Juste un petit quelque-chose qui m'est venu assez soudainement alors que j'aurais dû être entrain de réviser (pour changer…). Concrètement, un bon gros délire que je compte laisser à l'état d'OS, vous êtes libres d'imaginer ce que vous voulez pour la suite. En espérant que ce soit plus ou moins compréhensible (j'ai plié ça en deux heures et j'ai pas eu le courage de l'alourdir pour que ce soit plus cohérent). Le texte n'a pas eu de bêta-reading non plus mais j'ai fait la chasse aux fautes (me tapez pas si j'ai loupé quelque-chose).
Le rating est simplement là pour le langage un peu coloré.
Comme d'habitude, je précise que l'œuvre de Bleach ne m'appartient pas (ce qui n'est pas plus mal, car vu la cohérence de ce monstre personne ne comprendrait plus rien à Bleach si j'étais en charge du scénario).
Mon pas-si-cher journal,
J'aimerais que tu saisisses toute l'ironie de ma situation.
Si tant est qu'un journal soit sensible à l'ironie. Passons.
Depuis ma mort (et il est tout bonnement hors de question que je mentionne les circonstances de celle-ci dans un journal violet décoré de petit Chappy jaunes, roses et verts hideux et pailletés), tout part en vrille.
On aurait pu croire qu'ici ils auraient été un peu contents que je passe enfin l'arme à gauche, mais même pas !
Non, finalement ils ne savent juste pas quoi faire de moi : impossible de me mettre dans une des treize divisions, apparemment aucun capitaine ne veut de moi et de mes problèmes de « compréhension des instructions » comme l'a si joliment dit Byakuya. Et puis soyons un peu honnêtes, je leur ai fait le coup de la mort surprise (et quelle sacrée surprise…) et ils n'ont pas eu le temps de penser à ce qu'ils feraient de moi une fois que j'aurais clamsé.
Pas de poste de capitaine de libre, même pas de vice-capitaine, et le vieux l'a d'ores-et-déjà annoncé : « hors de question de vous mettre à un poste moins gradé Kurosaki, ou sinon je croulerais sous les formulaires de non-respect des règlements et d'insubordination que m'enverrait votre hiérarchie ».
C'est à ce moment là de la réunion de crise organisée avec les officiers supérieurs que j'ai commencé à sentir que je devenais comme un joli meuble très, très encombrant. Qu'on risquait bien vite d'envoyer au garde-meuble jusqu'à ce qu'on agrandisse la maison ou qu'on déménage.
Et penses-tu ! Ça pour sûr ils ne se sont pas loupés !
Sauf qu'au lieu d'un gentil garde-meuble bien poussiéreux et silencieux ils m'ont envoyé en Enfer.
Oui oui, littéralement en Enfer.
Tu y crois toi ?
Bon, d'accord, ce n'était pas tout à fait le plan d'origine.
Mais le résultat est bien là, me voilà coincé en Enfer, avec toutes les âmes trop moches pour être purifiées, pour une période encore indéterminée et sans aucun moyen de communication.
Voici donc pourquoi, mon horrible journal tape-à-l'œil, j'ai décidé d'écrire entre tes lignes, assis sur un espèce de gros caillou super laid au milieu d'un espèce de désert aride (oui un désert, encore un désert, à croire que je suis abonné aux déserts, il doit y avoir écrit « ermite qui kiffe la chaleur » en néon sur ma face).
Comment je me suis retrouvé dans ce putain de désert chaud et moche en plein milieu des Enfers avec sans doute un sacré paquet d'âmes qui veulent ma peau pour les avoir envoyées ici?
On m'a oublié pendant la sortie scolaire.
Parce que oui, c'était ça le plan original de ces connards du Gotei treize : me renvoyer à l'école ! Merci les gars, ça a super bien marché. Problème envoyé aux Enfers ? Problème résolu !
Je sais pas lequel a le plus précipité ma ruine entre le vieux schnock, Unohana, Tochiro ou les frangins Kuchiki, mais bon sang je les retiens ceux-là !
