'TITE ANNONCE
Ok, je me lance. Une fic mélangeant Tales of Vesperia et Okami pour mes fans français! (si j'en ai...) parce que au final, il y'en a pas énormément de fic française sur ToV!
Au final, pas besoin de connaître le jeu Tales Of Vesperia pour lire cette histoire, car je ne vais y utiliser que les personnages (pas tous). Par contre, pour Okami, mieux vaut avoir quelques connaissances là-dessus... Je vous conseille d'aller voir les playthrough sur YouTube (par contre ils sont en anglais... je sais pas si il y'en a en français...)
Et puis, pour ceux que ça intéresse, je suis toujours sur ma fic en anglais, "Legends", et qui est uniquement sur ToV.
Tales of Vesperia est la propriété de Namco et Okami (et Okamiden, tant qu'on y est) appartient à Capcom.
Voilà!
Alors que vous parcourez la librairie, votre attention se porte sur un étrange caisson situé tout en haut d'une étagère. Vous mettant sur la pointe des pieds, vous l'attrapez et le faites sortir doucement de l'étagère (en recevant de la poussière sur votre visage au passage, bien sûr)... et, oh surprise, vous découvrez qu'il est rempli de rouleaux de parchemins, tous identiques. Chacun est maintenu fermé par un cordon fait par ce qui vous semble être des fils d'or, ainsi qu'un sceau portant un chiffre. La curiosité vous gagne... vous vous emparez du rouleau noté "1", défaites délicatement le noeud du cordon, et le déroulez...
Parchemin n.1 La Déesse déchue
08h10. Le cours avait commencé depuis dix bonnes minutes. Et elle était en retard.
Maudit soit le train! Pour une fois qu'elle était partie très tôt de chez elle, histoire d'arriver à l'heure à la faculté et d'avoir une bonne place pour le cours... mais non, il a fallu qu'un voyageur fasse un malaise en plein trajet. Et dans le même wagon qu'elle en plus. Malgré les annonces faites par le conducteur toutes les cinq minutes, tentant de rassurer les autres passagers en leur disant que les secours allaient arriver d'une minute à l'autre, le train a dû être immobilisé pendant une bonne demi-heure. Et comme il n'y avait pas d'autres trains lui permettant de rejoindre la faculté, elle avait dû se résoudre à attendre.
Mashiro quitta enfin la chaleur étouffante et opressante du métro et rejoignit à pas précipités la sortie. A peine sortie, le vent hivernal vint fouetter son visage. Heureusement qu'elle avait sur elle son bon manteau bien chaud couleur gris poil, avec son bonnet et ses gants assortis! Elle baissa la tête et poursuivit en chemin, affrontant le vent. Marchant en silence, ses bottes crissant dans la neige, elle imaginait déjà la réaction des étudiants lorsqu'elle arrivera dans l'amphithéâtre. Sifflements, hurlements, remarques désobligeantes... comme d'habitude.
La jeune fille s'arrêta devant l'entrée de la bâtisse. Elle qui dans le métro ne pensait qu'à une seule chose, rejoindre rapidement la faculté, la voilà qui se tient debout devant la porte d'entrée, hésitante. Quand elle pense à ce qui l'attend, elle se dit qu'il valait peut-être mieux attendre le prochain cours. Bon, elle recevra toujours des commentaires désobligeants, mais au moins ce sera moins pire que si elle entrait en plein milieu du cours. Elle ne veut pas non plus s'attirer les foudres du professeur.
Raison de plus pour rejoindre l'amphithéâtre au prochain cours. Maintenant qu'elle a du temps devant elle, elle s'avança lentement. La porte coulissa automatiquement sur son passage, lui permettant d'entrer et de trouver un peu de chaleur. Une douce odeur de pain au chocolat chaud vint titiller ses narines, lui rappelant que la cafétéria se trouvait tout près de l'entrée et... qu'elle n'avait rien avalé ce matin en partant. Fermant les yeux, elle suivit ce doux fumet et quand elle les réouvrit, elle se tenait déjà debout devant les étalages de pâtisseries, sandwichs et boissons. Elle se paya donc un pain au chocolat avec une boisson chocolatée, et en profita également pour prendre son déjeuner du midi.
A cette heure-ci, la cafétéria était vide. Tout le monde était en cours ou bien en train de réviser à la bibliothèque. Mashiro choisit une table située dans un coin de la cafétéria et s'y installa. Elle enleva uniquement ses gants, préférant garder son manteau et ses cheveux cachés sous son bonnet. En jetant un coup d'oeil autour d'elle, elle voyait bien qu'il n'y a personne, mais on ne sait jamais...
Voilà maintenant deux ans que Mashiro Sakura, jeune japonaise d'une vingtaine d'année, a quitté son village natal de Kamiki, à l'Est du Japon, pour la France. Enfin... elle a plutôt été bannie.
