Hey ! Je me décide finalement à publier cette fiction qui dort depuis je sais plus quand dans un vieux tiroir au fond de mon pc é_è
Publie-je ? Ne publie-je point ? C'est finalement fait alors j'espère vraiment que ça plaira !
Et aussi, n'hésitez pas à laisser une trace, quitte à dire que vous n'aimiez pas, ça veut toujours dire qu'on a été lue ^^
EDIT : désolée à ceux qui auront lus la première version, mais il était quatre heure du matin et j'étais claquée quand j'ai posté, donc j'ai oublié de corriger certains passages... notamment la lettre de Poudlard que j'ai copié collée et qui était toujours au nom d'Harry u.u Encore désolée ^^
Bonne lecture (j'espère !)
aout
Alors qu'elle essayait, depuis déja plusieurs minutes, de repeindre la queue de Bellum, son bouvier bernois, Kanae entendit la voix de sa mère l'intepeller depuis la cuisine. Elle soupira, et reposa le pinceau entièrement recouvert de bleu. Mrs Andô continuait ainsi depuis le début de la matinée. Elle appelait sa fille, lui faisait faire une quelconque corvée, et la laissait repartir. C'était au moins la huitième fois que Kanae faisait aller retour. Cet pèriode de l'année avait le don d'affreusement énerver sa mère.
Le treize âout était la date d'anniversaire de Kanae Andô. Malheureusement, le destin avait fait que, six ans plus tard, Sae Andô verrait le jour un 15 âout. N'étant pas particulièrement riche, ni pauvre, la famille avait décidé de célébrer les deux anniversaires en même temps. Sae avait beau n'avoir que cinq, il n'empêchait qu'elle voulait, comme sa grande soeur, inviter le plus de monde que possible. Chaque année, le treize âout était donc une journée assez chaotique du point de vue des parents des deux filles, et c'est ce qui mettait Mrs Andô d'une si mauvaise humeur.
Kanae fit donc le tours de jardin en pestant contre la mauvaise habitude de sa mère. Et, évidemment, sa soeur ne trouva rien de mieux à faire que de lui tirer la langue depuis la vitre de la véranda. Ce n'était décidément pas sa journée. La jeune fille fit de son mieux pour l'ignorer et continua donc son chemin vers la porte d'entrée. Avec la chance qu'elle avait, elle trouva curieux le fait qu'elle ne trébuche pas contre la grande dalle de ciment posée à droite de la porte.
- Pas trop tôt, soupira Mrs Andô, tandis que sa fille passait la porte d'entrée.
- Qu'est-ce que je dois faire, cette fois ?
- La vaisselle, s'il te plaît. Et ne me parle pas comme ça, je te rappelle que c'est pour toi. Soit tu laves, soit demain vous mangez à même la table.
Mrs Andô savait se montrer persuasive quand elle le voulait. Cette dernière remarque eu le don de remotiver Kanae, qui se mit à laver sans dire un mot.
Alors qu'elle arrivait aux dernières fourchettes, un bruit se fit entendre du côté de l'entrée. Kanae retint un cri joie. Mr Wilson rentrait enfin. Ses vacances ne se calquaient malheureusement pas à celles de sa compagne et de ses filles. Mr Wilson et Mrs Andô n'étaient effectivement pas mariés. Et pour cause : chacunes des deux familles étaient assez... spéciales. Mr andrew Wilson était afro-anglais, et était né dans une famille aux revenus assez modestes. Or, Yukie Andô descendait d'une très ancienne famille japonaise, qui s'était battue pour obtenir un immense terrain en Angleterre. Il était donc impensable pour eux que Yukie se marie avec quelqu'un comme Mr Wilson.
Kanae se dirigea en sautillant jusque l'entrée, où elle accueullit généreusement son père.
- Tu tombes bien, lui souffla Mrs Andô. On allait manger, Kanae vient juste de finir la vaisselle.
La jeune fille eu juste le temps de se dire que sa mère s'était bien fichue d'elle.
De l'entrée, on pouvait apercevoir la cuisine à l'américaine, qui donnait l'accès au salon. Mr Wilson et Kanae traversèrent donc la pièce, tandis que Mrs Andô réglait les derniers détails pour le dîner.
