Bonjour à toutes et à tous !
Me revoilà avec une toute nouvelle fiction à chapitres qui, j'espère, vous plaira. L'idée et le scénario ne sont pas des plus originaux : une amie, mon public test du jour, a deviné la suite et la fin juste après avoir lu le prologue, c'es dire ! XD Mais ça me faisait envie quand même. Et puis c'est de la fanfiction, pas un thriller haletant qu'on va voir au ciné : le meilleur ça reste de retrouver nos personnages favoris dans d'autres contextes que ceux de la série, non ? ^^
J'avais prévu de faire sept chapitres, plus un prologue et un épilogue, et les publications auraient dû se faire à une semaine d'intervalle. Pourquoi cet emploi du passé ? Par précaution. XD
Je me connais, et vu tout ce que j'ai prévu de faire cet été (passer le permis, des travaux déco chez moi, entre autre...) je sens que ça va foirer bien comme il faut. Je ferai du mieux possible, mais il est probable que les chapitres arrivent toutes les deux semaines, et débordent du coup pas mal sur septembre.
Sur ce, bonne lecture, et à bientôt !
Titre : Sunny Spells
Résumé : Les vacances d'été, c'est cool. Ni cours, ni impératifs : que du temps libre pour aller faire ces choses dont tu as rêvé toute l'année, mais que la logistique scolaire avait rendu irréalisables. Pur bonheur. Sauf quand le rêve de ton insupportable petit frère est d'aller en camp de vacances, et que tes parents t'y envoient de force pour sa supervision. Les vacances d'été, c'est nul.
Auteur : Yamiko
Genre : Family, Humor, Romance
Série : Beyblade
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Takafumi Adachi.
Spoilers : Aucun (Univers Alternatif)
Couple : Ryuga x Tsubasa
Rating : T
Note : Je me suis pas mal renseignée sur les camps de vacances pour cette fiction, puisque la seule que j'ai faite de ma vie c'était pour passer le code de la route et la conduite accompagnée (clairement pas la même optique qu'ici). Donc tout ce que j'ai comme infos, c'est du théorique. Si vous voyez des éléments qui ne collent pas du tout avec la réalité, n'hésitez pas à m'en faire part. ;)
Les arbres défilaient à travers la vitre de la voiture. Depuis déjà deux heures. Et Tsubasa en avait marre.
Une fois n'est pas coutume, sa patience légendaire lui faisait défaut. Il se faisait presque honte à soupirer ainsi toutes les trois minutes, mais pour sa défense, la situation était exécrable.
Ses parents lui avaient toujours laissé le choix de ses occupations de vacances, et il avait toujours savouré cette liberté. Ses multiples voyages en témoignaient : à dix-sept ans seulement, il avait déjà foulé la terre de toutes les plaques tectoniques du globe. Et il en était fier.
Mais cette fois-ci, il n'avait pas eu voix au chapitre. Son petit frère, Yu, avait torturé –sans aucune exagération– leurs parents pour qu'ils acceptent de le laisser partie en colonie de vacances. De l'opinion des adultes, douze ans, c'était définitivement trop jeune pour partir seul à l'autre bout du pays. Surtout quand le sujet de douze ans était aussi infantile et incontrôlable que Yu Ōtori. Tsubasa était d'accord avec eux, il ne voyait pas son frère se débrouiller un mois entier sans surveillance –comprendre, sans surveillance qui le connaisse assez bien pour épargner une mort violente et inutile à lui ou à toute personne qu'il croiserait. Lui-même n'avait pas eu le droit de partir à l'aventure avant ses quinze ans, et Dieu savait à quel point il les avait faits différents question maturité.
Ce que l'adolescent avait nettement moins envisagé, c'est que ses parents craqueraient, et lui imposeraient d'accompagner son frère dans son premier périple.
Adieu séjour à Ankara, cœur de découvertes historiques passionnantes, où il devait retrouver ses amis. Bonjour vacances à Okinawa. Avec son frère.