Car Mashiro, sous ses airs de jeune fille à peu près normale, timide et sans histoires, est en fait la nouvelle réincarnation de la Déesse du Soleil Amaterasu. Un phénomène qui n'arrive qu'une fois tout les cents ans. Née de parents humains, sa naissance a été une grande nouvelle pour le village mais aussi pour la communauté spirituelle du Japon. Considérée comme différente des autres filles de son âge, et durant presque toute sa vie, la jeune fille a été entraînée et éduquée par les plus grandes Miko, jour et nuit, avec une organisation quasi-millitaire et très stricte, afin qu'elle puisse devenir une grande déesse et qu'elle ne faille pas à son devoir; celui de préserver la paix.
Mais Mashiro n'aimait pas ça. Etre différente des autres. Tout ce qu'elle voulait, c'est vivre une vie normale en compagnie de sa famille... qu'elle n'était autorisée à voir qu'une fois par mois. Le fait d'être une Déesse l'appeurait, et cette peur grandissait toujours au fur et à mesure que les jours passaient.
En grandissant, Mashiro prit conscience des guerres, conflits et malheurs qui ravageaient le monde. La peur qu'elle avait accumulé durant sa jeune enfance se dissipa quelque peu lorsqu'elle comprit qu'elle, réincarnation d'Amaterasu, pouvait y rémédier. C'est dans cet état d'esprit que Mashiro commença à travailler dur et sans relâche afin de devenir une bonne et puissante déesse capable de venir en aide à ceux qui en avait besoin.
Combats, initiation aux techniques du Pinceau Céleste, histoire du Japon et de ceux et celles qui l'ont précédés en tant que réincarnations divines... cela faisait partie des nombreuses choses que Mashiro a dû apprendre à maîtriser du bout des doigts. La future déesse apprenait et apprenait, sans jamais se plaindre. Elle apprit ainsi que les toutes premières réincarnations d'Amaterasu sur Terre étaient des louves. Puis, au fil des années, ce fut des femmes et même des hommes; d'où l'institution d'une éducation appropriée et de cérémonies associées. Toutefois, on a remarqué que toutes les réincarnations humaines conservaient les abilités et les caractéristiques des loups, afin que les signes du zodiaque continuent d'être respectés. C'est le cas pour Mashiro: elle a ainsi une vue, une ouïe et un odorat extrêmement développé, ainsi qu'un corps plus souple et plus solide, faisant d'elle une guerrière redoutable comme ses prédecesseurs.
Mashiro continua ainsi jusqu'au jour de ses dix-huit ans. Jour où elle devait recevoir ses instruments divins et, surtout, le fameux pinceau céleste. Jour où son apprentissage prendrait fin et où elle allait commencer son voyage initiatique afin de remplir son devoir et réunir les Divinités du Pinceau. Elle se rappelait de ce jour comme si c'était la veille...
Un jour qu'elle aurait bien voulu effacer de sa mémoire...
Mashiro avait fini son petit-déjeuner et jeta un coup d'oeil à sa montre. Elle fut surprise de constater que le cours allait se terminer dans quinze minutes. Elle aurait donc passé plus d'une heure assise là à méditer et à manger? La jeune femme rangea alors ses affaires et s'apprêtait à quitter sa place lorsqu'un groupe de jeunes gens s'arrêtèrent devant elle.
"- Ooh, mais qui voilà? Alors, on sèche les cours, Blanquette?
- Alors c'est elle, la fameuse Dame Blanche? Ouh, effrayante!"
Blanquette, Dame Blanche... pas de doute possible, ce sont bien des étudiants de sa section. Et tous des garçons. En levant la tête, elle en reconnut deux sur les quatres présents. Ils sont dans sa section et suivent les mêmes cours qu'elle. Mashiro ne connaît pas leurs noms, mais elle se rappelle très bien qu'ils ont été les premiers à se moquer d'elle, le jour de la rentrée. Depuis, ils ont entraîné les autres à faire de même. Quand aux deux autres qui se tenaient derrière, elle ne les a jamais vus. Ils sont peut-être d'une autre section, voire d'une autre faculté.
"- On l'appelle aussi Blanche-Neige des fois.
- C'est vrai que t'as des cheveux blancs naturels? Allez, montres-nous!
- Laissez-moi tranquille."
Mashiro avait lancé cette phrase de manière un peu abrupte et sèche, ce qui énerva le groupe de garçons.
"- Hein? C'est quoi, ton problème? On veut juste voir!
- Il... n'y a rien d'intéressant à voir...
- Hé! Me parle pas comme ça, ok?
- C'est vous qui avez commencé. Maintenant... laissez-moi passer."
Elle avait peur. Très peur que ces étudiants lui fasse quelque chose ou la frappe, car ils avaient l'air assez énervés. L'un deux leva alors la main sur elle; réflexe oblige, elle évita habilement le coup... et se rendit compte que ce n'était qu'une feinte. La main du garçon attrapa le bonnet de la jeune fille et, dans un geste violent, l'enleva.
