Bonjour ceci est ma première fanfiction. Alors soyez indulgents !
Je souhaitais faire un cross over entre Harry Potter et Twilight, car ce sont mes deux sagas préférées. Je précise que c'est un Bella/Jacob. Mais Edward n'est pas en reste rassurez-vous !
Les scènes se passent pour la plupart dans l'univers de Twilight. Le crossover ne débute réellement qu'au chapitre 5.
Petite précision, cette fic est en deux parties. L'autre partie « Réminiscences » est aussi terminée.
Disclaimer : Tous les personnages que je vais utiliser appartiennent à JK Rowling pour les protagonistes de Harry Potter (à l'exception de Rosella) et à Stephenie Meyer pour ceux de Twilight. Merci à ces deux fantastiques auteures.
Relecture par Brynamon, ma petite sœur qui m'a bien aiguillée et soufflé quelques idées.
Il y aura de multiples pov et d'autres couples seront aussi mis en avant.
Chronologie : An 2005
Harry Potter 7 ans après la bataille de Poudlard.
Twilight au quart du tome 2, Tentation après le départ d'Edward, Bella a 18 ans et est en classe de terminale. Jacob n'est pas encore un loup.
Chapitre 1 : Le réveil
POV BELLA
Cela faisait un mois qu'Il était parti…
Nous étions en octobre. Il y a un mois j'avais fêté mon dix-huitième anniversaire. J'errais comme une âme en peine dans la maison avec toujours le même point de retour : ma chambre. Je ne m'animais que pour les choses que je ne pouvais pas éviter de faire comme me nourrir un minimum, me laver, etc…
J'avais toujours une étincelle d'espoir quand j'ouvrais ma boîte mail en espérant en avoir un d'Alice. Mon amie me manquait cruellement tout comme chaque membre de la famille Cullen (y compris Rosalie).
Ma mère attendait désespérément des nouvelles mais je n'arrivais pas à lui répondre. J'évitais le miroir qui n'aurait reflété que la chose insignifiante que j'étais. Oui j'étais insignifiante et c'est pour cela qu'Il était parti.
J'essayais de donner le change à Charlie, mais apparemment c'était illusoire de croire que cela fonctionnait. Il me faisait part des appels de Jacob et d'Angela, les seules personnes à prendre de mes nouvelles. Angela était même passée deux ou trois fois me ramener les notes des cours, pour que je ne prenne pas trop de retard, vu que je passais mes examens à la fin de l'année scolaire. Charlie avait justifié mon absence auprès du proviseur, mais il m'avait clairement fait comprendre que cela devait cesser. Il me voyait dépérir, j'avais perdu du poids alors que je n'étais déjà pas grosse. Il faisait tellement d'effort pour me sortir de cette torpeur, il venait nuit après nuit me réconforter quand je le réveillais avec les hurlements de mes cauchemars.
C'était toujours les mêmes cauchemars :
Des prunelles dorées qui me toisaient impassibles. Je courais dans une forêt pour échapper à ce regard mais rien n'y faisait, je m'effondrais dans les feuillages et je restais alors sans bouger tandis que j'entendais des pas s'approcher de moi. Et soudain une crinière rouge entrait dans mon champ de vision et des yeux noirs me fixaient, assoiffés. Des dents acérées s'approchaient de ma gorge…
…et je me réveillais en hurlant. Hurlant de peur mais surtout de douleur, car je réalisai qu'Il m'avait abandonnée. Et comme j'étais sûre que Victoria viendrait se venger, je me retrouvais à la merci de cette folle furieuse.
Son odeur voluptueuse, sa peau si pâle, son regard aux iris topaze, son visage aux contours marmoréens, toute cette beauté envolé en un clin d'œil ! Tout cet amour réduit à néant, piétiné.
Je me rendais compte d'un fait nouveau, en plus de la douleur, je commençais à ressentir de la colère.
Installée devant ma fenêtre, depuis des heures comme à mon habitude, la sonnerie du téléphone me parvenait. Confusément au départ, puis plus distinctement ensuite car elle persistait. Au bout de dix minutes, je me trainai en bas afin de décrocher.
-Allô, di-je d'une voix cassée, on aurait dit que ma voix sortait d'outre-tombe.
-Bella !
-Papa ?
