/! \\ ATTENTION, CETTE HISTOIRE CONTIENS DES SCÈNES POUVANT HEURTER LA SENSIBLE DES PLUS JEUNES. /! \\

/! \\ INTERDIT -17 ANS /! \\

TITRE: Fantasmagorie

GENRE: Drame / Romance x UA x Dramione

DISCLAIMER: Tout appartient à la merveilleuse JK Rowling. sauf mon cerveau.

RATED: M.

RÉSUMÉ : Que se passerait-il si un matin Hermione Granger se réveillait amoureuse de Draco Malfoy? Vous non plus vous n'y croyez pas? Tant mieux, parce que la vérité est beaucoup moins simple que ça. Le désirs est une entité à prendre avec beaucoup de précaution. Et quand on rejette ce désire il n'en devient que plus dangereux.

NOTE: Cette histoire m'est vraiment vue sur un coup de tête alors j'espère qu'elle vous plaira.

XoXo

Mer '


N°1

FANTASME : n.m (du latin phantasma) Représentation imaginaire traduisant des désirs plus ou moins conscients, scénario de l'accomplissement du désir inconscient. : Être dominé par ses fantasmes. Les fantasmes d'une société.

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« Presque toute l'absurdité du comportement émane du désir d'imiter ceux à qui l'on ne peut ressembler » - Samuel Johnson


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Tout le monde fantasme. Ce n'est ni un crime, ni une honte. Nous avons tous, au plus profond de nous, des secrets et des désirs que l'on veut cacher au reste du monde. Certains veulent peut-être qu'on leur fasse l'amour lentement, doucement, devant un feu de cheminé. D'autres préfèrent peut-être se faire dominer sauvagement par leur partenaire.

Mais Hermione, quant à elle, ne rêvait simplement que de pouvoir assumer ses désirs les plus féroces. Chaque jour elle le croisait, chaque jour il l'insultait. Comment faire lorsque l'objet de vos fantasmes est aussi l'être le plus répugnant que vous n'ayez jamais rencontré ? La réponse est simple, on ne peut pas. On devient fou. Plus on essaye de nier cette attraction, plus elle vous obsède.

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« Les amours, quand ils fondent sur eux avec trop de violence, n'apportent ni bonheur, ni vertu aux hommes » - Euripide


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Survivre. Affronter. Ne pas fuir. Chaque matin, la brune se répétait la même chose. Ce n'est pas parce qu'elle rêvait de pouvoir toucher sa peau et son corps si parfait qu'elle devait faire l'autruche. Elle n'avait jamais fait l'autruche en dix ans, alors ce n'était pas aujourd'hui qu'elle commencerait. Elle se regarda un long moment dans le miroir de sa salle de bain. Ses cheveux bruns étaient beaucoup moins volumineux que durant son enfance, mais ses belles boucles brunes prenaient toujours une place importante autour de son visage enfantin. Ses yeux noisette n'étaient maquillés que très peu, du mascara et rien d'autres. Pourquoi faire plus ?

Survivre. Affronter. Ne pas fuir.

Elle s'était répétée ces mots tellement de fois ces derniers mois, qu'elle n'était plus vraiment sûre de savoir leur réelle signification. Tout avait dérapé quelques semaines plus tôt, lors d'une soirée où elle avait eu le malheur de le voir lui, se déshabillant, prêt à se donner dans un exercice pas très catholique avec une pauvre fille complètement désorientée.

Et depuis ce jour, elle ne pensait qu'à la façon dont il l'avait regardée, le désir qu'il avait ressenti. Jamais personne ne l'avait regardée de façon si animale. Bien sûr, elle avait déjà eu des plans d'un soir, mais ça n'avait jamais vraiment satisfait toutes ses pulsions. Alors quand elle avait remarqué qu'il la regardait, de cette manière si brûlante, quand elle avait aperçu les caresses qu'il donnait à la bimbo blonde, son corps avait cessé de l'écouter.