En apercevant Mr Wilson, la petite Sae, assis sur le sofa, sembla se réveiller.
- Bonjour ! s'enjoua-t-elle.
- C'est bonsoir..., la corrigea mollement sa soeur, en s'asseyant autour de la table, prête pour le dîner.
Quand elle eut finit, Kanae s'excusa, sortit de table et monta distraitement les escaliers qui menaient à sa chambre et à celle de sa soeur. Dans la maison, il y avait six chambres ; deux qu'on pouvait atteindre en montant le premier escalier, trois au rés de chaussée et une au sous sol - qui était une cave aménagée pour acceuillir quelque invité. En réalité, le premier escalier menait d'abord à une mezzanine avec vue sur le salon.
Ce fut donc ce chemin qu'emprunta Kanae pour rejoindre sa chambre. Elle s'assit avec force sur son lit, et alluma son vieux poste de radio, lequel diffusait les chansons d'un vieux groupe pas très connu. Kanae, ayant reconnue l'air, se mit à fredonner tout en se déshabillant.
A mermaid's love story
Is it really true ?
Même si elle n'en avait pas grand chose à faire, Kanae avait l'impression d'entendre ses parents lui demander de se taire, depuis le salon. Ses parents étaient pourtant bien habitués à ce genre de spectacle. Quand une chanson que leur fille connaissait était en écoute, Kanae se faisait un plaisir de reprendre les paroles, peu importe si elle se trouvait en publique ou non.
Bermuda's Triangle
Are there really aliens ? (1)
La jeune fille continua ainsi jusque la fin de la chanson, après laquelle et s'effondra sur son lit en s'esclaffant.
XXXX
- KANAE !
L'interpellée poussa un grognement depuis ses couvertures. Sa petite soeur était vraiment énervant quand elle s'y mettait.
- Debouuuuut, continua Sae, en tirant sur les couvertures. On va joueeeeer !
- Plus tard... AAAW ! Sae !
Contrarié et à court d'idée pour lever sa soeur, Sae avait décidé de la traîner pas les cheveux en dehors de la chambre. Or, sa taille et son poids plume lui permettaient seulement de tirer sur le pauvre cuir chevelu de Kanae.
- D'accord, d'accord ! J'arrive !
Kanae se leva à contrecoeur, et, sous les réclamations de Sae, la pris dans ses bras. Elles descendirent les escaliers, et Kanae frissona au contact du carrelage froid contre ses pieds nus. Elle reposa Sae, embrassa chacun de ses parents, et s'assit autour de la grande table.
- Quoi, pourquoi vous me regardez ? fit-elle, la bouche pleine de porridge.
- Non, rien, répondit Mr Wilson. On voulait juste te souhaiter un joyeux anniversaire.
Kanae se sentit parfaitement idiote. Comment avait-elle pu oublier ? Tout sourire, elle sautilla et enlaça son père, et en fit de même avec Mrs Andô. Elle embrassa même Sae, qui lui avait tout de même souhaité un joyeux anniversaire.
- Ce n'est tout de même pas commun d'oublier la fête de ses onze ans, plaisanta Mrs Andô. Tu iras me chercher le courrier, pour la peine.
Quelle bonne excuse, pensa Kanae.
Elle enfila tout de même ses ballerines, et se dirigea vers la vitre de la véranda. Mr Wilson tiqua :
- Tu ne passes pas par la porte d'entrée ? Il a plu, cette nuit...
- Non, je vais réveiller Bellum.
Effectivement, quand elle ouvrit la vitre, le chien sembla se réveiller. Seul un store éléctrique pouvait fermer la petite porte de la véranda, et celui-ci était rarement baissé. Cet endroit était donc devenue le refuge du chien, qui n'avait pas le droit d'entrer dans la maison.
- Hey, le chien.
En réponse, Bellum se mit à sautiller.
- Donc... tu as faim. Je vois.
