Bonjour à tous,
Ca a pris un certain temps mais j'ai enfin suffisamment d'avance sur la suite pour me lancer... Je devrais arriver à suivre le rythme d'une publication par semaine sans trop de soucis pendant un bout de temps.
Et croyez-moi, ça va être tendu cette coupe du monde.
Alors au programme, un mois d'entraînement intense supervisé par Louise et des matchs de fou :-) Avec le développement des quelques sous-intrigues que j'ai laissé en suspense dans Kise.
J'hésite encore à publier soit à la suite de Kise soit dans une autre histoire cette deuxième partie.
Si vous avez une préférence, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Et si vous n'avez pas lu Kise, vous pouvez toujours suivre cette histoire mais vous allez louper toutes les sous-intrigues et quelques références... Mais vous pourrez suivre quand même presque toute l'histoire et apprécier la réunion des membres de la GM, leur entraînement et leurs futurs matchs...
Un gros programme en perspective.
Bonne lecture
Grand gymnase de Tokyo
Louise passe une main nerveusement sur sa nuque. Mais dans quoi s'est-elle embarquée !
Puis elle se remémore la première fois qu'elle avait vu le jeu de ce gamin, ce petit joueur presque insignifiant aux yeux clairs. Le joueur de l'ombre.
Elle a tant cherché un joueur de sa trempe pour sa propre équipe. Mais pourquoi est-il né japonais, un pays qui n'a jamais inscrit son nom nulle part dans le grand Livre du Basket.
Les autres sont bons aussi. Mais elle avait vu mieux.
Le manque de compétition du pays leur avait donné une place à part. Elle leur avait aussi donné un surnom prétentieux et une très haute opinion d'eux-mêmes. Même si elle doit admettre qu'elle ne s'attendait pas à trouver des joueurs de ce talent au Japon, au niveau de compétition où elle veut les amener, ils sont dans la norme, rien de plus.
Ce qui pour le Japon n'avait encore jamais été le cas.
Et avec ce gamin invisible, ils avaient une chance d'être plus, tellement plus.
Mentalement, elle passe en revue son équipe. Le sérieux à lunette avec ses trois points impossibles et le petit brun au regard de faucon forment une combinaison efficace. Elle avait vraiment été surprise de voir leurs passes pendant la Winter Cup.
Le free style du grand basané lui rappelle le style d'une de ses joueuses. Ce qui ne joue pas en sa faveur. Efficace mais difficilement contrôlable. Si Akashi n'avait pas insisté, elle l'aurait mis à l'essai. La cohérence de l'équipe est plus importante que le talent individuel. Mais Akashi lui avait promis qu'il le tiendrait à carreau.
Nijimura, le plus âgé de la bande, pas forcément le plus sage, mais tous le respectent même cet Aomine. Elle a vite compris que l'esprit d'équipe des anciens de Teiko passe par lui, même s'il est loin d'être le meilleur joueur du lot.
La cohérence avant le talent individuel. Toujours et encore.
Les membres de Seirin, ils en avaient à revendre de la cohérence et du travail d'équipe. Hyuga, Izuki, Kagami et Kuroko. Akashi avait été surpris quand elle avait demandé Izuki, mais elle aurait besoin de ses yeux et ceux du joueur de Shutoku. Elle avait déjà prévu un entraînement spécial pour eux.
Hyuga est un meneur, ses tirs sont précis et il ne flanche jamais malgré la pression. Il sera un des piliers de l'équipe. Quant à l'ombre et la lumière de Seirin, leur complémentarité est incroyable sur le terrain. Presque autant que leur ténacité et leur envie de gagner.
Le blondinet de Kaijo a des capacités monstrueuses. Ses copies sont incroyables mais serait-il capable de renouveler l'exploit face à d'autres joueurs que ces anciens équipiers ? Il avait une obsession assez étrange à avoir voulu copier ses anciens équipiers. Mais là, il allait se retrouver face à des tonnes de joueurs de la même trempe. Comment allait-il orienter ses talents ? Arriverait-il à remplir le rôle qu'elle attend de lui ?
Le grand joueur de Yosen et son équipier forment un duo intéressant, le maître des feintes et la force tranquille qui peut s'éveiller à tout moment, un volcan à surveiller et ce gamin calme sait très bien le manœuvrer.
Quant à Akashi… En fait, elle ne sait pas quoi penser d'Akashi. Elle avait vu les matchs et elle avait compris que quelque chose s'était passée pendant la finale de la Winter Cup. Il y avait un avant et un après. Et franchement, elle avait eu quelques appréhensions à l'idée de le voir en tête à tête alors qu'il voulait la convaincre de venir entraîner son équipe.
