La serveuse est arrivée et les pensées de Hermione a encore erré, cela devenait une habitude ces derniers temps. Elle attribuait ses rêveries à trop de temps passé à lire des romans d'amour. Depuis la naissance de son enfant, elle se servait de la lecture comme d'une échappatoire contre les effets de la dépression postpartum et la privation de sommeil. Il faudrait qu'elle perde l'habitude de lire, sa fille avait deux ans à présent. Comment pourrait-elle expliquer son désir de savoir à quoi leur serveuse ressemblerait sous son corps en plein passion ?
Hermione prendrait le café avec une bonne amie, Ginny Potter au country club d'Potter pendant que leurs époux jouaient une partie de golf. Ginny a lancé un regard outré à la serveuse, pour l'interrompre ses bonnes nouvelles. L'époux de Ginny allait être récompensé pour avoir conclu un important marché de courtage au gala de vendredi. Ginny exhortait Hermione d'y aller avec lui. A l'instant où Hermione essayait de donner une excuse pour ne pas y aller, leurs époux sont arrivés et se sont assis.
Son mari, Ron, l'a salué d'un baiser rapide sur la joue tout en s'adressant à Ginny. « Qu'est-ce que tu essaie de convaincre ma femme de faire ? »
« Je suis sûr qu'Harry t'a dit qu'il va être récompensé au gala ce vendredi. Comme son temps sera monopolisé par les tapes dans le dos hypocrites de ses concurrents, je crains ce ne soit terriblement ennuyeux sans la compagnie de ta femme.
« Bon, » Ron a eu l'air pensif pour pendant un moment. « Elle n'est pas sortie sauf pour prendre le café depuis la naissance de Rose. Cela pourrait être bon pour son bien-être. »
Un sourire a orné le visage de Ginny tandis que Hermione fronçait les sourcils. Ron lui a dit, « Qu'est-ce que tu as, mon amour ? »
« C'est juste- Je n'ai rien d'acceptable à porter, et les vêtements de Ginny ne me vont plus depuis j'étais enceinte de trois mois.] »
« Alors, tu devras simplement acheter une nouvelle robe. Tu dois te gâter un peu. Je sais que tu étais mécontent pendant quelques années être une femme de foyer, mais, peut-être que c'est exactement ce dont tu as besoin. En tout cas, je serai absent jusqu'à très tard vendredi à cause de ce cas d'extradition. Jean pourrait garder Rose. Et, je sais que tu seras entre de bonnes mains avec Ginny. »
« Une nouvelle robe pour quelque chose comme ça ne sera pas bon marché. Ça pourrait coûter 700 ou même1000€. »
Ron a pâli, Il économisait pour un nouveau club de golf. Harry a noté son expression et lui a frappé le genou tout en riant. « C'est bien, mon amour. Vas-tu faire les magasins avec Ginny cet après-midi ? Je vais aller au parc avec Rose pendant quelques temps. »
Ginny a ajouté « Et ne t'inquiète pas des bijoux j'ai une vaste collection dans laquelle tu pourras choisir quelque chose à emprunter. »
Hermione se sentait débordée. Bien sûr, elle devait de sortir plus souvent, mais dépenser autant d'argent semblait frivole au mieux. Ayant besoin d'un moment pour reprendre ses esprits, elle s'est excusée aux toilettes.
Les yeux émeraude ont évalué la salle ils ont atterri sur deux femmes qui buvaient du café exotique des tasses en cristal artisanal. L'une des femmes était séduisante avec de beaux cheveux roux et une peau de porcelaine. Elle portait des vêtements de marques coûteux, et semblait à son aise comme le sont les représentants de la classe supérieure. Elle ne pouvait être que Ginny Weasley. L'autre femme était jolie d'une façon traditionnelle ses cheveux étaient tordus en chignon au-dessus d'une chemise à col rigide qu'elle avait probablement acheté en promotion chez Macy's. Cette femme était évidemment mal à l'aise dans cet environnement. Intriguée, la voleuse aux yeux émeraude s'est assise au bar à côté de la table des deux femmes, a commandé une boisson chaude, et s'est installée pour écouter un peu. Cela n'a pris pas longtemps avant que ses instincts se révèlent correctes. La rouquine essayait de convaincre la brune de l'accompagner à un gala dans quelques jours. Leur conversation a été interrompue par la serveuse. Les yeux de la brune ont balayé sur la forme de la serveuse. Intéressant.
Au moment où la brune s'est excusée aux toilettes, la voleuse savait qu'elle tenait son objectif. Le samedi, elle aurait les bijoux de Ginny Weasley vendus et plusieurs centaines de milliers de plus sur son compte. Elle avait juste besoin une occasion. Elle a payé pour sa boisson et est partie aux toilettes. Juste avant que sa main ne touche la porte, elle s'est ouverte et la brune, qui était distraite, est sortie à la hâte. La voleuse n'a pas bougé et a laissé la brune tomber sur elle. L'impact a été plus puissant qu'elle avait prévu, alors qu'elle a dû embrasser la femme et changer de position.
« Oh, je suis vraiment désolée ! », s'est exclamée Hermione.
« De rien, » a répondu la voleuse. « Il y a longtemps que je n'avais pas eu une belle femme dans mes bras. » Elle a regardé un rougissement fleurir sur les joues devant elle a tendu la main. « Minerva McGonagall. »
Hermione a accepté la main offerte. « Hermione Weasley, » a-t-elle dit tout en regardant les yeux émeraude. Un moment plus tard, elle a relâché sa main et a l'observa. Esmerele était grande. Elle portait une chemise en soie émeraude décorée d'un collier de perles, un pantalon noir droit et des talons plats. Ses cheveux étaient noués en un chignon serré, mais quelques mèches de cheveux s'en échappaient, encadrant son visage.
La voleuse arborait un léger sourire tandis qu'elle laissait l'autre femme la dévisager. Cela s'annonçait trop facile ! « C'était un plaisir de tomber sur vous, mais… » elle a fait un geste en direction de la porte.
« Oh- uh, excusez-moi Mme. McGonagall. » Hermione a balbutié, avant de s'écarter.
Tandis que Minerva passait, elle a dit avec un clin d'œil, « J'espère que nous nous rencontrerons de nouveau. » et a disparu par la porte.
Quelques instants ont passé avant que Hermione ne puisse s'éloigner de la porte. Secouant la tête elle est retournée auprès de de ses amis et de son mari.
Quelques heures plus tard, elle a pensé à la femme énigmatique tout en tournoyant devant le miroir. Peut-être verrait-elle encore Minerva, peut-être au gala. C'était un bon fantasme. Au moment où la porte s'ouverte, elle a laissé le fantasme s'estomper. Elle s'est tournée vers son mari avec un sourire.
« Tu es si belle, » a-t-il dit.
Elle s'est retournée vers le miroir et doigté élaboré qui lui décrivant le cou. Mais oui, elle avait l'air belle, et peut-être la femme aux yeux verts le penserait aussi.