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« L'absurdité d'une chose n'est pas une raison contre son existence, ça en est plutôt une condition » - Nietzsche


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Toutes ses envies étaient si absurdes qu'elle refusait de croire en leur existence. Comment pouvait-elle ressentir quoi que ce soit pour lui ? C'était tellement idiot. Mais il y avait une chose qu'elle ne pouvait pas nier. Depuis cette nuit-là, son regard le cherchait toujours. Son corps semblait comme attiré par lui. La nuit, dans ses rêves, sa main venait toucher son corps, sa peau s'enflammait et son entièreté ne faisait que lui appartenir.

Mais quand elle rouvrait les yeux, la réalité lui revenait de plein fouet. Cet homme était méchant, mesquin, manipulateur et hautain. Il avait une telle arrogance qu'Hermione ne serait pas étonnée s'il se pensait le meilleur d'entre tous. Pourtant elle ne pouvait nier une chose. Avec le temps, avec l'âge, il devenait de plus en plus beau. Ses yeux gris la transperçaient de plus en plus violemment, son corps devenait de plus en plus parfait, sa petite barbe de trois jours la rendait folle. Elle devenait folle. C'était la seule explication qui lui venait à l'esprit. Elle devenait terriblement folle.

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« La voix humaine ne pourra jamais couvrir la même distance que celle de la petite voix silencieuse de la conscience. » - Gandhi.


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Les transports en commun avaient toujours été un mauvais moment à passer pour Hermione. Quand elle ferma les yeux, appuyant le côté de sa tête contre la vitre, elle se demanda comment elle pouvait réagir à une telle situation. Ou plutôt, pourquoi son cerveau arrêtait de fonctionner normalement, ne laissant place qu'à son instinct le plus animal. Sans s'en rendre compte, elle avait commencé à imaginer cet homme, l'objet de tous ses fantasmes, penché sur elle, caressant sa hanche et embrassant son sein. Elle ouvrit les yeux soudainement. Pas ici. Pas maintenant.

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« A la fin ce ne sont pas les années écoulées de votre vie qui comptent, mais la vie qui a inondé ces années » - Abraham Lincoln


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« Allô Saturne ici Jupiter ! » s'exclama la rouquine en voyant son amie rester figer devant l'entrer du building.

La voix de Ginny s'éleva comme un nuage dans l'esprit de la brune qui la regarda, perplexe.

« Tu sais que ce n'est pas la véritable expression ? »

Ginny leva un sourcil. « Dit donc miss-je-sais-tout, et si pour une fois tu me disais ce qui t'envoie aussi loin dans tes pensées ? »

La rousse eut pour seule réponse un petit sourire de son amie. Elle ne comptait certainement pas lui dire ce qui l'avait plongée dans des pensées aussi profondes. Elle avait déjà assez de mal à comprendre ce qui lui arrivait. La rousse soupira et laissa son amie entrer dans son building tandis qu'elle se dirigeait vers le sien. Elle aussi avait des choses à faire avec un certain monsieur, qui se trouvait être depuis peu son nouveau patron.

Hermione avait toujours adoré Ginny, et le fait qu'elle se soit fiancée à Harry la remplissait de bonheur. Ron avait trouvé l'amour parfait en la présence de Lavande. Bien qu'elles aient eu quelques difficultés d'entente au lycée, aujourd'hui la jeune femme avait mûri, prit de l'assurance et était presque devenue agréable à côtoyer. Et Hermione, elle, restait encore et toujours seule et solitaire. Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle avait eu de relation sérieuse. Ou bien même de relation sexuelle.

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« Pour être hanté, nul besoin de chambre, nul besoin de maison, le cerveau regorge de corridors plus tortueux les uns que les autres. » - Emily Dickinson


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« Tu ferais mieux de travailler au lieu de rêver, Granger. » dit Malefoy en s'arrêtant devant l'entrée de son bureau, un rictus aux lèvres. Il se pencha contre l'embrasure de la porte et croisa ses bras, les manches de sa chemise retroussées jusqu'aux coudes.