Amusée, Kanae se mit à courir vers l'entrée de la maison, de l'autre coté du jardin, suivie de près par Bellum qui aboyait de contentement. Arrivée à la boîte aux lettres, Kanae mit ses mains sur ses genoux, épuisée.
- Wouah, tu as... de la chance... d'être un chien, dit-elle, après s'être appuyée sur la boîte aux lettres.
Elle récupéra mollement le courrier, tandis que Bellum lui mordillait les chevilles en guise de réclamation. Kanae le repoussa en s'asseyant sur une grande dalle de ciment. Elle se mit à énumérer le courrier d'une main, tandis qu'elle caressait son chien de l'autre.
- Maman, maman, papa, maman...
Une enveloppe en particulier attira son attention. Premièrement, elle semblait vieille, jaunie. Et deuxièmement, elle était cacheté avec un sceau de cire, comme au Moyen-Age. Quatre animaux, un lion, un blaireaux, un aigle et un serpent entouraient la lettre P. Kanae était plus qu'intriguée. Le fait que son nom et l'emplacement de sa chambre y soit inscrit n'ajoutait rien à la crédibilité de l'envoyeur.
La langue rapeuse de son chien contre son pied la sortit de ses pensées.
- Aaark ! Bellum, t'es dégoûtant...
La jeune fille se leva, et récupéra une vieille gamelle et un sac de croquettes placée sous le grand perron, de façon à ce que ça ne soit pas mouillé au cas d'une éventuelle pluie. Il n'avait pas besoin d'eau, se dit Kanae. S'il avait soif, il viendrait à sa gamelle de sous la véranda.
Kanae, pour rentrer, passa cette fois par la porte d'entrée. Tant que son chien mangeait, elle n'aurait pas à le distraire de façon à l'empêcher de rentrer dans la maison.
Kanae jeta négligemment le courrier sur la table, et garda seulement la lettre cachetée à son nom. Quelque chose qui attira rapidement l'attention de Mrs Andô.
- Aijou ? Qu'est-ce que c'est, cette lettre ?
- Ca ? Oh, euh... ce n'est rien, seulement une lettre de grand-mère..., mentit Kanae.
Si cette lettre l'intriguait, ses parents, eux, seraient capables d'appeller la police.
Cependant, elle n'avait pas choisis la bonne excuse. Du fait de son compagnon, cela fait des années que Mrs Andô était en froid avec ses parents. Quand à ceux de Mr Wilson, ils étaient morts il y a des années de cela. Quelque chose était vraiment étrange dans cette histoire.
- Très bien..., fit Mrs Andô, peu convaincue. Tu ferais mieux d'aller te préparer, maintenant.
Kanae sourit à sa mère. C'est vrai qu'elle doutait qu'un débardeur blanc et un pantalon délavé qui lui arrivait au dessus des chevilles n'étaient peut-être pas les meilleures chose à porter lors d'une fête d'anniversaire. Sa petite soeur, elle, était déja complètement prête.
Kanae monta donc les premiers escaliers, et s'engouffra dans sa chambre. Elle profita du fait qu'elle récupérait quelques vêtements pour cacher son enveloppe entre de t-shirts. Elle ressortit pour ensuite s'enfermer dans la salle de bain - c'était dans ses moments là qu'elle pensait qu'elle avait de la chance de dormir dans la chambre juste en face de la salle de bain.
Par cette chaleur, la jeune fille alla même jusqu'à prendre une douche froide, ce qui lui fit un bien fout. Une fois sêchée et habillée, elle se planta devant le grand miroir. Même si son entourage la flattait souvent sur son apparence, Kanae se disait qu'elle ressemblait à n'importe quelle autre personne. Par ailleurs, son apparence était assez atypique. Pour son âge, elle était plutôt grande - trait qu'elle avait hérité de son père -, ses yeux fins étaient bridés, à la japonaise, et sa peau était très légèrement métissée. La chose qui l'énervait le plus - ou l'amusait, selon son humeur - dans son physique, c'étaient ses cheveux. Ils formaient comme une masse informe de frisures autour de son visage, qui arrivaient un peu en bas de ses épaules. C'est à cause de ça qu'elle se disait que, quitte à être petite, elle aurait mieux voulue ressembler à sa mère. Finalement, elle se fichait assez de son physique - sauf quand on l'attaquait sur ses cheveux -, elle était limite garçon manquée, et trouvait ridicule le fait de passer des heures devant son miroir. Par ailleurs, les trois quarts de ses amis étaient des garçons, alors...