Les cheveux de Mashiro, d'une teinture blanche immaculée, tombèrent en cascade et s'arrêtèrent un peu plus bas que ses épaules. Le silence régna pendant au moins quelques secondes.
Mashiro rougit. Bon, les étudiants de sa section avaient déjà vus ses cheveux, mais les deux autres... si ça se trouve, toute la ville va savoir pour elle! Mashiro se raidit en pensant à cette idée.
"- Et ben voilà, quand tu veux!" s'écria l'étudiant qui lui avait retiré son bonnet.
"- Je... euh... rends-le moi!
- Quoi, déjà? Ha ha ha! Attrapes-le si tu peux!"
L'étudiant était plutôt grand et en plus pour Mashiro, son petit 1m58 ne l'aidait pas du tout. Même en sautant, elle n'y arrivait pas.
"- Hé mec, j'ai une idée! Faisons la courir dans toute la fac'!
- Ah ouais, cool!"
Courir dans toute la faculté? Mashiro faillit pleurer en entendant cela. Elle préfèrerait encore rester cloitrée ici, à la cafétéria, et attendre que tout le monde soit parti avant de s'en aller. Elle pourrait même y passer la nuit si elle le voulait. Pas question pour elle de sortir avec ses cheveux à l'air!
Mashiro regarda le groupe d'étudiant s'éloigner de sa table avec son bonnet, impuissante. Elle s'apprêtait à pousser un soupir de défaite quand soudain...
"- Hé toi! Laisse-nous passer!
- Ouais!"
En relevant la tête, Mashiro vit un jeune homme se tenir devant l'entrée, barrant ainsi le passage au groupe d'étudiant. Tiens, il lui est étrangement familier...
Oui, évidemment. C'est aussi un étudiant dans la même section qu'elle. Même si elle ne connaît pas son nom, Mashiro l'a vite reconnu, car il est le seul à avoir de longs cheveux noirs-violets. Et il est plutôt grand aussi. Il est aussi connu pour porter des vêtements assez révélants et provocants; d'ailleurs aujourd'hui il portait une chemise noire à moitié ouverte, un pantalon de la même couleur et des chaussures noires luisantes.
Les étudiants étaient un peu paniqués, intimidés par le regard d'assassin que leur lançait le nouveau venu, mais ils ne se laissèrent pas avoir.
"- Qu'est-ce que tu veux, la gonzesse?"
Gonzesse... Mashiro vit clairement le jeune homme aux longs cheveux frémir et froncer les sourcils en entendant ce mot.
"- Tu ferais mieux de mettre des lunettes, dit-il sur un ton glacial, car franchement, me prendre pour une fille... A moins que t'ai un peu bu?
- Quoi? Répète un peu ce que t'as dit? Tu cherches la bagarre, c'est ça?
- Il y'a plein de gens autour qui te regardent. Tu viens d'une famille plutôt BCBG, n'est-ce pas? En plus il me semble qu'il y'a une caméra ici. Même le doyen peut te voir. Il saura immédiatement que t'as fait une bêtise. Ce serait vraiment bête que ton père l'apprenne, nan?"
L'étudiant ne dit rien. Mashiro ne comprit pas vraiment ce qui se passait, mais il reposa violemment le bonnet de la jeune fille sur la table voisine.
"- On y va les gars. Et toi, je t'aurai un de ces jours."
L'étudiant aux longs cheveux ne répondit pas à la menace et se contenta de les regarder s'éloigner de la cafétéria. Ensuite, son regard se posa sur le bonnet, puis sur Mashiro.
La jeune fille rougit violemment. Il avait compris que ce bonnet lui appartenait, puisque maintenant il se dirigeait vers elle, le bonnet à la main. Il s'arrêta devant sa table. Quant à Mashiro, elle avait la tête baissée, le regard fixé sur ses mains. Quelle situation embarassante! Elle sentait le regard du jeune homme sur elle...
Puis elle sentit quelque chose tomber sur sa tête. En relevant ses yeux, Mashiro s'aperçut que le jeune homme avait tout simplement reposé le bonnet sur sa tête. Elle le voyait de près maintenant, avec ses longs cheveux lisses et soyeux tombant en cascade sur ses épaules et s'arrêtant au milieu de son dos... et ses yeux gris...
Puis il s'en alla sans dire un mot.
Mashiro resta ainsi plusieurs minutes assise là, pensant à ce qui venait de se passer. Il venait de l'aider. Et elle n'a même pas pu lui dire merci.
~.o.O.o.~
Mashiro arriva à temps avant le début du prochain cours. Son regard se promena immédiatement parmi les premiers rangs et elle trouva enfin la personne qu'elle cherchait.
Aki Fuyume, jeune japonaise de vingt et un an qu'elle a rencontré à la rentrée, lui avait réservé une place.
Mashiro sourit. Enfin un visage familier. Elle était si contente de la voir... toutefois, alors qu'elle commençait à descendre les escaliers pour aller rejoindre son amie, le silence s'installa dans l'amphithéâtre. Ca y'est, les remarques vont pleuvoir...
