Auteur : KieraSchoonmaker

Titre : We are all to Blame

Rating : K - T

Disclaimer : univers et personnages créés par JKR qui a tous les droits dessus, je ne fais que m'amuser avec, pour le seul plaisir d'écrire.

Note : Pour ce chapitre, je vous conseille " We're all to Blame " de Sum 41. C'est la première fois que je fais une fic' à plusieurs chapitres... Ça me rend vaguement nerveuse. J'espère que vous aimerez !

Et voilà. Ça devait forcément arriver après tout. Elle était assise sur son canapé, dans sa chambre, seule. On pouvait la critiquer, la blâmer autant qu'on voulait, elle ne méritait pas ça. Qui mérite de perdre la personne qu'il aime le plus au monde ? Elle aimait Draco comme une folle, il était tout ce qu'elle avait toujours voulu, il était tout simplement parfait pour elle. Elle aimait tout de lui... Autant son arrogance, que sa mièvrerie vomitive. Elle l'avait toujours considéré comme son meilleur ami. Elle le connaissait par coeur, et elle était à peu près sûre qu'il la connaissait tout aussi bien.
Cela faisait maintenant quelque temps que Pansy et Draco avaient pris l'habitude d'être collés l'un à l'autre. Ils partageaient tout, et l'enceinte de Poudlard n'aidait pas à les séparer. Ils étaient pratiquement devenu un tout, un complément. Elle lui arrangeait des coups – bien qu'il n'en ait pas véritablement besoin – avec toute fille qu'elle jugeait acceptable, et il éloignait les hommes qu'il ne trouvait pas digne de Pansy. Ça marchait très bien comme ça. Cela énervait particulièrement les autres Serpentards qui n'hésitaient pas à colporter des ragots à longueur de temps, mais ça n'atteignait pas Pansy et Draco qui étaient bien trop occupés à ce soucier d'eux-mêmes. Cette relation intéressait également les professeurs. L'héritier Malfoy avait triplé ses capacités en potion, et était devenu particulièrement redoutable au Quiditch. Pansy quant à elle était devenue une concurrente sérieuse de Granger en ce qui concerne les sortilèges, et elle arrivait même à mettre Potter à terre en défense contre les forces du mal. Bien que McGonagall ait émit des réserves quant à cette soudaine progression, le professeur Dumbledore avait été d'avis que cela ne pouvait être que bénéfique si tant est que ce soit encadré.
Pansy adorait ce sentiment de puissance qui grandissait en elle lorsqu'elle était en présence de Draco. Elle se sentait comme invincible, et n'avait peur de rien si ce n'est perdre le beau blond. On ne passe pas autant de temps avec quelqu'un, dans une relation aussi fusionnelle, sans en retirer quelques séquelles. Cette crainte avait trouvé un nom ce lundi d'octobre. Elle s'appelait Astoria Greengrass. Rien que son nom donnait la nausée. Cela faisait quelques semaines qu'Astoria tournait autour de Draco et voilà que ce fameux lundi, cette pimbêche au QI d'une huitre morte avait mit le grappin sur Malfoy junior ! Pansy avait bien signifié à Draco tout l'amour qu'elle portait pour Astoria, mais le blondinet avait répondu qu'Astoria était " canon " et qu'il tentait sa chance... En quoi avait-il besoin de tenter sa chance ?! Ils étaient encore jeunes, et, bien que les traditions familiales aient une forte influence sur leur façon de se comporter en société, Malfoy senior n'avait encore rien décidé pour l'avenir de son fils... Et maintenant voilà que Draco s'était mis en tête de s'engager avec la première pétasse écervelée qui passe. Deux semaines après, l'huitre morte avait manifesté une vive jalousie envers Pansy. Petit à petit, Pansy et Draco se sont éloignés... Parkinson n'aurait jamais pensé que quelqu'un puisse la séparer de son blond... Il avait créer cette bulle de sincérité qui n'appartenait qu'à, ils avaient toujours pu compter l'un sur l'autre... Mais bon, il faut dire que la jeune Parkinson n'avait pas été tendre avec Greengrass. Entre les sortilèges particulièrement humiliants et les répliques sans pitié, Astoria en avait eu pour son compte. Jusqu'à ce que Draco décide que Pansy allait un peu trop loin et qu'il l'évite clairement. On est serpentard ou pas.