Un long frisson lui parcourut le dos. Qu'est-ce qu'elle pouvait détester cette voix ! Encore plus ces dernières semaines. Elle plissa les yeux vers son collègue et lui fit un simple doigt d'honneur. Un geste peu approprié dans le monde des adultes, mais qu'elle avait toujours beaucoup affectionné. Et elle adorait la tête qu'il tirait à chaque fois qu'elle le faisait. C'était comme une grimace enfantine. Attendrissante. Le temps d'un instant, elle aurait pu dévoiler une expression attendrie, comme si elle regardait un bébé qui faisait ses premiers pas. Mais grâce au bon sens, elle se reprit si vite qu'elle espéra sincèrement que rien ne filtra.

« Ce soir, on doit dîner avec Monsieur Strokarov. Alors essaye de ne pas mettre le vieux truc que tu nous as sorti la dernière fois, et fais l'effort de porterquelque chose qui te mettrait un minimum en valeur. » Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais il ne lui en laissa pas le temps. « Je suis sûr que sous toute cette immondice, il doit y avoir quelque chose de potable à regarder. »

Elle resta un moment la bouche ouverte, offusquée et prête à répondre, mais à peine avait-il fini sa phrase qu'il disparut de son champ de vision. Depuis qu'elle avait eu le malheur de travailler dans la même société que lui, elle avait pris la sale habitude de l'insulter en français. Bien qu'elle soit née en France et qu'elle y soit restée jusqu'à ses trois ans, elle ne connaissait pas bien cette langue –n'ayant retenu que les insultes qu'aucun de ses collègues ne pouvaient comprendre. C'est pourquoi elle marmonna un très gracieux « vas niquer ta mère ».

Mais ce qui la faisait le plus rager était qu'il n'avait pas totalement torts. En tant que commerciale, elle avait beaucoup de dîners pour le travail auxquels elle devait assister, et jusqu'à maintenant elle n'avait eu affaire qu'à de petits investisseurs. Ce soir, ça ne sera pas la même chose. Elle soupira en fixant son reflet dans l'écran éteint de son ordinateur. Elle n'était pas très élégante et manquait sûrement de classe. Une bonne coupe de cheveux ne se refuserait pas mais elle n'était tout de même pas si répugnante que ça.

Elle prit une nouvelle grande inspiration avant de soupirer le plus lentement possible. Il lui suffisait d'aller faire un peu de shopping. Bien décidée à réussir le test de ce soir, elle se leva de son siège plus motivée que jamais. Mais à peine avait-elle passé la porte de son bureau qu'un élément des plus crucial lui revint en mémoire.

Elle n'avait absolument aucun sens de la mode.

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« La honte n'a pas pour fondement une faute que nous aurions commise, mais la sensation insupportable que cette humiliation est visible par tous. » - Milan Kandera


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« J'ai besoin de ton aide. »

Hermione entra en fracas dans le petit bureau de rédactrice de son amie. Ginny releva un regard éberlué vers la brune, ne semblant absolument pas comprendre ce qu'elle faisait ici, en cet instant précis, ni comment elle avait réussi à entrer. La bouche légèrement entrouverte, elle regarda son amie faire les cent pas.

« Est-ce que tu vas me dire ce que tu viens faire dans mon bureau à ... » Elle regarda sa montre. « Neuf heures et quart ? On s'est quittée i peine une heure enfin ! »

« J'ai vraiment, mais alors vraiment besoin de tes talents de styliste. » La rousse sembla vouloir répondre négativement mais Hermione ne la laissa pas faire. « Ce soir j'ai un dîner vraiment important avec l'un de nos plus grands investisseurs. Le mec possède autant que nous tous réunis, et rien que sur son compte épargne ! Et ... »

« Stop. » La rousse s'était levée de son bureau et avait posé sa main sur la bouche de la brune, qui n'avait même pas prit le temps de reprendre son souffle. « Alors tu vas t'asseoir, respirer et m'expliquer calmement. »

« D'accord ... » La brune s'exécuta et regarda la rousse, désemparée. « Malefoy m'a annoncé que ce sera moi sa partenaire sur cette affaire. On va aller manger dans un restaurant de luxe pour anorexique et la seule chose que j'ai à me mettre sur le dos, c'est le vieux tailleur de ma mère. »

« Oui, je vois. » Ginny fit une grimace compatissante.