Il n'en revenait pas d'avoir à faire ça.
— Tsubasa, cesse donc de soupirer, le réprimanda sa mère. Je suis sûre que tu t'y plairas.
— Dans une colonie pour enfants ? Au lieu d'aller explorer des ruines et des musées avec Dashan et Sophie ? Oui bien sûr, il n'y a aucune chance que je regrette. Ce n'est pas comme si je ratais grand-chose de toute manière. Et encore moins comme si je ne les avais pas vu depuis des mois.
Geindre et se plaindre. Voilà à quoi il en était réduit. Pauvre de lui.
— Ce n'est pas qu'une colonie pour enfant, c'est aussi un camp d'adolescent, reprit calmement sa mère tout en lisant attentivement les panneaux indicateurs. L'organisation a été conçue spécialement pour des fratries avec une grande différence d'âge. Vous ne ferez même pas les mêmes activités.
Elle lança un regard dans le rétroviseur : son fils la regardait d'un œil peu convaincu. Elle sourit tendrement. Son ainé avait hérité de son caractère, difficile de lui faire changer d'opinion.
— Je te promets Tsubasa. J'ai sélectionné personnellement la colonie. Tu auras de quoi t'occuper, ça devrait te plaire.
— Si tu le dis…
Madame Ōtori hésita un instant. Elle lança coup d'œil à son mari, trop occupé à conduire pour écouter leur conversation. Elle était seule ce coup-ci.
— Ça ne remplacera sans doute pas la présence de tes amis, mais rien ne t'empêche de t'en faire de nouveaux sur place.
Tsubasa troqua son regard peu convaincu pour un air incrédule. Et légèrement fatigué. Ça n'était pas la première fois qu'il avait cette conversation avec ses parents, il connaissait la rengaine assez bien pour la terminer seul. Mais ce jour-là, il avait déjà suffisamment d'arguments pour être agacé, inutile d'en rajouter. Il avait l'intention d'ignorer la perche de sa mère, quand le rire de Yu se fit entendre.
— Tsubasa se faire des amis ?! Déjà qu'il n'en a pas à la maison !
Vous voyez ce moment, dans les films, où le héros se rend compte qu'il est entouré d'essence, et qu'une étincelle quelconque est sur le point de tout faire exploser ? L'étincelle s'appelle Yu.
— J'ai des amis.
— Dans un autre pays ! s'amusa le plus jeune. Vous ne vous voyez que quatre fois par an ! C'est pas ça des amis !
— Yu, s'il te plait… intervint leur mère, dans une vaine tentative d'éviter une énième dispute.
— On n'a pas besoin de se voir, on a Messenger pour ça.
— Rester scotché à son portable, c'est pas marrant. C'est mieux d'aller jouer au parc !
— Pour toi peut-être, gamin.
— M'appelle pas gamin !
— T'en es un.
— Les garçon ça suffit ! s'écria madame Otori, d'une voix si forte qu'elle fit même sursauter son mari. Yu, ne juge pas ton frère, vous êtes différents c'est tout. Et toi Tsubasa…
Elle eut beau chercher, aucune remontrance délicate ne lui vint. Elle aussi pensait la relation longue distance de son fils un peu particulière. S'il avait d'autres gens à voir, après les cours, ou les weekends, elle s'inquiéterait sans doute moins. Mais Tsubasa semblait parfaitement à sa place derrière un écran, avec à son écoute ses deux correspondants chinois et français.
En étant tout à fait honnête, elle espérait secrètement que son ainé fasse de nouvelles rencontres cet été là. Des rencontres rafraichissantes, qui lui donneraient le gout de vivre dans l'ère du temps, d'aller au cinéma, ou dans des cafés. Avec des gens de son âge, de chair et d'os. Et sur le même continent que lui, si possible.
Leur regard se croisèrent un long moment, avant que Tsubasa ne reporte son attention sur le paysage défilant. Ce mois d'août allait être long.
