Note d'auteur: Bonsoir à tous et à toutes ! Cette histoire est une nouvelle que je prépare depuis quelques semaines maintenant en planification. Je suis un peu découragée et ceci est donc une tentative de voir si cette histoire pouvait vous intéresser. La suite sera publiée après "Learn to live" si tout se passe bien. Je tiens à préciser que ce genre de fic est une première pour moi et que le prologue sera encore remanié ! Bonne lecture !
La soirée était animé au 4, Privet Drive. Au beau milieu de la nuit, les gens du voisinage avaient été réveillés par les puissantes alarmes et les gyrophares bleu électrique des voitures de police qui sécurisaient les lieux. Tandis que les policiers balisaient la maison, la place s'était peu à peu remplie de monde : les voisins, alertés par le bruit et les lumières, se pressaient aux fenêtres tandis que d'autres, moins frileux, sortaient de leur habitation afin de voir ce qui se passait dans ce petit village ordinaire où jamais rien n'arrivait. Tous étaient curieux : que s'était-il passé? Qu'était-il arrivé aux Dursley? C'étaient des gens sans histoire, connus de tous et qui avaient recueilli par bonté leur neveu suite à la mort de ses parents. Des gens bien sans histoire à priori.
Dans le jardin, à l'écart de la maison, un policier interrogeait une femme éplorée qui pleurait son mari, repliée sur elle-même, comme si elle craignait qu'on ne s'en prenne à elle, comme si on lui avait arraché quelque chose au plus profond d'elle-même alors qu'à quelques mètres de là, dans la petite cuisine semi-équipée, gisait le corps de Vernon Dursley, baignant dans son propre sang. L'homme avait été violemment poignardé à plusieurs reprises et nul doute n'était possible. L'homme avait souffert de ses blessures avant de mourir, vidé de son sang.
- Et vous n'avez rien entendu? interrogea le policier en insistant.
L'interrogatoire était difficile. La femme peinait à répondre, trop plongée dans le chagrin qui la rongeait et aucune trace d'infraction n'avait été commise, comme si le coupable connaissait les lieux. Il soupira et reprit ses questions alors qu'un de ses collègues s'occupaient des enfants.
Parmi les deux garçons, il y en avait un plus petit que l'autre et surtout, très chétif qui arborait une cicatrice sur le front. C'était étrange de les voir si différents alors qu'ils avaient le même âge à quelques mois d'intervalle. Tout le monde connaissait le neveu Potter dans le quartier, s'il en croyait les nombreuses rumeurs qu'il avait entendues, y habitant lui-même. C'était un garçon qui était loin d'avoir reçu une bonne éducation et pourtant, il donnait à l'agent une tout autre impression. L'enfant se tenait droit, les poings serrés, malgré les larmes qui ravageaient ses joues, les lui brûlant au passage dans le froid mordant de la nuit, cherchant le regard de l'homme alors qu'il ne devait pas y voir grand-chose. L'homme fit une brève tentative pour le consoler e plaçant une main sur son épaule mais le garçon tomba à genoux, vomissant de la bile.
- Hey, petit, ça va aller. Viens avec moi, on va te donner un verre d'eau.
- Jones, je vais avec le gamin, il a vomi.
L'agent Brown lui adressa un hochement de tête. D'après ce qu'il avait pu comprendre, Pétunia avait découvert le corps et Harry, l'avait découvert tout de suite après, étant descendu pour boire du lait. Le policier avait trouvé ce fait étrange mais la matriarche lui avait confié que l'enfant faisait souvent des cauchemars sur la mort de ses parents et qu'il se préparait parfois un lait chaud pour mieux se rendormir. Et l'homme n'avait pas été plus loin. Il avait laissé Pétunia avec un de ses hommes et avait rejoint les deux petits garçons. Dudley Dursley était le fils biologique du couple et pleurait à chaudes larmes. Son adjoint n'avait pas pu tirer grand-chose de lui. Quant à Harry, un policier l'avait installé dans une voiture et lui avait mis une couverture sur le dos et un verre d'eau entre les mains.
- Tu te sens mieux? C'est quoi ton nom?
- Ha… Harry monsieur…
L'enfant paraissait renfermé sur lui-même, sans doute trop bouleversé. Ce ne serait pas évident mais il fallait qu'il ait des réponses à ses questions.
- C'est une bien étrange cicatrice que tu as là, tu te souviens de comment tu l'as eue?
- Non… Tante Pétunia dit que c'est dans l'accident de voiture.