Pour patienter, elle se mit à lire jusqu'à ce que quatorze heures sonnent. Comme électrifiée, Kanae se leva d'un bond, et couru jusque la porte d'entrée. Elle attendit ici quelques minutes, et on frappa à la porte. Kanae l'ouvrit à la volée.
- BON... jour.
Le premier invité était finalement pour sa soeur.
Une heure et une vingtaine de minutes plus tard, la maison débordait d'enfants, et les parents - quelques uns bien généreux étaients restés - étaient dépassés. L'allée était bouchée par un grand, très grand nombres de voitures. La maison était isolée du village avoisinant, et impossible d'accès à pied.
En cet instant, Kanae pensait vraiment ne jamais pouvoir oublier l'anniversaire de ses onze ans.
XXX
Une fois le dernier invité partit, Kanae s'étendit de tout son long sur le sofa en face de celui où était assis sa mère. De là où Kanae était assise, elle avait une pleine vue sur le jardin, seulement séparé du salon par de grande fenêtres. Le coeur de la jeune fille manqua un battement.
- Maman..., se mit à murmurer Kanae, le coeur battant à toute allure. Je ne voudrais pas t'alerter, mais ne te retourne surtout pas...
- Kanae ? Qu'est-ce que tu... KUSO !
Il avait fallu ne demi minute à Yukie Andô pour se retourner et remarquer que quelque chose n'allait pas. Tremblante, droite come un piqué et n'osant plus se retourner, Mrs Andô murmura, assez fort pour être entendue :
- Andrew ?
Alerté par le timbre tremblant de la voix de sa femme, Mr Wilson arriva presque en courant dans le salon, Sae dans les bras. Il fronça les sourcils en regardant par delà la baie vitrée.
- Mais qu'est-ce que...
Il posa Sae, et sortit par la véranda. Il fut rapidement suivi par Mrs Andô et Kanae, toutes les deux curieuses.
Un vieil homme - très vieux, pensa Kanae - était tranquillement assis dos à la cloture, électrique qui plus est, qui séparait le jardin de l'autre partie des terres de la famille. Ses cheveux et sa barbes étaient si longs qu'ils trainaient par terre, ce qui renforçait son air suspect.
- Excusez moi Monsieur, commença Mr Wilson, mais vous êtes sur une propriété privée. Je vous pries donc de vous en allez maintenant, auquel cas j'appellerais la police.
- Mr Wilson, premièrement, permettez moi de me présenter, je suis le professeur Albus Dumbledore. Et ensuite, j'aimerais vous complimentez, vous avez une bien jolie maison, elle est-
- Mr Dumbledore, j'aimerais savoir depuis quand vous êtes ici ?
- Eh bien, je suis arrivé il y a déja une bonne heure, mais je ne voulais pas interrompre une fête qui paraissait si réussie. Maintenant, si vous me le permettez, rentrons, je suppose que nous serons tous plus à l'aise autour d'une bonne tasse de thé.
- Personne ne vous a...
Un éclat de verre se fit entendre depuis la véranda. Un vase antique japonais, anciennement posée sur une table basse à la sortie de la maison, était maintenant éclaté sur le sol, en plusieurs morceaux. A coté se tenait Sae, le mains derrières le dos, donnant de petits coups de pieds au chien.
Mrs Andô se pencha pour ramasser les éclats en soupirant, mais Dumbledore l'arrêta. Il sortit un morceau de bois de son étrange robe, se leva et lança :
- Si vous voulez bien vous écartez, Mrs Andô... Reparo.
Devant les visages médusés de toutes les personnes présentes - excépté Dumbledore, évidemment -, les morceaux de verres se reconstituèrent pour finalement réparer le vase. Sans aucune aide extèrieure. Mrs Andô posa une main sur son coeur.
