7h4o, Tokyo, Résidence Uchiha

Mes pas résonnèrent bruyamment dans les escaliers. J'enfilai en vitesse ma veste et courut à l'entrée enfiler mes chaussures.

« -Ayumi », appela ma mère. « Le déjeuner est prêt, viens manger !

-Je n'ai pas le temps maman, je suis déjà en retard. »

Attrapant mon sac, j'ouvris la porte prête à courir prendre mon métro. Mais le regard désapprobateur de ma génitrice m'en empêcha.

« -Tu es en pleine croissance !

-Maman, j'ai vingt-deux ans. Je ne grandis plus depuis un moment déjà.

-Peu importe », répliqua-t-elle en haussant un sourcil. « Prends ce bendo et débrouille-toi pour le manger sur le chemin. »

Un petit sourire m'échappa. Je la remerciai et après l'avoir embrassé, m'enfuis.

Par chance, je réussis à attraper le dernier métro pour arriver à l'heure à l'université. Nous étions au mois d'avril, c'était la deuxième semaine de cours, les cerisiers étaient presque en fleur. En première heure, nous devions avoir travaux pratiques avec un nouvel assistant. Celui que j'avais l'an passé avait décidé de prendre sa retraite.

Je soupirai. Ça ne me plaisait pas d'avoir quelqu'un d'autre pour ma dernière année. Onoki-sensei allait me manquer. Il passait son temps à se plaindre de son vieil âge et du manque de compassion de ses petits enfants pour son dos, mais avait une façon intéressante d'analyser la littérature occidentale.

Arrivé devant l'auditoire, je passai ma tête dans l'embouchure de la porte et aperçu Kurenaï plus loin. L'assistant ne semblait pas encore être là.

M'installant à ses cotés, ma meilleure amie s'empressa de prendre de mes nouvelles.

« -Alors ce week-end ? » demanda-t-elle avec un clin d'œil.

« -Rien de bien spécial et toi ? » Rétorquai-je lasse.

Elle me donna une légère tape sur le bras, une expression contrariée sur le visage.

« -Ne prends pas cet air-là. Dis moi comment s'est passé votre rendez-vous !

-Ce n'était pas ce genre de rendez-vous », soupirai-je. « Arrête de te faire des films. Iruka et moi sommes de simples amis. »

Sa bouche se tordit en une moue boudeuse. Elle s'apprêtait à dire quelque chose quand quelqu'un monta sur l'estrade. Son souffle se bloqua et ses yeux s'agrandirent sous la stupeur.

« -Yo les jeunes, je vois que je suis en retard. J'ai croisé une vieille dame qui voulait que je l'aide… »

Oh non…Dites-moi que je rêve.

Flash-back

« -Qu'est ce que c'est que cette tenue ? »

Kurenaï me toisait d'un air exaspéré dans sa courte robe fourreau bordeaux. Je n'avais enfilé qu'une chemise noire avec un jean et des talons hauts.

« -Estime-toi heureuse que je me sois déplacée. »

Elle leva les yeux au ciel et me tira la langue.

« -Je suis sure qu'on va s'amuser !

-Tu dis ça à chaque fois, et à chaque fois la soirée est un vrai calvaire. »

Nous entrâmes dans le restaurant où elle avait donné rendez-vous aux autres et nous présentâmes au maitre d'hôtel. Il nous accompagna jusqu'à notre table où deux hommes nous attendaient déjà.

Kurenaï, ma meilleure amie depuis le lycée, était une incorrigible romantique. Prenez tous les clichés sur les fleurs bleues, mélangez et vous aurez une image assez fidèle. Son film préféré était Titanic, elle ne jurait que par les romans de Danielle Steel et pouvait passer des heures à écouter en boucle les albums de Georges Michael.

Lors de notre entrée en troisième année à l'université, elle s'est mise en tête de trouver l'âme sœur. Elle était persuadé qu'elle le trouverait à l'université ou dans les premières années de sa vie active, et ne voulait rater aucune occasion (oui je dis bien aucune, même pas les réunions de la BA parce qu'on ne sait jamais). Si l'âme sœur existait vraiment, il ne pourrait pas lui échapper éternellement. Alors Platon, du plus profond de mon cœur, je t'emmerde. Sérieux, t'étais obligé de faire une théorie pareille ? T'avais rien trouvé de mieux pour combler les vides dans tes bouquins ?

C'est ainsi, à cause de cet imbécile de philosophe grec sexuellement frustré, qu'elle décida qu'il en allait de même pour moi, et me traina contre mon gré dans chacun de ses plans foireux, comme ce jour-là.