Oui, c'était plausible. L'enfant s'en était sorti et les voisins l'avaient toujours connu avec cette cicatrice que la matriarche disait ne pas apprécier car elle lui rappelait trop la mort de sa sœur. Derrière lui, Pétunia, rejointe par Dudley, tendait les bras vers lui et Harry sortit de la voiture pour aller se cacher derrière elle. L'enfant n'aurait pas été si confiant envers la femme s'il avait subi des maltraitances.
- Mme Dursley, je suis désolé pour ce qui est arrivé à votre mari. Mes hommes vont vous conduire dans un hôtel où vous serez en sécurité le temps que la scène de crime soit analysée et nettoyée.
L'homme les fit monter dans une voiture, inconscient qu'à l'abri des regards, un sourire étirait les lèvres d'Harry James Potter.
Au 5, Privet Drive, une vieille femme du nom d'Arabella Figgs était dans tous ses états. Tout comme les voisins, elle avait été réveillée aux alentours de 4h du matin par les néons bleus des gyrophares. Encore pas très bien réveillée, elle avait jeté un œil à la fenêtre pour découvrir la maison voisine entourée de policier et avait quitté précipitamment sa maison, inquiète pour Harry.
Le garçon était adorable. Toujours très gentil et poli avec elle, il lui rendait souvent service quand il ne rendait pas service aux Dursle en entretenant le jardin ou en repeignant la clôture. Même si elle avait pour mission de surveiller le garçon, elle s'y était beaucoup attachée et avait maintes fois demandé à Albus de le mettre à sa charge, mais le vieil homme avait chaque fois refusé.
Inquiète, elle laissa trainer ses oreilles et fit les yeux ronds en apprenant la nouvelle : Vernon Dursley était mort. Assassiné.
- Où est Harry… se dit-elle en cherchant après lui, complètement affolée. Il n'était pas mort. Il ne pouvait pas. Son regard balayait la foule de gens curieux à la recherche d'une petite tête brune à la chevelure rebelle. Elle eut juste le temps de voir monter l'enfant, sa tante et son cousin dans une voiture de police qui quitta précipitamment les lieux. Il allait bien. Il était en sécurité. Rassurée, elle regagna sa maison où elle jeta une curieuse poudre noire dans le feu de la cheminée qui crépita. Sans se soucier des flammes, la vieille dame entra dans le feu et s'écria : "Bureau d'Albus Dumbledore, Poudlard!" avant de se volatiliser dans les flammes.
- Albus ! Mon dieu c'est terrible !
Le vieil homme, vêtu d'une robe jaune canari l'observa d'un air ennuyé. Ne voyait-elle pas qu'il était en pleine réunion?
- Que se passe-t-il, Arabella? demanda-t-il en la lorgnant par-dessus ses lunettes en demi-lune.
- Vernon… Vernon Dursley a été tué !
Le nom des Dursley fit bondir le directeur.
- Comment?
La vieille femme était trop paniquée et Severus, prévoyant, lui donna de la potion calmante.
- Que s'est-il passé, Arabella? demanda une fois de plus le vieil homme.
- Doucement, Albus, elle est en état de choc, prévint le maitre des potions à son mentor.
- La police est venue. Vernon a été poignardé à mort.
- Et Harry? Où est l'enfant, Arabella?
C'était à croire que la mort de l'homme lui importait peu.
- Il est en sécurité. Des policiers l'ont emmené avec sa tante et son cousin dans une voiture de police.
- Bien. Severus, allez voir ce qui se passe. Il n'a aucune protection là-bas alors vous resterez en surveillance jusqu'à ce qu'il regagne Privet Drive.
Il ne fit même pas attention à l'homme qui le maudissait et se tourna vers Arabella.
- Ça suffit Severus ! Mrs Figgs, rentrez chez vous. Nous n'avons plus besoin de vous.
Et sans un mot, il la fit reculer jusqu'à sa cheminée et énonça sa destination, la faisant disparaitre de son bureau tandis que Severus regagnait ses appartements pour se préparer à sa mission.
- Albus, ne devrions-nous pas ramener Potter ici? Il sera en sécurité.
- Non Minerva, non. Il doit rester chez sa tante. La protection du sang est essentielle à sa survie. Il sera mieux protéger là-bas qu'ici.
- Bien monsieur le directeur, acquiesça la sous-directrice avant de gagner ses appartements à son tour.
Elle ne vit pas le vieil homme esquisser un sourire en s'affalant dans son fauteuil. Son plan était parfait.