« Si je foire cette vente, je suis foutue Gin'. Foutue, vendue ! On va me jeter par la fenêtre, par la peau des fesses, et Malefoy va prendre un tel plaisir à me ridiculiser, que j'aurais envie de démissionner, seulement pour éviter de voir son sourire moqueur. »

La rousse se mit à rire le plus naturellement du monde. Hermione avait beau être une jeune femme extrêmement intelligente, elle voyait le pire dans toutes les situations. Elle parlait de démission mais pour être franc, elle se serait battue jusqu'au bout, même s'il fallait qu'elle en perde toute dignité. Une fois sa crise de rire passée, elle tapa un numéro sur son téléphone.

« Jess' ? » Elle marqua une courte pause, laissant le temps à sa secrétaire de finir avec l'homme qui lui prenait la tête. « Est-ce que tu peux annuler tous mes rendez-vous de ce matin s'il te plait ? J'ai une urgence à régler aujourd'hui. » Nouveau silence où Hermione sembla prise de panique. « Très bien, mets le premier rendez-vous à quinze heures, je te remercie. »

Puis elle raccrocha tout simplement en lui faisant son plus beau sourire.

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« Si seulement les hommes pouvaient se connaître les uns des autres, il n'y aurait ni idolâtrie, ni haine » - Elbert Hubbard


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Draco était assis au comptoir en attendant patiemment que sa collègue arrive. Si elle avait le malheur d'arriver après leurs clients, elle pouvait dire au revoir à son poste. Il rageait intérieurement, tous ses nerfs étaient tendus comme jamais. C'est alors que Monsieur Strokarov et sa femme firent leur apparition. Hermione était définitivement foutue. Monsieur Strokarov était un homme d'âge mûr, environ la cinquantaine passée bien qu'il soit assez bien conservé. Ses cheveux poivres et sel était une pure merveille. Il était définitivement un bel homme. Mais la palme de la beauté revenait à sa femme, ses cheveux blonds descendaient en cascade le long de son dos. Elle portait une incroyable robe bleu marine qui mettait ses yeux bleus tellement en valeur … Draco aurait pu tomber amoureux d'elle sur le champ.

Il se présenta et s'excusa du retard de sa collègue. Bien que l'homme semblât légèrement gêné par son absence, la femme, quant à elle, n'y porta grande importance. Si bien qu'elle ajouta en riant légèrement :

« Toute femme doit savoir se faire désirer mon garçon, ne l'oubliez jamais. »

Il allait lui répondre lorsque son regard fut attiré par une magnifique robe rouge. Hermione venait d'arriver et semblait avoir croisé marraine la bonne fée. Ses cheveux étaient relevés en une queue de cheval sophistiquée, laissant une fine mèche ondulée caresser son visage. Elle avait un maquillage très fin, ni trop, ni pas assez. Ses yeux ressortaient grâce au smoky-eyes noir et argent. Mais surtout, cette magnifique robe de cocktail rouge laissait dévoiler ses merveilleuses et longues jambes. Draco n'en croyait pas ses yeux. Comment la Hermione Granger qu'il connaissait pouvait s'être transformée en une chose aussi magnifique ? Il reporta alors son attention sur ses deux invités, qui n'avaient d'yeux que pour la demoiselle.

