Disclaimer : Les personnages, une partie des idées et le concept de base proviennent de la série télévisée Heroes, appartenant à NBC (Tim Kring). Toutefois, le reste vient de mon imagination!
Spoilers et Warnings : Cette fic contiendra plusieurs spoilers, mais de la première saison uniquement. De plus, il se pourrait qu'elle contienne une scène à caractères sexuels, soit du NC-17. Mais rien de bien hard, vous me connaissez : je n'écris que du soft moi, voyons. Sans oublier que le pairing mit en vedette dans cette fanfic – soit Peter x Claire – est à la base très illicite. (Mais bon, on aime ça.) Bref, à vos risques et périls!
Important : Je tiens à vous préciser que, étant donné que je suis vraiment nulle pour écrire à la troisième personne et au passé (en fait c'est surtout que je n'aime pas ça), l'histoire sera écrite à la première personne, au présent, sous le point de vue de mon délicieux Peter. :3
Aussi. Question de vous situer dans le temps... Simone et Isaac sont déjà morts, Sylar a déjà attaqué Claire à son lycée... Bref, l'histoire se passe tout de même assez tard. Quoi que Peter n'a toujours pas rencontré Ted : il ne détient donc pas encore son pouvoir de radioactivité. Évidemment, je ne tiendrai pas compte de tout ce qui se passe dans la série télévisée, ajouterai même des évènements.
Notes : Bon, bon, bon. Et voilà que je me lance dans un projet fort complexe! Cela ne paraît peut-être pas, mais, oui, cette tâche s'avère plus difficile que les autres. (Enfin, que l'autre, tout court.) Tout d'abord, le simple fait d'écrire du point de vue de Peter est compliqué, étant donné qu'il a une personnalité toute à lui. Aussi, le fait que cela se passe dans les environs de New York me complique la tâche : j'ai dû faire des recherches sur Google Map, j'ai fais des recherches pour trouver de vrais hôtels existants, de vraies adresses, etc. Mais, je promets de faire mon possible pour vous pondre quelque chose de potable!
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Chapitre 1 : Brèves retrouvailles et fuite immédiate.
Mon cœur bat à tout rompre, à une telle force que je l'entends battre dans mon crâne avec puissance, me donnant l'impression qu'un tambour aurait remplacé mon cerveau. Respirer, je dois respirer. Je suis tout à fait conscient que je dois me calmer, sans quoi ma plus grande crainte se concrétisera. La chose est inévitable, j'en ai bien conscience. Toutefois, ce ne devait pas arriver maintenant, je n'ai pas eu le temps de me préparer. Me préparer à quoi? À exploser et à réduire New York au chaos, tout simplement.
Paniqué comme jamais, je pose les yeux sur mes mains. Le simple fait de voir celles-ci aussi luminescentes que pourrait l'être le Soleil fait accroître la vitesse de mon rythme cardiaque et de ma respiration. Calme toi Peter, bon sens! Inspire. Expire. Inspire. Expire. En vain, oui. Plus je m'oblige mentalement à me calmer, plus je m'emballe. Autant ouvrir les yeux : il n'y a rien à y faire.
Au milieu de la 6th Avenue, je suis entouré par des tonnes de voitures vides. À vrai dire, la ville entière semble vide – ce qui pourrait me rassurer, ce qui ne marche toutefois pas. La gorge nouée par la peur, je jette des regards inquiets partout autour de moi, et me retourne à toute vitesse, essayant de voir si quelqu'un se trouve près de moi. Et je me fige littéralement lorsque je me rends compte que je ne suis pas seul.
Je me retrouve totalement tétanisé lorsque je les vois, à de nombreux mètres de moi. Au loin se trouvent le japonais – Hiro Nakamura, si je suis juste –, Mohinder Suresh, un policier, Parkman, je crois, ainsi qu'une femme blonde dont j'ignore le nom, en plus d'un grand homme de couleur noir et un jeune garçon. Tous ces individus me jettent des regards inquiets, s'enfuyant à toute jambe, apeurés, dans la direction opposée. Faites seulement qu'ils aient le temps de s'éloigner suffisamment...
Puis je la vois. Elle. Beaucoup plus près de moi que les autres le sont, elle, elle ne s'enfuit pas. Au contraire, et ce à mon plus grand désarroi, elle semble s'approcher de moi, toutefois inquiète et hésitante.