- Ce... enfin... vous êtes un très bon.. euh.. illusioniste, Mr Dumbore.
- Dumbledore, Mrs Andô. Maintenant, que pensez-vous d'une bonne discussion autour d'un thé ?
- Volontiers...
Une fois qu'ils furent tous assis, sous l'étonnement plutôt général, Dumbledore proposa à chacun s'il voulait du sucre ou non. Comment cet homme, qui n'était jamais, au grand jamais venu dans cette propriété pouvait-il se permettre de proposer du thé à ses propres hôtes ?
Il ressortit son bâton, et éxécuta un étrange mouvement du poignet. Une théière et des tasses, chacunes remplies, apparurent et s'activèrent d'elles même pour trouver un propriétaire. Mrs Andô hésita un peu avant d'avaler une gorgée de thé.
- Donc, il serait peut-être temps de discuter à propos du pourquoi je suis venu vous voir aujourd'hui. Miss Andô, vous souvenez-vous avoir reçu une lettre un peu... spéciale, aujourd'hui ?
- Une let... Ah, oui ! Je reviens !
Kanae se mit à monter les marches de l'escaliers quatre à quatre pour s'engouffrer dans sa chambre, et revint quelques minutes plus tard avec une lettre d'apparence lourde dans les mains.
- Kanae ? Qu'est-ce que...
- Je l'ai reçu ce matin, mais avec la fête, j'ai complètement oublié !
- Bien, continua Dumbledore, amusé. Veux-tu bien l'ouvrir ?
Kanae ne se fit pas prier. Toute excitée, elle déchira l'enveloppe et en sortit rapidement les deux lettres.
CLLÈGE DE POUDLARD, ÉCOLE DE SORCELLERIE
Directeur : Albus Dumbledore
Commandeur du Grand-Ordre de Merlin
Docteur ès Sorcellerie, Enchanteur-en-chef, Manitou suprême de la Confédération internationale des Mages et Sorciers
Cher Miss Andô,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous bénéficiez d'ores et déjà d'une inscription au collège Poudlard. Vous trouverez ci-joint la liste des ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité.
La rentrée étant fixée au 1er septembre, nous attendrons votre hibou le 31 juillet au plus tard.
Veuillez croire, cher Miss Andô, en l'expression de nos sentiments distingués.
Minerva McGonagall
Directrice-adjointe
Durant toute sa lecture, Kanae avait gardé les sourcils fronçés. Elle tendit la lettre à sa mère, et commença :
- Excusez moi monsieur mais...
- Miss, qu'avez-vous exactement compris de ce courrier ?
- Pas grand chose, il faut l'avouer...
- Vous êtes une sorcière, Miss Andô. Et Poudlard est une école de sorcellerie.
Kanae en oublia de refermer sa bouche. Ce type était barge. Complètement cinglé. Ce qu'il racontait était vraiment sans queue ni tête, et même s'il avait fait des choses... étranges, Kanae n'était pas comme lui.
- Mr Dumbledore, j'admet que vous nous avez assez impressionné avec vos... tours de passe-passe, mais je crois qu'il est temps de rentrer chez vous maintenant.
- Mr Wilson, j'admet que c'est assez difficile à comprendre pour des non-sorciers, mais je pense qu'il serait plus judicieux de demander son avis à votre fille. Miss ?
- ...Refaites-le, s'il vous plaît. Avec votre bâton.
Le professeur sourit, et fit juste un moulinet du poignet en direction d'une des tasses, qui se transforma instantanément en salamandre. La petite bête était noire, et parsemée de tâches jaunes. La salamandre commença à faire des tours autour de la table, et Mrs Andô retint un haut-le-coeur. Kanae se retourne vers ses parents, décidée, et lâcha :
- Vous voyez ! Je suis une sorcière, depuis le temps que je vous le répète !
Les parents soupirèrent.
- Kanae, monte dans ta chambre cinq minutes et emmène Sae, il faut qu'on parle avec... le professeur Dumbledore.
La jeune fille soupira. Cela n'allait pas être facile. Elle prit sa soeur par la main, et l'emmena à l'étage. Elle s'étala sur son lit en bâillant le plus bruyamment possible. Sa mère pouvait se montrer vraiment bornée.
