spécialement son avis et que j'exprimais juste des faits quand je me fis couper l'herbe sous le pied.

- Tant d'auto-congratulation pour seulement deux personnes, on a du souci à se faire pour vos chevilles ! Remarqua une voix endormie.

Tiens, il est réveillé celui là ?!

- Laisse tomber, ça fait longtemps qu'elles ont du exploser devant tant de vantardises, rajouta une voix narquoise.

Je me disais aussi, je ne l'avais pas encore entendu.

- Nom du Dieu de la flemme ! T'es réveillé Shika ?! S'exclama Kiba. Ça change de d'habitude !

Comme Kiba s'était chargé de répondre à l'endormi du groupe, je me fis un plaisir de m'occuper du deuxième olibrius qui nous avait interrompus.

- C'est sûr que pour parler de vantardises, t'es un expert ! N'est-ce pas Sasuke ? Répliquais-je mesquinement.

- C'est pas de la vantardise quand c'est la vérité, Souleva nonchalamment ce dernier.

- Bah voyons ! Sache que tu me désespères orgueilleux petit bonhomme!

- Peut-être, mais ça ne t'empêche pas de m'adorer, susurra-t-il avec son expression faciale de « c'est moi le meilleur ».

Je me levais subitement, attirant l'attention de Shikamaru et Kiba qui, passées les deux ou trois amabilités du début, discutaient maintenant tranquillement.

Je savais que je ne pouvais pas gagner contre Sasuke mais autant faire une magnifique sortie dramatique, donnant ainsi l'impression que je maîtrisais tout à fait la situation. Oui, j'étais d'une grande mauvaise foi mais je détestais admettre que Sasuke était plus fort que moi à ce jeu là et il le savait parfaitement.

- Bon, désolée de vous abandonner mais si je reste, la Seigneurie Sasuke "je me la pète parce que je le vaux bien" risque de perdre quelques dents et je ne voudrais pas que Karin m'en veuille, j'ai déjà assez de problèmes comme ça ! Annonçais-je solennellement.

Sur ce, je filais me réfugier vers Tenten, Neji et Hinata qui discutaient sagement, sans oublier bien sûr de tirer la langue, d'une façon très mature, à Sasuke qui me lança un regard amusé.

...

Quelques heures plus tard, alors qu'Ino, Hinata et Tenten venaient de partir, les garçons décidèrent de commencer une nouvelle partie de billard et sous les menaces les supplications de Temari, Naruto accepta de lui laisser sa place. Il piqua donc sa chaise et s'installa à mes côtés pour me tenir compagnie.

Nous échangeâmes deux ou trois banalités et il me raconta ce qu'il avait fait de son weekend et de son début de semaine puisque nous ne nous étions pas vus depuis jeudi dernier. Puis ce fût mon tour je finissais de lui raconter la dernière bêtise en date de l'un de mes camarades de promo lorsque Naruto arbora une mine soucieuse.

- … et là, il a… Naruto ? Y'a un problème ? Demandais-je, inquiète.

- Dis, Saku, ça va toi ? Je te trouve un peu tristoune ces derniers temps, dit mon futur ex-meilleur ami avec son air de chat potté.

- Bof, je suis comme d'habitude non ? Pas mieux, pas pire : ça va quoi. Pourquoi ?

- Je sais pas, t'es plus calme, moins gaie, moins enthousiaste, tu rigoles pas des masses des masses, tu fais beaucoup moins de blagues nulles… T'es un peu… Un peu terne ! Ou sinistre, je sais pas trop en fait…

Le bougre ! Il savait frapper là où ça faisait mal ! Et il avait l'air d'y avoir longuement réfléchi pour couronner le tout !

- Tu me trouves sinistre ?! Et bien merci Naruto ! Si je ne l'étais pas encore, je risque de le devenir rapidement ! Et puis mes blagues sont tout à fait drôles je te ferais dire ! Bon, elles ne sont peut-être pas hilarantes mais de là à dire qu'elles sont nulles ! Et j'ajouterais que les autres ne m'ont fait aucune remarque ! Pas sur mes blagues hein, sur mon moral !

- Ne t'énerves pas Saku-chan ! C'est juste que je suis inquiet pour toi. Depuis que tous ceux de la bande sont en couple, j'ai peur que tu te sentes un peu seule… Et je me rends bien compte qu'on se voit moins depuis que je sors avec Hinata ! En plus je te connais par cœur et ce n'est pas parce que les autres n'ont rien vu que j'ai tort. D'ailleurs Sasuke est d'accord avec moi ! Depuis quelques semaines, on trouve que t'as l'air un peu triste.

Je soupirais longuement. Ce qu'il disait n'était pas totalement faux.