Non! Non, elle ne doit pas rester là! Elle... Elle doit s'enfuir, partir loin, le plus loin possible, s'éloigner de moi jusqu'à ce qu'elle soit hors d'atteinte... Je ne veux pas lui faire de mal... Elle a beau se régénérer, je ne veux pas qu'elle reste là : si quelque chose devait s'introduire dans son organisme, dans son crâne, pour être plus précis, suite à l'explosion, elle pourrait en mourir, et cela ne doit surtout pas lui arriver par ma faute...
« Vas-t-en! Cours, allez, enfuis toi! » que je lui hurle, reculant d'un pas tremblant.
La preuve qu'elle est trop près de moi : je peux voir que ses yeux sont embués de larmes.
« Maintenant, allez! »
Puis son père arrive à la halte – son père adoptif, pas Nathan – la saisit par les bras et l'entraîne de force. Il a beau lui hurler dessus, je n'entends pas ce qu'il dit, je ne vois que ses lèvres remuer, comme s'il n'avait plus de voix. Une larme s'échappe de l'œil de sa fille. Puis une autre. Et encore une autre. Ses lèvres à elle aussi s'agitent, mais je ne parviens pas non plus à entendre ce qu'elle dit.
Puis elle s'enfuit elle aussi, tirée de force par son père.
Quant à moi, ma gorge et mon ventre se resserrent : par contre, cela n'est rien comparé à la douleur qui me sert la poitrine. Alors que j'ai maintenant peine à respirer, mon corps en entier dégage une lumière éblouissante, s'ensuit alors une douleur épouvantable dans tout mon être, comme si je brûlais de l'intérieur. J'ai beau hurler, aucun son ne sort de ma gorge.
La fin, inévitable et si meurtrière, frappe New York de plein fouet. Par ma faute.
Le coeur battant à tout rompre contre ma poitrine, je m'éveille en sursaut, trempé de sueur et affolé. Passant une main haletante dans mes cheveux, j'inspire profondément, trop angoissé pour ne serait-ce que penser à expirer. Je sens mon cœur meurtrir ma poitrine de violents coups, comme s'il avait clairement l'intention de s'évader de ma cage thoracique. Comme si cela pouvait m'empêcher d'entendre mon sang battre dans mes tempes, je prends ma tête entre mes deux mains, exerçant une forte pression. J'essaie de toutes mes forces de retirer les images de ce rêve – ou plutôt cauchemar – de mon esprit, mais sans succès.
Lorsque je parviens finalement à me calmer, et que mon cœur reprend une pulsation quasi normale, je me lève de mon lit, quelque peu bredouille, me dirigeant vers la fenêtre de la pièce. M'agrippant fermement au rebord de celle-ci, encore chamboulé par toutes ces images, j'appuie mon front contre la vitre fraîche, respirant profondément. À bien y penser, un peu de rafraîchissement ne me ferait pas de tort.
Me dirigeant vers la salle de bain, je ramasse au passage un jeans et un chandail quelconque çà et là. (Car, honnêtement, il n'est pas dans mes habitudes de porter une attention particulière à ce que je porte, surtout pas suite à un réveil aussi... brutal, disons.) Rendu à destination, soit ladite salle de bain, je m'empresse de retirer la seule épaisseur de tissu dont je suis vêtu, communément appelée un caleçon. Ceci fait, je pénètre dans le cubicule de la douche, j'ouvre les robinets, laissant dévaler sur moi une eau allant entre le froid et le tiède. Ma respiration se bloque lorsque l'eau entre en contact avec ma peau, mais je m'habitue rapidement au froid. Au contraire, l'eau a pour effet de complètement me réveiller et de me sortir de la pseudo transe dans laquelle m'avait laissé mon cauchemar.
Posant l'une de mes mains sur les dalles froides du mur, tandis que, de l'autre, je retire l'eau de dans mes yeux, je ne peux empêcher les images de ce fichu cauchemar de me revenir à l'esprit. Si au moins c'était la première fois que je faisais ce rêve, mais non, c'est la troisième fois que je cauchemarde la même chose. À exception près que, la première fois, dans mon rêve, Claire se trouvait beaucoup plus loin, et elle s'enfuyait déjà. La deuxième fois, elle était un peu plus près, mais je n'avais toujours pas besoin de lui hurler de s'enfuir. C'est comme si... comme si à chaque fois elle s'approchait de plus en plus du danger. Comme si à chaque fois elle s'approchait de plus en plus de moi.
