Disclaimer : Les personnages appartiennent à J.K. Rowling.

Auteur : Cyrwen


Il pleuvait des cordes dans la petite rue du Minister Drive. Les voitures étaient rentrées dans leur garage et attendaient que la pluie cesse. Pas un chat, pas un oiseau qui chantait... La rue était déserte. La seule musique qu'on pouvait entendre était celle de la pluie martelant la route goudronnée et les fenêtres des maisons alignées de chaque côté de la rue.

Cependant si on avait la chance de posséder une ouïe extrêmement fine, on pouvait distinguer des rires provenant du numéro 3 de la rue. Et si on osait s'approcher de la fenêtre, on pouvait contempler un spectacle des plus attendrissants. Une petite famille s'était assise par terre, autour d'une table basse. La femme et l'homme s'échangeaient de temps à autre des regards amoureux. Ils étaient sans nul doute les parents et la jeune fille assise sur ses genoux était sans nul doute leur fille. Ils disputaient une partie de Monopoly. Un grand chat roux dormait non loin de là sur son coussin. C'était sans doute un des plus beaux tableaux de famille qu'on pouvait voir. Rien ne pouvait venir troubler ce tableau si charmant.

Soudain, la jeune fille se leva et s'excusa. Elle partit prendre un verre d'eau dans la cuisine. Mais à peine était-elle revenue dans le salon que la maison explosa en mille morceaux ne laissant apparemment aucune chance à ses habitants de s'en sortir.

A plusieurs kilomètres de là, Harry Potter se redressa sur son lit, couvert de sueur. Il venait encore d'avoir des visions et sa cicatrice le faisait souffrir. Il venait de rêver de la mort de son amie et ce n'était guère réjouissant. Il avait vu sa maison exploser avec elle à l'intérieur. Il jeta un coup d'œil à son réveil. 6 heures et demi. Il décida de descendre déjeuner.

« - Tu es bien matinal, railla son oncle.

- Bonjour Oncle Vernon, fut tout ce que répondit Harry. »

Mrs Dursley mit la télévision en marche tout en faisant cuire son bacon. La place à gauche d'Harry était inoccupé, Dudley préférant faire la grasse matinée pendant les vacances. La voix du présentateur télévisé se fit entendre dans la cuisine alors qu'il annonçait les nouvelles.

« - Et maintenant retrouvons notre reporter sur place, Peter Carter. A vous, Peter !

- Merci John. Je me trouve sur les lieux d'un crime abominable. Vous avez derrière moi le numéro 3 du Minister Drive. A priori rien d'anormal quand on voit ce beau terrain qui ne demande qu'à avoir une maison dessus. Mais hier après-midi dans les environs de trois heures, une explosion a retenti dans la rue. En effet, là où je me trouve se trouvait la maison de la famille Granger portée disparue. Cela semble incroyable et pourtant c'est vrai. Il devrait y avoir des traces de décombres ou d'incendie mais il n'y a rien. Cela reste encore une énigme à résoudre pour les enquêteurs. Les enquêteurs lancent un appel à témoins. S'il vous plaît, si vous avez vu quelque chose, rendez vous au plus proche commissariat.

- Merci Peter. Bien. Maintenant après ces bien tristes nouvelles, voici le résultat du Loto… continua le dit-John. »

Harry se leva de table et se dirigea vers sa chambre après avoir mis son assiette dans le lave-vaisselle. Calmement et malgré les larmes qui coulaient sur ses joues, il écrivit une lettre à son directeur, Albus Dumbledore, lui narrant sa vision et les faits. Il reçut une réponse immédiate lui disant de rassembler ses affaires et d'attendre dans le salon et le prévenant qu'on venait le chercher. Trop content de quitter les Dursley, il fit ses bagages en deux trois mouvements et descendit le tout en bas. Dudley qui s'était enfin décidé à se réveiller lui demanda d'un air joyeux s'il s'en allait. Et Harry lui répondit affirmativement.

Maugrey Fol Œil vint le chercher et ils partirent tous deux pour le repaire de l'Ordre du Phénix.

Il partageait une chambre au premier étage avec Ron. Celui-ci, depuis l'arrivée d'Harry, n'avait cessé de pleurer, de se lamenter sur le sort d'Hermione. Cela embarrassait beaucoup Harry. Un soir même, de désespoir, Ron l'avait accusé d'être responsable de la mort de son amie. Depuis ce triste soir, même si Ginny l'avait démenti, une barrière de glace commença à se former autour de son cœur. Non, c'était vrai ce que lui avait dit Ron. Il avait tué Hermione, celle qui considérait comme sa sœur ; tout comme il avait mis en péril la vie de nombreuses personnes. Il sombra peu à peu dans l'obscurité. Il allait de plus en plus dans l'Allée des Embrumes. Puis un après-midi, il disparut laissant derrière lui une lettre expliquant qu'il s'en allait et qu'ils se reverraient à la rentrée. Tout le monde s'était mis à sa recherche mais ils ne le trouvèrent pas. Harry Potter avait préféré mettre les voiles le temps d'un été. Il reviendrait à la rentrée. Mais personne ne se doutait à quel point il aurait changé…