Effectivement, entre Naruto et Hinata qui formaient le couple parfait, Neji et Tenten qui était fait l'un pour l'autre, Temari et Shikamaru qui avait une relation basée sur une sorte de « je t'aime, moi non plus », Ino et Kiba, qui bien qu'ils avaient toujours été les papillonneurs de la bande, ne se lâchaient plus depuis qu'ils s'étaient trouvés et la récente mise en couple de Sasuke et Karin, j'avais tendance à me sentir un peu de trop moi la seule et unique célibataire du groupe.

Je veux dire, mes amis faisaient toujours attention à ne pas me laisser sur le carreau et nos sorties étaient toujours aussi amusantes qu'avant mais, depuis quelques temps, j'avais l'impression de traîner une sorte de morosité mélancolique partout avec moi et impossible de trouver d'où elle pouvait venir. Jusqu'à maintenant tout du moins.

Apparemment, le fait que tous mes amis soient en couple me pesait vraiment plus que je ne le croyais et ma peur de la solitude se faisait de plus en plus ressentir. Encore une fois, Naruto me comprenait mieux que je me comprenais moi-même.

Je relevais la tête de mon café que j'avais remué en même temps que je réfléchissais pour faire face à mon ami.

- Je vais bien Naruto, c'est juste que… Je ne sais pas, en ce moment j'ai un peu moins le moral mais ça va passer ne t'en fais pas, souris-je doucement. En tous cas, le café d'ici est toujours aussi bon ! Je me demande ce qu'ils mettent dedans ! Rajoutais-je pour changer de sujet.

- Franchement Sakura… Ça ne prend pas avec moi et tu le sais, soupira le blondinet. Tu veux en parler ? Je suis sûr que si je dis à Hinata que tu as besoin de passer un peu de temps en tête à tête avec ton meilleur ami elle comprendra, continua-t-il l'air coupable.

Je grimaçais : je détestais que Naruto se sente mal à cause de moi. Encore plus quand il n'était pas fautif.

- Naru, c'est pas de ta faute, je t'assure ! Tu n'as pas à te sentir coupable ! Tu ne m'as jamais laissée de côté, dis-je en souriant.

Je le vis prendre une inspiration, ouvrir la bouche pour parler et je le coupais dans son élan.

- Ecoute, ne te fais pas de reproches, d'accord ? Franchement, même moi je ne sais pas ce qui ne va pas. Je me sens seulement un peu… Lasse. Mais ça va passer ! Je devrais sans doute me trouver une nouvelle occupation ou quelque chose dans le genre ! Histoire de ramener un peu de nouveauté dans ma vie ! Terminais-je en riant.

Il promena tranquillement son regard dans la salle avant de s'arrêter sur Ino et Karin pendant quelques minutes et je vis soudainement passer une étincelle dans son regard. Je frissonnais légèrement. Je connaissais parfaitement cette lueur si particulière qui nous avait valu tellement d'ennuis lorsque nous étions plus jeunes et encore maintenant. Naruto venait d'avoir une idée qu'il devait certainement juger brillante et c'était une très mauvaise nouvelle pour moi.

Je vous explique : la première fois que j'avais aperçu cette étincelle dans les yeux de mon ami, nous avions tous les deux huit ans. Mon frère venait de fêter ses treize ans et pour l'occasion, il avait pu choisir une nouvelle décoration pour sa chambre. D'après mes parents, il était devenu un grand garçon et donc il pouvait avoir une chambre de grand, blablabla… J'avoue ne pas avoir écouté la suite : tout ce que j'avais retenu c'est que lui pouvait avoir une nouvelle chambre (en quelque sorte) et moi non. Evidemment, j'avais foncé raconter cette injustice monumentale selon moi à mon ami et c'est à cette occasion que j'avais pu observer pour la première fois et pas la dernière (loin de là) cette petite lueur annonciatrice de beaucoup de rigolade mais aussi (et surtout) de beaucoup d'ennuis.

Pour faire court, lorsque mes parents avaient passé la porte de ma chambre quelques heures plus tard, ils avaient pu découvrir avec effarement l'étendue du talent artistique de deux enfants de huit ans possédant une immense imagination et une impressionnante collection de crayons de couleurs et feutres en tous genres. Autant vous dire que si Naruto et moi-même étions ravis des multiples dessins qui habillaient le papier peint, mes parents n'avaient pas été enchantés du tout. Pas du tout.