"- Ben alors, Blanche-Neige, où t'étais passée? On croyais que la vilaine sorcière t'avait donné une pomme empoisonnée!
- Attention, c'est la Dame Blanche!
- Bêêêêê... Blanquette! Tu as failli te faire manger par le loup ou quoi?"
Mashiro rejoignit rapidement la brunette aux yeux couleur or. Celle-ci était occupée à lancer un regard noir à toute l'assemblée.
"- Pff!, s'exclama-t'elle en se retournant vers Mashiro. Quelle bande d'imbéciles...
- J'y suis un peu habituée, maintenant...
- Tu m'étonnes! De toute façon, il ne faut pas faire attention à eux. Ils font leur intéressant mais tu vas voir, tu vas leur en boucher un coin lors des examens! Mais au fait, où étais-tu passée? Ton réveil n'a pas sonné ou quoi? Je t'ai appelée plusieurs fois, tu sais!"
- Oh... désolée, j'ai laissé mon téléphone à la maison... il y'a eu un problème de train...
Mashiro préféra ne pas lui parler de l'incident de ce matin. D'ailleurs, en y pensant... en descendant, elle n'avait pas vu le jeune homme aux longs cheveux noirs dans les rangs... ni même les deux étudiants qui l'avaient harcelée. Mashiro sentit soudainement une boule dans son estomac: elle espérait que rien n'était arrivé à ce garçon... et si oui, ce serait à cause d'elle.
La jeune fille se sentit soudainement secouée. Aki criait presque dans ses oreilles.
"- Mashiro? Mashiro! Réveilles-toi!
- Hum?
- Apparemment tu dors encore...
- C'est vrai, je suis encore fatiguée, Mashiro mentit. Mais il va falloir que je tienne le coup...
- Tu as raison. Car là maintenant, nous avons Monsieur le Marchand de Sable comme prof'..."
Monsieur le Marchand de Sable, en réalité Monsieur Charbonnier, est professeur de mathématiques. Une matière que Mashiro n'apprécie pas beaucoup mais qu'elle est bien obligée de suivre. Et ce professeur a un don très particulier: celui de parler en ligne droite, sans pause et avec un ton on ne peut plus neutre; comme si il récitait par coeur tout un livre. Résultat, à la fin du cours, on retrouve la moitié de l'amphithéâtre endormi.
Alors qu'Aki sortait ses affaires pour le cours suivant, Mashiro en profita pour jeter un coup d'oeil... mais le garçon n'était toujours pas là. Et pourtant le cours allait bientôt commencer. En y pensant, ce jeune homme aux longs cheveux ne venait pas souvent en cours... mais ce qui inquiétait le plus Mashiro c'était que les deux autres étudiants n'étaient pas là non plus...
Ce n'était le plus le moment de s'en inquiéter. Le professeur fit son entrée dans l'amphithéâtre, et le silence s'installa progressivement parmi les étudiants. Le cours commença.
La journée fut plutôt longue pour Mashiro. Le jeune homme aux longs cheveux longs (hum... elle ne connaît pas son nom, et elle n'a que ça pour le désigner... en même temps, c'est un peu ce qui le caractérise) était revenu uniquement pour le dernier cours de la journée. Alors qu'Aki partageait son goûter avec Mashiro, celle-ci balaya de nouveau la salle... et elle reconnut immédiatement le fameux garçon. Celui-ci descendait nonchalemment les escaliers et alla s'installer près des fenêtres. Elle le vit croiser les jambes et fixer le grand tableau d'un air... totalement désintéressé.
Grâce à sa vue perçante, elle distinguait clairement les yeux gris de son "sauveur" et le fixa pendant un bon moment. Puis il tourna lentement sa tête vers elle, comme si il avait remarqué qu'elle le fixait...
Mashiro tourna vivement la tête. Ce mouvement n'échappa pas à son amie.
"- Tu regardais quoi au juste?
- Moi? Euh... non, rien..."
Aki jeta un coup d'oeil dans la direction où Mashiro regardait puis haussa les épaules. Mashiro eut un léger sourire; elle se sentit rassurée. Mais une question vint lui titiller le cerveau... même si il avait l'air ennuyé d'être là, pourquoi ses yeux étaient-ils pleins de tristesse?
Il faisait déjà nuit noire dehors lorsque le dernier cours de la journée prit fin. Alors qu'elles rangeaient leurs affaires, Aki lui proposa d'aller dîner à un nouveau restaurant japonais qui venait d'ouvrir. Mashiro le connaissait – d'ailleurs son nom est "Amai Shiokarai" - puisqu'elle était passée une fois devant alors qu'elle faisait ses courses. Elle s'était promis d'aller y faire un tour, mais faute de temps elle n'a pas pu. C'est pourquoi elle accepta avec plaisir l'invitation de son amie.
Il ne restait plus qu'un couloir à franchir avant la sortie de la faculté. Mashiro discutait avec Aki du restaurant; son amie était d'ailleurs toute excitée à l'idée d'y aller et faisait déjà la liste de tout ce qu'elle prévoyait de manger, ce qui fit sourire Mashiro.
