Bonsoir à toutes, ça faisait un petit bail... Allez, je vous sers une histoire à plusieurs chapitres, cette fois. Ne paniquez pas, tout ira bien :) Je n'ai rien absorbé qui puisse avoir nui à cette fiction. Sauf le dentifrice peut-être. (hahaha...)
Ceci n'est pas un OS, donc il y aura la souiiite plus tard. Si z'êtes sages et que vous consentez à ne pas me taper dessus si je fais des omissions/fautes/écarts de langue/scènes explicites/scènes typiques autisme snakkyen...-_-° et que vous m'envoyez régulièrement du vin par colissimo ;p (hem... j'aurai essayé...).
Encore une chose... Merci à toutes soit de suivre, soit de m'ajouter aux fics à suivre, soit de m'ajouter en histoire/auteur adorée (niark niark niark), soit de publier une review (toujours appréciées), soit juste de vous dire qu'au fond je suis pas méchante et que cette fic vaut bien un peu le détour.
Gros boujoux à ma kiko, et pleins de bisous à Abi et inci.
Héhéhé... ENJOY
OoO
"Ca sera trois cent gallions ou je le laisse partir"
"Je regrette mais vous n'êtes pas en position de négocier. La somme qui vous sera versée sera de deux cent gallions. Sa prime a été revue à la baisse, personne n'y peut rien. La loi, c'est la loi."
Le gobelin me fixe, du haut des trois encyclopédies entassées sur sa chaise haute. Mon butin s'esclaffe. La bourse est prête, je ravale ma fierté et je tends O'Cullin au gobelin en échange.
"Du reste, nous vous remercions pour votre participation active à la capture de ce dangereux criminel." poursuit le gobelin en sortant sa baguette et fait un petit moulinet ridicule.
O'Cullin continue de rire. Il manque de s'étrangler quand il découvre ce que le gobelin fait venir à lui. C'est une boîte en métal massive, assez grande pour contenir un homme, assez large pour qu'il s'y sente à l'étroit, assez sombre pour qu'il mesure que la lumière est un luxe quand on se déplace sur la case "Azkaban".
Le gobelin invite d'un geste amène le condamné à entrer dans la boîte. Je le sens qui gigote en vain pour tenter d'y échapper. Je le pousse vers la boîte. Le gobelin ouvre la porte avec sa baguette, et force le condamné à entrer. Il gémit, disparaît, et c'est tout. La porte se ferme, je ne vois plus ni n'entends plus rien qui puisse me rappeler qu'il était là, juste là. Le gobelin s'empare de la boîte, la fait léviter, et sans même y accorder un regard, l'envoie dans un couloir.
Ne reste que ma bourse, le papelard qui certifie que la capture du dangereux criminel O'Cullin est de mon dû, le papelard qui certifie que j'ai bien encaissé l'argent, somme comptante, le gobelin qui tamponne les deux feuilles à tout va, et le vide soudain.
C'est pas comme si je compatissais. Mais avec les années, j'ai appris à apprécier les criminels que j'amenais ici : sans eux, j'aurais rien à me mettre sous la dent.
"Signez ici, ici, et là, n'oubliez pas de parapher, écrivez la mention "Lu et approuvé" en bas à gauche. Plus besoin de mettre la date, nous avons amélioré notre système de classification des affaires."
Je m'éxécute. Le gobelin guette, pince les lèvres et une fois que j'en ai fini, m'arrache les papiers des mains, tamponne encore deux ou trois fois sur chacune des feuilles, me présente la bourse et en souriant:
"En vous remerciant..."
Ben voyons.
OoO
"TU TE FICHES DE MOI?"
Ma colocataire, qui a du mal à gérer ses accès de colère, vient d'apprendre que je ne pourrai payer que le tiers du loyer au lieu de la moitié habituelle. Emily Sackfire, que j'appelle affectueusement "Suckfire". Famille de Sang Pur des Midlands. Employée du Département des Mystères. Personnalité flamboyante qui a un talent extraordinaire pour se dominer quand on tente de la faire parler de son boulot, quels que soient les moyens employés. Tient remarquablement bien l'alcool. N'a pas d'humour. N'a pas de relation sentimentale stable. N'a pas envie de relation stable. N'a pas particulièrement de scrupules à m'infliger des préjudices physiques quand elle juge (arbitrairement) que je mérite des tartes.
Je me planque d'ailleurs derrière un coussin pour lui faire face, histoire de m'assurer un bouclier ou un projectile destiné à lui camoufler une fuite possible. Elle fulmine.
"Malfoy, t'es vraiment gonflé!"
"C'est pas moi, c'est le gobelin... c'est la loi, j'y peux rien, ils ont baissé la prime!" Je balbutie d'une petite voix docile, crispé derrière mon coussin.
"DEHORS! TU REVIENDRAS QUAND TU AURAS ASSEZ POUR PAYER LA MOITIE!"
OoO
Et me voila à onze heures moins le quart du soir, au pub d'en bas. Le patron, au moins, me jettera pas dehors. Pas tant que j'aurai assez pour une pinte.
"Aaaah et puis elle reviendra pas sur sa décision, la bougresse! Une tête de troll, tiens! Me forcer à coucher dehors, comme un chien, comme un misérable Sang-de-Bourbe!"
"Tu crois pas que t'as assez bu?"
Je martèle le comptoir de mon verre de pinte vide:
"JAMAAAAAAAAIS!"
"Vindieu c'que les Malfoy sont tombés bien bas..." soupire le patron.
J'éclate d'un rire qui le fait frissonner. Le genre de rire qui attire à lui des regards angoissés, vaguement atteints par les relents qui s'étendent dans l'air. Un rire qui dérange parce qu'il est déjà, au moment où il retentit, purgé de ses peurs. Oh que oui, les Malfoy sont tombés bien bas. Qui ne l'aurait été avec tout ce qui s'est passé après la défaite du Mage Noir? Moi-même, je porte sur mon bras l'abomination univoque. Je n'ai pas le droit d'approcher une école, ni de posséder un balai, ni de passer la frontière sans autorisation délivrée par le Bureau des Affaires de la Guerre.
"Allez allez, une dernière, Oz!"
"Malfoy, au lieu de te miner la bibine, viens donc voir ça..."
Le patron tend son doigt bourrelé vers une affiche qui n'était pas là hier. Une affiche qui veut dire que les affaires reprennent. Je m'approche en titubant. C'est fou ce que l'alcool perturbe la mécanique. C'est la panne générale. Mes yeux percent le brouillard de l'ivresse et finissent par transmettre les infos à mon esprit déconfit:
Hermione et Ronald Weasley pour mille gallions.
"Nom d'un Pitiponk!" que je m'écrie, d'un coup.
"Ouais, ajoute Oz en essuyant ma pinte vide (je l'avais lâchée?), La Directrice de Poudlard et le Capitaine des Harpyes de Holyhead et pour une grosse prime avec ça. Tous les chasseurs du pays seront à leurs trousses, y a pas d'doute..."
"Ils sont mariés?" je demande d'un air dégoûté devant la photo descriptive de l'affiche. Dans leur cadre de noir et blanc, ils sont à la sortie d'une petite église miteuse, radieux, fraîchement unis par le Seigneur.
OoO
Demain, la chasse aux Weasmoches est ouverte. Je dors sur le seuil du bar, à défaut de pouvoir trouver la force de remonter les escaliers jusqu'à l'appart. Oz a des rhumatismes, il aurait pas pu me porter. Emily sait pertinemment que je dors ici mais tant que j'aurai pas assez d'argent pour assumer ma colocation, elle m'ouvrira pas.
Ben voyons.