Elle avait beau avoir deux ans et quelques centimètres de plus, un palmarès déjà impressionnant, elle n'en menait pas large face à ces yeux vairons. Elle doit avouer qu'il avait été un parfait gentlemen, argumentant sa cause avec méthode et une grande précision dans un français parfait.
Sérieusement, ce mec avait presque plus de vocabulaire qu'elle dans sa propre langue. A lui seul, il concentrait tous les dons de langues du Japon, pas un pays réputé pour son aptitude à maîtriser les langues étrangères.
Il connaissait tout sur elle, son équipe, son parcours. Même les zones d'ombre.
Et il voulait que ce soit elle et personne d'autre qui s'occupe de l'équipe. Et quand Akashi veut quelque chose, il sait y mettre les formes. Il lui avait fallu toute sa volonté pour lui dire qu'elle devait y réfléchir. Il s'était montré compréhensif mais sa déception était si vibrante dans son regard, qu'elle avait bien failli revenir sur ses paroles avant même d'avoir quitté la table du restaurant français où il l'avait invité pour discuter.
Elle avait résisté quelque temps. Mais Akashi avait raison, Kuroko est exactement ce qu'elle avait trop longtemps cherché en vain.
Et elle n'allait pas laisser passer une telle occasion.
Elle se lève, un ballon à la main, prête à affronter l'assemblée qui l'attend dans un silence religieux dans une langue qu'elle maîtrise à peu près.
- Bonjour à tous.
C'est pas l'enthousiasme délirant dans les rangs. Comme elle s'y attendait, ils ne la connaissent pas.
- Je m'appelle Louise Hugo mais pour vous ce sera coach. J'ai un mois pour vous préparer à l'une des plus grandes compétitions qui existe et croyez-moi, c'est loin d'être assez. Mais j'aime les défis impossibles et vous avez actuellement trois des atouts qui m'ont permis de gagner moi-même cette compétition en tant que joueuse.
Comme elle s'y attendait, la plupart d'entre eux ne savait même pas qu'elle était la dernière capitaine de l'équipe championne du monde des moins de 19 ans. C'est un titre dont elle n'aime pas se vanter car elle n'avait pas menti au grand roux, des membres de l'équipe qui avait gagné le championnat, elle était la plus faible.
Et de loin.
Mais là, elle avait besoin d'une légitimité pour continuer son petit discours.
- La première chose, c'est que personne ne vous attend. Sur les douze derniers championnats, le Japon ne s'est qualifié que deux fois et n'a jamais réussi à gagner le moindre match. Je vais être honnête avec vous, la plupart des participants pensent que vous êtes là parce qu'en tant que pays organisateur, vous avez une place assurée dans la compétition. La plupart des équipes que vous allez rencontrer pensent que vous serez une victoire facile.
Les regards deviennent plus froids. Mais la volonté de gagner leur fait ravaler leur fierté.
- Deuxièmement, dit-elle, vous jouez à domicile. Le public sera votre sixième joueur sur le terrain, il sera vous insuffler l'énergie dont vous aurez besoin quand vous serez à bout. Et croyez-moi, ça arrivera.
Pendant sa finale, elle avait eu deux prolongations, deux très longues périodes où elle avait tenu le coup grâce à l'adrénaline et au soutien inconditionnel du public.
- Il y a deux ans, on avait la meilleure équipe qu'on ait jamais eue en France. Aujourd'hui trois des joueurs de mon cinq majeur ont été draftés par la NBA et les deux autres ont intégré deux des meilleurs clubs de la ligue européenne. Mais il nous manquait un atout qui avait fait la différence pour mon équipe et qui nous a fait chuter sur la dernière marche du podium. Cet atout, c'est la seule raison qui fait que j'ai accepté de m'occuper de votre cas et c'est lui, dit-elle en montrant Kuroko du doigt.
Un silence gêné s'étire quelques secondes. Mais Louise remarque qu'aucun des joueurs n'est vraiment surpris par sa tirade.
Et son regard s'accroche sur une chose pour le moins insolite.
- Est-ce que quelqu'un peut me dire pourquoi Midorima a un canard en plastique dans la main…
Sérieusement, il a perdu un pari ou quoi ? pense Louise.
Le silence est toujours aussi dense mais cette fois, il est émaillé du sourire éclatant de Takao qui se retient à peine de rire.