-Oui …
Comme il ne disait rien je m'impatientai, moi et la courtoisie en ce moment ça faisait deux.
-Harry vient de m'appeler, annonça-t-il.
-Que se passe-t-il ? L'interrompis-je assez brutalement inquiète par le ton de sa voix.
-Billy est à l'hôpital. C'est grave. Je vais y aller dès que je peux. Jacob est là bas.
-Ok j'y vais.
Bon sang ! Je n'avais pas besoin de ça. En regardant la pendule je vis qu'il était quatorze heures passées.
Je pris un gilet, mes clefs et je me dirigeai vers ma Chevrolet, l'esprit plus en alerte. Ce retour soudain à la réalité m'était très pénible. Une fois à l'hôpital, les murs blancs de l'établissement me donnèrent la chair de poule, je n'aimais pas les hôpitaux et cela me rappela mon dernier séjour dans l'un d'entre eux. Sentant la douleur arriver, je m'obligeai à ne penser ni à Carlisle, ni à Lui.
Je cherchais des renseignements pour trouver où était Jacob car en fait je n'avais aucune info concernant le service où était son père. J'étais encore un peu hagard et j'avais du mal à communiquer. Le personnel devait me prendre pour une folle, mais je m'en fichais. Finalement une femme à l'accueil eut pitié de moi et me donna l'information espérée.
-M. Black est au soin intensif, au deuxième étage.
-Merci, soufflai-je en partant rapidement vers l'ascenseur.
Pendant que l'ascenseur amorçait sa lente ascension, je me remémorai certaines choses. Cela faisait des semaines que l'on ne s'était pas vu lui et moi et avec tout ça je n'avais même pas pensé à l'appeler. Jacob n'était pas rancunier, heureusement, car je n'étais pas une très bonne amie ces temps-ci.
Quand les portes s'ouvrirent je le vis et je ressentis une vive émotion vite remplacée par de l'inquiétude. En effet, il était assis les yeux dans le vague, les épaules voutées. J'approchai lentement et posai une main sur son épaule. Il sursauta, leva les yeux vers moi, et en me voyant ses yeux s'animèrent légèrement avant de retrouver cette profonde tristesse du départ. Soudain il se leva et me prit dans ses bras. Je n'hésitai pas à lui enserrer la taille afin de lui montrer mon soutien, soutien pour quoi d'ailleurs, je me reculai afin de lui demander.
Il me serra de nouveau mais si fort que je faillis m'étouffer dans cette étreinte.
-C'est mon père, dit-il la voix rauque en me relâchant, il a eu un malaise cardiaque.
Il évitait mon regard. Il cherchait sûrement à me cacher son mal-être.
-Comment est-ce arrivé ?
-Je l'ai trouvé par terre à côté de son fauteuil renversé en me levant ce matin. Je pense que c'est le bruit de sa chute qui m'a réveillé. Il s'est plaint d'une douleur violente dans la poitrine, il avait du mal à respirer et il a perdu connaissance. J'ai paniqué, j'ai appelé les secours et je suis resté près de lui en les attendant.
J'observai son visage accablé, ses yeux cernés, il paraissait avoir vieilli de dix ans. Comme je le regardai avec insistance, il finit par tourner les yeux vers moi. C'était comme plonger dans une mer noire de tristesse. Cette douleur, je pouvais la comprendre mais je ne voulais pas me diriger dans cette voie, et je m'obligeai à me concentrer sur mon ami qui avait besoin de moi.
-Ça fait combien de temps que tu es là tout seul ? Demandai-je d'un ton où perçait une pointe de reproche.
-T'inquiètes pas ça va ! Les Clearwater sont allés boire un café. Quil et Embry sont passés vite fait à l'heure du déjeuner avant de retourner en cours. J'attends d'avoir des nouvelles pour appeler mes sœurs. Cette attente me rend fou, ajouta-t-il soudain exaspéré.
-Et que dit le médecin ?
-Rien pour l'instant à part que son état est préoccupant, me répondit-il en se passant la main dans les cheveux.
Il alla s'asseoir, posa ses coudes sur ses cuisses et enfouit son visage dans ses mains. Je le sentais sur le point de craquer, alors je vins m'agenouiller devant lui attrapa ses poignets en lui disant :
-Ça va aller Jake, d'un ton qui se voulait rassurant.