Nous entrâmes dans le restaurant où elle avait donné rendez-vous aux autres et nous présentâmes au maitre d'hôtel. Il nous accompagna jusqu'à notre table où deux hommes nous attendaient déjà.
Kurenaï, ma meilleure amie depuis le lycée, était une incorrigible romantique. Son film préféré était Titanic, elle ne jurait que par les romans de Danielle Steel et pouvait passer des heures à écouter en boucle les chansons de Georges Michael.
Lors de notre entrée en troisième année à l'université, elle s'est mise en tête de trouver l'âme soeur. Elle était persuadé qu'elle le trouverait à l'université ou dans les premières années de sa vie active, et ne voulait rater aucune occasion. C'est ainsi que pour mon plus grand malheur, elle décida qu'il en allait de même pour moi, et me traina contre mon gré dans chacun de ses plans.
Cette soirée n'augurait rien qui aille. Kurenaï avait rencontré un homme sur un site de rencontre à l'aveugle. Aucune photo, tout était centré sur la personnalité et la sensibilité de la potentielle moitié sans laisser le physique interférer, ou une autre connerie du genre. Et j'avais encore raison cette fois.
Jamais je n'avais vu une telle horreur de ma vie. Mon cerveau n'arrivait même plus à assimiler toutes les informations que mes yeux percevaient. On aurait dit la personnification du mauvais gout et du ridicule, à un tel niveau que ça faisait peur. Une masse informe verte avec une coupe au bol noire et des énormes sourcils de la même couleur se tenait devant notre table, un frisson de dégout me parcouru l'échine tandis qu'il m'offrait un sourire dévoilant ses trente-deux dents et une pause digne de Beyoncé dans ses mauvais jours. Prête à prendre la fuite en sens contraire, Kurenaï enfonça ses ongles dans mon bras et me traina vers la table.

« - Si il m'arrive quelque chose », murmurai-je d'un ton menaçant. « Je viendrai te hanter pour le reste de tes jours et ruinerai ta vie amoureuse.

-Pas de problème de toute manière elle ne peut pas être pire qu'en ce moment. »

Le monstre vert nous salua et nous invita à nous asseoir.

« -Tu dois être Seika », me sourit-il. « Je suis nice guy mais tu peux m'appeler Gaï.

-Non moi c'est Ayumi. C'est elle la petite fleur sauvage », dis-je en retenant un rire.

Kurenaï m'envoya un coup dans les cotes et ils commencèrent à parler.

« -Excuse-moi Kurenaï. J'étais tellement pris par ta beauté que j'ai oublié de vous présenter mon ami. »

Je me retins de lever les yeux au ciel. L'ami en question me dévisageait, esquissa un sourire et me fit un petit signe de la main quand nos regards se croisèrent.

« -Je ne savais pas que tu étais rentré au pays.

-Mes examens se sont finis plus tôt que prévu. Je suis arrivé hier.

-Et tu as eu le temps d'aller à un rencard mais pas de venir nous voir après six ans d'absence », dis-je d'un ton faussement outré accompagné d'une moue boudeuse.

Il rit. Ça faisait tellement longtemps. Kakashi Hatake était le fils du coéquipier de mon père, Sakumo Hatake, enquêteur émérite mort en service pour protéger ses collègues. Kakashi avait dix-sept ans lors de son décès et il ne lui restait plus que son grand-père au Japon, mais était tout le temps en voyage pour son travail, il ne pouvait pas s'occuper de lui. Mes parents ont prit soin de lui et il est resté vivre avec nous pendant deux ans, avant de décrocher une bourse et partir étudier en Angleterre.

« -Comment vous vous connaissez ? » demanda Kurenaï surprise.

« -Nos parents étaient amis. Tu ne te souviens pas de lui ? C'est Kakashi ! Le terminal qui vivait chez moi à l'époque du lycée. »

Kurenaï le dévisagea surprise. C'est vrai qu'il avait changé. Il avait pris du muscle, quelques centimètres et ne portait pas de masque. Ses cheveux étaient plus courts et un peu moins déstructuré qu'auparavant.

La soirée, ou du moins le début, se passa bien aussi étonnant soit-il. Gaï était une véritable plaie mais n'avait d'yeux que pour Kurenaï. Par je ne sais quel miracle, elle s'entendait bien avec lui. Je ne m'étais jamais rendu compte qu'elle était assez désespéré de son célibat pour rester à table avec un homme vert. Heureusement pour moi, la compagnie de Kakashi était toujours aussi divertissante. Avant le dessert, il s'éclipsa quelques minutes aux toilettes.

« -ça me surprend que vous soyez toujours amis », dit Gaï. « C'est honorable de ta part de lui avoir pardonner.

-Comment ça ? »

Il rit et abaissa sa main comme pour balayer ce que j'avais dis.

