Dans l'attente de la réparation de mon disque dur et de la récupération de donnée qu'elle impose. Je vous propose avec hésitation une nouvelle fiction. Puis que les autres sont déjà avancée mais irrécupérables depuis plusieurs semaines déjà. Encore désoler, pour l'absence interminable. Bonne lecture ! NB : D'après le réparateur, je devrais être en mesure de republier la semaine prochaine
Les personnages utilisés dans cette fic ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de J. K. Rowling, même si j'ai eu le toupet de revisiter leurs physiques ainsi que leurs personnalités au fur et à mesure que mes fictions gagnaient en longueur ;)
Il trônait aux côtés de son mal aimé père. Impassible et froid à son environnement. Observant les soldats et les esclaves s'agiter en un chaos ingérable et tout simplement ridicule. L'homme à sa droite, jubilait face à la panique qui soulevait les quelques représentants de son peuple. La nourriture et les boissons volaient, le sang coulait à flot et son paternel riait presque.
Lui observait ce massacre avec pour seul directive l'interdiction d'intervenir et l'obligation d'observer. La leçon du jour ? Rendre compte du danger que peut représenter la convoitise et l'espoir chimérique d'une évolution potentielle. Les portes étaient closes et seuls quelques gardes étaient présents. Les mains agrippées aux accoudoirs de son siège en or massif. En bon prince du peuple des elfes, il obéissait aux ordres et attendait la fin du massacre le vague à l'âme.
Comment est-ce qu'un être humain pouvait atteindre un tel niveau de cruauté pour quelques paroles proférées par le plus grand menteur de la planète ? Comment prêter foi à une promesse sans queue, ni tête ? Une larme lui avait échappée alors même que la femme qui avait été sa nourrisse toute son enfance, chutait sur le sol, sans espoir de survie.
Cherchant quelque chose, n'importe quoi pour éloigner son esprit de cette vision des plus sanglantes il avait fixé un point au loin. Pour finir par remarquer au fond de la salle un attroupement. Les hommes armés semblaient tous s'être penchés dans la même direction. Qu'y avait-il là-bas, pour retenir leur attention, alors même que d'autres pouvaient les attaquer par derrière à tout moment ?
Et il en vit un tomber, puis un autre. Et en quelques secondes, tous les hommes debout nageaient dans le sang marbrant le carrelage d'un noir d'encre. Au centre de ce massacre … un gamin, haut comme trois pommes. Un pagne en guise de vêtements et une femme entre ses deux petites jambes. La pauvre était morte, mais le gamin avait gardé sa dignité sauve. Cependant le spectacle n'avait semble-t-il pas attirer que son attention. Et à en croire les spasmes parcourant la paume de son père, il allait intervenir.
« -Cela suffit ! »
Et tous s'étaient arrêtés, tous sauf un, qui n'avait pas bougé. Ses petits bras en l'air armés de deux pieux de bois ensanglantés, reste d'une lance surement détruite dans les combats. Du sang maculant ses bras, la mine renfrognée, il ne cillait pas. Il avait tourné son visage vers le roi et son fils, pas apeurer le moins du monde. Son regard vert émeraude, l'avait transpercé, tandis que ses jambes s'étaient resserrées autour du cadavre sous lui. Un port de tête altier et une moue dégoutée peinte sur ses lèvres, il observait avec dédain son souverain.
« -Qui es-tu ?
-Harry Potter, mon seigneur.
-Quel âge as-tu ?
-13 ans, mon seigneur.
-Et qui est la femme que tu protèges avec tant d'ardeur ?
-Ma mère, mon seigneur.
-Mon pauvre garçon, ta mère n'est plus. Elle a rejoint nos ancêtres, mais toi. Toi, tu es là, parmi nous.
-J'ai vengé sa mort et ai participé à cette mascarade, parce que je me trouvais, comme beaucoup d'autres au mauvais moment, au mauvais endroit.
-Tu te trompes mon garçon. J'avais préalablement sélectionné cette assembler. Mais tu n'étais pas compris dans mon équation.
-J'ai suivi ma mère, curieux de cette convocation bien mystérieuse et avec raison.
-Tu parles fort bien, pour un garçon issu d'une famille d'esclaves.
-Ma mère était très cultivée.
-Je vois. Mon garçon, compte tenu de ce que j'ai pu voir. J'estime que tu es le plus brave de tous. Je tiendrais donc parole et ferait de toi, l'un de mes plus grands associés. Mais pour cela, il va falloir que tu grandisses et qu'on t'éduque. Mon fils, Lucius, s'en chargera. Quand j'estimerais que tu seras prêt, je ferais de toi, le chef de mes armées.