Cela faisait longtemps que Mashiro n'avait pas mangé japonais; enfin, véritablement japonais. Elle a bien essayé de cuisiner les plats traditionnels qu'elle connaissait avec les produits locaux, mais le goût était bien différent. Et les produits importés directement du Japon étaient trop chers pour elle, elle n'a qu'un petit budget. Aki semblait déjà connaître par coeur le menu du restaurant, et Mashiro s'apprêtait à lui demander quels étaient les plats qu'on y servait lorsqu'elle aperçoit, marchant devant elle, le garçon aux cheveux longs.
Aki s'était à présent lançée dans une longue tirade sur la cuisine japonaise, mais Mashiro ne l'écoutait plus. Elle fixait le dos du garçon, hésitante.
C'était maintenant ou jamais.
Mashiro s'excusa auprès de Aki et lui demanda d'attendre quelques instants. Aki était quelque peu contrariée d'avoir été interrompue, néanmoins elle prévient Mashiro qu'elle a très faim et qu'elle doit donc faire vite...
Mashiro dût courir afin de rattraper le garçon.
"- Euh..."
Apparemment, celui-ci ne l'a pas remarquée. Il marchait de façon nonchalante, avec une main sur la hanche, l'autre tenant son sac qu'il avait mis par dessus son épaule.
Mashiro marchait désormais à côté de lui. Qu'est-ce qu'il marche vite! La jeune fille devait presque courir afin de rester à sa hauteur. Ils marchèrent ainsi sur plusieurs mètres... Le jeune homme ne la remarquait toujours pas, apparemment. Mais en fait et surtout, Mashiro n'osait pas lui adresser la parole, de peur d'être ignorée. Mais lorsqu'ils atteignirent la porte de sortie, elle daigna enfin parler.
"- Euh... hum... est-ce que je peux te parler?"
Le jeune homme s'arrêta finalement et posa son regard sur elle. Il lui sourit.
"- Et ben, j'ai failli attendre! Pendant un moment, je me suis demandé si on t'avait pas coupé la langue!
- Hein?"
Que voulait-il dire? Mashiro comprit rapidement. En fait, il avait remarqué depuis le début qu'elle voulait le voir, mais il n'a rien dit. Pourquoi?
"- Tu savais... depuis le début?
- Evidemment. Difficile de ne pas répérer quelqu'un qui court à côté de toi en te regardant.
- Mais tu n'as rien dit...
- Parce que c'était amusant."
Mashiro ne s'attendait pas à une telle réponse. Il était en train de jouer avec elle?
"- Alors, qu'est-ce que tu me veux?"
Mashiro avait presque oublié la raison pour laquelle elle voulait lui parler.
"- Euh... je... je voulais te remercier... pour tout à l'heure...
- Tout à l'heure?
- Oui... ce matin. Merci de m'avoir ramené mon bonnet!" dit-elle d'une traite, tout en s'inclinant. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit l'expression d'étonnement et de surprise qui se dessinait sur le visage du garçon. Puis il sourit à nouveau.
"- Bah, ce n'était rien. Mais au fait, pourquoi tu t'inclines?"
Alors là, Mashiro fut prise au dépourvu. Elle s'attendait à ce qu'il lui réponde simplement "De rien" puis repartir comme si de rien n'était. Au lieu de ça, il lui pose cette question.
"- Et bien... c'est une forme de politesse...
- Ah bon?... tiens, dit-il après quelques secondes d'hésitation, ce serait cool si tout le monde pouvait faire la même chose..."
Mashiro le dévisagea avec surprise. Mais qu'est-ce qu'il raconte?
La jeune fille remarqua soudainement que ses yeux prirent soudainement un air sérieux, voire même presque triste, alors qu'il regardait la rue au travers de la porte d'entrée. Il laissa Mashiro sur place, rejoignant à grands pas la sortie.
"- Bon, il faut que j'y aille. A plus!" lança-t'il à Mashiro en lui faisant un signe de la main. Puis, sans attendre de réponse de la part de la jeune fille, il sortit en courant de la faculté et s'engouffra dans une voiture noire stationnée dans la rue, juste devant. La voiture démarra ensuite en trombe et disparut dans la nuit noire.
Mashiro resta sur place sans bouger, scrutant toujours le coin de rue où la voiture avait disparu. Cette fois, elle n'a pas pu lui demander son nom...
"- Alors c'est lui que tu n'arrêtais pas de regarder pendant le cours!"
Mashiro sursauta. Son amie Aki se tenait à côté d'elle, les bras croisés, avec un grand sourire aux lèvres.
"- Aki! Je... non! Je ne le regardais pas!
- Mooooon oeil! Tu sais, je te connais bien maintenant! Mais c'est vrai qu'il est plutôt pas mal... Et comment il s'appelle?
- Euh... je ne sais pas...