Une bonne dizaine de minutes s'écoula avant que Kanae ne décide de se lever pour voir de quoi il en retournait à présent. Sae s'était endormie, aussi Kanae fit le moins de bruit possible en sortant. En s'appuyant sur la rambarde de la mezzanine, elle put voir distinctement ce qu'il se passait au salon. Et ce qu'elle vit fut réellement surprenant. Ses parents, respirant la joie de vivre, buvait une tasse de thé en discutant joyeusement avec Dumbledore. Quelque chose d'étrange était en train de se dérouler dans son salon, c'était certain.
Curieuse, elle descendit rapidement les escaliers, et se planta devant Dumbledore.
- Ah, miss, vous tombez bien, je m'apprêtais à partir. Le professeur de divination, Mme Baker, vous conduiras dès samedi au chemin de traverse, et vous expliquera le reste de la marche à suivre. Si vous voulez bien me raccompagner jusque la porte, Miss, laissons vos parents se calmer un peu...
- Avec plaisir Professeur !
- Bien Miss, nous nous reverrons donc lors du banquet de rentrée, je suppose. Je vous souhaite une bonne fin de vacance, Miss.
Et il disparut.
Finalement, Kanae en était sûre. Elle n'oublierait jamais son onzième anniversaire.
XXX
Kanae n'avait pas dormit de la nuit. Elle était tellement excitée à l'idée de rentrée à Poudlard qu'elle n'avait pas cessé de sourire durant toute la nuit. Il était huit heure lorsqu'elle décida de se lever. Elle pris donc rapidement sa douche, et passa près d'une demi heure à choisir ses vêtements. Elle opta finalement pour un short en jean, un legging noir et un t-shirt blanc à manche courte sur lequel elle avait peint les mots Watashi wa Jiyuda (NdA/: je suis libre). Ce fut finalement à neuves heures et demi qu'elle réveilla ses parents en leur hurlant qu'ils allaient être en retard.
- Kanae ! Calme toi, on a le temps !
La jeune fille n'était pas du tout de cet avis.
Il devait être dix heures moins vingt lorsque tout fut près. Kanae avait posé sa baguette dans un petit sac à bandoulière, et ne s'était pas encombré d'une quelconque veste. Elle enfila des baskettes montantes noires, et sortit par la véranda. N'ayant pas le soucis de rester propre, Kanae enlaça Bellum, mais se fit rapidement reprimander par sa mère. Kanae fit un rapide signe de la main à Bellum, et courut jusque la voiture.
Il fallait compter un bonne heure en voiture pour atteindre Londres, et vingt minutes pour arriver à la gare de King's cross. Kanae commençait vraiment à avoir peur d'être en retard.
Après avoir attaché sa ceinture, Mrs Andô soupira :
- Kanae, tu n'aurais pas pu te coiffer ?
-J'ai essayé, maman ! Mais même toi tu as abandonné après dix minutes, je suis incoiffable.
Quand Kanae put enfin apercevoir la devanture de la gare, il n'était pas moins de onze heures moins vingt. La jeune fille était vraiment affolée. Elle sauta presque hors de la voiture lorque celle-ci fut arrêtée. Pour rajouter à son malheur, Sae refusa de sortir de la voiture. Ce manège dura pendant cinq bonnes minutes, jusqu'à ce que Kanae s'énerve réellement. Cette fois-ci, la famille se mit presque à courir.
- Bien, Kanae, souffla Mr Wilson, épuisé. Nous sommes devant les voies neuf et dix. Que doit on faire, maintenant ?
- Je te l'ai dit huit fois, papa. On a juste à courir pour traverser la voie. C'est le Professeur Baker qui me l'as dit.
En toute confiance, Kanae se mit à courir en direction du mur. Elle se demandait tout de même ce que pouvaient penser les moldus, les personnes sans pouvoirs magiques, en la voyant ainsi. Le mur qui se rapprochait dangereusement lui fit fermer les yeux.
Finalement, Kanae ne sentit jamais le mur arriver. Elle se força à rouvrir les yeux, et ce qu'elle vit la fascina.