Ses mains glissèrent jusqu'aux miennes, il les ramena à son visage et acquiesça. Nous restâmes un moment comme ça sans rien dire.
Les Clearwater avançaient accompagnés de mon père.
-Jacob du nouveau ? Le questionna mon père.
-Je n'en sais pas plus.
Il se leva pour les rejoindre. Les Clearwater me firent signe en guise de bonjour, étonné par ma présence. A mon avis, mon père avait dû leur dire dans quel état j'étais ces derniers temps. Charlie me serra dans ses bras, heureux de me voir hors de la maison malgré les circonstances. C'était rare de le voir exprimer de l'affection, et je n'aimais pas me donner en spectacle mais je sentais qu'il en avait besoin, et moi aussi réalisai-je tout à coup.
Un médecin arriva et nous expliqua que Billy avait eu un infarctus. Comme il avait été amené rapidement, la prise en charge immédiate avait permise de l'opérer dans l'heure, et son cœur ne gardera pas trop de séquelles. Ils lui avaient fait un électrocardiogramme et il a été mis sous perfusion d'Héparine pour aider et soulager son cœur. Comme il aura besoin de beaucoup de repos, il ne pourra recevoir qu'une visite à la fois, quand les visites seront autorisées.
Il pourrait rentrer dans une semaine, si tous les paramètres vitaux restaient stables. Il était actuellement en salle de réveil. On pourrait le voir dans un moment. Un soulagement général se ressentit, je me tournai vers Jake qui était déjà dans les bras de Sue et recevait des tapes dans le dos de la part de Charlie et Harry.
OoooO
Le lendemain, je me réveillai étrangement reposée. Il était très tôt. Je n'avais pas fait de cauchemars. En allant à la salle de bain, je buttai sur mon sac à dos, je faillis m'étaler mais me rattrapai de justesse au pied de mon lit.
Mais qu'est-ce que ça foutais là !
Dehors il pleuvait. C'était un temps habituel. Je décidai de m'habiller chaudement après ma douche. Au final, je pris le dit sac-à-dos et décidai de retourner en cours. Après un bref petit-déjeuner, je me dirigeai vers ma camionnette. C'était bizarre de reprendre le cours de ma vie, après ces semaines de léthargie. Il avait fallu un drame pour me réveiller. Je pensais à Jake tout à coup, il devait être à l'hôpital. Je décidai d'y faire un saut après les cours. Mes yeux tombèrent sur les fils qui pendaient du trou béant où avait été installée auparavant l'auto radio qu'Emmett et Rosalie m'avait offert. Je me fis avoir car la douleur me tomba dessus sans prévenir. Il me fallut un moment avant de retrouver mon souffle.
Bien entendu, on me regarda comme une bête curieuse toute la matinée, mais ensuite cela finit par se tasser, et je pus me détendre. Mes amis évitèrent avec tact le sujet qui me faisait souffrir. Ce fut plus dur à l'heure du déjeuner, car son souvenir était partout dans la cantine. Je me sentais nauséeuse tout à coup, mon cœur eut des ratés et je recommençai à souffrir dans ma poitrine. Je m'excusai auprès de mes amis et m'en allai en vitesse me réfugier aux toilettes. Angela finit par me trouver et je pris sur moi pour la suivre. Elle ne me posa aucune question. Le reste de l'après-midi fut pénible mais rien d'insurmontable. Je me rendis compte que j'étais pressée d'aller à l'hôpital rejoindre Jacob.
Une fois sur place, je trouvais Jake dans la chambre où était son père. Il était assis près de son lit et l'observait avec tendresse. Il y avait une machine qui prenait ses constantes, le son du « bip » était un brin agaçant. La poche de perfusion gouttait tranquillement. Billy était allongé, endormi. Il paraissait un peu pâle mais serein. Jacob se rendit compte de ma présence, et un sourire merveilleux apparut sur son visage. C'était contagieux car je lui souris en retour.