Un pari, c'est bien ça, se confirme à elle-même Louise en dévisageant Takao…
- C'est mon objet porte bonheur, répond le plus dignement possible Shintaro en réhaussant nerveusement ses lunettes sur son nez.
Cette fois l'équipier aux yeux de faucon explose littéralement de rire et Louise fixe une seconde l'objet en question avant d'acquiescer lentement :
- OK.
Cette fois Takao arrête de rire pour fixer son coach avec de grands yeux qui accepte aussi simplement les excentricités de son équipier…
Et il n'est pas le seul.
- Demain, continue Louise comme si de rien était, je vais vous faire passer un test d'endurance. Je vais vous pousser au maximum pour voir vos limites.
Louise regarde chacun de ses futurs joueurs.
- Il y aura seize équipes et c'est un tournoi à élimination directe. Et croyez-moi, parmi ces seize équipes, la seule qui n'a pas durement gagné sa place c'est nous. La compétition pour accéder à ce tournoi est l'une des plus dures qui existe. Chaque continent n'a le droit qu'à un nombre très limité de places, cinq pour l'Amérique et l'Europe, deux pour l'Afrique, trois pour l'Asie et une pour l'Océanie.
Les regards impatients de ses joueurs lui plaisent. Ils n'ont pas peur de la compétition bien au contraire. Ils ont hâte de se retrouver face à ses équipes.
- Il n'y aura aucun adversaire facile. Mais il y aura des adversaires véritablement terrifiants.
- Me dites pas que vous comptez sur la chance pour qu'on rencontre un adversaire facile à battre au premier tour, s'insurge Aomine.
Louise lui retourne un regard blanc et crispe sa main sur son papier qu'elle tenait dans les mains depuis le début de son petit discours. Lentement, consciencieusement, elle le réduit à une boule de papier et arme son tir.
Trop surpris pour esquiver, Aomine reçoit le modeste projectile avec surprise.
- En 95, le tournoi avait lieu en Grèce et la France est tombée sur les Etats-Unis au premier tour. La France avait une équipe vraiment extraordinaire, on pouvait viser la victoire. Et au premier tour, pour la première fois de son histoire, les Etats-Unis se sont fait éliminer …
Tous les joueurs tournent leur attention vers Louise, suspendus à ses lèvres.
- Au deuxième tour, on est tombé sur l'Australie. Une bonne équipe mais clairement pas une menace pour l'équipe qui venait de sortir les Etats-Unis au premier tour. Sauf que…
Louise crispe nerveusement ses poings :
- Les joueurs avaient tout donné lors de leur premier match et ils se sont fait battre bêtement par une équipe plus faible, une équipe qui s'est fait battre à son tour par la Grèce qui a fini par gagner le tournoi sur son territoire.
Elle se tourne vers Aomine encore énervée :
- Quel que soit l'adversaire que l'on affrontera au premier tour, je ferai en sorte que nous soyons prêts. Mais le talent et la chance font toujours partis d'un tournoi.
Hôtel Okura
Le soir même
Réunis dans le hall de l'hôtel qui allait devenir leur seconde maison pendant le mois d'entraînement et jusqu'au tournoi, chacun des joueurs vient de recevoir ses deux uniformes officiels de l'équipe du Japon des tenues noires bordées d'une ligne rouge portant chacun leur nom et leur numéro et portant fièrement le nom de leur pays et les tenues d'entraînement, short et t-shirt noir avec un discret drapeau japonais sur le cœur.
Takao et Izuki ne peuvent s'empêcher d'examiner leurs uniformes sous toutes les coutures en faisant un concours de blagues plus idiotes les unes que les autres. Izuki écrase une larme, trop heureux de voir enfin une personne sensible à son humour décalé.
Puis tous reçoivent une clé pour leur chambre et Louise laisse la parole à Akashi qui avait, après une discussion animée avec Nijimura, finalement décidé d'accepter le rôle de capitaine de cette équipe.
- Pendant un mois, nous allons nous entraîner pour préparer l'une des plus importantes compétitions de basket qui existe, nous allons devoir apprendre à dépasser nos limites mais aussi à former une équipe, soudée et efficace. Plus de la moitié d'entre nous ont déjà fait partie de la même équipe, dit-il en regardant un à un les membres de la génération miracle. Mais si nous avons porté le même maillot pendant trois ans, nous n'avons jamais vraiment constitué une équipe.
Akashi affronte le regard de Kuroko sans sourciller. Il sait et accepte sa responsabilité dans ce simple fait.
- Nous avons un mois pour ne pas refaire les erreurs du passé et faire de cette équipe la meilleure qu'ait jamais connu le Japon.