-Vos désirs sont des ordres, mon seigneur.
-Lucius, emmène le dans tes appartements et aménage lui un espace. Tu as cinq années humaines pour faire de lui un homme.
-Oui, père. »
Il avait vu la rage habitant le regard du garçon, ses petits muscles bandés par la colère, son dos vouté par le chagrin. Son père faisait une erreur en le laissant en vie et en lui assurant une place de choix dans son château. Plus tard, viendrait le jour de la vengeance du garçon et ce n'était certainement pas Lucius qui allait l'en empêcher. Son père était un véritable monstre, et avait totalement dénaturé le peuple des elfes en le rendant fou à lier. Il représentait une menace pour la pérennité de leur communauté et du savoir que les elfes conservaient encore.
Apposant une main ferme sur l'épaule du môme, il l'avait poussé gentiment vers l'un des corridors attenant à la salle du trône. Aussitôt avaient-ils été à l'abri des regards, que l'enfant s'était dégagé de son étreinte, frissonnant de dégout.
« -Qu'allez-vous réellement faire de moi, désormais ?
-Exactement ce que vient d'ordonner mon père, le roi du peuple des elfes.
-Pourquoi ?
-Je me dois de lui obéir. Et toi aussi.
-C'est ridicule. Gardez moi en vie et je tuerais votre bien aimé roi.
-Tu feras ce que bon te semble quand l'heure sera venue. Pour le moment, je dois t'emmener à mes appartements, tu y rencontreras mon fils, qui a ton âge.
-Alors vous avez réellement un enfant.
-Qui t'en a parlé ?!
-Restez calme, personne n'a dit quoi que ce soit. Je vole depuis que j'ai sept ans au château et j'ai souvent croisé un jeune elfe aussi blond que vous. J'en ai conclu qu'il était votre enfant.
-Pourquoi le mien ?
-Il a vos yeux. D'un gris métallique, étirés sur les tempes et légèrement arrondis au niveau de la paupière inférieure. Votre père, à les yeux rond, d'un bleu azure très clair.
-Tu es très observateur.
-Il ne va pas apprécier mon arrivée.
-Pourquoi cela ?
-Il a essayé à plusieurs reprises de m'attraper. Mais j'ai toujours été plus rapide que lui. Un elfe issu de la noble branche, n'est pas assez adroit pour poursuivre un elfe sauvage tel que moi.
-Sauvage ?
-Une vielle légende, dit qu'un jour naîtra de l'union d'un elfe de la branche noble avec un elfe blanc, un petit elfe qu'aucune branche n'accueillera. Cet elfe ne connaîtra ni barrière, ni aucune règle quel qu'elle soit. Ce dernier, sera qualifié d'indomptable voire même de sauvage. Un drame dirigera sa vie pourtant paisible et à compter de cet instant il tracera sa voie. Je n'ai jamais eu le droit de connaitre la suite de cette histoire. Ma mère me l'a contée toute mon enfance, sans jamais me laisser en apprendre la fin. Elle disait que cet enfant, c'était moi. Et même s'il ne s'agissait que d'inepties, je me suis toujours plu à croire que je pouvais l'être.
-Qui est ton père ?
-Je ne l'ai jamais su. Ma mère disait toujours que je lui ressemble énormément, tout en ne lui ressemblant pas. Il serait mort depuis longtemps. Au cours d'une guerre qui remonterait à un peu plus d'un siècle. Ma mère avait 352 ans, et j'atteindrais ma majorité elfique dans 9 ans et demi.
-Très bien, restons en là pour le moment, nous sommes arrivés. Drago ? »
Le grand salon était richement meublé, et les branches de l'arbre sacré offraient de véritables trésors de relief et de mouvement pour les yeux. La pièce était très chaleureuse tandis que le lierre esquissait de magnifiques tentures dans un trompe-l'œil renversant. L'âtre où brulait un feu-follet réchauffait l'espace en cette saison précédant l'hiver. L'arbre sacré n'avait pas été recouvert par divers matériaux humains, comme dans la salle du trône, tout était authentique en ces lieux, et ça lui plaisait beaucoup.
