Koukouuuuuuuu !!

Voilà le premier chapitre de la seconde partie de Tu as le choix !! J'espère que ma décision vous convient ( de toute façon, pardonnez-moi, mais si elle ne vous convient pas, tout est déjà fait pour respecter mon découpage, donc c'est trop tard ! Gomen ne )

Un chapitre assez court pour nous remettre dans le bain après cette longue pause… mais la suite rapidement après donc ne vous inquiétez pas !!

Encore merci d'avoir réclamé une suite !!

Bonne lecture !


Tu as le choix

ARC DEUXIEME


« NOOOOOOOOOOONNNNNN !!!

Duo se redressa dans son lit, les pupilles dilatées. Il referma les yeux d'un air épuisé, et respira rapidement pendant plusieurs minutes. Sa poitrine se soulevait vite sous son grand tee-shirt gris clair. Il pressa une main sur son cœur, là où il avait eu mal, si mal que ça l'avait réveillé.

Oh Seigneur… Ce rêve… ! Ce cauchemar, plutôt… Il était affreux ! Comment je peux rêver que mes amis passent par la fenêtre de l'hôpital ?!??

Sa respiration se calmait lentement, mais son esprit lui, tremblait presque perceptiblement dans son corps. Il avait tellement peur… tellement peur qu'Heero s'en prît à ceux qu'il aimait, alors qu'ils étaient, là, plus faibles que jamais… ! Wufei ne réfléchissait carrément plus, Quatre était vulnérable envers le brun à cause de son empathie et n'était réveillé que de l'après-midi même, et Sally toujours inconsciente.

Il rouvrit les yeux et fixa la lune claire, lumineuse. La nuit était sombre mais illuminée par l'astre qui diffusait sa lumière laiteuse jusqu'à ses iris améthystes. Dans les pupilles sombres et les iris clairs, l'on voyait une sphère imparfaite, blanche et lumineuse. Son visage tendu vers le ciel, Duo s'assit entre ses genoux sur le lit.

La lune l'avait toujours attiré… toujours apaisé… Avait toujours eu cet étrange pouvoir sur lui, ce contrôle. Certains dorment mal à la Pleine Lune. Lui écrasait comme une masse. Dans la rue, elle était à la fois ennemie et amie. Ennemie car elle dévoilait ce qui était caché, amie de par cette même raison. Lui avait su en faire une amie. Une amie. Nombre de fois où il avait pu tuer son agresseur avant que celui-ci ne le tuât ou violât… Il aimait à penser que, du haut de son infini balisé de merveilleuses galaxies, le Grand Œil du Ciel se penchait sur lui et accordait importance à sa petite existence. Cette attention-là lui suffisait amplement pour ne jamais perdre espérance. Et maintenant que tout le monde semblait se l'arracher, il avait envie de sombrer dans le désespoir le plus total. Être convoité et ligne de mire d'une personne voulait-il dire n'être qu'une vague bête de foire à attraper pare tous les moyens… ? Il savait que Quatre, Wufei et Sally l'aimaient, et lui les aimaient. Mais les aimer comprenait-il les faire souffrir ? Les laisser se faire agresser et quasi tuer par un fou furieux qui, visiblement, le voulait, lui… ?!

Il se frotta le visage des deux mains, fort, et soupira longuement. Il resta un instant ainsi, le visage enfoui dans l'espace chaud et réconfortant de ses mains, isolé du monde. Jouer l'autruche faisait parfois tellement de bien… ! Lorsqu'il releva sa tête aux cheveux défaits et échappés de leur habituel carcan natté, ses lèvres étaient rougies, et son visage, décidé.

Il libéra ses jambes, se leva, envoya bouler short et sweat. Il piocha des vêtements au hasard dans son armoire, les revêtit rapidement, et sans s'embêter à prendre les escaliers, sauta par la fenêtre, ses cheveux maintenant entièrement libérés volant derrière lui comme une traînée majestueuse.


Il marchait résolument, son esprit ne lâchant pas son but une seule seconde. Il n'était pas sûr d'y aller s'il ne se cramponnait pas qu'à ça durant la trajet. Il habitait assez loin du bâtiment, mais n'en avait que faire. Ses vêtements le protégeaient du froid, et il ne remarquait même pas la fraîcheur de la nuit.


Les lampadaires dispensaient leur lumière crue en gros ronds jaunâtres sur le ciment des trottoirs et le goudron de la chaussée. Il paraissait créature irréelle lorsqu'il passait sous l'un d'eux, lui, ange déchu tombé du Ciel en cette ville si peu vivante.