- Comment ça, tu ne sais pas? Hum... Remarque... même moi, la reine des potins, je ne connais pas grand chose à son sujet... il ne vient pas souvent en cours... et le peu de fois où il vient en cours, il fait la sieste."
Un gargouillement grondant et sourd, provenent de l'estomac d'Aki, mit un terme à leur conversation.
"- Bon!, s'exclama-t'elle. On verra ça demain, si il vient! En attendant, à moi la bonne nourriture! Allez Mashiro, dépêches-toi!
- Hein? Euh, oui, j'arrive..."
~.o.O.o.~
C'est le ventre bien rempli que Mashiro rejoignit enfin son petit studio. N'ayant toujours pas oublié les coutumes japonaises, elle enleva ses chaussures à l'entrée afin de les remplacer par des chaussons chauds et douillets.
A son arrivée en France, Mashiro était un peu perdue. Même si elle avait quelques notions dans la langue, elle n'avait jamais mis les pieds en dehors du Japon. En fait, elle n'a même jamais quitté le village. Et la voilà tout d'un coup propulsée dans une nouvelle vie qu'elle ne connaît pas. Elle fut prise en charge par une correspondante franco-japonaise qui lui conseilla tout d'abord de prendre des cours de français histoire de se perfectionner, ce qu'elle fit sans plus tarder. Et en quelques mois, elle maîtrisait la langue avec perfection... était-ce parce qu'elle était habituée à apprendre beaucoup de chose en très peu de temps? Ou parce que les restes de ses pouvoirs divins lui facilitaient la tâche? Mashiro aurait bien voulu croire à la première, mais elle fut forcée d'admettre que les deux y contribuaient.
Durant sa première année en France, Mashiro vivait dans une résidence étudiante et avait comme habitat une chambre très petite meublée uniquement d'un lit et d'un bureau. Les toilettes et la salle de bain devait être partagée entre tous les résidents et pour manger, il n'y avait qu'une cafétéria. Un véritable calvaire pour Mashiro qui, à chaque fois qu'elle devait se rendre à la salle de bain ou aux toilettes, ou alors pour aller manger quelque chose, devait subir les regards surpris de ses camarades... et pire encore, des moqueries de certains. Mais la chance lui a sourit lorsque sa tutrice lui trouva un petit boulot bien payé dans un bar. En effet, Mashiro s'avère être une excellente chanteuse, et le propriétaire du bar cherchait justement quelqu'un capable de faire des mini-concerts pour ses clients.
Mashiro est timide de nature, et ce fut dur pour elle de chanter devant tout ces gens. Mais elle n'avait à l'époque qu'une idée en tête: quitter cette résidence étudiante et avoir son propre petit appartement à elle. Elle travaillait alors d'arrache-pied, parfois même jusqu'à très tard dans la nuit alors qu'elle commençait ses cours tôt le lendemain matin.
Mashiro a pu obtenir son appartement plus tôt qu'elle ne le pensait. Le patron, satisfait de son travail, lui avait accordé une petite prime; et les pourboires donnés par les clients l'avaient beaucoup aidé aussi. Sa tutrice, avant qu'elle ne retourne au Japon, lui avait alors déniché ce petit appartement en banlieue parisienne. Et c'est ainsi qu'elle a atterri ici, à Lutécie.
L'appartement n'était pas très grand, mais c'était amplement suffisant pour elle. La pièce principale faisait office de salon et salle à manger en même temps. Pour son grand bonheur, Mashiro a réussi à dénicher quelques meubles et bricoles typiquement japonais: comme par exemple la table à manger, une table très basse avec en guise de chaises des petits coussins; quelques reproductions d'estampes accrochées ici et là; et dans un coin de la pièce, une branche de cerisier dans un vase. La pièce comportait également un canapé et une télévision.
Ah, la télévision... Mashiro aime beaucoup regarder la télé. Quand elle était à Kamiki, la seule fois où elle pouvait regarder la télévision était quand elle retournait chez ses parents une fois par mois pour quelques jours. Désormais tout les soirs, en mangeant, elle regardait la télé...
A sa gauche se trouve la cuisine. Rien ne sépare les deux pièces à part les meubles et le carrelage de la cuisine. Enfin, la porte de droite mène à la chambre, où se trouve bien entendu le lit de Mashiro et son bureau. C'est aussi par cette chambre qu'elle peut accèder à sa petite salle de bain.
Mashiro prit une bonne douche avant de s'affaler sur son lit. Encore un jour de cours, puis ce sera le week-end... Mais étrangement, une seule chose occupait l'esprit de Mashiro: le garçon aux longs cheveux noirs.
Pourquoi pensait-elle autant à lui? Mashiro le connaît à peine. C'est la première fois qu'elle lui parle depuis la rentrée. Parce qu'il l'avait aidée le matin même? Possible, car à part Aki, personne d'autre ne lui vient en aide quand elle en a besoin.