Le vieux, qui avait clairement envie de se débarrasser de moi, a proposé un brainstorming aux tarés qui dirigent les divisions pour trouver ce qu'ils allaient faire de ma petite personne.
Outre les idées plus qu'inquiétantes de Mayuri et Kenpachi, la seule qui ait trouvé une proposition à faire c'est cette sorcière d'Unohana.
Apparemment, étant mort jeune et n'ayant aucune expérience de commandement (mouais) il est naturel de faire en sorte que je connaisse mes bases. Toute mes bases. Y compris le kido.
Et les voilà tous à s'extasier, comme quoi c'était une solution « parfaite », qu'en plus l'année étudiante commençait comme par hasard la semaine suivante et tout le blabla…
Ensuite un crétin (j'ai pas saisi qui au milieu de ce joyeux bordel mais je suspecte fortement le malade de la treizième) a lancé que ce serait l'occasion idéale pour que je crée des liens avec des gens de mon âge (ben voyons, comme si les autres élèves avaient pas littéralement des siècles de plus que moi) et pour que je comprenne mieux mes futurs subordonnés.
Donc voilà cette bande de joyeux lurons entrain de discuter tranquillement de la logistique des choses, sans me consulter une seule fois. Perso, j'étais tellement sur le cul que j'avais la mâchoire qui pendait par terre. Et là le vieux à eu le malheur de dire devant tout le monde qu'en effet, suivre la formation accélérée de l'Académie me ferait un bien fou, surtout sur le plan du kido.
Au passage, Renji, Shinji, ne croyez pas que je ne vous ai pas vu vous marrer comme des baleines. Ma vengeance sera terrible. Si je survis.
A cet instant, je te jure journal-de-mes-deux, j'ai vu le regard de Toshiro s'allumer, mais alors mauvais. J'ai senti que le gosse allait me faire sentir toutes les conneries qu'il avait pu vivre en ma présence, plus se débarrasser de la frustration que lui apportent les tendances légèrement alcoolisées de sa vice-capitaine. En une seule frappe.
« Avec tout le respect que je vous dois capitaine-commandant, je pense qu'il serait plus avisé de laisser Ichigo suivre la formation classique de l'Académie. Ayant moi-même suivi le cursus accéléré, je peux vous assurer qu'une année avec tant de cours concentrés ne satisferait pas à l'objectif de sociabilisation qui vient d'être énoncé. »
Sale gosse. Je le déteste.
Et j'étais donc en chemin pour l'Académie Shinigami, prêt à affronter six ans d'études, à moins qu'un poste de capitaine ne se libère de façon prématurée.
Rien que ça.
Donc concrètement soit j'attends que l'un de mes chers « amis » capitaines se fasse cramer les miches en mission, soit j'attends que quelqu'un prenne sa retraite. Sachant à quel point Papy Yamamoto est increvable je peux attendre longtemps avant qu'il ne tire sa révérence au profit de Shunsui.
J'ai donc le temps de redoubler quelques fois avant de reprendre la huitième comme prévu (s'il n'y a pas de problème en cours de route). Remarque, vu comment j'attire les emmerdes, je peux compter sur une ou deux petites apocalypses, pour éclaircir les rangs de mes très chers futurs « collègues » (si j'arrive un jour à sortir de ce trou à rats-démoniaques). Je vote pour l'élimination de Byakuya.
Parce qu'évidemment, non content que contempler ma misère, quand s'est posée la question du logement sa seigneurie Kuchiki a cru intéressant de pousser mon aventure étudiante jusqu'au bout.
En m'envoyant au dortoir.
Au départ je le sentais déjà pas tip top, ça fleurait pas bon cette affaire. Ah, avec le temps on pourrait croire que cette odeur de merde qui va me tomber au coin de la gueule j'aurais appris à la reconnaître pour pouvoir prendre mes jambes à mon cou, mais visiblement j'ai l'instinct de survie d'une saloperie de lemming suicidaire.
Parce que c'est à ce moment-là qu'ils ont commencé à parler d'opération incognito.