Les bruits de pas faisant craquer le branchage plus fin du sol prévenait de l'arrivée du petit-fils du roi. Levant les yeux au ciel face à tant de discrétion et de grâce, il attendait un sourire goguenard placardé aux lèvres, le blondinet sautilleur. Lucius qui n'avait fait qu'observer son invité, ne put s'empêcher de sourire à la fois de surprise et d'amusement face aux expressions traversant les traits du petit. L'exaspération qu'il avait ressenti ou encore la joie malsaine, qu'il avait éprouvé à l'idée d'agacer prodigieusement son fils, était à mourir de rire, et c'était peu dire. Et il n'y voyait aucun problème, tant que son comportement du genre explosif, pour le peu qu'il en avait vu, restait dans les limites de la gaminerie.
La bouche entre-ouverte de son rejeton face à celle plissée de joie du gamin, n'avait fait qu'accentuer son sourire. Les deux finiraient par s'entendre avec le temps. Mais il sentait venir les problèmes, avec un flaire qu'il savait infaillible. Les deux gosses allaient très certainement se provoquer et faire de leur vie respective une compétition. Mais cet état des choses, plaisait au plus âgé, qui voyait là, une opportunité : élevé son fils flémard, ne serait-ce qu'à la cheville du gamin au niveau du combat comme de l'instruction et du reste. Il savait déjà que si l'un progressait, l'autre le suivrait. La chance lui souriait, et ça promettait quelques moments agréables.
« -Père que fait ce chapardeur chez nous ?
-Il est notre invité, pour les cinq ans à venir, Drago. Soi polis et salue le. »
La mine défaite de son fils ne l'avait pas fait ciller. Il s'en remettrait. En attendant courber l'échine devant le gamin, ne lui plaisait pas du tout. Et c'était plus que lisible sur son visage d'ordinaire si inexpressif. Lucius en avait d'ailleurs été secoué. Qui était ce garçon sorti de nulle part, pour bousculer tant de choses établies en si peu de temps ?
« -Je me prénomme Drago Angelus Malfoy. Je te salue et te souhaite la bienvenue en ces murs.
- Je me prénomme Harry Potter. Je te salue et te remercie pour cet accueil. »
Bien, jusqu'ici, tout se passait relativement bien. Il s'en allait rejoindre la salle d'eau, quand la voix de son fils s'éleva.
« -Comment es-tu parvenu à atteindre pareil niveau social en si peu de temps ?
-J'ai tué évidemment.
-Foutaises que cela. Tu n'es qu'un voleur de bas étages.
-Demande à ton père, il est témoin.
-Nous parlerons plus tard Drago. Montre lui la chambre d'ami, ce sera la sienne pour un long moment.
-Quoi ?! Mais elle est plus grande et bien mieux orientée que la mienne !
-Ne rechigne pas, ce n'est pas digne d'un héritier, ni d'un Malfoy.
- Suis-moi. »
La jalousie opérait déjà, ne restait plus qu'à instaurer certaines règles, et le reste viendrait tout seul. En attendant, il allait se rafraichir les idées et réfléchir un peu. Laisserait-il réellement le gamin se venger ? Et qui était-il ? Cette vieille légende lui rappelait vaguement quelque chose. Il avait déjà toutes les qualités requises pour être un bon soldat ainsi qu'un orateur éloquent. Ne restait plus qu'à le former à qui mieux mieux, et observer son évolution.
Faisant danser quelques flammes bleutées autour de ses doigts fins, il était curieux de connaitre le niveau du gosse en magie. Son esprit re-visionnait les images de six soldats adultes, tombant les uns après les autres, un trou sanglant à chaque tempe ou à la naissance du cou en plein dans la jugulaire. Ce môme était un tueur né, et il allait adorer l'entraîner. Pour enfin combattre, avec un adversaire digne de ce nom. Tout en poussant son fils, de manière rusée, à devenir aussi adroit que lui. Et qui sait ? Le nature réfléchie et plus douce de Drago aurait peut-être quelques influences sur lui.
« -Que s'est-il passé ?
-Ton grand-père a encore fait des siennes. Lyrah est morte, comme beaucoup d'autres.
-Pourquoi ?
-Une lubie. Bercé par sa folie, mon père, joue avec la vie des gens de notre peuple sans remord. Et Harry en protégeant sa mère, sans connaitre le prix du combat, s'est démarqué. Il est devenu un trophée au regard de ton grand-père.
-Quel était ce prix ?
-Un poste auprès du roi, richement payé et reconnu par le peuple. Evidemment tous ce son jeter à cœur perdu dans la mêler, mais c'est ce gamin qui a plu à père. Il n'avait pourtant rien à faire là. »