Toutes les personnes à qui elle a adressé la parole finissent toutes par l'appeler Blanquette ou Blanche-Neige et à se moquer d'elle concernant son physique. Même Aki, la première fois qu'elles se sont rencontrées. Mais lui... lui, c'est différent. Il est le seul à ne pas l'avoir fait.
Sur ces pensées, les yeux de Mashiro s'alourdirent et elle finit par s'endormir.
~.o.O.o.~
Le jour tant attendu arriva enfin. La cérémonie était organisée par les Anciens du village, et des centaines de personnalités spirituelles venus de tout le Japon s'étaient déplacées pour l'occasion. Mashiro, vêtue d'un somptueux kimono pour l'occasion, attendait patiemment dans le sanctuaire du village, entourée uniquement de miko. L'entrée au sanctuaire était donc strictement interdite aux visiteurs jusqu'à la cérémonie. Quant à Mashiro, elle n'avait pas le droit de sortir; mais l'une des miko avait eu la gentillesse de lui donner des nouvelles de ce qui se passait, notamment sur le déroulement de la fête... Elle lui avait également signalé que de nombreuses fêtes religieuses avaient été organisées un peu partout au Japon en l'honneur de ce jour, ce qui rendit Mashiro quelque peu heureuse.
Puis, après une attente qui lui semblait interminable, Miko Hime, la dirigeante du Sanctuaire, vint la chercher. Ca y'est, c'est le moment. Lorsque Mashiro quitta le sanctuaire, escortée par toutes les autres miko, elle fut très surprise de voir autant de monde. Certes, elle avait été prévenue, mais... c'était bien plus que ce qu'elle ne pensait. Elle savait que de grandes figures spirituelles étaient présentes... mais elle imaginait également que des gens normaux, des hommes, des femmes, des enfants, des personnes âgées... venus des quatres coins du pays, étaient là pour la voir, elle, réincarnation d'Amaterasu... celle qui leur viendra en aide, les rassurera... Celle en qui ils viennent chercher du réconfort...
Mashiro devait être à la hauteur. Tout le monde fit silence lorsqu'elle traversa l'allée, et elle sentait les milliers de regards qui se posaient sur elle. La procession se dirigea silencieusement vers l'arbre de Konohana où devait se poursuivre la cérémonie.
Et comme elle pouvait s'y attendre, une fois arrivée près de l'arbre, elle aperçut Sakuya, l'esprit résident de l'arbre, flottant au dessus d'elle avec un sourire radieux. Bien entendu, seules Mashiro et les autres miko pouvait la voir. Puis, en regardant Sakuya une deuxième fois, Mashiro s'aperçoit qu'une lumière rose sautillait sur l'épaule de l'esprit... Isshoka! Isshoka, petite korropokkuru et une des meilleures amies de Mashiro, était également là! Cela fit sourire la future déesse et la rassura.
Accompagnée par la musique traditionnelle exécutée par les musiciens du village, Miko Hime remit solennellement à Mashiro ses attributs divins.
Tout d'abord le miroir Vengeance Divine, dont on raconte qu'il a été donnée par Sakuya même à la deuxième réincarnation d'Amaterasu, puis le Rosaire Mystique et ensuite l'Epée Tsumugari qui a autrefois appartenu au Grand Démon à 8 têtes Yamata no Orochi. Sakuya demanda également à Miko Hime de lui remettre le kimono divin, un cadeau offert par les Dieux et qui sera l'armure de Mashiro lors de ses combats.
Et enfin, avant de clôturer la cérémonie, Miko Hime lui remit l'objet le plus important de tous; le Pinceau Céleste. Mashiro se souvenait très bien du moment où elle tenait l'objet entre ses mains pour la première fois: Le manche était taillé dans un bois blanc léger mais résistant, et la brosse, douce et soyeuse au toucher, était constituée de poils de loup.
Miko Hime clôtura la cérémonie par un discours dont Mashiro n'écoutait que la moitié. Elle ne pensait désormais qu'à une chose: entamer son voyage afin d'aller apporter son aide aux gens. Ce n'est que lorsque la foule applaudit vigoureusement qu'elle fut tirée hors de ses pensées, et qu'elle réalisa enfin qu'elle était réellement devenue une déesse.
La cérémonie terminée, il était à présent à temps de faire la fête. Mashiro fut autorisée à y participer. De nombreuses personnes étaient venues la féliciter et espéraient d'elle qu'elle puisse apporter la paix et le bonheur dans le pays. Elle revit également Isshoka, qui revenait tout juste de Ponkotan avec les siens... et la bonne nouvelle qu'Isshoka est sur le point de devenir la nouvelle Envoyée Céleste.
La fête battait son plein... Tout le monde dansait, chantait et riait, le saké coulait à foison et les buffets ne désemplissaient pas. Mashiro s'amusait également en compagnie de Sakuya et d'Isshoka. Elle n'avait pour l'instant qu'une seule chose en tête: s'amuser, puis ensuite aller se reposer, et le lendemain se prépaper pour la suite.