Jackpot mon journal ! Apparemment faire irruption dans le sereitei puis sauver le monde trois ou quatre fois a fait de moi une putain de rockstar ! Des photos illicites de moi ayant circulé dans l'équivalent local de la presse people (Hisagi tu es le prochain sur la liste) n'importe qui sait désormais à quoi je ressemble.
Impossible donc d'aller « en civil » à l'Académie sans me faire agresser par une supposée foule en délire. Me voilà donc surnommé Ogicho Karosiku. Je sais pas comment ils ont pu penser que cette chose passerait comme nom de code, mais ça me fait grincer des dents rien que de l'entendre.
Au passage, je leur ai quand même fait remarquer que je n'étais pas vraiment taillé dans le même moule que James Bond, en espérant qu'ils se rendraient compte de l'énormité de la situation et renonceraient à leur projet inconcevable.
J'ai juste gagné un magnifique mal de tête quand il a fallu que j'explique la place de James Bond dans la culture cinématographique des vingtième et vingt-et-unième siècles.
Ah mais je les retiens les autres avec leurs conseils d'infiltration à la con !
C'est là qu'intervient Kuchiki n°2 :
Vraiment Rukia, c'est bien facile de dire « Ichigo, fonds-toi dans la masse, fais-toi oublier pour une fois ! ». Tu n'y croyais pas mais visiblement j'ai très bien réussi. Trop bien même.
J'ai fait le type discret qui se met au fond de l'amphi pendant la présentation de rentrée et qui ne bouge pas, ne parle pas et ne sourit à personne. Avec en plus tous les gadgets qu'Urahara m'avait refilé pour que je ressemble au mec le plus lambda de toute la Soul Society (cheveux noirs, yeux noirs, épée ressemblant beaucoup moins à un couteau de boucher géant, uniforme trop grand qui cache ma stature…) eh bien… Je me confondais avec les murs.
C'est probablement pour ça que personne ne s'est rendu compte que je n'étais pas là quand la classe est partie des Enfers. Sans moi.
Apparemment c'est une tradition de l'Académie, d'emmener tous ses élèves aux enfers dès leur premier jour de cours, histoire de faire un peu de tri et que la moitié laisse tomber dès le départ. N'est pas Shinigami qui veut.
Un autre problème : si l'administration de l'académie s'attend à voir disparaître la moitié de ses élèves, mon absence passera complètement inaperçue.
Sachant à quel point mes supposés « amis » (traîtres) m'évitent comme la peste depuis qu'ils ont décidé de me renvoyer sur les bancs de l'école, je doute que qui ce soit se rende compte de ma disparition avant plusieurs jours.
Je n'ai ni soul pager, ni nourriture, ni eau, ni arme pour survivre par moi-même à l'Enfer. Parce qu'armer les petits nouveau est au mieux inutile, au pire dangereux. Les armes ne sont donc autorisées en dehors des terrains d'entraînement qu'à partir de la troisième année ou pour ceux connaissant déjà le nom de leur zampakuto. Ce qui n'est bien évidemment pas le cas de ce très cher Ogicho Karosiku.
Et devine la meilleure journal ? Le fait de simplement passer les portes de l'Académie ne m'a pas apporté la connaissance absolue en matière de kido. Aucune connaissance du tout même, les cours à proprement parler n'étant sensés commencer que demain (qui c'est qui va réussir à sécher son premier jour ?).
Donc me voilà coincé en Enfer, avec pour seule méthode de combat possible le corps à corps, qui n'est franchement pas ma spécialité. Et par-dessus le marché sans une seule goutte d'eau dans un désert, alors qu'il va sans doute falloir plusieurs jours avant que quiconque ne se rende compte que je n'ai pas donné signe de vie depuis cette petite sortie fort sympathique au pays des âmes damnées.
Au passage, à l'abruti qui va sans doute découvrir mes restes à côté de cette abomination qui me sert de journal : allez tous vous faire foutre.
Ichigo
The End.
Voilà, j'espère que le scénario était un minimum compréhensible et que je ne me suis pas trop emmêlée les pinceaux. Libre à vous d'imaginer comment Ichigo fera pour partir de son cher désert (et si il en partira tout court).