Les membres qui ne faisaient pas partie de la génération miracle ressentent sans peine la pression qui émane des anciens de Teiko qui écoutent en silence le discours de leur capitaine.
Salle commune de l'Hôtel Okura
Une immense table avait été dressée et tous y prennent place rapidement.
Lorsqu'ils se rendent compte que le repas est assuré par le chef de l'hôtel, ils ne peuvent s'empêcher de se sentir soulagé. Ce n'est ni Momoi, ni Riko qui assurent le repas. Il aurait été vraiment difficile d'y survivre un mois entier…
Louise observe sa future équipe avec étonnement. L'appétit de Kagami sur sa droite est impressionnant et la bonne humeur des joueurs de Seirin est rapidement contagieuse, dissipant rapidement le petit malaise qu'avait provoqué le petit discours de leur capitaine.
- Puis-je vous poser une question ? demande Midorima dans un français étonnant, sans une once d'accent.
S'ils se mettent tous à parler mieux que moi ma propre langue, je vais finir par me vexer, pense Louise.
- Bien sûr, répond-elle en japonais.
- Comment avez-vous pu vous retrouver en charge de l'équipe de France des moins de dix-neuf ans ?
Tous les regards se tournent vers eux et Louise prend une longue respiration avant de répondre.
- Avant d'être mes joueurs, les joueurs de l'équipe de mon cinq majeur sont mes amis. On a grandi ensemble et on a tous appris le basket dans le même club de quartier, un club qui n'avait même pas les moyens d'avoir des uniformes et un vrai terrain. Mais on avait un coach magique qui m'a tout appris, l'importance de faire partie d'une équipe et qu'il fallait avant tout savoir ce que l'on pouvait apporter à son équipe.
Perdue dans ses souvenirs, Louise ne voit pas Kuroko sourire en acquiesçant silencieusement ses paroles.
- J'étais la seule fille du club mais ça m'a jamais arrêté de jouer. Mais j'ai vite compris que physiquement, je ne serai jamais à la hauteur. Alors j'ai travaillé ma vitesse et surtout j'ai essayé de comprendre comment fonctionnaient les autres équipes et mes amis, comment être efficace, comprendre et monter des stratégies toujours plus compliquées.
Louise soupire une seconde :
- En grandissant, on ne pouvait plus que jouer ensemble que dans des tournois de street basket alors je suis rentrée dans l'équipe de mon lycée où j'ai instinctivement joué comme je l'avais toujours fait, au service de l'équipe. Et ça a marché au-delà de toute espérance. En misant sur le collectif et parce que j'avais des équipières vraiment extraordinaires, nous avons tout gagné.
Le regard de Louise se fait lointain et son sourire un peu forcé.
La succession des victoires a un prix, pense-t-elle en regardant Akashi.
- Alors quand mes amis d'enfance ont été choisi pour représenter l'équipe de France, ils sont venus me chercher parce que d'une certaine façon, j'avais toujours été leur sixième joueur. C'était la meilleure équipe qu'ait jamais aligné la France et on a trébuché sur la dernière marche.
Tous peuvent sentir ce sentiment noir de frustration émaner de tout son être.
- Quand une équipe gagne, c'est grâce à ses joueurs. Quand une équipe perd, c'est à cause du coach. Les grands pontes de la fédération ont cherché les raisons de notre défaite et ils ont en conclu que mon style et mon inexpérience en étaient la cause. Cette année, ils ont recruté une équipe de mercenaires, tous plus doués les uns que les autres, reniant le style qui nous a fait accéder à la finale et tout mon travail.
Elle regarde les joueurs et pour la première elle ressent le fait que ce sont ses joueurs.
- J'espère qu'on aura la chance de jouer contre la France et de leur prouver que notre basket est le meilleur, dit Kuroko.
Louise acquiesce avec un petit sourire impatient. Oui, elle l'espère aussi.
Quelques minutes plus tard, Murasakibara voit Aomine les yeux perdus dans un bout de papier à peine défroissé.
- Mine chin, qu'est-ce que c'est ?
- C'est le papier qu'elle t'a envoyé à la figure ! s'exclame Takao.
Aomine lui fait signe de se taire et lui montre discrètement le papier qui contient la liste des équipes sélectionnées pour le tournoi. Il lui fait signe de s'approcher.
- C'est la liste des participants et il y a des annotations de sa main à côté….
Takao ouvre grand les yeux, ravi d'être dans la confidence…
- … en français. Demande discrètement à Midorima de venir tout à l'heure dans ma chambre pour le traduire.