« Veuillez excuser mon retard. » Elle leur serra aimablement la main en souriant. « Mais j'ai dû repasser au bureau avant de venir ici. »

Pour la première fois de sa vie, Hermione se sentait irrésistible, incroyablement belle, presque invincible. Ils partirent s'installer à leur table et commencèrent leur dîner avec les commodités. Mais très vite la discussion tourna autour du travail. Ce qui surprit le plus Draco ne fut pas le fait que ce soit Madame Strokarov qui menait la danse -mais plutôt le fait qu'elle préférait danser avec Hermione.

Pour qui elle se prenait celle-là, à venir lui prendre ses clients ! Cela faisait cinq ans qu'il mettait tout en œuvre pour garder les Strokarov comme actionnaires -depuis quelques mois ils menaçaient de partir- et voilà qu'elle arrivait avec ses grands yeux de biche et qu'elle lui volait ses meilleurs clients. Il bouillonnait. Il n'avait qu'une envie, prendre la table et tout balancer comme si rien n'avait d'importance. Pourtant, il resta de marbre. Il avait toujours eu cette étrange capacité à rester impassible.

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« Des plus profonds désirs, naissent souvent les haines les plus mortelles. » - Socrate


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Hermione était sur un petit nuage. Non seulement elle avait réussi à garder les investisseurs mais en plus de ça, elle les avait convaincus de mettre plus d'argent qu'ils n'en mettaient déjà. Elle était tellement heureuse qu'elle en avait presque oublié Malefoy. Mais lui ne voyait pas vraiment cette situation comme quelque chose de bon. Il regarda sa collègue si intensément qu'elle ne put ignorer son regard très longtemps.

« Arrête de faire l'enfant Malefoy, on a eu ce qu'on voulait, non ? »

« Tu as eu ce que tu voulais. » ajouta-t-il en accentuant particulièrement le tu.

« Mais enfin, qu'est-ce que tu racontes ? »

Il s'approcha dangereusement d'elle, si bien que lorsqu'il s'arrêta, il ne restait plus qu'une dizaine de centimètres entre leurs deux visages. Elle sentit son cœur battre à toute vitesse. De quel droit se permettait-il de palpiter si violemment à un simple geste de Malefoy ? Si elle l'avait pu, elle aurait eu une petite conversation très animée avec lui. Mais les yeux gris anthracite du blond lui faisaient perdre tous ses moyens. Elle était énervée. Avoir une telle réaction face à un homme comme lui … Depuis le temps qu'elle le connaissait, elle savait à quel point il était insupportable, et l'arrogance qui suintait toujours de ses sourires en coin lui donnait l'envie de le frapper.

Il avait gardé un long silence, mais c'est avec une voix froide qu'il continua :

« C'était mes clients Granger, les miens. Et tu oses arriver comme une fleur et me les prendre sous mon nez, sans que je ne dise quoi que ce soit ? »

« Premièrement, ce ne sont pas tes clients mais ceux de la société. Ils ne te donnent pas d'argent à toi il me semble, alors reprends tes grands airs de faux monarque et vas payer l'addition. Tu devrais en être capable. A moins que tu ne veuilles que ça aussi je le fasse moi-même ? »

Elle cherchait la provocation. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais voir sa mâchoire se contracter à cause de l'énervement l'amusaient énormément. Voire peut-être même l'excitait. Mais ça, jamais elle ne se l'avouerait à elle-même. Le blond prit la sage décision de ne pas répondre à sa provocation. Après tout, ils étaient dans un restaurant de luxe, faire une scène ici serait mal vue. Il se leva ainsi de table et partit payer l'addition, tandis que la brune sortait du restaurant pour appeler un taxi.

« Merde. » marmonna-t-elle dans sa barbe.

« On peut savoir ce qu'il t'arrive encore, Granger ? » demanda Malefoy qui arrivait à sa hauteur, rangeant son portefeuille dans la poche intérieure de sa veste.

« J'ai plus de batterie. » soupira-t-elle en regardant son téléphone maintenant inutilisable.

« Quel dommage. »

Le blond regarda sa limousine s'avancer devant lui et s'apprêta à monter sans plus de remords … quand les jolies jambes de la demoiselle lui revinrent en mémoire. Mais pourquoi pensait-il aux jambes d'Hermione Granger ? Il soupira et la regarda de ses yeux gris.