« -Pas besoin de me mentir. Je comprends parfaitement les motivations de mon éternel rival à l'époque, mais faire fuir tous tes petits amis et prétendants n'étaient pas très juste, il aurait du venir directement te voir au lieu d'utiliser les moyens détournés. Ne sois pas timide. Tu peux être sincère avec moi, Ayumi-chan ! »

Je sentis tout mon sang déserté mon visage. Kurenaï me lança un regard ahuri, tout à fait perdue. Gaï n'avait pas compris qu'il avait mit complètement les pieds dans le plat.

« -Je n'oublierai jamais la tête qu'a fait ce petit quand il est passé le voir après les cours. Comment s'appelait-il déjà ? Genma ? Il l'avait menacé de lui casser les dents et les lui faire avaler une par une si il te regardait encore une seule fois. C'était assez étonnant pour quelqu'un d'aussi calme que lui. Je savais bien que la flamme de la jeunesse sommeillait en lui. Ah Kakashi… Quel homme passionné»

La bile me monta à la gorge. Genma avait été ma plus longue relation, nous étions resté secrètement six mois ensemble et il avait arrêté de me parler du jour au lendemain. Toutes mes relations avaient fini dans ce genre de circonstance, j'avais commencé à penser avec les années que le problème venait de chez moi et peu avant le départ de Kakashi, avait décidé de me consacrer exclusivement à mes études et ma future carrière.

Ce n'est pas en cherchant un mari que ma boite d'édition se construirait.

-Tout va bien ?

Je levai les yeux vers Kakashi qui venait d'arriver. Une colère sourde me prit. Je ne m'étais jamais autant senti sale, idiote et utilisée. J'avais passé des soirées entière à pleurer sur son épaule de mes malheurs sentimentales, c'est lui qui m'avait répété sans cesse que j'en valais la peine, que mes ex étaient tous des idiots. Il savait comme ces histoires m'affectaient, et a continué. Il était derrière toutes ces larmes.

La bouteille de saké trônait là fièrement, juste sous mes yeux, je m'en emparais et en jeta le contenu sur son visage. Tsunade en aurait fait un malaise, mais au gré des circonstances elle me pardonnerait. Gaï poussa une exclamation choquée, Kurenaï posa une main sur sa bouche, plus un bruit ne résonna dans le restaurant. Tous me regardait sauf Kakashi qui gardait obstinément son regard tourné vers le sol. Sans un mot, je récupérai mes affaires et m'enfuis dans la nuit.

Tremblante de rage, j'allumai une cigarette en espérant me calmer.

Quel enfoiré ! Hors de question que je le revois un jour. Je ne voulais plus rien savoir de lui, ce petit traître !

Des larmes de frustrations perlaient au coin de mes yeux. Moi qui avait confiance en lui… Je m'étais fais berné comme la première des idiotes.

A présent il sera comme mort pour moi, je vous le jure Kami, plus jamais je ne le reverrai, plus jamais je ne ferai totalement confiance à un homme. Kakashi Hatake, je te détesterai jusqu'à mon dernier souffle ! Si on avait du trouver quelqu'un pour incarner la stupidité ce serait tomber sur toi, tu es vraiment le dernier des cons !

Fin flash-back

Il commença à se présenter et expliquer le programme de cette année. Kurenaï me jeta une œillade inquiète.

Même Kami se foutait de moi, cette année promettait…

Hey ! Vous allez bien ? Voici le prologue d'une nouvelle fanfic que j'ai décidé d'écrire avec Ayumi et Kakashi comme personnages principales cette fois seulement. Cette fanfic est sensé être une petite. J'espère la finir en dix chapitres voir maximum quinze.

Laissez moi vos impressions dans les review !

Pour ceux qui voudraient aller voir mon blog, c'est .com

Je suis beaucoup plus active là-bas, et je pense qu'il y a même plus d'écrits pour des questions de facilité de mise en page.

Le chapitre 1 sortira début mars (fin février si je trouve la motivation), le chapitre 4 du nouveau visage du clan Uchiha devrait sortir avant, fin février aussi.

J'espère que ça vous aura plu ! Merci de lire ce que je fais, ça compte beaucoup pour moi, et ça représente un travail assez important.

N'hésitez pas à laisser une review. Je vous demande pas une critique littéraire même un petit "j'ai aimé" ou "ouais, peut faire mieux". Laissez une trace de votre passage. Vos review me motivent et pourraient même me pousser à écrire plus vite haha (vieux chantage d'auteur sorry je déconnais)

Enfin voilà, j'espère que ça vous a plu.

Portez vous bien.

Bisous bisous

Mitsuki Snape, auteur à ses heures perdues et baleine après manger