Takao est un peu déçu d'être appelé par Aomine uniquement pour transmettre un message à Midorima. Mais il est trop curieux pour se vexer.
Chambre d'Aomine
Quelques minutes plus tard
Murasakibara avait prévenu Himuro qui avait à son tour prévenu son frère… qui avait embarqué tous les joueurs de Seirin. Kise avait bien sûr suivi Kuroko, quant à Nijimura et Akashi personne n'avait dû les prévenir mais un seul coup d'œil à Aomine et ils avaient compris qu'il se tramait quelque chose.
Bref quand Takao arrive en poussant avec enthousiasme Midorima devant lui, toute l'équipe s'entasse dans la modeste chambre d'Aomine.
- Sérieusement Aomine, dit Midorima, cette chambre c'est comme ton casier à Teiko, il t'a fallu moins de cinq minutes pour que ce soit le bordel.
- Moi au moins ma chambre ressemble pas à un petit cabinet des curiosités, rétorque Aomine.
- Du calme idiots ! dit Nijimura qui interrompt Akashi qui s'apprêtait à les arrêter.
Et tous observent avec étonnement comment trois mots de leur ancien capitaine les avaient remis à leur place en une fraction de seconde. Même Akashi est surpris.
Tous ceux qui ne connaissent pas Nijimura sont impressionnés par l'aura d'autorité naturelle qui entoure l'ancien capitaine de Teiko. Il est le plus âgé, le plus sage d'entre eux…
- Bon Midorima tu traduis ! dit-il avec un grand sourire impatient.
Peut-être pas le plus sage, se reprennent-ils…
Midorima pose ses yeux sur le papier froissé et commence à déchiffrer l'écriture de leur coach.
- Les équipes en gras sont les concurrents les plus sérieux et il y a une rapide description sur chaque équipe.
Devant les regards insistants, il leur traduit les mots jetés sur le papier de leur coach…
Liste des participants
FIBA Asie (3)
Chine Equipe construite autour du talent de leur as, individualités fortes mais un bon esprit d'équipe
Corée Bon jeu d'équipe mais pas de joueur exceptionnel
Japon
FIBA Afrique (2)
Sénégal Un seul joueur dangereux, Papa N'Baye
Côte d'Ivoire Trop peu de données pour être inquiétante
FIBA Océanie (1)
Australie Pas la plus brillante des équipes d'Australie, gros problèmes en défense
FIBA Europe (5)
Allemagne Avec la blessure de leur as après les qualifications, peu dangereux
Serbie Un des grands favoris, une endurance à toute épreuve, des joueurs extrêmement spécialisés avec des techniques offensives très efficaces
Russie la meilleure défense du championnat, équipe d'une rigueur et d'une constance à toute épreuve
Espagne Un des grands favoris. La seule équipe qui nous prendra au sérieux dès la première minute en me voyant sur le banc. A surveiller de près. Très très près !
France Ce serait un match passionnant. Je le redoute autant que je l'espère.
FIBA Amérique (5)
Brésil Equipe polyvalente et rapide, redoutable en attaque
Uruguay Un joueur à surveiller en attaque, pas de problèmes majeurs
Argentine dirigée par Ginobili, équipe la plus proche de nous avec un magicien pour 6ème homme, vainqueur de leur dernier match amical contre les States. Redoutables
Canada Grosses failles en attaques, qualifié de justesse
Etats-Unis Grands favoris, encore plus redoutables depuis leur défaite face à l'Argentine en match amical, aussi bons en attaque qu'en défense. Terrifiant mais pas invincibles
Aomine dont les yeux pétillent à l'idée d'affronter de telles équipes écoute Midorima avec ferveur et dit presque pour lui-même :
- Je sais bien qu'on ne devrait pas espérer tomber sur les meilleures équipes au premier tour mais c'est plus fort que moi, j'ai vraiment envie de tomber sur une équipe comme l'Argentine, l'Espagne ou même les Etats-Unis !
- Idiot, dit Midorima qui le dévisage avec un petit sourire qui dit tout le contraire.
Et Takao qui surprend le même sourire sur le visage sur tous ses équipiers se dit qu'ils sont aussi idiots l'un que l'autre.
Lui le premier…
Note de l'auteur :
En 1995, les Etats-Unis se sont fait éliminés au deuxième tour pas au premier. Ce qui ne leur était encore jamais arrivé. Et c'est bien la Grèce, pays organisateur, qui a gagné la coupe. Les Etats Unis n'ont encore jamais perdu au premier tour mais j'avais besoin d'une anecdote frappante pour l'histoire.