Lui, rouge et noir, son corps mince se mouvant presque calmement vers l'endroit de son salut, ses cheveux flottant autour de lui en rythme avec ses pas mesurés et cadencés, vers là où enfin il pourrait arrêter de sentir cette sensation malsaine au fond de lui, comme de la joie, de la peur, de la douleur, une envie de faire souffrir et de souffrir, Sang et Ténèbres, rigoureusement semblables aux premiers et aux derniers, une envie de sang et de désespoir, auréole d'or d'un démon aux dents ensanglantées, aux ailes d'une blancheur immaculée, Vie et Mort.

Lui…

Duo Maxwell.


Il ne croisa que quelques personnes sur son chemin, guère plus de sept ou huit. Il habitait pourtant à l'opposé de là où il voulait aller, pourtant… Il n'en avait cure, ne remarquait même pas qu'il tournait, marchait, respirait, avançait.

Sous la lune lumineuse – alliée ou ennemie ? – son corps contrôlait et son esprit ne fonctionnait plus.


Il ne réalisa même pas avoir parcouru toute la ville pour arriver ici. Et maintenant qu'il se tenait devant les portes closes, maintenant que son esprit logique et réfléchi avait remplacé son corps instinctif, il se tenait comme un con devant.

Je fais quoi, maintenant ?

La vérité étant qu'il n'avait pas pensé à ce qu'il allait faire une fois arrivé ici. Il y était, et voilà. Finalement, ne sachant comment s'occuper ou comment faire disparaître cette oppression bizarre qu'il sentait sur ses oreilles – comme un épais voile l'assourdissant alors qu'il n'y avait personne avec lui – sur les parois de son crâne – comme si l'air se rassemblait pour appuyer sur SON crâne – et son estomac – comme s'il avait trop mangé trop épicé – il commença à faire le tour du complexe médical. Piétinant sans les voir les fleurs fermées pour la nuit, gravissant et descendant les petits escaliers de six ou huit marches, les rambardes pour les fauteuils des convalescents…

Il arriva enfin du côté de la chambre de ses amis.

A cet endroit, l'herbe scintillait, visiblement humide de rosée. Mains dans les poches, son corps et son esprit partageant le contrôle, il se dirigea droit sous la fenêtre 444. Il ne voyait pas plus loin que ses pieds malgré la lune, l'hôpital n'étant pas illuminé – cela aurait nuit au sommeil des pensionnaires – et sursauta lorsqu'il marcha sur quelque chose de mou mais résistant.

Qui n'était définitivement pas de l'herbe.

Il baissa les yeux.


« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!


Un cri interrompit ses pensées obscures.

Un cri venant de dehors.

Aussitôt, il posa son café – ou plutôt, écrasa sa tasse sur le comptoir – et se précipita dehors. Il fit le tour du bâtiment en courant, regardant frénétiquement de tous côtés, cherchant qui – quoi ? – avait pu pousser un tel cri.

Devant lui résonna bientôt des pleurs convulsifs, et il ralentit, pour marcher rapidement, ses pas froissant l'herbe crissante – crissante ?!?!?

Il finit par discerner une petite forme devant lui, et c'était d'elle que provenaient les pleurs – donc, sûrement le cri.

Petite ? Elle n'est peut-être pas haute, mais elle est loin d'être petite ! On pourrait mettre les quatre de ce matin dedans !

Il s'avança un peu, doucement.

« Hum, excusez-moi… ?

Les pleurs ne cessèrent pas, comme si son appel avait été non entendu…

Il se rapprocha encore, maudissant l'obscurité l'empêchant de voir son interlocuteur.

Mais j'ai une lampe de poche sur moi, qu'est-ce que ch'uis bête !!

Il sortit la lampe, la secoua puis l'alluma, dirigeant le faisceau sur la forme sanglotante devant lui.

« Oh mon Dieu… !!

Le boîtier de la lampe explosa quand l'objet rencontra l'herbe semée d'éclats de verre blindé ; la pile vola dans les airs, et la lumière s'éteignit.

Seule vision persistant devant les yeux aveugles du barman, celle de Duo sanglotant convulsivement en étreignant un Wufei inerte, ensanglanté, ses cheveux noirs jais encroûtés de sang coagulé tombant sur la poitrine transpercée de part en part de Quatre, tout aussi immobile, les cheveux miel du pleureur couvrant un pied à la cheville trop fine pour un garçon.

Wufei, inerte ; Quatre, immobile ; Sally, figée.

Inanimés.

Sans vies.

Morts.

Tous les trois.

Seigneur…


Seigneur, protège-nous du Mal…


Tzuzuku…


Et voilààààà… !! Un chapitre très noir, très dur… je ne sais pas si vous le ressentez comme ça, mais moi si, nah ! lol…

Des reviews ? Le style vous plaît toujours ?

Bisouuuuuuus !!!

Shin' 1x2