Derrière tous les parents qui pleuraient leurs enfants, d'autres enfants qui jouaient criaient, se trouvait une énorme locomotive à vapeur rouge, rutilante. C'était la première fois qu'elle voyait un train aussi beau. Elle fut stoppée dans ses pensées par la voix de sa mère qui lui rappellait :
- Kanae, il est onze heures moins dix, tu devrais monter...
Mrs Andô se baissa pour enlacer sa fille.
- Oh, Kanae, Aijou, tu vas tellement me manquer...
Même si elle trouvait que sa mère abusait, Kanae savait que sa famille allait lui manquer durant cette année. Elle se détacha de sa mère pour ensuite aller embrasser son père.
- Bonne chance Kanae, lui souffla Mr Wilson à l'oreille. On se reverra bientôt.
La jeune fille essuya ses yeux humides. Elle n'avait jamais pleuré lors de longs voyages scolaire, ce n'était pas maintenant qu'elle commencerait. Elle fit un signe de la main à Sae, prit sa valise et monta dans un wagon. Elle resta à faire des signes devant la fenêtre, jusqu'au moment où le train prit un virage, pour finalement n'être plus visible depuis la gare. Kanae retint un soupir.
Elle était bien avancée, avec son énorme valise au milieu du couloir. Elle commença finalement à la traîner à travers le couloir, à la recherche d'un compartiment. C'était bien sa chance, tous étaient plein.
Kanae arriva finalement devant un compartiment qui ne contenait qu'un seul occupant. Celui-ci avait l'air frêle et épuisé, et de fines cicatrices barrait son visage. Kanae eut un élan de compassion à son égard. C'est peut-être ce qui la poussa à ouvrir la porte du compartiment et à demander :
- Excuse-moi, je te dérange ? Il n'y a plus de place nulle part, alors je voulais savoir si je pouvais m'asseoir ici ?
- Non, tu ne me dérange pas, et vas-y, assies-toi.
Kanae issa sa valise sur le porte-bagage, et s'assit en face du garçon.
- Je m'appelle Kanae Andô, fit-elle, en souriant. Et toi ?
- Remus Lupin, enchanté de te rencontrer.
Un silence gêné s'installa, suite aux présentations. Kanae posa donc sa tête sur la vitre, se mit à observer le paysage.
- Quoi ? lâcha-t-elle finalement, ayant remarqué que Lupin l'observait depuis déja un moment.
- Tes cheveux...
- Ils sont étranges, je sais, coupa Kanae, sèche.
- C'est pas ça, ils sont... spéciaux. Marrant, je dirais.
- D'accord... Et sinon, tu as un animal ?
- Un hiboux, Brevil. Il n'est pas très malin, en fait.
Kanae hocha la tête. Ses parents avaient catégoriquement refusé de lui acheter un hiboux ou une chouette, sans pour autant donner une raison valable. La jeune fille ferma les yeux, épuisée, et se sentit partir.
XXX
- Eh, vous croyez que si on arrache un cheveux elle va se réveiller ?
- Déconne pas, mec, si ça se trouve ils sont vivant ces trucs là. De toute ma vie j'ai jamais vu des cheveux pareils !
- Arrêtez... C'est pas très sympa, quand même...
Kanae se frotta les yeux, et les ouvrit. Deux garçons, qui n'étaient pas là tout-à-l'heure, étaient à présents penché au dessus d'elle. Le plus petit des deux tenait une mèche de ses cheveux entre ses doigts. Remarquant qu'elle se réveillait, il la lâcha.
- C'est qui l'abruti qui c'est moqué de mes cheveux ?
Le plus petit pointa aussitôt son ami, un garçon beaucoup plus grand. Kanae se braqua immédiatement.
- Dis toi, les cheveux longs c'est hippie ou gay ?
- Mais qui t'as permis de...
L'entrée d'une élève plus agée lui coupa la parole.
- On va bientôt arriver, vous devriez mettre vos robes.
Et elle repartit comme elle fut entrée. Kanae récupéra juste sa robe au fond de sa valise, et se dirigea vers les toilettes.