Il contourna le lit et vint me serrer dans ces bras. Il avait pris en taille, il me dépassait d'une tête et son corps n'avait plus rien de celui d'un adolescent. Nous sortîmes de la chambre sans pour autant nous éloigner. Il me donna des nouvelles de son père. Il commençait à râler de sa présence à l'hôpital. La seule chose positive selon lui était la présence des infirmières toutes à son goût. Jake leva les yeux au ciel en disant cela. J'eus un sourire, au moins il n'avait pas perdu son sens de l'humour. Il ajouta qu'une infirmière viendrait chez eux pour s'occuper de lui encore quelques jours. Comme il devait retourner en cours, il ne voulait pas que son père soit trop souvent seul, même si les Clearwater s'étaient proposés pour l'aider.
-Il va se rétablir rapidement, il est fort mais il faudra faire attention. Je serai là pour l'aider à se remettre.
-Je ne suis pas inquiète tu es un bon garçon, répliquai-je un brin moqueuse.
-J't'en ficherais moi des « bon garçon », dit-il mi-rieur en me donnant un coup d'épaule léger qui me fit quand même tanguer dangereusement.
Il me rattrapa et me remit en équilibre sur mes deux jambes. Il garda ses mains sur mes épaules.
-Tu m'as manqué, me confia-t-il, redevant sérieux.
Je ne répondis pas. Je savais que j'avais rayé tout le monde de ma vie depuis des semaines. Mais je me rendais compte, à présent, que c'était très égoïste de ma part d'avoir laissé ceux que j'aimais s'inquiéter de la sorte.
Il me scrutait avec attention, je finis par être gênée. Il ôta ses mains de mes épaules.
-Relax Bella, j'te disais pas ça pour que tu te sentes mal, c'est juste que ça fait du bien de te voir à nouveau « en vie ». Sam m'a raconté dans quel état il t'avait trouvée dans les bois en pleine nuit et je t'avoue que j'ai eu envie de lui faire la peau à ce bellâtre d'Edward Cullen.
Son regard s'était durcit.
La douleur ressurgit avec violence à l'annonce de Son nom et me frappa de plein fouet. Je me sentie tomber, le bras contre ma poitrine, quand deux bras puissants me rattrapèrent et me soutinrent jusqu'à la chaise la plus proche.
-Bella qu'est-ce que tu as ?
-…
-Calme-toi Bella, respire!
J'essayais vraiment de reprendre mon souffle mais rien à faire.
-Je vais te ramener chez toi.
-Non, réussis-je à articuler, n'osant pas le regarder. Reste avec ton père !
-Ne dis pas de bêtise tu as une mine affreuse, et tu trembles comme pas possible, c'est comme si tu avais vu un revenant !
Il se mit à ma hauteur en s'accroupissant, mit son doigt sous mon menton m'obligeant à relever la tête. Ses yeux remplit d'inquiétude me sondaient pour trouver ce qui clochait, puis il parut comprendre. Il mit sa main sur ma joue et caressa celle-ci avec son pouce de haut en bas. Cette douceur et cette chaleur m'apaisa tout doucement. Mon cœur semblait déjà se décontracter et je respirai mieux.
-Ça va aller Bella, me rassura-il sur le même ton que moi la veille.
Je finis par acquiescer. Nous étions amis, mais je sentais une complicité nouvelle naitre entre nous, c'était troublant et perturbant.
En tout cas, il avait réussit à m'apporter un peu de paix dans les tourments de mon cœur et je l'ai regardé avec des yeux remplis de gratitude.
OoooO
Je rentrai chez moi, encore sonnée par cette journée. Je me mis aux fourneaux (je ne l'avais pas fait depuis des semaines) afin de préparer quelque chose pour Charlie. Il était déjà dix-neuf heures, il n'allait pas tarder à rentrer. Tout en cuisinant je repensais à Jacob. Il avait fini par me laisser partir, mais ce n'était pas sans maintes recommandations. En le quittant, je me sentis à nouveau mal mais je pus le gérer.
C'était une journée spéciale, la première de ma nouvelle vie, une vie dans Ed… Sans Lui. Je me rendais compte que je pouvais y arriver. Je ne voulais plus vivre dans le brouillard. Ce ne serait pas de tout repos, mais pas impossible. Et je savais qui pouvait m'aider à passer ce cap.
Cette nuit dans mon cauchemar apparut un fait nouveau : une ombre se profila en forme de chien géant au moment où Victoria s'apprêtait à me mordre.
Je me réveillai en sursaut, sans hurler mais dans la confusion totale. Il n'était que trois heures du mat, la nuit allait être longue…