« Je te dépose ? »

« Pourquoi est-ce que tu ferais ça ? » demanda-t-elle sur la défensive.

« Je prends ça pour un non alors. » Et il commença à monter sans attendre son reste.

« Non attend ! » Elle ferma les yeux, n'arrivant pas à croire ce qu'elle allait dire. « Je veux bien que tu me déposes. »

« Monte. »

Sans attendre, elle monta dans la limousine. Le blond s'était installé tout à l'avant vers le chauffeur. C'était la première fois qu'elle montait dans une limousine ; les sièges n'étaient pas disposés en rang comme elle s'y attendait, mais suivaient les parois de l'habitacle, laissant un grand espace ovale au centre. Son regard était à la fois intrigué et émerveillé, ce qui n'échappa pas à Malefoy. Il eut un petit sourire en coin qui n'échappa pas à la brune.

« On peut savoir ce qui te fait sourire Malefoy ? »

« Toi. »

Cette réponse eut pour seule réaction de déconnecter le cerveau d'Hermione. Il prit ses bagages et laissa la jeune femme en plan. Détournant le regard, la brune reprit rapidement ses esprits et ferma sa bouche. Pour la première fois en dix ans, il avait réussi à la faire rougir, bien que cela soit à peine visible. Mais lui l'avait parfaitement remarqué.

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« Vivez comme si vous devez mourir demain. Apprenez comme si vous devrez vivre éternellement » - Gandhi


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Draco la regarda intensément. Est-ce qu'il venait réellement de la faire rougir ? Il en avait bien l'impression. Il s'approcha d'elle, provoquant chez la jeune femme une réaction plutôt inattendue. Elle posa simplement sa main sur le torse du blond, tout en le fixant droit dans les yeux. Ils étaient si proches que ses joues rosirent encore davantage. Bon sang, qu'est-ce qui pouvait bien lui arriver ? Elle n'avait jamais eu ce genre de problème alors pourquoi commencer maintenant ? Elle avait de plus en plus chaud. Et Draco le voyait bien.

« Alors Granger, je te fais de l'effet ? » La suffisance dans sa voix fit froncer les sourcils de la jeune femme.

Un léger sourire empli de provocation vint se peindre sur son visage. « Plutôt crever. »

« Mmh … Vraiment ? » Il effleura le peau nue de son bras du bout de ses doigts. Un long frisson la parcourut. « Ton corps ne peut pas mentir, Granger. »

Malheureusement pour lui, cette vérité ne lui faisait pas exception. Il se surprit à sentir son jean se serrer. Tous deux ne pouvaient décrocher leur regard de l'autre. Celui qui détournait le premier les yeux perdait, et il le savait. Le sourire sur le visage de la jeune femme s'intensifia lorsqu'elle glissa sa main posée sur son torse un peu plus bas. Mais avant qu'elle ne puisse arriver à sa destination finale, la main du blond la bloqua. Il était absolument hors de question qu'elle sache qu'elle le faisait bander. Il détourna le regard et repartit à sa place sagement.

C'est à ce moment-là qu'elle se rendit réellement compte de ce qu'il venait de se passer. Comment avait-elle pu laisser cela se produire ? Elle détourna à son tour le regard vers la vitre. La ville semblait si silencieuse à cette heure-ci.

Essayant de penser à tout, sauf à l'excitation qu'elle avait ressentie lorsqu'il avait caressé son bras, elle n'attendait qu'une chose désormais : arriver chez elle et pouvoir enfin souffler.


Et bien vous voilà arrivé à la fin de se premier chapitre.

S'il vous a plut, laissez moi votre avis je me ferais un plaisir de vous répondre !

Nous pouvons tous remercier Aynwen qui à prit le temps de corriger toutes les imperfections de cette fiction !

Je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures.

XoXo

Mer'