Quand elle fut changée, sa rencontre avec les garçons l'ayant refroidie, elle s'appuya sur un mur pour attendre la fin du voyage. Une voix sur sa gauche la fit sursauter.
- Bonsoir
- Euh.. bonsoir, lui répondit Kanae, surprise. Je suis Kanae Andô.
- Et moi Sunshine Goldfish, enchantée. Toi aussi tu n'as plus de compartiment ?
- Non, deux idiots se sont moqués de mes cheveux, et m'ont énervée, répondit distraitement Kanae.
- J'aime bien tes cheveux. Ils sont différents, ça change.
- Mais les tiens sont beaucoup plus jolis, ils ressemblent à quelque chose, au moins.
Les cheveux de Sunshine étaient d'un roux très clair, et formaient de longues boucles tout à fait structurés. Kanae la trouva tout de suite très jolie - et c'était bien la première fois que Kanae faisait attention au physique d'une de ses amies.
- Et sinon, reprit Kanae, pourquoi tu es dans le couloir ?
- Au départ, j'étais arrivée très tôt et avait un compartiment, que j'avais pris plaisir à partager avec Lily, une petite rousse, comme moi. Mais son ami est arrivé, et je dois dire qu'il est carrément bizarre ! Il fait un peu peur, en fait. On dirait une chauve-souris.
Elles continuèrent à discuter ainsi jusque leur arrivée en gare de pré-au-lard. Sunshine, de sang-mêlé, connaissait déja le village, mais Kanae, elle, tomba vraiment en admiration devant ce qu'elle voyait. On aurait dit un village de conte de fées, ou de carte postale. C'était juste magnifique. Mais ce qu'elle vit ensuite la stupéfia encore plus. Kanae aurait pu jurer que c'était un humain. Seulement, la taille de cette chose certfiait qu'il n'était pas un humain.
- C'est Hagrid, lui murmura Sunshine. Un demi géant. Il est très amis avec ma mère.
- Première année, première année par ici ! Vous êtes tous là les premières années ?
Lorsque le géant fut sûr d'avoir tout le monde, il continua sa marche jusqu'à atteindre un grand lac, où il donna pour seul ordre de monter dans les barques. Ce fut donc ce que firent les élèves. Kanae était sûre d'avoir aperçue une tentacule sortir de l'eau, mais Sunshine la contredit rapidement.
Ils continuèrent leur chemin ainsi, et traversèrent une grotte qui les mena aux portes de Poudlard, où Hagrid fut relayé par un autre professeur. Arrivés dans un grand hall, le professeur McGonnagal se tourna vers les élèves, et dit, sans reprendre son souffle :
- Nous allons maintenant entrer dans la Grande Salle. Quand j'appellerais votre nom, vous vous avancerez, vous vous coifferez du choixpeau et vous serez alors répartis.
Elle se retourna et poussa les immenses portes. La salle était juste splendide. Des centaines de bougies flottaient, des fantômes applaudissaient, il y avait l'air de ne même pas y avoir de plafond.
Le professeur McGonnagal se racla la gorge.
-Arlafield, Andrew !
Un garçon plutôt grand, à l'air belliqueux, s'assit sur le tabouret et enfonça le Choixpeau sur sa tête. Il y eut plusieurs minutes de silence avant que le Choixpeau ne crie enfin :
- Serpentard !
La table la plus à droite applaudit bruyamment.
-Andô, Kanae !
L'interpellée s'avança, tremblante, et s'assit après s'être coiffée du Choixpeau.
- Aaaah, bonsoir, Andô, Kanae, murmura une voix, à l'oreille de Kanae. Répartie, loyauté, fidélité, tu corresponds parfaitement à Poufsouffle... mais je vois autre chose, aussi, je choisis... Gryffondor !
Avec un mince sourire, Kanae se dirigea vers la table des Gryffondor.
Cette soirée resterait probablement gravée à jamais dans la mémoire de Kanae, la jeune fille en était certaine.
(1) You mei you (有没有) de BY2, en traduction anglaise :) Faison comme si la chanson existait à l'époque...