Mince, mais qu'est-ce que tout cela peut bien vouloir dire... Avant, jamais je ne me serais autant angoissé pour un simple rêve, mais depuis un certain temps ces derniers ont pour habitude de se concrétiser, voilà donc ce qui m'inquiète. Et puis, le fait que Claire soit toujours plus près de moi doit bien vouloir signifier quelque chose, non? Peut-être, au fond, que jour après jour, elle se rapproche effectivement du danger, d'un autre danger... Sa vie est peut-être en péril? « Sauve la cheerleader : sauve le monde. » Et qu'est-ce qui me dit que je n'ai pas à la sauver à plus d'une reprise?
Après un bon moment, jugeant que je suis restée suffisamment longtemps – et préférant ne pas continuer de m'angoisser inutilement – je ferme l'eau, m'apprêtant à sortir. C'est juste comme je referme la porte du cubicule de douche que j'entends mon portable sonner, à l'autre bout de mon appartement. Le plus rapidement qu'il m'en est possible, j'enfile une serviette de bain autour de ma taille, n'ayant pas le temps de m'habiller pour l'instant, et me dirige à toute vitesse vers ma chambre, à la recherche dudit portable qui ne cesse de sonner depuis un bon moment déjà. Sauf que, à mon plus grand malheur, je n'arrive pas à le trouver...
« Vous avez bien tenté de rejoindre Peter, enfin, Peter Petrelli. Laissez-moi un message. Biiiiiip. »
Fichu portable! Où ai-je bien pu le mettre, encore?
« Peter? Écoute, c'est Claire... Je t'en prie, réponds... »
Eh merde! Retrouvant finalement l'objet tant convoité dans les poches de mon manteau qui traînait par là, je me traite mentalement de triple idiot avant de répondre à toute vitesse :
« Claire? Claire, est-ce que tu vas bien?
- Peter, c'est à cause de mon père, je... Je me suis enfuie de chez moi et... »
Lorsque je me rends compte que sa voix est en fait brouillée par la panique et des sanglots, ma gorge se resserre aussitôt.
« Claire, calme-toi, tout va bien aller. Où es-tu?
- Jersey City, près du Lincoln Park, au coin de Mallory Avenue... Écoute, je ne savais vraiment pas qui appeler d'autre, je suis vraiment désolée... »
À vrai dire, je dois admettre qu'en un sens, je suis bien content qu'elle m'ait appelé moi plutôt que quelqu'un d'autre. Le fait de constater que ma... nièce – me ferai-je un jour à l'idée? – m'accorde toute sa confiance ne peut que me faire du bien.
« D'accord, attends moi là, je viens te chercher. Je devrais arriver seulement d'ici une heure, par contre. Tout va bien aller?
- Oui,
merci Peter, je ne sais pas ce que je ferais sans toi...
- 'Pas
de quoi. Fais bien attention à toi durant tout ce temps,
compris? À tout à l'heure. »
Certes, j'aurais préféré ne pas paraître aussi froid avec elle, mais je n'ai pas une minute à perdre. Le simple fait de la faire attendre aussi longtemps me rend malade. Une heure... tellement de choses peuvent lui arriver en une heure. Mais Claire est une adolescente débrouillarde, elle devrait s'en sortir durant cette attente. Enfin, je l'espère.
Toujours en toute vitesse, je retourne à la salle de bain prendre mes vêtements afin de les enfiler, reprend mon portable, mon manteau, et m'empresse de sortir de l'appartement. Après avoir verrouillé la serrure, je dévale les escaliers à toute vitesse, passant à deux doigts de manquer une marche, puis quitte l'immeuble.
Encore heureux que Nathan vienne de se procurer une nouvelle voiture et m'ait laissé son ancienne, car, en taxi, cela m'aurait prit deux fois plus de temps me rendre à destination, et je n'aurais supporté de faire attendre Claire davantage. Déjà que ce doit être pénible pour elle de m'attendre tout ce temps...
Rendu dans la rue, je cours littéralement jusqu'à la voiture, et je suis si pressé et si nerveux que j'en ai de la difficulté à faire pénétrer la clé dans la serrure de la portière. Une fois déverrouillée, je saute dans la bagnole et démarre à toute vitesse, ne perdant pas une seconde. Lorsque je suis engagé sur la route, je ne peux m'empêcher de pousser un juron à chaque feu rouge, mourrant d'envie de le griller et de continuer ma course contre le temps. Toutefois, je me dis qu'attraper une contravention ne ferait que me retarder davantage, voilà donc pourquoi je prends mon mal en patience. Disons que c'est dans ce genre de moment que j'aimerais avoir le don de Hiro Nakamura.
