Résumé : Bienvenue à Rome, en l'an 62. Parmi le faste et les plaisirs des romains, rien n'équivaut les jeux du cirque. Katniss, pour obtenir la liberatio et sauver Prima de leur vie d'esclavage, prend les armes et devient l'une des premières femmes gladiateurs, mais c'était sans compter sur la perfidie du général Nevius...
Disclaimer : Les personnages et les relations qu'ils entretiennent (pour la plupart) appartiennent à Suzanne Colins. Le reste appartient à l'histoire et, possiblement, aux historiens (puis un peu à moi aussi...)
Note : Bienvenue dans ma version de l'histoire de Katniss. Comme je n'arrêtais pas de lire partout que l'auteur de HG avait été inspirée par l'histoire antique, voilà que surgit dans ma tête une petite transposition.
Les chapitres seront moins longs que pour la version des HG que j'écris actuellement et seront certainement (chui pas sûre sûre encore x) ) en plusieurs POV, c'est a dire, au moins 4 (je pense à Katniss, Prim, Peeta et Gale, peut-être Seneca ou Snow pour avoir une vision des deux côtés)
Tout d'abord, une mise au point sur les caractères dont j'ai, pour la plupart, romanisé le nom : Déjà, Everdeen devient Evedinus et Mellark, Mellarca. Katniss (inchangé), Peeta (inchangé) Prima (Primrose) Gallinus (Gale) Cato (inchangé) Clovia (Clove), Ruve (Rue) Seneca Cranus (Seneca Crane) et enfin Nevius (pour Snow, puisque neige est Neve en italien x) )
D'autres personnages pourront se rajouter au fur et à mesure.
(un petit lexique sera présent en fin de chapitre pour éclairer les termes "romains", "antiques")
L'arène pour la liberté
Prologue
Katniss
An 62
J'avais seulement quinze ans lorsque j'ai tout perdu. A cet âge, j'étais déjà largement considérée comme une femme, j'aurais dû être mariée et même avoir déjà enfanté. Mais je n'étais qu'une gamine protégée corps et âme par son père.
Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais partie laver nos linges au bord de la rivière, car papa avait décidé de ne pas vivre dans la cité malgré son rôle au sein du sénat de notre oppidum.
Gallinus, mon ami d'enfance, m'avait accompagnée et me rapportait des ragots qu'il avait entendu dans toute la Gaule, puisque son père était marchand itinérant.
- Ils cherchent les villas isolées et récupèrent les esclaves, les denrées, ils prennent tout sur leur passage ! Pas plus tard qu'hier, ils s'en sont pris aux Mellarca !
J'avais secoué la tête, incapable de le croire. Mon père était citoyen romain, ils ne pouvaient rien nous faire.
- C'est d'après l'ordre du nouvel empereur, Néron, ils cherchent tous les faux-croyants.
- « Faux-croyants », lui avais-je dit, qu'est-ce que tu racontes ?! Mon père a acquis l'ordre de citoyen romain il y a un an.
- Vous êtes chrétiens.
Une lame d'angoisse m'avait traversé l'estomac. Comment pouvait-il être au courant ? Sans relever sa remarque, j'avais mis le linge lavé dans ma panière avant de rentrer à la villa. C'était le travail des esclaves, mais j'aimais m'aventurer seule dans la forêt, être libre de faire ce que je voulais, de penser, d'agir, d'être, de parler. Tout ce que mon statut de femme me refusait chez moi.
J'avais alors découvert les soldats devant la porte. J'avais vu ma mère agenouillée sur le sol, Prima à ses côtés. J'avais vu nos esclaves enchaînés, des maillons de fer les reliant de cous en cous, debout en arrière. Et j'avais vu notre père traîné sur le sol par deux soldats romains, un troisième soldat ramenant avec lui le chapelet de ma mère et le portrait de terre cuite représentant Jésus-Christ de mon père.
Un général, reconnaissable à ses nombreuses décorations s'était alors approché, il était déjà vieux, plus de la trentaine sûrement.
- Gaïus Evedinus, s'était-il exclamé. Vous êtes un hérétique et vous vénérez un faux Dieu. De plus, vous ne respectez pas le culte impérial. Ces deux fautes sont passibles de la peine de mort.
A cet instant, j'avais hésité à m'enfuir, prendre mes jambes à mon cou et me réfugier chez Gallinus. Mais Prima, agenouillée sur la terre, la tête penchée vers le sol, était tout ce que je ne pouvais pas laisser.
- Acceptez-vous de renier votre faux-dieu et d'embrasser le culte impérial ainsi que la vénération du panthéon romain ?
Mon père avait secoué la tête, négativement. Incapable de rejeter ses croyances, de renier ce qu'il considérait comme divin, préférant mourir comme un martyr.
- Moi, Général Nevius, représentant de Rome, je vous condamne à mort.
Et je n'avais pu retenir un cri en voyant sa tête rouler sur le sol avant de me jeter sur ma sœur pour qu'elle ne la regarde pas.
- Emmenez-moi ces trois là.
petit lexique
Oppidum : cité gauloise
Sénat gaulois : chaque Oppidum possède un sénat qui détermine les lois, leur exécution, etc.
Citoyen romain : après la conquête de la Gaule de -58 à -51 av JC, les élites gauloises et notamment les magistrats peuvent obtenir la citoyenneté romaine. C'est le cas du père de Katniss
Culte impérial : Culte à la limite de la vénération (comme un dieu) devant être rendu à l'Empereur romain (ici, Néron)
Je tiens d'abord à préciser que cette histoire ne sera pas un délire religieux, c'était juste la raison trouvée pour faire de Katniss une esclave et bientôt gladiatrice… J'espère que ce premier chapitre vous a plu, c'est un peu une expérience pour moi… alors je vous en serez très très reconnaissante si vous laissiez une petite review pour me dire ce que vous en pensez, si vous êtes un peu perdu, si l'idée vous semble intéressante, s'il y a des choses que vous voulez voir ou autre… voilà, avec le plaisir de bientôt vous retrouver :)