Nous étions donc a exactement 8 jours et 16 heures sans nouvelles de Draco. C'était insupportable. Pansy avait l'impression de suffoquer. À vrai dire, elle n'avait plus vraiment l'impression de vivre. Elle avait tout tenté pour faire revenir Draco : elle l'avait harcelé de parchemins, elle l'avait ignoré, déclaré son amitié profonde, tenté de s'excuser... Mais rien n'y faisait, le blondinet était vaguement vexé et campait sur ses positions. Pansy le connaissait assez pour savoir qu'il voulait lui donner une bonne leçon. Et cela la faisait particulièrement enrager de le voir tenir aussi bien, alors qu'elle tombait littéralement en dépression. Elle n'avait plus goût à rien. Lorsqu'elle ne devait pas aller en cours, elle restait seule dans sa chambre à écouter la musique et faire ses devoirs. Elle ne parlait à personne... Elle n'avait même pas dénier répondre ni accorder un regard à Blaise lorsqu'il lui avait demandé si elle voulait aller au Chaudron Baveur le samedi soir. Elle était devenue une sorte de fantôme qui errait inexorablement dans l'enceinte du château. Elle avait tellement peur de croiser Draco et Astoria qu'elle avait finalement décidé de ne même plus sortir pour manger. Lorsque la faim se faisait trop prenante, un elfe de maison lui apportait directement de quoi manger dans sa chambre. Par chance, elle était préfet et avait donc une chambre pour elle toute seule. En réalité, elle voulait complètement disparaître. Les Serpentards n'avaient qu'un seul cours le lundi, celui de McGonagall, que Pansy se permit de sécher. Elle n'avait vu personne du week-end et ne se sentait pas de voir qui que ce soit aujourd'hui. Elle avait bien sur d'autres amis, et l'expérience lui avait apprit que personne n'était irremplaçable. Mais cette fois-ci, c'était une question de fierté. Elle avait laissé partir trop de personnes, parce que c'était plus facile d'abandonner et de trouver quelqu'un d'autres plutôt que d'affronter la solitude et le trou béant qu'avait laissé Draco dans son existence. Elle ne faisait pas de projets qui aillent plus loin que le soir même et prenait cela comme une victoire lorsqu'elle atteignait l'heure du coucher sans avoir craquer et pleurer l'absence de Draco. Elle se trouvait pathétique, en fait, mais elle avait constaté que peu importe ce qu'elle faisait, elle gardait toujours Draco en tête. Alors elle avait tout simplement décidé d'avoir comme compagnons la solitude, l'amertume et la mélancolie. Elle finissait même par se complaire dans cet état. Elle ne savait plus vraiment si c'était effectivement de la fierté, ou du plaisir qu'elle prenait petit à petit à sa solitude. Plaisir ? Peut-être pas en fait. La douleur du départ de Draco était encore trop fraiche. Elle n'arrivait pas à se sortir de la tête sa promesse : " Promis, je te laisserais pas, je partirais pas. "
Le souvenir était trop douloureux... Elle n'appréciait pas tant que ça le moment de dormir... Elle savait que si elle ne faisait rien, elle rêverait forcément de Draco. Et lorsqu'elle se réveillerait, elle serait obligée d'affronter la triste réalité : il est partit. Peut-être pas pour toujours, mais il est partit. Il l'avait laissé, pour une fille qu'il connaissait à peine et avec qui il avait la naïveté de pensé qu'il ferait sa vie. Elle soupire, bu sa potion de sommeil sans rêve et se coula dans les draps réconfortants.