Je suis si nerveux – et irritable – que lorsque mon portable sonne à nouveau, j'ai une seule envie, et c'est de le balancer par la fenêtre. Toutefois, je m'empresse de répondre, au cas où ce serait Claire qui me rappellerait.
« Peter? Mais qu'est-ce que tu fiches, tu avais dis à Maman que tu viendrais il y a plus d'une heure! »
Eh mince. Pourquoi fallait-il que ce soit Nathan qui m'appelle? J'aurais donné n'importe quoi pour que ce soit Claire, pour que je puisse m'assurer que tout va bien et que rien ne lui est arrivé.
« Désolé Nathan, je... Je ne pourrai pas venir aujourd'hui.
- Mais qu'est-ce que tu as de si important à faire? »
Je vais prendre soin de ta fille, puisque toi tu ne le fais pas. Voilà, ce que je fais, grand frère.
« Je... J'avais oublié que j'avais rendez-vous avec... Suresh, Mohinder Suresh.
- Encore ce type? Le cinglé qui fait des recherches sur les gens... spéciaux?
- C'est pas un cinglé, Nathan! Et puis... il fallait que je lui parle... à propos de... à propos de Sylar, c'est ça. J'dois te laisser. Salut. »
Je n'arrive pas à croire que je me sentes mal de mentir à mon frère. Après tout, s'il y en a un qui passe son temps à mentir et à se servir des autres, c'est bien lui... Mais bon, il a de bonnes raisons, cela ne fait rien de se mettre à dos tout le monde si c'est pour sauver son image pour remporter les élections!
Chassant Nathan de mes pensés, je ne peux empêcher celles-ci de revenir à Claire. Elle a parlé de son père, au téléphone, qu'elle s'était enfuie... Que s'est-il passé? Et si tout cela avait un lien avec Sylar? Ça n'a tout de même pas l'air dans ses habitudes de fuguer de la sorte. À son âge, les adolescentes ont autres choses à faire que de fuir leur géniteur...
Mais Claire, elle est différente, c'est vrai. Elle est loin d'être comme les autres filles de seize ans. Elle est spéciale.
C'est exactement quarante-huit minutes plus tard – car, oui, j'étais si stressé que j'en comptais presque les secondes – que j'arrive enfin sur Communipaw Avenue, plus pressé que jamais. C'est donc en vitesse que je fonce tout droit sur le coin de Mallory Avenue, soit la destination que j'ai si hâte d'atteindre depuis trop longtemps déjà. Et c'est à ce même endroit que je vais enfin retrouver Claire.
À toute allure, je débarque de ma voiture, oubliant presque d'en verrouiller les portes, et m'élance en courant dans les environs, à la recherche de la cheerleader. Je commence sérieusement à m'affoler lorsque je ne la vois nul part.
« Claire? »
Après avoir attentivement scruté tous les recoins de ladite rue, je m'élance dans le Lincoln Park, interpellant la jeune fille à m'en briser les cordes vocales.
« Claire?Claire? »
Puis je m'arrête brusquement, mon rythme cardiaque toujours accéléré par ma soudaine inquiétude. Cette même inquiétude qui s'efface peu à peu lorsque je l'aperçois à plusieurs mètres de là, assise sur un banc de parc.
« Claire... » je soupire, plus pour moi-même qu'autre chose, étant donné qu'elle ne peut m'entendre d'où elle est.
Elle retourne enfin la tête vers moi, se rendant compte que c'est elle que je cherche et que j'interpelle depuis un moment. Malgré la distance qui nous sépare, je peux percevoir dans ses yeux un éclat de vie, ce qui ne peut que me rappeler la brillance de son regard lors de notre première rencontre à son lycée. Moi qui croyait ne jamais revoir une telle expression sur son visage depuis l'agression de Sylar...
Ne t'inquiète plus Claire, je suis là à présent.
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Et voilà! C'est donc tout pour le premier chapitre de « Totally my hero ». Alors, pas trop déçus(es) j'espère? Bien que je doute que celle-ci ait autant de succès que la précédente – car Heroes est beaucoup moins connu par les francophones qu'Harry Potter – sachez que cela me ferait très plaisir d'avoir des commentaires.
La suite à venir très prochainement!