Et c'est dans ce moment de liesse et d'insouciance générale que la Lune s'obscurcit, avant de disparaître derrière d'épais nuages noirs.
Mashiro savait que quelque chose n'allait pas. La Lune disparaissant ainsi, une des sources du pouvoir d'Amaterasu, n'est en général jamais bon signe. Mashiro mit tous ses sens en alerte... et ces craintes se confirmèrent; elle sentait que quelque chose de terrible allait se passer.
Alors que les gens fêtaient encore, ne se rendant pas compte de ce qui se passait, Mashiro quitta précipitemment son amie Isshoka afin de se rendre sur la colline surplombant le village. Elle pourra ainsi avoir une vue globale de ce qui se passait. Et une fois arrivée, elle retint un cri de frayeur en voyant l'énorme masse de ténèbres qui se dirigeait droit sur eux.
Mashiro le sentait. Cela empestait le mal. Tel le vent, elle redescendit la colline en galopant afin d'aller alerter tout le monde.
Mais quant elle revint, il était déjà trop tard. Même si les miko avaient elle aussi senti le danger et essayaient tant bien que mal d'évacuer tout le monde, le village était recouvert par la massive brume ténébreuse. Le chaos le plus total régnait: des gens couraient par-ci et par-là, de nombreux enfants perdus restaient là debout à pleurer... des tables tombèrent, des assiettes et des verres se cassèrent...
Un rugissement inhumain retentit. Alors que Mashiro aidait à évacuer les invités, elle le vit. Ou plutôt les vit.
Les huit têtes de Yamato No Orochi.
Bien que légèrement différent des dessins et images qu'elle avait vu dans les archives du Sanctuaire, elle sentait que cela ne pouvait être que lui. Sa première réflexion fut de se demander pourquoi. Pourquoi était-il là? Et comment? Selon la légende, la deuxième réincarnation d'Amaterasu, avec l'aide du guerrier Susano, l'avait éradiqué de ce monde une bonne fois pour toute!
Miko Hime revint, paniquée et haletante, vers Mashiro. Elle lui expliqua que le village tout entier était entouré de démons. Ils étaient pris au piège. Orochi avait donc déjà tout préparé depuis un bon moment! Mais pourquoi Mashiro ne l'a-t-elle pas sentie plus tôt?
Peu importe, elle devait faire quelque chose. Les milliers de personnes venus assister à la fête étaient maintenant prisonniers.
C'est comme si les Dieux avaient répondu à ses prières. Le kimono s'enroula de lui-même autour d'elle et Vengeance Divine s'enflamma, prêt pour le combat. Les cheveux blancs immaculés de Mashiro, déjà longs normalement, s'allongèrent jusqu'à atteindre le sol, et leurs pointes se teintèrent de noir, rappelant ainsi la brosse du Pinceau Céleste. Les peintures rouges de guerre apparurent sur son corps: son front, autour de ses yeux, ses bras et ses cuisses.
Mashiro brillait tel un Soleil resplendissant dont la lumière apaisa les coeurs et fit disparaître les peurs de tout les invités. Utilisant son Pinceau Céleste, elle dessina dans le ciel un croissant de Lune, faisant ainsi revenir la Lune et dissipant les ténèbres. Sa première utilisation du Pinceau céleste... Ce pinceau divin répondait exactement à ses pensées, comme si tout les deux ne faisaient plus qu'un... comme si il était fait rien que pour elle.
Orochi était bien plus fort que ce qu'elle ne croyait. Elle fut rapidement subjguée par le pouvoir d'Orochi, dont la Tête de la Foudre jeta une fumée ténèbreuse sur elle, la privant momentanément de ses pouvoirs. L'une des têtes d'Orochi, celle de la foudre, en profita pour faire abattre sur la foule des éclairs aveuglants... et meurtriers.
Mashiro assistait, impuissante et emprisonnée dans le tourbillon de fumée malsaine, au carnage. Des gens couraient dans tout les sens. Des enfants aux visages ensanglantés hurlaient, cherchant leurs parents. Des corps gisaient sur le sol... Une mère était là, assise, tenant dans ses bras son enfant inanimé... Elle était complètement perdue... A ce moment-là, la jeune déesse sentit que tout était perdu. Même si ses pouvoirs lui revinrent... elle avait failli à sa mission.
Orochi finit par s'en aller après d'interminables minutes, laissant derrière lui un paysage de désolation. Au milieu de tout cela, Mashiro était à genoux, paralysée, scrutant avec des yeux vides la scène qui s'offrait à elle.
Presque tout a été détruit.
Des corps inanimés jonchaient le sol... Un silence lourd et pesant régnait... ponctué quelque fois par des cris et des pleurs. "Amaterasu!" entendait-elle. "Amaterasu! Viens à notre secours!"
Voilà... j'espère que ce premier chapitre vous a plu!
Au fait... quelqu'un saurait pas comment on fait pour enlever les espaces à chaque fois qu'on retourne à la ligne? Ils apparaissent une fois le document uploadé...