S'ensuivirent beaucoup d'autres bêtises que j'associais rapidement à cette étincelle. J'avais fini par craindre ou tout du moins me méfier de cette dernière seulement quelques années plus tôt après avoir dû prendre un rendez-vous chez le coiffeur de toute urgence pour réparer les dégâts qu'avais commis Naruto. Dégâts irréparables puisque mes cheveux, qui m'arrivaient presque à la taille à cette époque, avaient dû être raccourcis un peu plus haut que mes épaules pour masquer la catastrophe. Inutile de préciser que je n'avais pas adressé la parole à mon meilleur ami pendant de longues semaines et que celui-ci avait rapidement abandonné l'idée d'être coiffeur.

Tout ça pour dire que cela n'augurait rien de bon pour moi. D'autant plus que la lueur diabolique était apparue au moment même où il fixait Karin et Ino. Je me rappelais soudainement de la brève discussion qu'ils avaient eue plus tôt. Ne me dîtes pas qu'il était au courant de ce qu'elles manigançaient depuis le début et qu'il venait subitement d'y trouver son intérêt.

- Naruto ? Quelle que soit l'idée que tu viens d'avoir, c'est non. Tu m'as bien comprise ?

- Mais Saku-chan, couina-t-il.

- Il n'y a pas de « Saku-chan » qui tienne. C'est non et je ne changerai pas d'avis. D'ailleurs je vais rentrer avant que tu ne trouves le moyen de m'embarquer dans une nouvelle galère.

Je me levais rapidement et jetait pêle-mêle mes affaires dans mon sac.

- On se voit demain !

Et sur ces paroles pleines de sagesse, je filais comme si j'avais la mort aux trousses en adressant un vague signe de main au reste du groupe. Je connaissais ce zigoto comme si je l'avais fait et je ne comptais plus le nombre de fois où, alors que j'avais clairement refusé, je m'étais retrouvée à participer activement à l'idée foireuse de mon blondinet. Encore maintenant, je ne savais toujours pas comment il avait bien pu me convaincre d'où ma fuite extraordinairement courageuse : autant ne pas prendre de risques.

Malheureusement, j'avais eu le temps, avant d'atteindre la sortie, d'entendre mon meilleur ami interpeller Sasuke, ce qui pouvait signifier deux choses : soit j'étais clairement foutue (survivre à Naruto tout seul est déjà un exploit en soi mais survivre à une alliance Naruto / Sasuke, c'est un peu comme survivre à une alliance entre Temari et moi : en d'autres mots, la victime est sûre et certaine de devenir une victime. D'autant plus quand l'idée de base venait de Karin et Ino ! Je vous ai déjà parlé de la théorie du chaton et du bouledogue, non ?), soit j'étais sauvée. Je m'explique.

Si Sasuke pouvait être pire que Naruto dans la réalisation de plans machiavéliques visant à créer des problèmes là où il n'y en avait pas (et à mon humble avis, sa récente mise en couple avec la cousine folle de Naruto n'allait rien arranger, ce n'est pas une Uzumaki pour rien !), il était aussi beaucoup plus posé et mature que le blond et si je m'y prenais bien, il y avait une chance qu'il freine la folie des grandeurs de notre excité national.

Seulement, j'étais plutôt pessimiste : en général, quand le plan m'était personnellement destiné, Sasuke semblait toujours trouver finalement, que Naruto était peut-être bien un génie inavoué, ce qui n'était absolument pas le cas. En effet, le ténébreux manquait régulièrement de discernement quand l'affaire nous concernait tous les trois. Et là, pour enfoncer le clou, sa copine était l'instigatrice du complot ! Enfin, qui ne tente rien n'a rien, je m'empressais donc de taper un sms pour mon ami.

De Sakura

Ecoute, je ne sais pas ce que l'idiot blond t'a dit mais il se fait des films : tout va bien. Alors, s'il te plait Ô grand et magnifique Dieu, fais en sorte qu'il laisse tomber. Je t'en serais bien sûr éternellement redevable.

Parfait, j'avais flatté son ego juste ce qu'il fallait. A moins que Naruto n'ait eu l'idée du siècle, ce qui m'étonnerait assez, le brun marcherait avec moi et je serais tranquille. La réponse tant attendue ne tarda pas à arriver.

De Sasuke

Bien essayé ma chère mais cette fois je marche avec Naruto. Crois-moi, c'est pour ton bien.

Un simple petit message qui venait d'anéantir tous mes espoirs et allait être la cause de mes futurs problèmes. Pas de doutes, ce Mercredi après-midi allait rester graver dans ma mémoire pour un bon moment.

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Et voilà ! J'espère que ça vous a plu ! :)

Dans la prochaine partie, vous saurez quelle fabuleuse idée a conduit Sakura en face de l'inconnu du début ! (D'ailleurs, vous avez des idées ?! ^^)

J'avais envie depuis longtemps d'essayer ce style d'écriture alors dites moi ce que vous en avez pensé ! :)

Bisous !